Table of Contents Table of Contents
Previous Page  844 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 844 / 994 Next Page
Page Background

774

ASS

M. Homberg lut en 1707 a ['Académie, l'extrait

el'une lettre hollandoife, imprimée

a

Geneve, qui con–

tenoit l'hií!:oire d'un

a./Joupij{ement,

callfé par le cha–

grin & précédé d'une affellion mélancolique de trois

mois. Le dormem hollandois l'emporte

(ur

celui de

Paris. Il dormit {¡x mois de [uite fans donner aucu–

ne marque de [entiment

ro

de mouvement volontai–

re; au bout de

[IX

mois,

i~

[e réveilla , s'entretint avec

tout le monde pendant vmgt-qpatre hemes,& [e ren–

dormit ; peut-etre dort-il encore.

ASSOUPLIR

un c!Leval (en Manege

)

c'eí!: lui faire

plier le cou, le! épaulcs , les cotés & autres parties

du corps

a

force de le manier , de le faire troter

&

galoper.

C!Leval a./Joupli,

ou rendu [ouple. La rene de

dedans du cavec;:on attachée cQurte au pommeal1o, eí!:

o'es-utile pour

a./Jouplir

les épaules au cheval. Il faut

aider de la rene du dehors pour

a./Jouplir

les épaules.

On dit, ce pli

a./Jouplit

extraordinairement le cou

a

ce cheval.

A./Jouplir

&

rendre léger

ell:

le fondement

du manége. Quand un cheval a le con & les épau–

les reides , & n'a point de mouvement a la jambe, il

faut eífayer de l'

a./Jouplir

avec un cavec;:on

a

la Neu–

caille,

~e

O'oter

&

le galoper de telle (orte, qu'on

le mctte (ouvent du trot au galopo

(Y)

ASSUJETTIR

un mil

ou

quelqu'autre piece de hois ,

c'eí!: l'arreter de fac;:on qu'eIle n'aieplus aucun mou-

vement.

(Z)

,

ASSUJETTIR

la croupe cfun e!Leval,

& lui élargir le

devant. Avec la rene de dedans

&

la jall,lbe de de–

hors ,on

affujettit

la croupe ; & mettre la jambe in–

térieure de

derri~e

a

l'extérieure de derriere, étre–

cit le cheval,

&

l'élargit par- devant.

Affujutir

le

derriere du cheval.

ASSUR, (

Géog. ane.

&

modo

)

ville d'

A{¡e

,

{m la

cote de la mer de Syrie ; elle eí!: pre(qu'entierement

ruinée.

Yoye{

ANTIPATRIDE.•

ASSURANCE

eollatérale

,

dans la juri{prudence

Angloi(e, eí!: un aél:e acce!foire , & relatifa un autre

dans lequel on ftipule expre!fément une clau(e, qui

étoit cen{ée contenue au premier, pour en a!ftu'er

d'autant plus l'exécntion. C'eft une e(pece de {upplé–

mentd'aél:e.

AssúRANcE

en droit eommun

,

eíl: la íllreté que

donne un emprunteUl'

a

celui qui lui a preté une (om–

me d'argent , pour lni répondre du recouvrement

d'icelle ; comme gage , hypotheque ou caution.

ASSURANCE ,

ou polia d'a.f!ilranee, lerme de eom–

mera de mero

C'eí!: un contrat de convention par le–

quel un particulier, que l'on appelle

ajJurwr,

fe char–

ge des

~i{ques

d'une négociation maritime, en s'obli–

geant aux pertes

&

dommages qui peuvent arriver

fur mer

a

un vai!feau ou aux marchandi{esde ron char–

gement, pendant (on voyage, (oit par tempetes, nau–

trages, échouemens,abordage, changement de reute,

de voyage ou de vaiífeau, jet en mer, feu, pri{e , pil–

lage, arret de prince, déclaration de guerre , répré–

failles,

&

généralement tolltes {ortes de fortunes de

mer, moyennant une certaine [omme de {ept, huit,

dix

pour cent , plus ou moins , (elon le ri[que qu'il y

a

a

courir ; laquelle (omme doit etre payée comptant

a

l'

ajJúreur

par les aífiLrés en {¡gnant la

police d'a.fJú–

rance.

Cette {omme s'appelle ordinairement

prime

ou

COrlt

cfa.fJúrance. Yoye{

PRIME.

Les

poliees d'a.f!itrance

(ont ordinail'ement dre!fées

par le commis du greffe de la chambre des

a.fJúrances

dans les lieux Oll il Y en a d'établies;

&

dans ceux

oa il n'y en a point, on peut les faire pardevant no–

taires ou fous {¡gnatt'lre privée. Dans les échelles du

Levant les

polices d'a.f!itranees

peuvent etre paífées

en la chancellerie du con(ulat,

~n

pré{ence de deux

témoins.

Ces

polices

doivent contenir le nom

&

le domi–

cile de celui qui {e fait acrtuer , {a qualité, {oit de pro.

