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ATH

ATERMOYEMENT,

terme de Palais

,

~i

/ignifie

'-m contrat entre des créanciers,

&

un debiteur qui

a fait faillite, ou qui eO: dans le cas de ne pouvoir

s'empecher de la faire , portant terme ou délai pour

le payement des fommes qu'illeur doit,

&

quelque–

fois meme remife abfolue d'une partie d'icelles.

Le débiteur qui a une fois obtenu un

atermoyement

de fes créanciers , n'eO: plus re<;lI par la fuite a faire

ceilion.

L'

atermoy~ment

peut etre volontaire 01' forcé: dans

le premier cas il s'opere par un funple contrat entre

les créanciers

&

le débiteur; dans le (econd, il faut

que le débiteur obtienne en petite chancellerie des

lutres

ti'

atermoyemem

,

&

qll'illes falTe enthériner en

juíl:ice, apres y avoir appellé tous fes créanciers:

mais il ne peut pas forcer fes créanciers hypothécai–

res a accéder a

l'atermoyement.

On a faít

d'atermoye–

mmt, atermoyer, aurmoyé.

(

H)

*

ATH,

(Géog.)

ville des Pays-bas dans le comté

d'Hainaut, Útr la Denre.

Long. 2l.30. latit..50.3.5.

*

ATHACH,

(Géog.fainte.)

villede Paleíl:inlldans

la tribu de Juda.

Voye{

J.

Reg. xxx. 30.

*

ATHAMANIE,

(Géog. anc.)

pays de l'Epire,

entre l'Acarnanie, I'Etolie,

&

la Theíralie.

*

ATHAMAS , (

Géog. anc.

)

riviere d'Etolie dont

les eaux, dit Ovide, allumoient une torche, Ji on

I'y trempoit au demier quartier de la lune. La mon–

lagne d'ou cette riviere couloit, avoit le meme nomo

ATHANATES, adj. pris fub. (

Hiji. anc.

)

nom

d'nn corps de foldats chez.les anciens Perfes. Ce mot

eO: originairement Grec,

&

/ipnifie

immonel:

il eíl:

compofé d''; privatif,

&

de

~"V":TO~,

mon.

Les

athanates

compoCoient

1m

corps de cavalerie

de clix mille hommes ;

&

ce corps étoit tOtljours com–

plet, parce qu'un Coldat qui mouroit étoit auffi-tot

remplacé par un autre : c'étoit pour cette raifon que

les Grecs les appelloient

athanates

~

&

les Latins

im–

mortales.

On conjefrure que ce corps commen<;a par les

d~

rnilleJoldats que Cyrus fit venir de Perfe pom fa

garde : ils étoient diíl:ingués de tous les autres par

1eur armme fuperbe,

&

plus encore par lem cou–

rage.

CG)

ATHAN'OR,

f.

m.

tume de Chimie,

grand fom–

neau immobile fait de terre ou de brique, filr lequel

s'éleve une tour dans laquelle on met le charbon,

qui defcend dans le foyer du fourneau a mefure qu'il

s'en conCume, Celon que la tour peut contenir plus

ou moins de charbon. Le feu s'y conferve plus ou

moins long-tems allumé, fans qu'on foit obligé d'y

mettre de tems en tems du charbon, comme on falt

dans les autres fourneaux.

L'athanor

communiqlle

Ca

chaleurpar des ouvertures

qui

Cont

aux cotésdufoyer

ou I'on peut placer pluJieurs vaiíreaux,pourfaire plu–

fieurs opérations en meme tems.

Voye{

FOURNEAU,

CHALEUR,

&c.

Ce mot eO: empnmté des Arabes qui donnent le

nom de

tanneron

a un four, a I'imitanon des Hé–

breux qui l'appellent

tannour;

d'autres le dérivent

du Grec

d&<t.vd70~,

immortel,

par rapport a la lon–

gue durée du feu que 1'0n ya mis.

La chaleltr de

I'athanor

s'augmente ou fe diminue

a mefure que I'on ouvre ou que 1'0n ferme le regiC–

treo

Voy.

REGISTRE.

L'athanors'appelle auili

piger Hmricus

,

parce qu'on

s'en fert ordinairement dans les opérations les plus

lentes,

&

qu'étant une fois rempli de charbon , il ne

ceíre de brüler, Cans qu'on foit obligé de renouvel–

ler le feu ; c'eO: pourquoi les Grecs I'appellent

d.n–

J'~~,

c'eO:-a-dire,

qui ne donne aucun loin.

On le nomrne auffi

le foumeau philofophique, le

foumeau des

~rcanes;

Ulerus c!,imicus,

ou

fpagyricus ;

&fumus tUrT/tus,

fourneau a tour.

On voit,

Chim. Pl. IV. fig.

