•
CHA
V oye{ les explicat. de nos Plan.
&
Pl. Il. de Teillt. la
chaffijleurée; a
b
la
chaffi-jleurée; e d
la corde ;
e
la
main
a
I'aide de laquelle on pcut la fufpendre ou ar–
reter quand elle eíl: en repos,
&
la mouvoir quand
il en eíl: befoin.
CHASSE-MARÉE, f. m. (
Comm.)
marchand qui
apporte en diligence a París,
&
dans les lieux cir–
convoifins, le poiífon peché fur les cotes les moins
éloignées. Les nouveaux impots dont on a chargé
le poiífon, ont extremement ralenti l'ardeur de ces
marchands : le poilfon en eíl: devenu plus cher dans
la capitale,
&
a
meilleur marché dans les bourgs
&
villages voifins, ou ils ont apparemment plus d'in–
téret
a
le débiter.
CHASSE-POIGN ÉE,
f.
f.
ouril de Fourbij{eur,
ainfi
nommé de fon ufage. C'ell: un morceau de bois rond,
d'un pouce
&
demi de diametre, lona de cinq ou fix,
foré dans route fa longueur' qui fert
a
chaífer
&
pouíl""er la poignée d'une épée fur la íoie de la lame,
jufqu'a ce qu'elle foit bien jointe avec le corps de la
garde.
CHASSE-POMMEAU, qu'on nomme auffi
boule ;
c 'eíl: encore un outi l de Fourbiífeur qui fert
a
poulfer
le pommeau de l'épée fur la foie de la lame, pour
la joindre
a
la poignée : il eíl: fait d'une boule de
bouis pareiUe
a
ceUes avec lefquelles on joue au
mail: cette boule a un trou dans le milieu, dont l'em–
bouchure eíl: plus Iarge que le fond, afin que le haut
du pommeau y puiífe entrer; ce qui reíl:e du rrou qui
eíl: plus étroit fuffifant pour donner paífage
a
la poin–
te de la foie, lorfque le pommeau eíl: entierement
chaífé .
Voye{
POMMEAU,
&
la> jig.
'7·
Planche du
Fourbijfiur.
. CHASSE-POINTE,
f.
f. outil
a
l'ufage d'un grand
nombre d'ouvriers en fer, en cuivre
~
en rnétaux,
en bois, qui s'en fervent, ainú que le nom !'indique
alfez,
a
chalfer les pointes ou gqupilles placées dans
Ieurs ouvrages, fans gílter les formes de ces ouvra,.
ges. C'eíl: un morceau d'acier to·empé, fort aigu, tel
qu'on le voit
fig.
3 6 .
dtt D oreur.
On applique l'ex–
trémité aigue de l'outil fur la pointe ou goupille
a
chalfer ; on frappe un coup leger fur la tete; la gou–
pil!e fort par le coté oppofé : o n la faifit avec les
pinces, & on acheve de l'arracher.
ll
y a la
chaffi–
pointdtmain,
fur laquelle on ne frappe point; on la
prend feulement
a
la main,on appuie le petit bout íitr
la goupille
a
chaífer'
&
on prelfe contre cette gou–
pille le petit hput de la
chaUo-pointe,
le plus forte–
ment
&
le plus dans la direélion de la goupille qu'on
.peut. Cette derniere
chaj[e-poime
eíl:
a
préférer dans
les cas rels que celui ou il s'agiroit de chaífer une
p.ointe hors de la bovdure d'une glace: il vaut mieux
fqi~e.Jortir
la poiore en la poulfa_n_t, que de frapper
fur la tete de l'outil un coup qui pourroit ébranler
la glace, faire ·tomber fon teint,, o u, qui pis eíl:, la
fendre, felon la ·commotion qu'elle recevroit du
coup relativement
a
fa pofirion.
,CHASSE-RIVET_. f. m.
en terme de Clzauderonnier
&
au;res .ouvriers '
eft
t'tn morceau de fer
a tete
large'
percé
a
fon alitre extrémité d'un rrou peu profond
>
gans lequel
'infere
&
fe ri ve le
el
ou de ctúvre que
}:()n frappe
av~c
un marteau.
Voy<"{, lafig.
'7·
Pl.
11.
du Chauderónnier.
. C!"IASSÉ,
Cm ,
(
J?anfi.)
e'eíl: un pas qui eíl: or–
dt~atreme?t
précédé d'un coupé, ou d'un autre pas
qlll co?dtut
a
la
dettxieme poíition d'ou il fe prend.
l!
fe faJt
ftO
aiJant de COté, foit
a
drOÍte foit
a
gau–
Ch\'.
