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AST

ans apres naquít Anaxagoras de Clazomene.

n

en–

{eignoit que le {oleil étoit une maífe de fer

enfl~n:mée, plus grande 9ue le Pelopone{e; que la lune etOlt

un corps opaque eclaíré

p~r

le {olcil,

&

<jll'elle étoit

habitée comme la terreo

Il

eut pour di{ciples le fa–

meux Perides

&

Arehelaiis , qui nlt le demier de la

{eae Ionique. Pythauore ayant paífé {ept ans dans le

{eminaire &dans

u~e

étroite fré<jllcntation. des pre–

tres Egypciens, filt profondément initié dans les myf–

teres de leur religion , & éclairé

{UI'

le VTai {yíl:i:me

du monde; il répandit les eonnoiífanees qu'il avoit

acqui{es, dansla Grece

&

dans l'halie. 1I avan<;a <jlle

la terre

&

les planetes toumoient autour du foleil

immobile au centre du monde; que le mouvement

diurne du foleil & des étoiles fixes n'étoit qu'ap–

parent, & <jlle le mouvement de la terre alltour de

ron axe étoit la vraie caufe de cette apparence. Plu–

'[arque donne

a

Pyrhagore I'honneur d'avoir obfervé

le premier I'obliquité de I'écliptique ,

de Placitis Phi–

Lofoph.

tiv. l

l. chapo xi/.

On lui attribue auffi les pre–

mieres ob!ervations pour régler I'année 11 365 jours,

plus la

59"

partie de

22

jours. Ce qu'il y avoit de plus

fll1gulier dans ron fyfieme

c1'Aflronomie,

c'elt l'ima–

gination qu'il eut que les planetes formoient dans

lellrs mouvemens un concert harmonieux; mais que

la nature des {ons, qui n'étoient pas proportionnés

a

notre oreille, empechoit que nous ne puffions I'en–

tendre. Empedocle, difeiple de Pythagore, ne débita

que des reveries.

Il

imaginoit , par exemple, <jlle

chaque hémifphere a fon foleil ; que les afues étoient

de cryí1:al,

&

qu'ils ne paroiífoient luminéux que par

la réflexion des rayons de lumiere venans du ü:u qui

environne la terreo Philolaiis de Crotone floriífoit

vers I'an

450

avant Jefus-Chrií1:.

Il

Cntt auffi que Íe

{oleil étoit de cryí1:al ,

&

il ajouta que la terre fe mou–

volt alltour de cet aí1:re. Eudoxe de Cnide qui vi–

voit 370 ans avant Je{us-Chrifi, fut au jugement de

Ciceron

&

de Sextus Empiricus, un des plus habiles

Afuonomes de l'anti<jltÍté.

Il

voyagea en Afie, en

Afrique, en Sieile & en Italie, pour faire des ob{er–

vations aí1:ronomi<jlles. Nous apprenons de Pline ,

<jll'il trouva <jlle la révollltion armuelle du {oleil étoit

de 365 jours

{IX

heures; il détermina auffi le tems de

la révolution des planetes,

&

fit d'alltres déeouver–

tes importantes. JElien fait mention d'CIínopide de

Chio, le<jllel étoit auffi de l'éeole de Pyrhagore. Sto·

hée lui attribue l'invention de I'obliquité de l'édipti–

que; il exhortolt {es di{ciples a étudier

l'AJlronomie,

non par fimple curiofité, mais pour faciliter aux hom–

mes les voyages , la navigation,

&c.

Meton vers la <jllatre-vingt-{eptieme olympiade ,

publia le cycle de

19

ans, appellé

Ennead.Jcatéride.

Dans la cent-vingt-{eptieme olympiade, Aratus

compo{a fes

Phénomenes

par ordre d'Antigonus Gona–

tha~,

fils de Démetrius Poliorcetes, & filivant les ob–

{ervations aí1:ronomiques d'Eudoxe , di{ciple d'Ar–

chytas de Tarente

&

de Platon ,qui avoit été quel–

que tems en Egypte pour s'inftruire

a

fond de l'A/–

tronomie.

Cependant Vitruve expofe I'établiífement de l'A!

tronomie

en Grece d'une maniere un peu différente.

11

prétend <jlle Berofe Babylonien l'apporta dans cet–

te contrée immédiatement de Babylone,

&

qu'il

ouvrit lll1e école

d'Aflronomie

dans l"'tie de Cos. Pli–

ne ajoute,

¡¡Y.

VII. chapo x xx yij.

qu'en confidération

de fes prédiaions furpreriantes, les Atheniens lui éle–

verent une í1:anle dans le

Gymnajium,

avec lll1e lan–

gue dorée. Si ce Berofe efi le meme que l'autem de

l'hií1:oire Chaldéenne,

il

doit avoir exiíté avant Ale–

xandre.

