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A S S

'[eptentrionale dans le golfe de S. Laurent, & l'em–

bouchf¡re du grand fleuve de meme nomo

Long.

.3

z

G.

lat.

49.

.30,

ASSOMPTlON , ville de I'Amérique méridionale,

dans le Para<1uai propre, [ur la riviere de Paraguai.

Long.

.323.40.

lato mérid.

2".

.30.

ASSON

(

G.!og. anc.

)

ville de l'Éolide, province

de l'Afie mineure , c'efr maintenant

affo.

On l'appel–

loit auffi jadis

apollonie.

ASSONAH

0/4

ASSONA,

f.

m. (

Hifl.

modo

)

c'efr

le livre des Turcs qui conhent leurs traditions. Ce

mot efr arabe;

iI

fignilie parmi les mahométans , ce

que úgnifie

mifna

parmi les Juifs.

Sonna

veut dire

une {econde loi , &

as

efr I'article de ce moto L 'alco–

ran efr 'l'écriture des mahometans ,

&

la

fonna

ou

l'affonna

contient leurs traditions. Nos auteurs appel–

lent ordinairement ce livre-Ia,

Zufo

ou

Sonne.

Ri–

cault,

de rempíre Ottoman. Poye{

SONNA.

(G)

ASSONANCE,f. f. terme ufité

m

Rf'¿torique &dans

la Poetique ,

pour úgnifier la propriété qu'ont certains

mots de

ü:

terminer par le meme fon, fans néan–

moins faire ce que nous appellons prOprement

rime.

Voye{

RIME.

L'affonance

qui eí!: ordinairement un défaut dans

la langue angloife , & que les bons écrivains Fran–

~ois

ont foin d'éviter en profe, formoit une efpece

d'agrément & d'élégance dans la langue Latine,

comme dans ces membres de phrafe ,

milítem compa–

ravit, exercitum ordinavit, aciem luflrl1.vit.

LesLatins appelloient ces fortes de chilteS

fimili–

tlr dejinemia,

&

leurs rhéteurs en ont fait une lipure

de mots. Les Grecs ont auffi COTUm

&

employe les

affonances

fous le titre

d'0I"0'O.,JAW""'.

Voye\.

HOMOIO–

TELEUTON.

(G)

ASSORTIMENT , {. m.

mme de peimure,

qui dé–

figne proportion

&

convenance entre les parties. Un

be!

affortimem.

Ces chofes font bien

afforties.

On dit encore

affortimwt

de couleur, pour pein–

dre, & I'on ne s'en (ert meme guere que dans ce

caso L'

affortiment

efr compofé de toutes les couleurs

qu'on employe en peinture.

(R)

ASSORTIR,

w

terme de PLumajJier,

c'efr choi[1T

les plumes de meme grandeur ,& les aíl'embler avee

des couleurs convenables.

ASSORTIR,

en terme de haras,

c'efr donner a un

étalon la jument qui lui convient le mieux , tant par

rapport a la figure, que par rapport aux qualités.

On

affortit

la jument

a

l'étalon bien ou mal.

(P)

ASSORUS (

Géog. ane.

&

mod.)

ville de Sicile,

entre Enna & Argyrium. Ce n'eíl: aujourd'hui qu'tm

petit bou('g appelle

aJaro;

iI

efr baigne par le chryfas.

II y avoit encore en Macédoine , proche la rivie–

re d'Echédore, une ville de m&me nom,

ASSOS

(

Géog. aac.

)

ville maritime de Lycie ; (ur

un promontoire fort élevé, autre ville de meme nom

dans l'Eolide.

n

y en avoit une troifieme en Mifnie.

C'eí!: de la premiere dont on a dit

affon eas, ut citius

ad exitii urminos eas.

'v

*

ASSOUPISSEMENT, f. m.

é

Med.

)

état de l'a–

/\ rumal dans lequelles aétions volontaires de fon corps

& de (on ame paroiíl'ent éteintes & ne {ont que fu(–

pendues. I1 faut en 'diíl:inguer particulierement de

deux e(peces ; ['un, c¡ui eí!: naturel &

qui

ne pro–

vient d'aucune indi{pofition, & qu'on peut regarder

comme le commencement du (ommeil : il efr occa–

{¡onné par la fangue, le grand chaud, la pe(an–

teur de I'atmofphere, & autres cauCes (emblables.

