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794

ASY

ASTRONOMIQUES ,110ms que qllelc¡ues ántents

~nt

donné aux frallions fexagéfimales ,

a

caufe .de

l'ufage qu'ils en

O~lt

fait dans les calculs

ajlronomi–

"9.11tS. Poye{

SEXAGESIMAL.

TabIes ajlronomiques. Voye{TADLES.

Théologie ajlronomiqlle,

c'ell:Ie titre d'un onvrage de

M. Derham, chanoine de \Vind(or,

&

de la Société

ro,Yale de Londres,dans lequell'autem fe propofe de

demontrer l'exifrence de Dieu par les phénomenes

admirables des corps célefres.

Voye{

THEOLOGIE.

(O)

ASTRUNO, montagned'Italie, auroyanme de

Naples, p'res de Puzzol ; il ya dans cette montagne

des bains appellés

bagni di Ajlruno,que

quelquesGéo–

graphes prennent pour la fontaine minérale

ql.le

les

anciens nommoient

Oraxus

;

ces bains font foumis

par les eanx d'un petit lde.

ASTURIE, province d'Efpágne, qni a environ

48

lieues de long, fur

18

de large, bornée

a

l'orient

par la Bifcaye , au midi par la vieille Cailille

&

le

royaume de Léon,

a

l'occident par 1a Galice , an

llord parl'Océan; ellefe divife en deux parties ,1'

Aj–

turie d'Oryiedo

,

&

l'Ajlltrie de Santillannt;

c'efr l'a–

panage des fils ainés

d'Efpa~ne.

ASTYNOMES.

f.

m. pI.

(Hifl.

anc.

)

nom que les

'Athéniens donnoient

a

dix hornmes prépofés pour

avoir l'reil fm les chanteu[es

&

fur les joiienrs de flu–

te : quelques-uns ajoutent qu'ils avoient auffi l'inten–

dance des grands chemins. Ce nom efr grec,

&

dérivé

de

ct.S'v, yille,

&

de

J'~f'.~,

loi,

ou

vtf'llV,

divijer. (G)

*

ASTYPAL.lEUS , [umom d'Apollon,

a

qui

cette épithete efr venue d'Afiipalie, une des Cicla–

des , Oll il avoit un temple.

*

ASTYRENA,

(My lh.

)

Dianefut ainfi furnom–

mée d'un lieu nommé

Ajlyra

dans la Méfie , oll

cette dée/fe avoit un bois lacré.

*

ASUAN , (

Glog. anc.

&

mod.)

ville d'Egypte ,

dans la partie méridionale, fm la rive droite du Ni!.

Les Turcs l'appellent

Stthid,

&

les Arabes

Djúan;

quelques Géographes croyent que c'efi l'nncienne

MetacompJo, Tacompfon,

ou

Tachempfo;

d'autres

la prennent pour

Syene

meme.

*

ASUGA, ville d'Afrique, au royaume¿'Ambiam'

en AbyíIinie , [m la riviere de Zaflan.

*

ASUNGEN, petitlac de Suede , dans la Vefrro–

goth.ie,

vers les provinces de Smallande

&

de Hal–

lande.

.....-\- ASYLE f. m. (

Hifl.

anc.

&

modo

j

fanfruaire , on

l.ien de réfuge , qui met

a

I'abri un crimine!

qui

s'y

retire,

&

empeche qu'il ne pui/fe etre arreté par

aucun officier de jufiice.

Voye{

RÉFUGE , PRIVI–

LÉGE.

Ce mot vient dn grec

J.tflJA.~

,

qui efi compofé de

d

privatif ,

&

de

uvAd",

,

je prendsou}e heurl';

parce

qu'on ne pouvoit autrcfois ,fans facrilégc, arréter

u~e

perfonne réfugiée dans un

a.fYle. Voye{

SACRI–

LEGE.

Le premier

a.fYle

fut établi

a

Athenes par les def–

<:endans d'Hercule, ponr fe mettre

a

couvert de la

hlreur de leurs ennemis.

Voye{

HERACLIDES.

Les temples, les autels , les fratues,

&

les tom–

beaux des héros, écoient autrefois la retraite ordi–

naire de ceux qui étoient accablés par la riguem des

lois, ou opprimés par la violence des tyrans : mais

de tous ces

a.fYles,

les temples écoient les plus

UITS

&

les plus inviolables. On fuppofoit que les

dieux fe chargeoient eux-memes de la punition d'un

crimine! qui venoit fe mettre ainli fous lelIT dépen–

d.ance immédiate :

&

on regardoit comme une O'ran–

de impiété d'oter la vengeance aux immortels.

Voye{

AUTEL, TEMPLE, TOMDEAU, STATUE,

&c.

. Les Ifraélites avoient des villes de téfuO'e que

Dieu lui meme lellr avoit indiquées : elles

b

ét~ient

l'a.fYle

de ceux qui avoient cornmis quelques crimes,

ASY

pourvll que ce ne

(tlt

point de propos délib':l'é.

