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ASY
ASTRONOMIQUES ,110ms que qllelc¡ues ántents
~nt
donné aux frallions fexagéfimales ,
a
caufe .de
l'ufage qu'ils en
O~lt
fait dans les calculs
ajlronomi–
"9.11tS. Poye{
SEXAGESIMAL.
TabIes ajlronomiques. Voye{TADLES.
Théologie ajlronomiqlle,
c'ell:Ie titre d'un onvrage de
M. Derham, chanoine de \Vind(or,
&
de la Société
ro,Yale de Londres,dans lequell'autem fe propofe de
demontrer l'exifrence de Dieu par les phénomenes
admirables des corps célefres.
Voye{
THEOLOGIE.
(O)
ASTRUNO, montagned'Italie, auroyanme de
Naples, p'res de Puzzol ; il ya dans cette montagne
des bains appellés
bagni di Ajlruno,que
quelquesGéo–
graphes prennent pour la fontaine minérale
ql.leles
anciens nommoient
Oraxus
;
ces bains font foumis
par les eanx d'un petit lde.
ASTURIE, province d'Efpágne, qni a environ
48
lieues de long, fur
18
de large, bornée
a
l'orient
par la Bifcaye , au midi par la vieille Cailille
&
le
royaume de Léon,
a
l'occident par 1a Galice , an
llord parl'Océan; ellefe divife en deux parties ,1'
Aj–
turie d'Oryiedo
,
&
l'Ajlltrie de Santillannt;
c'efr l'a–
panage des fils ainés
d'Efpa~ne.
ASTYNOMES.
f.
m. pI.
(Hifl.
anc.
)
nom que les
'Athéniens donnoient
a
dix hornmes prépofés pour
avoir l'reil fm les chanteu[es
&
fur les joiienrs de flu–
te : quelques-uns ajoutent qu'ils avoient auffi l'inten–
dance des grands chemins. Ce nom efr grec,
&
dérivé
de
ct.S'v, yille,
&
de
J'~f'.~,
loi,
ou
vtf'llV,
divijer. (G)
*
ASTYPAL.lEUS , [umom d'Apollon,
a
qui
cette épithete efr venue d'Afiipalie, une des Cicla–
des , Oll il avoit un temple.
*
ASTYRENA,
(My lh.
)
Dianefut ainfi furnom–
mée d'un lieu nommé
Ajlyra
dans la Méfie , oll
cette dée/fe avoit un bois lacré.
*
ASUAN , (
Glog. anc.
&
mod.)
ville d'Egypte ,
dans la partie méridionale, fm la rive droite du Ni!.
Les Turcs l'appellent
Stthid,
&
les Arabes
Djúan;
quelques Géographes croyent que c'efi l'nncienne
MetacompJo, Tacompfon,
ou
Tachempfo;
d'autres
la prennent pour
Syene
meme.
*
ASUGA, ville d'Afrique, au royaume¿'Ambiam'
en AbyíIinie , [m la riviere de Zaflan.
*
ASUNGEN, petitlac de Suede , dans la Vefrro–
goth.ie,vers les provinces de Smallande
&
de Hal–
lande.
.....-\- ASYLE f. m. (
Hifl.
anc.
&
modo
j
fanfruaire , on
l.ien de réfuge , qui met
a
I'abri un crimine!
qui
s'y
retire,
&
empeche qu'il ne pui/fe etre arreté par
aucun officier de jufiice.
Voye{
RÉFUGE , PRIVI–
LÉGE.
Ce mot vient dn grec
J.tflJA.~
,
qui efi compofé de
d
privatif ,
&
de
uvAd",
,
je prendsou}e heurl';
parce
qu'on ne pouvoit autrcfois ,fans facrilégc, arréter
u~e
perfonne réfugiée dans un
a.fYle. Voye{
SACRI–
LEGE.
Le premier
a.fYle
fut établi
a
Athenes par les def–
<:endans d'Hercule, ponr fe mettre
a
couvert de la
hlreur de leurs ennemis.
Voye{
HERACLIDES.
Les temples, les autels , les fratues,
&
les tom–
beaux des héros, écoient autrefois la retraite ordi–
naire de ceux qui étoient accablés par la riguem des
lois, ou opprimés par la violence des tyrans : mais
de tous ces
a.fYles,
les temples écoient les plus
UITS
&
les plus inviolables. On fuppofoit que les
dieux fe chargeoient eux-memes de la punition d'un
crimine! qui venoit fe mettre ainli fous lelIT dépen–
d.ance immédiate :
&
on regardoit comme une O'ran–
de impiété d'oter la vengeance aux immortels.
Voye{
AUTEL, TEMPLE, TOMDEAU, STATUE,
&c.
. Les Ifraélites avoient des villes de téfuO'e que
Dieu lui meme lellr avoit indiquées : elles
b
ét~ient
l'a.fYle
de ceux qui avoient cornmis quelques crimes,
ASY
pourvll que ce ne
(tlt
point de propos délib':l'é.
