AUS
Ifond,re de la gO,l11me
arabique.Qua.ndon s'en eft ler–
vi, on polit I'ouvrage avec une dent de
loup.
... AUSBOURG, ville d'AlIemagne, capit;¡.le mt
cercle de $oua,be, entre la\Verdach
&la
Lech.
Long.
:z.8.
28.
lttt.
4824.
A,USBOURG, (CONF.ESSION
D')
Theol.
formule
'1
eu p¡;<>teflio_n de foi p,fé{entée par les Luthérieos
a
1'emperew- Charles V. dans la di.ete tenue
¡\
Ausbourg
e,Q.
¡no.
Cet;te coofeJUop avoit été compofée par Mel¡¡nch-
100,
-&
étoit divifée en deux parries , dont l¡¡ 1're–
mj~re
contenolt
21
articles {ur
Les
principaux points
de la religiQn. Nous allons les rapporter [o.mmaire–
mento Dans le premier on reconnoiifoit de bonne foi
ce que les quatre premiers conciles généraux avoient
~écidé
touchant I'unité d'un Dieu
&
le myíl:ere de la
Trioité. Le {econd admettoit le peché origine!, de
J}1eme que les Catholiques, excepté que les Luthé–
rie¡-¡~
le fai{oient con{Lfrer tout enrier dans la concll–
pi
[cen.ce&
dans le défaut de crainte de Dieu
&
de
~onfian.ceen [a bonté. Le troiiieme ne comprenoit
que ce qlli eíl: renfermé dans le {ymbole des apotres
touchant I'incarnation, la vie, la mort, la paflion,
la re{urreéhon de
J.
C.
&
Con a{cenfiQn, Le quatrie–
trieme établiífoit contre
le~
Pélagiens, que I'homme
ne pOllvoit etre jllíl:ilié par [es propres forces : mais
il prétendoit contre les Catholiques, que la juíl:i–
fication [e fai[oit par la foi {eule,
11
l'exclufion des
honnes reuvres. Le cinquieme étoit conforme aux
{entirñens des Cathohques
~
en ce qu'il diiOit que le
$aint-E{prit e!l: donné par les facremens de la 10i de
grace: mais il (lifféroit: d'avec eux en reconnoiífant
dans ¡afeule foi l'o[!é»ation du Saint-E(prit. Le fixie–
~e,
avoüant qt/J'l la {oL devoit prodllire de bonnes
reuvres,. nioit COntr:e les Catholiques
~lte
ces bonnes
reuvres {erviífent
a
la jt/!l:ification, pretendant qu'e!–
les n'étoient faites que pour obéir
a
Dieu. Le [eptie–
ple vouloit que l'Egli{e ne mt compofée que des feuls
élus. Le huitieme re.connoiifoit la parole de Dieu &
Jes facremens pour efficaces, quoique ceux qui les
conferent{oient méchans
&
hypocrites. Le neuvieme
[ofltenoit contre les An.ahaptiíl:es la néceilité de bap–
~i[er
les enf"ns. Le dixierne concernoit la pré{ence
réelle du corps
&
du fang de J. C. dans l'Euchari!l:ie,
que lesLuthériens ¡¡dmettoient. Le onzieme admet–
toit avec les Catholiques la néceilité
de
l'ab{olution
pour la rémiilion des pechés; mais
rejetto~t
celle de
la confeilion. Le douzieme oondamnoit les Anabap–
¡iíl:es qlli fofltenoient I'inadmiilibilité de la jull:ice, &
l'erreur des Novatiens fur I'inutilité de la pénitence:
mais il nioit contre la foi catholique qu'un pécheur
repentant píH mé.iter par des oouvres de pénitence
la
rémiilion de fes
p~chés.
Le treizieme exigeQit la
foi aauelle dans tous ceux qui
re~oivent
les (acre–
'mens, meme dans les enfans. Le quatorzieme défen–
doit d'en(eigner publiquement dans l'Egli{e, ou d'y
adminifuer les {acremens fans une vocation légiti–
me, Le quinzieme commandoit de garder les fetes &
d'obferver les cérémonies. Le {eizieme tenoit les or–
<lonnances civiles,P0ur légitimes, approuvoit les ma–
t;iíl:rats, la proprieté des biens,
&
le mariage. Le dix–
[eptieme reconnoiífoit la réfurreéEon, le jllgement
général, le paradis &.l'enfer,
&
condamnoit les er–
reurs des Anabaptifies [ur la durée finie des peines
.de l'enfer,
&
(ur le prétendu regne de
1. C.
mille ans
,avant le jugement. Le dix-huitieme déclaroit que le
libre arbitre ne fuffifoit pas pour ce qui regarde le fa–
luto Le dix-neuvieme, CJlI'encore que Dieu eflt créé
l'homme
&
CJlt'ille con{erviit,
il
n'étoit, ni ne pou–
,voit erre, la caufe de fon peché. Le vingtieme, que
Jes bonnes reuvres n'étoient pas tout-a-fait inutiles.
Le
vin~t-unieme
défendoit d'invoCJller les SS. paree
que c'etoit, diCoit-il, déroger
¡\
la médiation de Je–
M-ehriir.
