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AST

Voiei [a cotlfu-uéhon de

l'aJlrolabe

de Cemma-Fri–

{¡us ou Frifon: le plan de projeaion efi le eolure

O~l

méridien des folfuces,

&

I'reil efi placé

a

I'endrolt

-oll fe coupent I'équateur

&

[e zodíaque,

&

qui efi le

pole de ce méridien; ainfi dans

e~t

aflrolabt.,

!'~qua­

teur, qui devient une ligne drOlte, efi dlvlfe fort

.jnégalement,

&

a fes parries beaucoup plus ferrées

vers le centre de l'infirument que vers Les bords, par

la meme raí[on que dans l'

ajlrolabe

de Ptolomée, ce

follt les méridiens qui font défigurés de eette force;

-en un mot e'efi

I'aftrolabe

de Ptolomée renveóé: feu–

lement pour ee

~

regarde l'horuon, il fuffit de faire

une certaine operation,au lieu de mettre une.planche

féparée,

&

cela a fait donner

a

cet

aJlrolabe

le nom

d'univeifel.

lean de Royas a imaginé auffi

1m

aJlro–

.¿abe,

dont le plan de projefuon eH un méridien,

&

il place l'reil {itr I'axe de ce méridien

a

une diil:ance

.iniinie. L'avantage qu'i[ tire de cette pofition de I'reil,

efr que toutes les lignes qui en partent font paralleles

entr'elles

&

perpend.iculaires au plan de projeétion;

par conféquent non-feulementl'équateureHune Iigne

droite, comme dans

I'aftrolabe

de Gemma - Frilon,

mais tous les paralleles

a

I'équateur en font auHi,

puifqu'en vernt de la d.iil:ance infinie de l'reil , ils

Úmt tous dans le meme cas que fi leur plan paífoit

par I'reil : par la meme raifon l'horifon

&

fes paral–

leles font des lignes droites ; mais au lieu que dans

les deux

aJlrolabes

les degrés des cerdes devenus li–

gnes droites (ont fort perits vers le centre,

&

fort

grands vers les bords , ici tls (Qnt fort petits vers les

bords

&

fort grands vers le eentre, ee quí fe voit

facilement en tirant (ur la tangente d'un qtlart de cer–

de des paralleles au diamerre par toutes fes divi–

ftons egales. Les figures ne font done pas moins al–

térées que dans [es dellX autres ; de plus, la plllpart

des eerdes dégénerent ici en ellipfes quí font diffiei–

les

a

décrire. Cet

ajl.rolabe

efi appeUé

unive1jet

eomme

eeluí de Gemma-Frifon,

&

pour la meme raifon.

Nous venons de décrire les troís feules efpeees

d'aJlrolabes

qui eulfent encore pam avant M. de la

Hire; leurs défauts eommuns étoient d'altérer telle–

ment les figures des confteUarions, qll'elles n'étoient

pas faciles

a

comparer avec le cie!,

&

d'avoir en

que!ques endroits des degrés fi ferrés , qu'ils ne lai[–

foient pas d'efpace aux opérations. Comme ces dellx

défallts ont le meme principe, M. de la Hire y re–

méd.ia

en meme tems, en troLlvant une poíltion de

l'reil, d'oh [es diviiions des cerdes

~rojettés

fuífent

tres-fenfiblement égales dans toute I'etendue de I'inf–

trtun·ent. Les deux premiers

aJlrolabes

plas;oient ['reil

au pole du eerde ou du plan de projeétion, le troi–

fteme

a

diil:ance infinie ,

&

i[s Tendoient les divifions

inégales dans un ordre contraire. M. de la HiTe a dé–

couvert un point moyen, d'Oll elles font fuffiíamment

égales. 11 prend pOllT fon plan de projeétion eelui d'un

méridien,

&

par coníéquent fait un

aJlrolabe univer–

"fol,

&

il plaee l'reil fur l'axe de ce méridien pro[on–

gé de la valeur de fon {inus de 45 desrés; c'efi-a–

tlire que flle diametre ou axe du méndien efi ¡¡Ip–

pofé de

2.00

parties, i[ [e faut prolonger de

70

a

peu

preso De ce point ola l'reil eíl: placé, une ligne tirée

au milieu du quart de cercle paífe préciíément par

le mi[ieu du rayon qui lui répond; cela efi démontré

géométriquement:

&

pui[que de eette maniere [es

deux moitiés égales du quart de eerde répondent fi

jufte aux deux moitiés égales du rayon, ji n'eH pas

poffible que les autres parties égales du quart de cer–

<le répondent

a

des parties fort inégales du rayon.