_
$i
l'on. veut , I?ar exemple,-faire cepas dtt cpté
ga,uche , ti faut pltcr fur les deux jambes
&
fe re!e–
v er en fautant
-~
demi : en prenaf\1 ce
~ouvement
fur les deux p1es , la Jambe droire s'approche de
la
gauch~
pour
ret~mb~r
a
fa place'
&
la chaífc
par confeguent, en
1
obligeam d fe porter plus
lo
in
CHA
a
la deuxieme poúrion. Cela doit s'exécuter tres-vi–
~e,
paree que l'on retombe
fitr
le droir,
&
que la
¡a':'be gauche fe pofe incontinent
a
la deuxieme po·
fitton . Comme on en fai t dem' de fuite, au premier
fa
u~
l'on retombe
&
l'on plie'
&
du memc tems on
reí!aute en ponant le corp< fur le droit ou fur le gau–
che, felon que le pas qui tirit le demande.
Mais lorfqu'on en a plufieurs de fui te, comme
dans l'allemande, on fait les fams de fui re, fans fe
~el~ver
fur un feu l pié, comme il fe pratique quand
ti n
y
en a que deux.
e
~pas
fe fait de meme en arriere' en changeant
f~uleme~t
les pofitions: étant
a
la quatrieme pofi–
ttOn, la ¡ambe droite devant, on plie
&
on fe rele–
ve en fautant & en reculant,
&
la jambe droite s'ap–
pr<;>che de la
gau~he
en retombant
a
fa place , ce
qm la ehalfe en arnere a la quatrieme pofirion : mais
c~mme
on tombe plié au íécond faut qui fe fait de
furte, on fe releve foit fur le droit foit fur le gau–
che, fe ion le pas qui fuit, en obfervant roftjours au
premier faut que ce foit la jambe qui eíl: devant qui
chaífe l'autre,
&
fe pofe la premiere en retombanr.
D ifl. de Triv.
&
R ameau. T raiti de la C/iorlgrapliie.
CHASSELAS,
voyez
VIGNES .
CHASSELAY, (
Géog. )
perite villc de France
dans le Lyonnois , pres de la Saone, vis-a-vis de
Trévoux.
CHASSELET,
(Géog.)
perite ville des pays-bas
Autrichiens, au comté deNamur.
CHASSER,
(Jurijpr.) voye{
CHASSE,
&
CHASSE
DE MEUNIER.
CHASSER,
en
Archiuflure;
ce mot fe dit parmi les
ouvriers pour
pou.ffir enfrappant,
comme lorfqu'on
frappe avec coins
&
maillets pom joindre les aífem–
blages de menuiferie; ou dans d'autres ouvrages
de ma<;onnerie, comme de
clzaffir
du ruilot ou éclar
C~)ierre
entre deux joints dans l'intérieur d'un mur.
CHASSER,
(Arts méclz, )
pouífer avec force: on
dit
c!taffir
a
force
urle rondelle ' une frette ' une vi–
rolle de fer, lorfqu'on équipe un balancier, un mou–
ton, un tuyau de bois, une piece d'une machin>e hy–
draulique, ou autre.
(K)
CHASSER,
(Marine.)
fe dit d'un vailfeau mouillé
dans une rade,
&
qui par la force du vent o u des
courans , entraine fon ancre, qu.i n'a pas
aflez
rnor–
du dans le fond pour aneter le vaiifcau. On die
chafler
jitr
.fes ancres. Voy
e{
ANCRE.
Lorfqu'on mouille fur un fond de mauvaife te–
nue , on court rifque de
chaffir.
(
Z)
CHASSER
un vaiffiau, (Marine.
)
c'eíl: le pour–
fuivre.
Clzaffir.fur un vaiffeart,
c'eíl: courir fur luí pour le
joindre. (
Z)
CHASSER
un c!tevalenavant ,
ou
leporttr en. avanc,
c'eíl: l'aider du gras de jambes ou du pincer pour le
faire avancer.
CHASSER,
terme de P éche,
c'eíl: envoyer; ainíi
chaffir de la marée
a
Paris,
c'eíl: envoyer du poiflon
frais en cc;tte ville : de-la le nom de
cha.ffi-marée
que
J'on donn,e a. ceux
qui
la condui(ent'
&
meme
a
la
voinrre qui la tranfpone.
C HASSERANDERIE,
f.
f.
(Jurijpr.)
eíl: un droit
que les meun(e<s payent en Poitou au feigneur qui a
droit de moulin bannal,pour avoir la permiiTion de
chalfer dans l'érendue de fa terre , c'eíl:-a-<lire d')'
venir chercher les grains pour moudre.
Voy<{
le
glojf.
de
La
u
riere ,
!.oc vaho. (A)
CHASSEUR,
(.m.
celui
qui
s'eíl: fait un métier,
ou du moins un exercice habiruel de
fa
chalfe. I1
eíl: hon de chaífer quelquefois; mais il eíl: mal
d'~tre un
chaffiur,
quand on a un autre état dans la fo–
ciété.
CHASSIE
•ou
Ll~P~TUDE
,_f.
f. (
M edecine.)
en