AUS
La {eCOJlde partie qUl tonternoit feulement les cé–
rémonies
&
les ufages de l'Egli{e, que les PrOt'eftans
traitoient d'abus , & q:ui les avoient
oblig.és, difoient ..
ils,
a
s'en {éparer,
ét~i~
comprife enfept artides.
Le
premier admettoit
la
communion {ousles deux cfpe–
ces, & défendoit les proceJIioAs du {aintSacrement.
Le fecond condarunoit le ceIibat des pretJes
j
reli–
gieux ,religieufes,
&c.
Le
troiiieme excu{oit I'aboli–
rion des meifes balfes , ou V'ouloit qu'on lles célébrat
en langue vuLgaire. Le CJllatrieme exigeoir ((tI'on dé.
chaTgeat
les
fideles dufoin de confeiferdeurs péchés,
ou du moins d'en faire une énumération exaéle &
circonfia.nciée. Le cinl!juieme combattoit les jeUnes
&Ja vie monailique. Le ftxieme improuvoit ouver. •
tement les vreux mona!l:iques. Le feptieme enfin éta–
bliifoit entre la puill'ance eccléíiaíl:ique
&
la puiífance
{éculiere, une dí!l:inaion qui a110it
a
oter aux ecelé.
fiaftiques toute puiífance temporelle.
Telle fut la fameufe profeilion de foi des Luthériens
qui ne la {outinrent pas dans tous fes points tels CJlle
nous venons de la rapporter; maís qui l'altérerent
& varierent dans plufieurs, {elon les conjonétures &
les nouveaux {yíl:emes
~e
prirent leurs doéteurs [ur
les différens points de dofuine CJlt'ils avoient d'abord
arretés.
~
elfet, elle avoit été publiée en tant de
manieres,
&
avec des dilférences íi conftdérables
a
\Vittemberg
&
ailleurs, fous les yeux de Melanchtoll
&
de Luther; que CJltand en 1561 les Prote1lans s'af–
femblerent
a
Naiirnbourg pout en donner Ul)e édi–
tion authentique , ils dédarerent en
m~me
tems que
celle CJlt'ils choi{úfoient n'improuvoit pas les autres,
&
particulierement eelle de Wittemberg faite en
1540.
Les autres facrameptaires croyoient
m~me
y
trouver tout ce qui les favorifoit; c'eíl: pourquoi les
Z¡úngliens, dit M. Boifuet, l'appelloient maligne–
¡nent
la hoZte de Pandore, d'o/I fortoit le bien
&
le
mal;
la pomme de dijCorde entre les déeffis
;
un grand
&
yafle
manteau ou Satanfl pouyoit cac!ler alliJi-bien que Jejús–
C/¡rift.
Ces équivoqlles
&
ces ob{curités,
011
tout le
monde pen.foit trouver Con compte ,prouvent CJlle la
confe.f!ion d'Ausbourg
étoit une piece mal
con~í:le
,
mal digérée , dont les parties {e démentoient & ne
comp%ient pas un {yíl:eme bien unifOrme de reli–
gion; Calvin feignoit de la recevoir pour appuyer
fon parti naiifant; mais dans le fond il en portoit un
jugement peu favorable.
raye'(
M.
Boiftlet,
Hifl.
d~s
yariat. tome JI. page
394-
&
tome
J.
page
j
9.
Hif!. ee–
défiaft.
pourflT'JIir de continuation
ti
celfe
de
M.
Fleury,
tome XXVII. liy.
CXXXIII.
page 144.
&
fuiy. (G)
*
AUSE,
(Géog.)
riviere de France, en AlIver–
gne,
011
elle a fa {ource ; elle paife
a
S. Anthem,
¡\
Pont-Ch~teau
,
a
Marignac ; re<;oit le Joro, l'Artier,
&c.
& {e joint
a
l'Alliá.
*
AUSEN, {. m.
(Hij1. mod.)
nom CJlte les Goths
donnoient
a
leurs génerallx; il íignilioit
d~mi-dieu,
ou
plus 'lu'homme;
&
on ne I'obtenoit que par des
viétoires.
;
... AUSES, {. m. pI.
(Géog.
&
hif!. anc.)
peuples
X
d'Afrique, dont Hérodote fait mention
liy.
VJII.
11
dit qu'ils avoient pre{que tous le vifage couvert de
leurs cheveux; que leurs filies armées de pierres
&
de
b~tons,
combattoíent entr'elles une fois I'an, en
I'honneur de Minerve ; que celles qui re!l:oient vain–
eues , ou qui perdoient la vie dans le combat, par–
foient pouravoir perdllleur virginité,
&
qu'on pro–
menoit {ur un char les viétorieufes , autour du lac
Tritonnien.
*
AUSITIDE,
(Géog.fainte.)otl
terre de Hus, dans
I'Arabie heureufe; les uns prétendent que ce fut-Ia
que la patienee de Job nlt mire
a
I'épreuve; d'autres
que ce fut dans I'Arabie dé{erte pres de la Chaldée.
\t
AYSPICE,
f.
m.
(Htji,
ane.)
e{pece d'augurechez '"
les anciens ou de divinanon par le chant
&
le vol des
oi[eaux. Pline en attriblte l'origine
a
Tiréíias qui ap-