Table of Contents Table of Contents
Previous Page  964 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 964 / 994 Next Page
Page Background

AUT

y

ent daos

le.

temple deSalomon, comme daos le ta·

bernáclé, deux

alUels,

¡'uo pour les holocauíl:es,

&

I'autre pour lesparnlms. C'étoit violer la loi dans

1m

point capital, que d'olfrir des facriñc(:s en tout

autre endroit: auffi les

autels

que Jeroboam érigea a

Samarie,

&

ceux que les Juifs , a l'exemple de quel–

ques-uns de leurs rois , éleverent fm les hauts lieux,

furent en abomination aux yellx de Dieu.

AuteL,

parmi les Chrétiens, fe dit d'une table quar–

rée, placée ordinairement a l'orient de I'églife, pour

y

célébrer la meífe.

Voye{

EUCHARISTlE.

L'

autel

des Chrétiens ne reífemble pour Ca cónC–

truétion, ni a ceux des Payens, ni

a

ceux des Juifs:

mais il eíl: fait comme \Ine table, parce que I'eucha–

rií1:ie fut iníl:itllée par

J.

C.

a un fouper,

&

Cur une ta–

ble: ain{j on pourroit I'appeller , comme on fait en

e/fet en quelques endroits,

tahle de cOllllllunion. Voy.

COMMUNION.

Ce n'eíl: pas que le nom

d'aulel

n'y convienne auffi;

'Cal' l"euchariíl:ie étant véritablement un Cacriñce ; la

table Cacrée Cur laquelle Ce conComme ce myfiere e1t

bien auffi véritablement un

alUel. Voy/{

MESSE.

Dans la primitive Eglife les

alUels

n'étoient que

de bois ,

&

Ce

tranfporroient fouvent d'une place a

une autre; mais un concile de Paris de I'ao 509 dé–

fendit de confuuire a l'avenir,des

alUels

d'autre ma–

riere que de pierre.

Dans les premiers {jec1es il n'y avoit qu'un Ceul

/lutel

dans chaque églife; mais le nombre en augmen–

la

bientat ;

&

nous apprenons de S. Grégoire le

grand, qui vivoit dans le {jxieme {jede, que de fon

tems il y en avoit douze

&

quinze dans certaines

~gliCes.

A la cathédrale de Magdebourg il y en a

quarante-neuf.

L'autel

n'e1t quelquefois Coutenu que par une [eu·

le c010nne , comme dans les chapelles Coüterraines

de Cainte Cécile aRome,

&

aillenrs ( quelquefois il

l'eíl: par quatre colonnes, comme

l'alttelde

S. Sébaf–

tien,

in Crypta. arenaria

:

mais la méthode la plus or·

dinaire eft de pofer la table d'

aueeL

fur un maffif de

pierre.

Ces

autels

reífemblent en quelque chofe

a

des

tombeaux :

&

en e/fet nous lifons dans I'hiftoire de

l'Eglife, que les premiers Chrétiens tenoient fouvent

lr,urs aífemhlées aux tombeaux des martyrs,

&

Y

cé–

lébroient les Caints myl1:eres. C'el1: de-la qu'efr venu

l'ufage qui s'obCerve encOre a préfent, de ne point

bíhir

d'autel

fans mettre deífous quelque relique de

faint.

Voy/{

REpQuE, SAINT, CIMFTIERE.

L'ufage de la confécration des

autels

e11 aífez'an–

cien,

&

la cérémonie en eíl: réfervée aux évec¡ues.

Depuis <¡u'il n'a plus été permis d'o/frir que fur des

autels

confacrés, on a fait des

auteLs

portatifs , pour

s'en Cervir dans les lieux Oll il n'y avoit point

d'au–

te/s

confacrés. Hincmar

&

Bede en font mention.

Les Grecs fe (ervent a la place

d'alfeels

de linges be–

nis, qtr'ils nomment

d.mp.lvIFJ<1.

,

c'e11-a-dire, qui tien·

nent lieu d'

aUlel.

AUTEL

de proehefe, altare prothefis,

efl un petit

auteZ

préparatoire fuI' lequel les Grecs béniírent le

pain avant que de le porter au grand

aueel,

orl fe fait

tout le refte de la célébration,

Cet

aued

a beaucollp de rapport avec ce que nous

appellons dans nos églifes

"édence.

Le pere Goal' prétend que cette table de prothefe

étoit anciennement dans la facriftie , ou le vefliaire ;

&

fon fenciment paroit apPllyé par quelques manuf–

crits Grecs, oll en effet le mot

facriflie

ell employé

au lieu de celui de

proehefe. VO'ye{

SACRISTIE.

Autel

fe trouve auffi employé dans I'Hifroire ec–

clé{jafuque, pour {jgnifier les oblations ou les reve–

nus cafuelsde I'églife.

Voy/{

OBLATlON.

Dans les premiers tems on mettoit une dillinétion

entre l'églife

&

¡'aueei;

on appelloit

l'égLife)

les dix·

AUT

mes

&

autres revenus lixes;

&

l'auteL,

tes

revenu~

cafuels.