A l'égard des payens, ils accordoicnt le réfllge
&
l'impunité , meme aux crimincls
les
plus coupables
&
les plus dignes de chatiment, les uns par fllperf–
tition
,
les autrcs pour peupler lellrs villes ;
&
ce fut
en effet par ce moyen que Thebes , Athenes
&
Rome
fe remplirent d'abord d'habitans. Nous lifons auíIi
que les villes de Vienne
&
Lyon étoient alltrefois
Ull
affle
chez les anciens Gaulois :
&
il
Y
a encore
quelques viUes d'Allemagne, qui ont confervé leur
drojt d'
a.fYle.
C'efi pour cette raifon que fur les médaillcs de
différentes villes, principalement deSyrie, on trouve
l'in{Cription A:>:1'Aor,
a
laquelle on ajorlte IEPAI, par
exemple, TTPOl' JEPA¿ KAI A¿TAO:l:, :l:Il>ílNO:¡:IEPAl:
KAI A:l:TAOT.
La ql.lalité d'
a.fYle
étoit donnée
a
ces
villes , felon
Spanheim ,
a
caufe de leurs temples,
&
des djeux
cj1li y étoient révérés.
La meme Cjualité étoit auffi Cjuelquefois donnée
aux dieux memes. Ainfi la Diane d'Ephefe étoir ap–
pellée
A·II1JA.~.
On peut ajoí'tter que le camp formé
par Remus
&
Romullls, qui fut appellé
a.fYle
,
&
qui
devint enfuite une ville , étoit un temple élevé au
dieu Afylreus ,
el~~
dUVA<%l.,.
Les empereurs Htmorius
&
Theodofe ayant ae·
cordé de íemblables priviléges aux églifes
j
les éve–
ques
&
les moines eurent ioin de marquer une cer–
taine étendue de terrain , qui nxoit les bornes de la
jurifdifrion
féculiere
;
&
ils furent fl bien conferver
leurs priviléges, qu'en peu de tems leS'couvens fu–
rent des efpcces de fortere/fes 011 les criminels
lc~
plus averés fe mettoient
a
l'abri du chatiment ,
&
bravoient les magj{hats.
Voye{
SANCTUAIRE.
Ces priviléges hlrent enfuite étendus , non-feule–
ment aux églifes
&
aux
cimetiere~
, mais auffi aux
maifons des éveques ; un criminel qui s'y étoit retiré
ne pouvoit en fortir que fOlls prome/fe de la vie ,
&
de I'entiere rémiffion de fon crime. La raifon pour la–
quelle on étendit ce privilége aux maifons des éve–
<¡1les , hit qu'il n'étoit pas poffible qu'un crimine!
pa/f¡lt fa vie dans une églife, on
il
ne pouvoit faire
décem~ent
plufieul's des fonllions animales.
Mais enlin ces
a.fYles
ou fanétuaires flll'ent dépouiI–
lés de pllllieurs de leurs immunités, parce c¡u'ils ne
fervoient qu'a augmenter le brigandage ,
&
a
enhar–
dir le crime.
En Angleterre,dans la arte ou patente des privilé–
ges ou immllnités, qui ont été confirmées
a
I'églife de
S. Pierre d'York, l'an
5.
H. VII; on entend par
aJYle
calhedra quiewdinis
&
pacis. Quod
Ji
aliqllis vejimo
'/piritu agitatus diabolico alfo quemqttam capereprrefump–
jerÍt in calhedra lapideajmeta altare, q
/J.odAnglici
YO–
cant
Freedfrool, id efi,
calhedra <juiuudinis yel pa7
cis;
1m)
us lam flagitioJi jacrilegii emuulatio
jitb
nllllo
judicio erat,
fitb
nullo pecunire mtmero claudebalttr,jed
apud Anglos
Botales ,
ILOc
1f
,Jine
emenda yocabalur.
Monafl· t.
3.
p.
1.3.5·
II Y avoit pllliieurs de ces
a.fYles oujanfluaires
ea
Angleterre; mais le plus fameux étoit
a
Beverly,
avec cette infcription:
Ha~
Jedes lapidea Freedflool
di–
ciwr, id
ifl,
pacis cathedra
,
ad <juam reusfitgiendo per–
yeniens, omnimodam habetJecuritatem.
e
ambden.
Les
aJYles
refremblent beaueoup aux franchifes ac–
cordées en Italie aux églifes.
Voye{
FRANCHISE ;
mais ils ont tous été abolís. (
G)
*
En Franee, l'églife de S. Martin de Tours a été
long·tems un
a.fY"inviolable.
Charlemagne avoit donné aux
afyles
une premiere
atteinte en 779, par la défenfe qu'il lit, <¡11'on por–
tat
a
manger aux crim.inels
qui
le retireroient dans
les églifes. Nos rois ont achevé ce que Charlemagne
avoit commencé.
ASYMMÉTRIE, f. f. compofé de
d
privatif, de