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ART

,iele,

&

du fcns fpécifiquc indéfini & qualilicatif,

qui n'cíl:

jamais

précédé dc

['anicle.

Lcs éclauciJfcmcns que ['on vient de donner pour–

ront fcrvu a réfoudre les principales difficultés que

ron pourroit avoir

:tU

fujet des

aflieles

:

cependan~

on croit devoir encore ajoíher ici dcs exemplcs qlll

ne feront point inutiles dans les cas pareils.

Noms conjlruítsfans pr.nom ni prépoftion

ti

la fuite

d'un wrbe, dom ils fom le compl¿ment.

Souvent un

nom ell: mis fans prénom

ni

prépolition apres un ver–

be qu'i1 détermine , ce qui arrive en deux occaúons.

l 0.

Parce que le nom ell: pris alors dans un fens indé–

fini , comme quand on dit ,

il aime

ti

faire plaífir,

ti

"ndre firvice;

car

il

ne s'agit pas alors d'un

te!plaijir

ni

d'un telfirvice paniculier;

en ce cas on diroit faites–

moi

ce

ou

le plaijir,

rendez-moi

ce firvice, ouleferviee,

ou

unfervice,

qui,

&e.

2°.

Cela fe fait auffi fouvent

pour abréger , par ellipfe, ou dans des

fa~ons

de par–

ler familiercs & proverbiales; ou enfin parce que

les deux mots ne font qu'une Corte de mot compofé..

ce qui [era facile

¡\

démeJer dans les exemples

[ili–

vans.

A

vou

fairn ,foif, deffiin, honte, coumme, pilié, corn–

paJ1ion, froid, ehaud, mat, befoín, parl au gáuau ,

envie.

Chercher

fartulLe, malheur.

Courir

fortune

,

ri/que.

Demandcr

raijOn, vengeance,

L'amour en courroux

Demande vengeance.

Quinault.

grace, pardon, juflice.

Dire

vrai, foux, matÍnes, vepres,

&c.

Donner

prif'e

ti

fes ennenzis, pan d'une nouvel/e, jour,

parole, avis, eaution, quitlance, lefon, atteinte

ti

un afie,

ti

¡in privilége , valeur, eours, courage , ren–

der.-vous aux Tuileries,

&c.

congé, fecours, beau

jeu, prife, audien".

Echapper,

it t'a

échappé beHe, c'cll:-a-dire

peu s'en

rflfollu qu'il ne luifoit arrivé quelque malhUir.

Entendrc

raijon, raillerie, matice, vepres ,

&c.

Faire

vie qui dure, bonm chere, envie,

iI

vaut mieux

faire

envie

que pitié,

eorps mufpar le rétabliffoment

de tajamé, réJlex:ion, honte, honneur, peur, plaijir,

c"oix, bonne mine

&

mauvaisjeu, eas de que!qu'un,

alliance, marché, argentde &Out ,provijion ,fimbtant,

route, banqueroute, front, face, diffieulté,

je ne

fais

pas difficulté.

Gedoyn.

Gagner

pays

,

gros.

Mettre

ordre, fin.

Parler

vrai, raífon, bon fins, latin ,franfois,

&c.

Porter

envie, témoignage, eoup

,

bonheur, malheur,

compaJ1ion.

Prendre

garde,patience,féanee, medeeine, eongé,part

a

ce qui arrive

ti

quelqu'un

,

confeil, terre, larzgue,

jour, lefon.

Rendre

firvice, amour pour amour, vijiu, bord,

ter–

me de Marine, arriver,

gorge.

Savoir

tire, vivrl

,

chanter.

Tenir

parole, prifon faute de payemem , bon, firme,

adjeél:ifs pris adverbialement.

Noms conjb;!úts avee um prépo(ition jans aniele.

Les noms d efpcces qui font pris felon leur funple

ugnification

fp~cifique,

fe con/l:ruifent avec une

pré–

pojiúon

fans

aruel•.

Charzger. ces pierres en p,!ins

;

tédueation que

le

pere

d'Horaee donna

ti

fon fils rjl digne d'étre prijepour mo–

dele;

ti

Rome

,

ti

Athenes,

ti

bras ouvens;

il

ejl arriv¿

a

bon pOrt,

ti

minuit

;

il rjl

ti

jeun;

ti

D imane"e,

ti

v'pres

;

&

tout ce que t'Efpagm a rzoum de vail–

lans

;

vi..refans pain

,

une Livre de paín; it Il'a pas de

paín

;

un peu de pain

;

beaucoup de pain

,

une grande

'juamité de pain.

Fai unc0'luin de¡me,

e'eí1:-a-dire, qui

ea

de l'efpeee

ART

73 S

defrere,comme on dit,

quelleeJPceed'homme lees-vous

?

Térence a dit:

quid hominis? Eun.

I1i.

iv. viij.