L'expérience

&

la pratique ont confirmé cette pen–

fée,

&

M. de la Hire a fait exéeuter par eette mé–

thode, des planiípheres ou des

aJlrolabes

tres-com–

modes

&

tres-exaéls. Mais comme il n'étoit pas ab–

{olument démontré que le point de vlle d'Oll les di–

vifions de la moitié du quart de ceede

&

de la

mQi-

AST

lié

du rayon font égales, fut ce!u! d'oll [es atltres

&.

vifions iont les plus égales qu'il fe plúífe , M. Parent

ehercha en général quel éroit ce point,

&

s'il n'y en

a pas que!qu'lIn d'oh les divi{ions des autres parries

foient mOlIlS lllégales, quoique celles des moiriés ne

foient pas égales. En fe fervant done du fecours de

la Géométrie des infiniment perits, M. Parent déter–

mina le paint d'oh uo d.iametre étant d.ivifé, les iné–

galités ou d.ilférences de toutes (es parties prifes en–

!embl~

font la moindre quantité qll'il fe plliife: mais

il feroa encore a defrrer que la démonfiration s'éten–

dit

a

prouver que cette fomme d'inégalité"s, la moin–

dre de toutes, eft d.iil:ribuée entre tomes les parties

dont elle réfulte , le plus éga[ement qu'il fe puiífe;

car ee n'eíl: précifément que eette condition qui rend

les parties les plus égales emr'elles qu'elles puiífent

l'etre;

&

i1

feroie poffible que des grandellTs, dont la

[omme des d.iiférenees feroit moindre, ü:roient plus

inégales, paree que cette [omme totale [eroit ré–

'pandue plus

iné~alement.

M. Parem trouva auffi

le point ola doit etre placé ['reil pour voir les zOnes

égales d'un hémifphere les plus ég¡¡les qu'il fe pniife;

par exemple , les zones d'un hémiíphere de la terre

partagé de

10

en

10

degrés. Ce point efi

a

I'cxtré–

mité d'un d.iametre de

2.00

parties , qui efi I'axe des

zones prolongé. de

110

f .

I/qyer

l'IuJl.

de l'Ac. des Se.

lJOl,

p.

l22.

&

lJ02,

p.

92. M. Formey.

(O)

ASTROLABE ouAsTROLABE DE MER, figniJie

plus particulierement un iufirument dont on fe [ert

en mer pOllT prendre la hauteur du poie

011

celle du

[oleil, d'une étoile,

&e. Voye{

HAUTEUR.

.

Ce mot eH formé des mots Grees

J,p•• ,

étoiie,

&

Aa.P.~d."""

capio,

je prenso Les Arabes donnent

a

eet infumnent le nom

d'aJlar/ab,

qui efi formé par

eorruption du Grec ; cependant que!ques auteurs

prétendem que le mot

aJlrolabe

eft Arabe d'origine:

mais les (avans conviennent aífez généralement que

les Arabes ont emprunté des Grecs le nom

&

l'ufage

de eet iníl:mment. Naffireddin Thoufi a fait

1m

traité

en langue Penane, qlú efr intitulé

Bait BabhfiL IlJlar–

lab

,

dans leqlle!

il

explique la íl:ruEture

&

l'ufage de

l'aJlrolabe.

L'aftrolabe

ordinaire fe voit a

[afgure

2.

Pl. Nal'ig.

Il confilie en un large anneall de cuivre, d'environ

I

5 pOllees de diametre , dont le limbe entier, ou au

moins une partie convenable, efi tlivifé en degrés

&

en minutes; fur ce

[imbe

eH un index mobile ,

qui

peut tomner autour du eentre

&

qui porte deux pin–

nules;

a1l zénith de I'inil:rument eíl: un anne3U par

lequel on tient

I'aflrolabe

quanti on veut faire quel–

que obfervarion. Pour faire ufage de cet inftrulllent,

on le tOllrne vers le [oJeil, de maniere que

les

rayoas

pa{fent par les deux pinnules

F

&

G,

&

alors le tran–

ehant de l'index marque fm le limbe divifé la hau–

tem qu'on eherche.

QlIoique

['aJlrolabe

ne foit pre[que plus d'ufage

alljourd'hlú, cependant eet infuument

eft

au-moins

auffi bon qu'aucun de eeux dont on fe (en pour pren–

dre hauteur en mer, fm-tout entre les tropiques, ou

le foleil

a

midi eíl: plus pres du zénith. On employe

l'

aflrolabe

a

beaucoup d'autres ulages, fur lelque/s

Cfavius, Henrion,

&c.

ont fait des volumes.

(T)

ASTROLOGlE,

f.

f.

AJlrologia.Ce

mor eH compofé

de

';'"P,

écoi/e,

&

de

A.'ro~,

difcours.

Ainfi

l'AJlrologic

feroit, en fuivant le fens Iittéral de ce terrne , la

con~

noiífance dtl ciel

&

des afhes:

&

c'eH auffi ce qu'il

{ignifioit dans Ion origine. C'eflla connoiífanee du

ciel

&

des aíl:res, qui failoit

l'AJlrologie

aneJenne :

lhais la fignificarion de ce terme a changé;

&

nous

appellons maintenant

AJlronomie

ce que les anciens

nommoient

Ajlrologie. Voye{

ASTRONOMIE.

L'AJlrologie

eft ['art de prédire les

éven~mens

fu–

turs par les alj)eéts, les poliuons,

&

les mfl.uences

des corps céleftes.

Yoye{

ASPliCT, INFLUENCE,

&c.