A l'égard des payens, ils accordoicnt le réfllge

&

l'impunité , meme aux crimincls

les

plus coupables

&

les plus dignes de chatiment, les uns par fllperf–

tition

,

les autrcs pour peupler lellrs villes ;

&

ce fut

en effet par ce moyen que Thebes , Athenes

&

Rome

fe remplirent d'abord d'habitans. Nous lifons auíIi

que les villes de Vienne

&

Lyon étoient alltrefois

Ull

affle

chez les anciens Gaulois :

&

il

Y

a encore

quelques viUes d'Allemagne, qui ont confervé leur

drojt d'

a.fYle.

C'efi pour cette raifon que fur les médaillcs de

différentes villes, principalement deSyrie, on trouve

l'in{Cription A:>:1'Aor,

a

laquelle on ajorlte IEPAI, par

exemple, TTPOl' JEPA¿ KAI A¿TAO:l:, :l:Il>ílNO:¡:IEPAl:

KAI A:l:TAOT.

La ql.lalité d'

a.fYle

étoit donnée

a

ces

villes , felon

Spanheim ,

a

caufe de leurs temples,

&

des djeux

cj1li y étoient révérés.

La meme Cjualité étoit auffi Cjuelquefois donnée

aux dieux memes. Ainfi la Diane d'Ephefe étoir ap–

pellée

A·II1JA.~.

On peut ajoí'tter que le camp formé

par Remus

&

Romullls, qui fut appellé

a.fYle

,

&

qui

devint enfuite une ville , étoit un temple élevé au

dieu Afylreus ,

el~~

dUVA<%l.,.

Les empereurs Htmorius

&

Theodofe ayant ae·

cordé de íemblables priviléges aux églifes

j

les éve–

ques

&

les moines eurent ioin de marquer une cer–

taine étendue de terrain , qui nxoit les bornes de la

jurifdifrion

féculiere

;

&

ils furent fl bien conferver

leurs priviléges, qu'en peu de tems leS'couvens fu–

rent des efpcces de fortere/fes 011 les criminels

lc~

plus averés fe mettoient

a

l'abri du chatiment ,

&

bravoient les magj{hats.

Voye{

SANCTUAIRE.

Ces priviléges hlrent enfuite étendus , non-feule–

ment aux églifes

&

aux

cimetiere~

, mais auffi aux

maifons des éveques ; un criminel qui s'y étoit retiré

ne pouvoit en fortir que fOlls prome/fe de la vie ,

&

de I'entiere rémiffion de fon crime. La raifon pour la–

quelle on étendit ce privilége aux maifons des éve–

<¡1les , hit qu'il n'étoit pas poffible qu'un crimine!

pa/f¡lt fa vie dans une églife, on

il

ne pouvoit faire

décem~ent

plufieul's des fonllions animales.

Mais enlin ces

a.fYles

ou fanétuaires flll'ent dépouiI–

lés de pllllieurs de leurs immunités, parce c¡u'ils ne

fervoient qu'a augmenter le brigandage ,

&

a

enhar–

dir le crime.

En Angleterre,dans la arte ou patente des privilé–

ges ou immllnités, qui ont été confirmées

a

I'églife de

S. Pierre d'York, l'an

5.

H. VII; on entend par

aJYle

calhedra quiewdinis

&

pacis. Quod

Ji

aliqllis vejimo

'/piritu agitatus diabolico alfo quemqttam capereprrefump–

jerÍt in calhedra lapideajmeta altare, q

/J.od

Anglici

YO–

cant

Freedfrool, id efi,

calhedra <juiuudinis yel pa7

cis;

1m)

us lam flagitioJi jacrilegii emuulatio

jitb

nllllo

judicio erat,

fitb

nullo pecunire mtmero claudebalttr,jed

apud Anglos

Botales ,

ILOc

1f

,Jine

emenda yocabalur.

Monafl· t.

3.

p.

1.3.5·

II Y avoit pllliieurs de ces

a.fYles oujanfluaires

ea

Angleterre; mais le plus fameux étoit

a

Beverly,

avec cette infcription:

Ha~

Jedes lapidea Freedflool

di–

ciwr, id

ifl,

pacis cathedra

,

ad <juam reusfitgiendo per–

yeniens, omnimodam habetJecuritatem.

e

ambden.

Les

aJYles

refremblent beaueoup aux franchifes ac–

cordées en Italie aux églifes.

Voye{

FRANCHISE ;

mais ils ont tous été abolís. (

G)

*

En Franee, l'églife de S. Martin de Tours a été

long·tems un

a.fY"

inviolable.

Charlemagne avoit donné aux

afyles

une premiere

atteinte en 779, par la défenfe qu'il lit, <¡11'on por–

tat

a

manger aux crim.inels

qui

le retireroient dans

les églifes. Nos rois ont achevé ce que Charlemagne

avoit commencé.

ASYMMÉTRIE, f. f. compofé de

d

privatif, de