{,.

ix_

& encore ,

aél. V.

fe.

l .

v.

lJ.

Quid monjlri

?

Ter.

Eun.

ir.fe.

iij. x.

&

xiv.

Remarquez que dans ces exemples le

qui

nc [e rap–

porte point au nom fpécífique, mais au 110m indivi–

duel qui précedc :

c'rjl un bon lzomme de pere qui;

le

gu;

fe rapporte al!

borz-lzomme.

Se eorzduire parfirztÍmmt

;

parler avce eJPrit

,

avee

grace

,

avee facilité

;

agir par dép;'

>

par colere ,par

amour ,parjoibleffi.

En fail de Phyfique, on donne fouvent des mots pour

des chofes : Plzyfique

ell: pris dans un [ens fp¿cifique

qualificatif

defalt.

A

I'égard de

on donne des mots

,

c'ell: le [ens indivi–

duel partitif ,

iI

Y

a eHipfe ; le régime ou complé–

ment immédiat du verbe

dorzner

ell: icí [ous-entendu,

ce que I'on entendra mieux par les exemples fui–

vans.

Noms eonjlrui!s avce

l'

anide Oll prénorn fans prépo–

fi~

ion.Ce

que j'aime lemieuxe'rjl lepain,

(individu fpé–

clfique)

apporte{

le

pain;

voilil

le pain,

qui ell: le com–

plément immédiat ou régime nan¡rel du verbe: ce

quí

f~t

voir que quand on dit

appor(e{

ou

dorzne{-moi

du pa,,!,

alors il y a ellipfe ;

donrzt'{-moi une portion,

quelque ehofl du pain

,

c'ell: le [ens individuel partitif.

Tous les pains du marché,

ou coHeél:ivement ,

tout

le

pain du marché nefriffiroit pas pour, &e.

Dorzner.-moi unpain; emportons quelques pains pour

levoydge.

Noms corzjlruits avee la prépofitiorz

&

l'

article.

Donrzer.-moi du pain,

c'ell:-a-dire

de le pain

:

encore

un coup il y a ellip[e dans les phrafes pareilles ; car

la chofe donnée fe joint au verbe

donrzer

fans le fe–

cours d'une prépolition ; ainfi

donrzez-moi du pain,

c'ell:

dOIlIlt{.moi quetque chofe de le pain,

de ce tou(

fpécifique individuel qu'on appelle

pain; le nombre

des pains que vous aver. apportés n'rjlpasfoflijam.

Voittl bien

tÚS

pains

,

lespaíns,

individuellement;

c'ell:-a -dire, conlidérés comme faifant chacun un

etre a parto

Remarques jitr l'tyage de t'anide, quarzd l'adjeéfif

précede lefubjlamif, ou qu.and it rjl apres

le

fubflantif.

Si un nom [ubll:antif ell: employé dans le difcours

avec un adjeél:if ,

ü

arrive ou que I'adjeél:if

pr~cede

le fubll:antif , Ol! qu'il le fuit.

L'adjeél:if n'ell: féparé de ron fubllantif que 100-

que le [ubll:an

tif

ell: le fujet de la propofitíon, & que

I'adjeél:if en ell: affirmé dans I'attribur.

D ieu rjl &Ottt–

puif!ant; Dieu

ell: le [ujet :

lout-puiffant

,

qui ell dans

I'attribut , en ell: [éparé par le verbe

rjl

,

qui felon

notre maniere d'expliquer la propofition, fait partie

de I'attribut ; car ce n'ell: pas [eulement

tOut-puif!ant

que je juge de Dieu , j'en juge qu'íl

ejl

,

qu'i1 exill:e

tel.

Lorfqu'l!ne phrafe commence par un adjeél:if[eul,

par exemple,

!avam en l'art

régner , ce Prirzce fi

fit aimer de fesfujelS

&

craindre

fis voijins

;

il ell: évi–

dent qu'alors on fous-entend,

ce Prirzce qui étoitja–

vant, &e. ainfifavant en l'are de régmr,

ell: une pro–

polition incidente, implicjte , je veux dire, dont tOllS

les mots ne font pas exprimés ; en réduifant ces pro–

poútions a la conll:ruélion limpIe, on voit qu'il n'y a

rien contre les regles; & que

Ii

dans la conll:ruél:ion

ufuelle on préfere la

fa~on

de parler elliptique,

c'ea

que l'expreffion en ell: plus ferrée & plus vive.

Quand le fubll:antif & I'adjeél:if font enfemble le

fujet de la propoíition , i1s forment un tout infépara–

ble, alors les prépoíitifs fe mettent avant celui des

deux qui commence la phrafe : ainu on dit.

1°.

Dans les propolitions univerfeLles

,toza hom–

me

,

elLaque lzomme , tous les hommes

,

nut "omme, au–

cunlzomme.

2°.

Dans les propolitions indéfinies,

les TUTes,