L'autre, qui mut de c¡uelc¡ue dérangement ou vice

de la machille,

&

qu'il faut attribuer a toures

les

cau–

{es qui emp&chent les e(prits de fluer & refluer libre–

ment,

&

en aífez grande c¡uantité, de la moelle du

cerveau par les nerfs aux organes des {ens & des

mu(cles qui obéiffent

a

la volonté, & de ces organes

a

l'origine de ces nerfs dans la moelle du cerveaUi

A S S

773

Ces cauCes (ont en grand nombre: mais on peut les

rapporter 10.

a

la pléthore. Le fa '1g des pléthoriques

(e raréfie en été. II étend les vailI'eaux déja fort ten–

dus par eux-memes ; mut le corps réfiíl:e a cet effort,

excepté le cerveau

&

le cerve!et, Oll toute l'aétion

eí!: employée

¡\

le comprimer; d'oll

il

s'enlllit

aJjou–

piffement

&

~poplexie;

zO. a I'obíl:ruétion ;

3°.

a

I'ef–

fuúon des humeurs;

4°.

a la compreffion;

)0.

a

l'in–

flammation; 6°.

a

la fuppuration; 7°.

a

la gangrene;

8

0 .

a

I'inaétion des vaill'eaux;

9~'

a

leur affáiílement

produit par I'inanition; 100.

a

l'ufage de l'opium &

des narcotiques. L'opium produit ton effet , 10rÚju'il

efr encore dans l'efromac : un chien a qui on en avoit

fait avaler fut dilI'équé,

&

on le lui uouva dans 'l'e(–

tom¡¡c; i1n'a donc pas be(oin pour agir, d'avoir paffé

par les veines laétées;

11

0 .

~

I'u(age des arOmates.

Les droguií!:es difent c¡u'i1s tombent dans

l'aJJoupiffe–

mem,

'c{lland ils ouvrent les caiíl'es qu'on leur envoye

des lndes, pleines d'aromates;

IZO.

aux matieres fpi–

ritueu[es, fermentées ,

&

trop appliquées aux naTi–

nes : celui qui flairera long-tems du vin violent s'en–

ivrera

&

s'affoupíra

;

13

O.

aux m&mes matieres inté–

rielITement pri/cs;

'4

0 •

a des alimens durs , gras, pris

avec exces,& qui s'arr&tent long-tems dansl eí!:omac.

On trouvera aux différens ameles des maladies OU

l'affoupiffement

a Iiell, les remedes qui conviennent.

On lit dans les mémoires de l'Académie des Scien–

ces, l'hiíl:oire d'un

affoupiffemem

exuaordinaire. Un

homme de 45 ans, d'un tempérament (ec & robufre,

él

la nouvelle de la mort inopinée d'un homme avec

lequel il s'étoit querellé, fe profrema le vilage con–

tre terre, & perdit le (entiment peu a peu. Le z6

Avril

171

5 , on le porta a la Charité , oll il demeura

l'efpace de quatre mois entiers; les deux premiers

mois,

il

ne donna aucune marque de mouvement ,

ni

de {entiment volontaire. Ses yeux furent fermés nuit

& jour; il remuoit (eulement les paupieres. II avoit

la re{piration libre & aifée ; le pouls petit & lent

j

mais égal. Ses bras refroient dans la fituanon ou on

les mettoit.

n

n'en étoit pas de meme du reíl:e du

corps; il falloitle (oittenir, pourfaire avaler

a

cet hom–

me c¡uelques cueillerées de vin pur: ce fut pendant

ces qnatre mois fa {eule nourrinlre ; ouffi devint-il

maigre, (ec & décharné. On lit tous les remedes ima–

ginables pour diffiper cette léthargie ; [aignées, émé–

tiques, purgatifs, véúcatoires, fang(ues,

&e.

&

I'on

n'en obtint d'autre effet que celui de le réveiller

pour

un jour, au bout duquel il retomba dans fon état.

Pendant les deux premiers mois, il donna quelques

fignes de vie; quand on avoit différé a le pllrger, iI

fe plaignoit, & ferroit les mains de [a femme. Des

ce tems ,

iI

commen<;a a ne (e plus gatero

n

avoit I'at–

tention machinale de s'avancer au bord duIit olll'on

avoit placé une toile cirée. Il buvoit, mangeoit,

prenoit des bouillons , du potage, de la viande, &

ÚIT-tout du vin, qu'il ne ceíl'a pas d'airner pendant

{a maladie , comme il faifoit en Canté.

J

amais

iI

ne

découvrit fes be(oins par allcun figne. Aux hellres

de (es repas, on lui paffoit le doigt [ur les levres , iI

ollvroit la bouche (ans Ollvrir les yeux, avaloit ce

qu'on lui pré(entoit, {e remettoit

&

attendoit patiem–

ment un nouveau figne. On le ra{oit régulierement;

pendant cette opération,

iI

refroit irnmobile comme

un mort. Le levoit-on apres dlner, on le trouvoit

dans fa chaife les yeux fermés , comme on I'yavoit

mis. Huit jours avant {a (ortie de la Charité , on s'a–

vira de le jetter bmfc¡uement dans un bain d'eau froi–

de : ce remede le [urprit en effet ; iI ouvrit les yeux

>

regarda fixement, ne parla point dans cet état, (a

femme

le

lit tran{porter chez elle, Olt il eí!: pré(en–

tement, dit l'auteur du mémoire.: on ne lui fait point

de remede;

iI

parle d'-líl'ez bon fens , & il revient de

jOlIT en jo·ur. Ce fait efr extraordinaire : le (uivant ne

l'eíl: pas moins.