.Apres la

~ort

de Pythagore, l'éntde de

l'AJlrono–

mIe

fut négbgée; la plllpart des obfervations céleftes

<¡u'on avoit apportées de Babylone fe perdirent &

Ptolomée qu..i en

tit

la recherche, n'en put recou;rer

AST

de fon tems <jll'une tres - petite pame. Cependant

quel<jlles difciples de Pythagore continuerent de cul–

tiver

l'Ajlronomie:

entre ces difciples on peut comp–

ter Ariltarque de Samos.

Ce demier eut lme haute réputation vers la cent–

quarantieme olympiade , & il fuivit l'hypothHe de

Pythagore & de Philolaiis , touchant l'immobilité

du foleil.

Il

relte quelques fragmens de lui, fur les

grandeurs & les difiances du folej[ & de la June.

Archirnede vivoit dans le meme tems , & il ne fe

rendit pas moins célebre par fes obfervations , tou–

chant les {olilices & les mouvemens des planetes ,

que par l'ouvrage mcrveilleux qu'il /it, dans lequel

ces mOllvemens étoient repréfentés.

Démocrite

&

lesEleatiques ne firent pa de grands

prores. Metrodore croyoit la pluralité des mondes,

&

s imaginoit <jlle la voie laaée avoit été autrefois

la route du roleil : Xenophanes di{oit que le foleil

étoit une nuée enflammée, & CJu'il yen avoit plu–

fieurs, pOl![ édairer les différentes parries de Ilotrt:

terreo

Leucippe enfin prétendoit <jlle la violence du

mouvement des étoiles fixes les faifoit enflammer,

qu'elles aUumoient le foleil , & que la lune partici–

poit peu-a-peu

a

cette inflammation.

Chryfippe chefde la feae des Sto"iciens qui fe for–

ma

400

ans avant

J

e{us-Chrií1:, croyoit que les étoi–

les, tant fixes qu'errantes, étoient animées par qllel–

que divinité.

Platon recommande l'énlde de

l'AJlronomie

en di–

vers endroits de fes oUVTages : mais il ne paroit pas

qu'il ait fait aucunes découvertes dans cerre fcien–

ce ; il croyoit que le monde entier étoit un animal

intelligent.

Ariltote compofa un livre

fllrl'AJlr0nomie,qui

n'ea

pas parvenu jul<jll'a nous.

Il

croyoit comme Platon

<jlle l'univers

&

chacune de fes parties étoient ani–

mées par des intelligences.

Il

a obfervé Mars éclipfé

par la lune, & une comete. Les écoles de Platon

&

d'Arifiote ont produit divers Afrronomes difiingués.

Tel étoit entr'autres Helicon de Cyzique, qui pouífa

l'étllde de

l'AJlronomie,

jufqll'a prédire lll1e edipfe

de foleil

a

Denys de Siracufe.

Numa fecond roi de Rome, c¡ui vivoit 736 ans

avantJefus-Chrilt, réforma I'annee de fon prédécef–

fem fur le cours du foleil & 'de la lune en meme

tems. Tous les deux ans il pla<;oit un mois de vingt–

deux jours, apres celui de Fevrier, afin de regagner

les ome jours que la révolution annuelle du foleil

avoit de plus <jlle douze révolutions lunaires.

Les favans {ont fort partagés fur le tems auquel

Pyrheas de Marfeille a vécu : fans entrer dans cerre

difpute, remarquons {eulement, que c'elt lui , (lui le

premier prit la hauteur du foleil a midi dans le tems

du folltice,

&

qui par ce moyen trouva l'obliquité

de l'éclipti<jlle; ce <jllÍ eí1: une des plus importantes

ob{ervations de

l'A(fronomie.

Enfin les Ptolemées,

ces rois d'Egypte

&.

ces proteaeurs des fciences ,

fonderent dans Alexandrie une école

d'AJlronomie.

Les premiers Aí1:ronomes de cette école furent

Timochares

&

Arillyllus ,

~ui

faifoient leurs obfer–

vations de concert. Ptolomee nous en a confervé une

partie.

Vers I'an

270

avant Jefus- Chrifi, floriífoit Ara–

tus, dont nous avons déja parlé, le<jllel

comp~fa

fon

poeme fur

l'AjlronomÍe.

Les anciens en ont falt tant

de cas , <jll'il a eu un grand nombre de commenta–

teurs.

Il

s'écarte de l'opinion, qui étoit généralement

re<;ue alors, <jlle le lever & le coucher des afrres

étoient la caufe des changemens de l'air.

Dans le meme tems <jll'Arillarque , vivoit le fll–

meux Euclide. Outre fes ouvrages de Géométrie, on

a encore de lui, un livre des principes de

l'AJlrono–

míe ,

QU

il

m ite de la {phere

&

du premier mobile.