V'?)'t{

DIXME.

On dit meme encore en ce{ens

'1m le p,¡ere doít vi.

vre de talUd;

ce qui {jgniñe qu'il e11 julte que Ce de–

voiiant tout entier au fervice de Dieu, il puiífe erre

fans inquiénlde fur 'le,

b~foins

de la vie.

(G)

AUTEL, f. m.

(Ajlron.

&

Myth.

)

c'e11 une conC·

tellaríon méridionale compoCée de Cept étoiles,

&,

felon quelques auteurs

r

d'un plus grand nombre;

car il y en a c¡ui en conwtent huit, comme Bayer;

&

d'al1tres veulentqu'elle foit fOlmée de dOl1ze étoi–

les. Suivant la ñétion des poetes elle efl:

I'autel

fm le·

quelles dieux pretelent (erment de lidélité a Jl1piter

avant la guerre contre les Titans,

&

que ce dieu

mit entre les altres apres fa viétoire; ou bit!n l'

/l/uel

fur lec¡uel Chiron le centaUl e ¡mmola un 10llp , dont

la conítellation el1: dans le ciel proche de cet

aueel.

Voye{

Loup. ( O )

AUTEUR,

f.

m:

(Belles Lett.)

dans le Cens pro-

-1

pre {jgniñe celui qui crée ou qui produit quel<¡ue

chofe,Ce nom convient éminemment

a

D ieu,cornme

caufe premiere de tous les etres ; auili l'appelle-t-on

L'AlUertrdu monde,

l'

AUlear

de

L'univers

,

L'

AUleur de

la natare. Voye{

CAUSE, DIEU ,

N

ATURE.

Ce mot el1: Lacin ,

&

dérivé, felon quelques-uns ,–

d'auC1us,

participe

d'augto,

j'accrois. D 'autres le ti–

rent du Grec

dUTO~,

/oí-mime,

parce que l'

autmr

de

quelC/ue chofe que ce (oit eft cente la produire par

luimeme.

On employe Couveot le mot

d'auteur

dans le me·

me fens qu'inventeur. Polydore Virgile a compofé

huit

livresfur les allteurs ou inventeurs des cllOJes.

On

dit qu'Otto de Guericke eíl

auteur

de la machine

pneumatique: on regarde Pythagoró: comme

l'allteur

du dogme de la

m~tempfycofe

: mais il eft probable

qu'ill'avoit emprunté des Gymnofophifles , avec le[·

quels il converfa dans fes voyages.

Voye{

INVEN·

TEUR, MÉTEMPSY COSE.

AUTEUR ,

en termes de Littérature,

efl: une penon.

ne qui a compofe c¡uelqu'ouvrage. On le dit égale.

ment des perfonnes du fexe comme des hommes.

Mefdames Dacier

&

Deshoulieres tiennent rang par–

mi les bons

aut<urs.

On difl:ingue les

auteurs

en

facrés

&

profanes, an·

ciens

&

Illodemes, connus

&

anonymes, Grecs

&

La·

tins, Frall

y

ois, Anglois,

&c.

on les divife encore ,

relativement aqx divers genres qu'ils ont traités , en

Théologiens

,

Philofophes, Orate/LrS, Hifloriens, Poc.

tes, Grammairiens, Philologues,

&c.

On accufe les

auteurs

Latins d'avoir pillé les Crecs ;

&

plu{jeurs

modernes , de n'erre que l'écho des anciens.

Voye(

SACRÉ, 'PROFANE, ANClEN, MODERNE,

&c.

Un

autmr

original, en celui c¡ui traitant le premier

quelque Cujet, n'a point eu de modele,

Coit

dans la

matiere, foit dans la méthode. Ain{j M. de Fonte·

nelle efr un

allleur

original dans fes

Mondes,

&

ne

l'efr pas dans fes

Dialogues des momo

Pour peu qu'on

foit verfé dans la Littérature, on rencontre peu d'

au–

teurs

originaux; les derniers Iailrent tOfljOtlTS échap.

per qllelc¡ues traits C/ui décelent ce c¡u'ils om empnm–

te de leurs prédéceífeurs. (

G )

AUTEUR ,

e7l

Droit,

efr celui de qui un proprié–

taire tient la chofe qu'il poífede: il efr garant de cette

chofe;

&

íi

celui qui la tient de lui efr troublé dans

fa poífeffion, il peut appeller fon

almur

en garantie.

Si

l'auteur

avoit commencé

a

prefcrire la chofe qu'il

a tranCportée depuis,le nouvel acquéreur

~lli

preterit

auffi dll moment qu'il a commencé

a

poífeder , peut

joindre,

s'ille

veut , la prefcription de fon

auteur

a

la [lenne : mais

~'il

juge que la poífeffion de fon

au–

teur

étant vicieufe, ne pouvoir pas lui acquérir la •

prefcription , il peut

y

renoncer,

&

prefcrire luí–

meme de Ion chef.