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Aua

&)

blement la direéhon perpendiculaire au méridien.

" Le .plus fouvent apres ces prélúdes, toutes ces lu–

" mieres viennent fe réunir vers le zenith, oi! elles

•, forment le fommet d'une efpece de couronne. Sou–

~, ven~

des arcs femblables a ceux que nous voyons

" en Fram:e vers le nord, fe trouvent íitués vers le

" midi; wuvent il s'en trouve vers le notd

&

vers le

" midi tout enfemble : leurs fQmmets s'approchent,

O}

pendant que leurs extrémités s'éloignent en def–

" cendant vers I'horifon. J'en ai vú d'ainíi oppofés

l

" dont les fommets fe touchoient prefqu'au.zénith

j

O}

les uns

&

les autres ont{ouvent au-dela pluíieurs

~,

arcs concentriques. Ils ont tous lellts fommets vers

t,

la direaion du méridien., avec cependant ql.lelque

~,

dédinaifon occidentale, qui ne paroit pas toí'tjours

" la meme,

&

qui

el!:

quelquefois infeniible.Quelques–

., uns de ces arcs, apres avoir eu leur plus grande lar–

O}

geur au,deífus de l'hori[on, fe reífe¡;rent en s'appro–

" chant,

&

forment au-defills plus de la moitié d'une

" grande

ellipfe.On

ne finiroit pas, íi 1'0n vouloit dire

" toutes les figures que prennent ces lumieres, ni tous

" les mouvemens qui les agitent. Leur mouvement le

" plus Qrdinaire, les fait reífembler a des drapeaux

t,

qu'on feroit voltiger dans l'air;

&

par les nuances

" des couleurs dont elles font teintes, on les prendroit

" ponr de vaíl:es bandes de ces ta/fetas que nous ap–

"pellonsjlambés_

Quelquefois elles tapiífent d'écar–

~,

late quelques endroits du ciel. " M. de Mauperttús

vit un joura Ofwer-Tornea

o

(c'étoit le

18

Décembre

1736)

un fpeaade de cette efpece, qui attira [on ad–

miration, malgré tous ceux auxquels il étoit accoll–

turné. On voyoit vers le midi une grande région du

ciel teinte d'un rouge íi

vif,

qu'il fembloit que toute la

coníl:ellation d'Orion ñlt trempée daps du fango Cette

lumiere, fixe d'abord, devint bientot mobile;

&

apres

avoir pris d'autres couleurs de violet

&

de bleu,

elle forma un dome, dont le fommet étoit peu éloi–

gne du zénith vers le

fud~oueíl:;

le plus beau dair de

lune n'effa<;:oit rien de ce fpeaade. M. de Mauper–

tuis ajollte qu'il n'a

Vlt

que deux de ces lun1ieres rou–

ges, qui (ont rares dans Ce pays, Oll il yen a de tant

de couleurs,

&

qu'on les y craint COIDf!1e le íigne de

quelque grand malheur. Enfin lorfqu'on

voit

ces phé–

flomenes, on ne peut s'etonner que ceux qui les re–

gardent avec d'autres yeux que les philoíophes , y

voyent des chars enflammes, des armées

combat~

tantes,

&

milIe autres prodiges.

Le m&me favant dont nous venons de citer ce paf.

fage, a donné dans les Mémoires

de

l'Académie de

.1733,

la folmion tres-élégante d'un probJ(:me géo–

métrique fur l'

aurore bodale.

M.le

Monnier,

dansfis lnjlitutións ajlronomiques,

croit que la formation des

aurores bodales

eíl: dIle a

une matiere qui s'exhale de notre ten'e,

&

qui s'e–

leve dans l'atmofphere

a

une hallteur prodigieufe.

11

obferve, comme M_ de Maupertllis, que dans la

Suede il n'y a aucune nuit d'hyver Oll l'on n'apper–

c;:oive parmi les coníl:ellations ces

aurores,

&

cela,

dans

tOlltes les regions du

del;

circoníl:ance bien eífen–

tielle pour apprétier les explications qu'on peut don–

ner de ce phénomene. Il croit que la matiere des

au–

Tores borlales

eíl: aífez analogue a ceUe qui forme la

queue des cometes.

Voye{

COMETE.

Pre(que tout cet artiele eíl: de M.

Formey.

(O)

*

AURORE,

f.

f.

(Mytlt.)

dée(fe du ,Pagani(me, c¡ui

refidoit a la naiifance du JOur. Elle etoit fille d'Hy–

perion

&

d'..Ethra, ou Thea , felon quelques-uns ;

&

felon d'autres, du foleil

&

de la terreo Homere la cbu–

vre d'un grand voile,

&

lui donne des doi¡;ts

&

des

chevaux coulettr de rofe; eUe verCe la rofee,

&

fait

édorre les f1eurs. Elle époufa Perfee, dont elle eut

poa.!' enfans les vents , les afrres,

&

Lucifer. Tithon

fut le (econd objet de

fa

tendreífe: elle l'enleva, le

porta enEthiopie, l'épOlúa,

&

en eut deulCfils, Ema-

Tome

l.