A

S

priétaire , {oit de commiffionnairc ,

&

les efrets fUI

lefquels

l'a.fJúrance

doit erre faite. De plus les n0111S

du navire & du maitre, ceux du lieu Oll les marchan–

Mes auront été

011

devront erre chargées, du havre

ou port d'oll le vai!feau devra partir ou fera parti

des ports Olt il devra charger & décharger ,

&

de

tou~

ceux

0\1

il devra entrer.

Enfin il faut y marquer le tems allquel les ri{ques

commenceront

&

finiront , les (ommes que I'on en–

tend

affitrer

,

la prime ou cOla d'

a.f!itrance

,

la {otlmi{,

{¡on des parties aux arbitres en cas de conteí!:ation ,

& généralement toutes les alltres claules clont elles

[eront convenues, {uivant les us

&

cOlltumes de la

mero

Ordollnallcede la Marim du mois cfAOtil z68l.

Il

ya des aíflltanCes qu'on appelleflcreus ou

ano·

"ymes,

qlli {e font par corre(pondance chez les étran–

gers, meme en tems de guerreoOn met dans les

po–

lices

de ces {ortes d'

aJlúranees,

qu'elles {ont

pour

comple d'ami,

tel qll'il puiífe etre , fans nommer pero

fonne.

Il

y a encore une autre efpece

d'ajJúrance

qui

dI:

celle pour les marchandifes qui (e voiturent

&

(e

tran(portent par terreo Cette {orte

d'a.f!ilrance

{e fait

entre I'aflltreur

&

I'aíftué par convention verbale,

& quelquefois , mais tres-rarement , (ous {¡gnamre

privée.

L'origine des

a.ffilrallees

vient des

J

uifs. Ils en furent

les inventenrs lor[qu'ils furent chaífés de France en

l'année

J J

82,

[ous le regne de Philippe-Auguí!:e ; ils

s'en {ervirent alors pour faciliter le rran(port de lems

effets. Ils en renouvellerent I'uiage en

J

3

2

J ,

fous

Philippe le Long, qu'ils furent encore chalrés du

royaume.

Yoye{

le détail dans lequel entre fur ce mot

M.

Savary

,

Diaionn. du Commerce, lomo

l.

p.

:;.53,

&c.

L'A.f!itrance

ne s'étend pas ju{qu'au profit des mar·

chandi(es; falrí'U'eur n'en garantit que la valeur in–

trin{eque ,

&

n'eí!: ras garant des dommages qui ar–

riveroient par la faute du maitre ou des matelots,

ni des pertes occa{¡onnées par le vice prepre de la

chofe.

L'AffUrance

n'a point de tems ./imité ; elle como

prend tout celui de la cour(e: une

affitrance

par mois

[eroit un paél:e uluraire.

Yoye{

USURE.

(G H)

ASSURANCE, f.

f. (

Marine.

)

eoup d'a.f!ilrance,

c'eftun coup de canon que I'ontire lor(qu'on a arboré

ron pavillon, pour afitU'er le vaiífeau ou le port de–

vant lequel on (e pré(ente, que I'on eí!: véritable–

mentde la nationdont on porte le pavillon. Un vaif–

{ean peut arborer {ucceffivement les pavillons de

nations différentes , pour ne fe pas faire cormoltre ;

mais il ne peut pas les aífluer. Un vaiífeau ne doit

jamais tirer {ous un autre pavillon que le (¡en.

(Z)

ASSURANCE (e dit

en Faucomurie,

d'un oi(eau qlÚ

eft hors de filiere, c'eí!:-a-dil'e , qui n'eft plus attaché

par le pié; il

Y

a deux [orres

d'ajJúrallces,

{avoir

ti

la chamhre

&

au jardín;

on aíflue I'oifeau au jardin

afin de le porter aux champs.

ASSURANCE,

firmeté:

on dit

en terme de c!Lafo,

aller d'aJlilrance

,le cerf

va cfajJtiranee

;

il ne COtU·t

point , il va le pié {erré

&

fans crainte.

ASSURE ,{. f.

mme de fabrique de tapi(Jerie de haute·

lij{e.

C'eí!: le fil d'or , d'argent, de {oie ou de laine,

dont on couvre la chaine de la tapi!ferie ; ce qu'on

appelle

lréllle

ou

trame,

dans les manufaél:ures d'¿tof–

fes

&

de toiles.

Yoye{

HAUTE-L1SSE.

ASSURÉ,

SIL/'

,

certain

(

Gramm.

)

Certain

a rap–

port

a

la {pécuJation; les premiers principes {ont

certains

"

jlr,

a

la pratique ; les regles

c1&

notre mo–

rale (ont

jures,' affiré,

aux évenemens ; dans un hon

gOllvernement les fortunes {ont

a.f!iírJes.

On eft

certain

d'un point de {cience

,jtir

d'une maxime de morale,

af!uré

d'un fait. L'efprir juJl:e ne po{e que des prínci–

pes

certains.

L'honnete hornme ne (e conduit que pa.r