32.

un foumeau at!za-

ATH

nor,

OlL de

Hmri le pare.ffiux: a,

[e cendrier;

b,

[e

foyer;

e, e,

les ouvertures pour la communicauon

de la chaleHr au bain de (able ou au bain-marie;

d, d,

vuide de la tour dans lequel on met le charbon ;

e,

e,

fólides, ou mLlrs de la tour;

¡,

dome, ou couvercle

du fourneau;

g ,

Iz,

dellx trous par oh s'échappe la

f1l1l1ée.

Lefourn~au

athanoreO:

compofé, comme

DOUS

I'avons dit , d'un bain de fable:

1

le cendrier ; 2 le

foyer;

3

le bain de fable ;

4

un matras dans le (able ;

5

une écuelle qui eO: auffi dans le fable;

6

rrou au

regiftre ; 7 l'entrée de la chaleur dans le bain de fa–

ble;

8 , 8

,la platine Cur laquelle eO: le Cable.

Lefour–

neau atILanor

a encore un bain-marie :

1

le cendrier ;

2le foyer;

3 , 3 ,

le ehaudron olll'eau du bain marie

eO: contenue;

4

un rond de paille fur lequel la cu–

curbite eO: pofée;

5

la cucurbite coefFée de fon cha–

piteau ; 6 , 6, les regifues ; 7 efcabelle qui porte le

récipient;

8

le récipient.

(M)

*

ATHDORA, (

Géog.

)

ville d'Irlande

a

neuf

milles de Limmerick , dans la Mommonie.

--1-

ATHÉES, f. m. pI. (

Métaph.

)

On appelle

atl,ées"--l

ceux c¡ui nient l'exiíl:ence d'un Dleu auteur du mon-

de. On peut les divifer en rrois clalTes. Les uns nient

qu'il yait un Dieu; les autres afFeétent de paífer

pOlU' incrédules ou (ceptiques (ur cet article ; les au-

tres enfin , peu difFérens des premiers , nient les prin–

cipaux attriburs de la nature divine,

&

fuppoCent

que Dieu eO: un etre fans intelligence , qui agit pu–

rement par néceffité; c'eO:-a-dire , Mn erre qui, a par-

ler proprement, n'agit point du tour, mais qui eft

toujours pailif. L'erreur des

atlzées

vient néceíraire–

ment de quelqu'une de ces trois (ources.

Elle vient

l°.

de l'ignorance

&

de la íl:upidité.

Il

y

a p[uJieurs perConnes qui n'ont jamais rien examiné

avec attention, qui n'ont jamais fait un hon uCage de

leurs lumieres naturelles, non

~as

meme pour ac–

quérir la connoilTance des vérites les plus claires

&

les plus faciles

a

trouver: elles palfent leur vie dans

une oi/iveté d'e(prit qui les abaifi"e

&

les avilit a la

conditiondes betes.Quelques per(onnes croyent qu'i!

y a eu des peuples aírez. groffiers

&

aíTez fauvages,

pour n'avoir aucune teinrme de religion. Strabon

rapporte qu'il y avoit des nations en Efpagne

&

en

Afriquequi vivoient Cans dieux,

&

ehez lefquels

on ne découvroit aucune trace de religion. Si cela

étoit, il en faudroit conclurre qu'ils avoient toujours

été

arMes;

car il ne paroit nuUement poffible qu'un

peuple entier

paíre.de

la religion

a

I'athéifme. La re–

ligion eíl: une choCe qui étant une fois établie dans

un pays , y doit durer éterneUement : on s'y atrache

par des motifs d'intéret, par l'e(pérance d'une féli–

cité temporeUe , ou d'une félicite éternelle. On at–

tend des dieux la fertilité de la terre , le bon Cueces

des entteprifes : on craint qu'ils n'envoyent la O:éri–

lité, la peO:e , les tempetes ,

&

plufieurs autres cala–

mités;

& .

par conféquent on obferve les cultes pu–

blics de religion, tant par crainte cfue par e(péran–

ce. L'on eíl: fort Coigneux de comrnencer par cet en–

droit-la l'éducation des enfans; on leur recom1l1an–

de la religion cornme une chofe de la derniere im–

portance,

&

comme la fource du bonheur

&

du mal–

heur, fclon qu'on fera diligent ou négligent

a

ren–

dre aux dieux les honneurs qui leur appartiennent :

de tels Centirnens qu'on fuce avec le lait, ne s'efFa–

cent point

de

l'efprit d'une nation; ils peuvent fe mo–

difier en plufiettrs manieres; je veux dire, que I'on

peut changer de cérémonies on de dogmes, {oit par

vénération pour un nouveau doéteur, (oit par les

menaces d'nn conquérallt: mais ils ne (auroient

diCparoitre tout-a-fait ; d'aillems les perfonnes

qui

veulent contraindre les peuples en matiere de reli–

gion , ne le font ja1l1ais pour les porter

a

l'ath~iCme

:

tout Ce réduit a (ubftinter aux formulaires de culte

&

de créance qui leltr déplaifent, d'autres formulai-