AUR

thion

&

Memnon. Tithon fut r:ljeunr par rupiter

a

la

priere de l'

Aurore.;

on penr voir les conditionsde cetté

faveur du pere des dienx,

&

la courte durée dé la

feconde vie de Tithon) dans une petite piece de M•

de Montcrif, écrite avec beaucoup d'e(prit

&

de lé!

gereté. Le jeune Cephale fuccéda au vieux Tithon

entre les bras de la tendre

Alirore)

qui n'eut jamais

été infidele,

fi

Tithon n'eút jamais vieilli'_

Aurore

ar–

racha Céphale

a

fon époufe Procris

l

&

le tramporta

en Syrie, ou elle en eut Phaéton. Apollodore l'accufe

encore d'un troiíieme rapt, eelui du géant Orion. Au

reí!:e la théologie des payens juili/ie tous ceS enleve.

mens;

&

il parolt que tous ces plaífrrs de

l'

Aurore

n'é–

toient

qu'aUé~oriqueS';

AURORE,

(Teinture.)

jaune doré

&

édatant com–

me eelui dont les nuées font ordinairement colorées

au lever du folei!. Pour avoir l'

auróre,

les teinturiers

ahment

&

gaudent fortement,

&

rabattent enfuite

avec

le raucoux diífous en cendre gravelée.

L'au–

rOTe

doit etre auffi garencée; c'eíl: l'Ordonnance de

1669,

artide

24

du reglement fur les teintmes.

Voy:

TElNTURE.

*

AlíRlíM MlíSIClíM, (Chim.)

c'eí!: dé l'étain

qu'on a fublimé par le moyen du mercure,

&

auqllel

on a donné la couleur d'or par le fimple degré de fetl

qui convient a cette operation. Nul autre métal ne

fe fublim<l de meme, excepté le zinc qu'on pem fubf.

tituer

a

I'étain, ce qui a fait dire

a

M.

Homberg, que

le zinc contient de l'étaih.

Pour avoir

l'aurum muficluh,

prend, dit

1.

Kunc:"

kel

de arte ",itraria, lib.lfl.

parties égales d'étain, de

vif-argent, de fQufre,

&

de fel arrtmonia'c ; faites

fondre

l'

étain

(Uf'

le feu,

&

verCe'l-y vótre vif-argent,

&

laiífez-les refroidir en(emble ; 'faites fondre le fou

l

fre en(uite ,

&

m~lez-y

le fehlmmoniac. bien pulvé–

rife,

&

laiífez rafroidir de meme; broyez-les enfui–

te avec Coin ; joignez-y l'étain

&

le vif-ar¡;ent, que

vous y meIerez bien exaaement,

&

les reduifez en

tme poudre déliée; mettez le tout dans un fort ma–

tras a long cou, que vous luterez bien par le bas_

Obfervez que les trois quarts du matras dóívent de–

meurer vtúdes: on bouche le haut avec un COl1ver–

ele de fer-blanc, qu'on lutera pareillement,

&

ql1i

d-oit avoir une ouverture de la groífeúr d'tm poís.

pour pouvoir y faire entrer un

cIon,

afin 'qu'il n'en

forte point de fttmée. Mettez le matras au f-eu de fa–

ble

011

fur les cendres chaudes; donnez d'abord ud

fet! doux, que vous augmenterez jufqu'a ce que le

matras rougiífe ; vous oterez alors le d ou pour voir

s'il vient encore de la fumée; s'il n'e'n vient point

~

laiífez le tout trois ou quatre heures dans une cha–

leur égale ; vous aurez un tres-bon

aurum mrjicum,

gui eft tres-propre

a

enluminer, a peindre les verres,

<'}c

a faire du papier dore.

A/tere maniere.

Prene1. une once d'érain bien

pur

'que

vous

ferez fondre; m&lez-y deux gros de bif;¡.

rnuth; broyez-bien le tout (ur un porphyre. Prenez

enCuite deux gros de foutÍ'e

&

autant 'de fel ammo"

niac, que vous broyerez de m&me; mettez le tout

dans un matras; du reíl:e obfervez le procédé indi–

qué ci-deífus, en prenant bien garde qu'il ne forte

point de fuméel

M'tluiere de faire l'argentum maficrlTll.

Prenez

tille:

once

&

demie de bon étain, que vous ferez fondre

dans un creuCet; lorfqu'il (era prefque fondu, met–

tez'-y une once

&

demie de bifinuth; remue'l le me–

lange avec un

/il

de fer, jufqu'a ce que le bi(muth

foit entierement fondu; vous oterez alors le trenfet

du fen

&

laiíferez refroidir; mettez une once

&

de–

mie de vif-argent dans le m&lange fondu, que vous

remuerei.-bien; verfez le tOut fur une pierre polie ;

afin que la matiere fe fige. Quand on voudra en faire

ufage , il faudra la Mlayer avec dtl blanc d'ceuf

O.l~

du

vernis blanc, de l'eau-de-yie oil

1'011

aura fal\

VVvvv

--