![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0810.jpg)
ART
ARTICULER, v. aB'.
en JI/le de Palais,
iignifie
avancer fotmellement, mettre en rait.
(11)
ARTICÚ1.ER,v. alt.
Onrut,mPeinulre &enSculp–
tute,
que les parties d'une figuté, d'un animal,
&c.
{ont bien
artimlt!is
lorfqu'elles f<?nt bien
prononc~es ~
c'efr-a-dire' que tout y efr
~ertam,
.& non expr.lme
d'uné maní'ere é'quivoque.
Il
fauf
dmculer
ces parues ;
eette figure
articule
bien.
(R)
ÁRTIFICE
c.
ití.
ée !'itor
te
rut des
fell~
qni
fe
font ¡tvé'c a'ft,'fo\t pOllll le ruvérMement, foit pour
la guerreo
Vojt(
PYRotE.éJtN'i.E'
.
.
Pour travailler aux
artifices,
i1
fati!' ivotr eertames
commodités, qu'on ne, tróuvé "as iridifféremment
dan'stoutes ¡'es máifons. p'n!rnieréme'n't, IIe gránd brUit
qu'on efr obligé dé.faire po'úi' e.harg'er. res flúées vo.–
lantes a granas coups de rñaíllet, réttérés p'endant
long-tem~,
demand.e une
pé!tif~
ehalhbre fur fet;;e
ferrne qm en amortllTe le relenti11'emenr: par' la me–
me raifon, a peu pres, qu'on pYaee aittfi les enclu–
mes des forgefoiÍs, a'uxqueÍs off pent, comparer les
billots de bois, fur lefqúels ón p6fe les' moules ou
culots des fúfées pour les cl\arger.
Le
meme billot
doit auffi fervir de bafé aux mottiers dé fohte défri–
nés
a
piler les matieres dures.
11
faut de plus avoir en lieu f4<: une chambre fé–
parée de celle qu'on habite, pour y faire les
ol~a
ges mÓlns bruyans ; comme broyer , tamifer
&
m~ler
fes matierés, faire les cartouches , les élrangler , faire
les étoupilles
&
les petits
artifices.
11
eonvient d'a'voir
d-ans eelle-ei un poele
a
l'allemande , auquél on met
le felt par une eh'ambre voifine, fut- tout fi l'on efr
obligé de travailler l'hyver, ou de eóller
&
faire fé–
cher le's cartoucnes pendant les tems humides.
On doit ménager dans cét atfelier un petit coin
bien feimé, p'óür
i
niéttre la poudre
&
les matieres
combuilibles , qu'tl faut conferver dans des barils
&
des co'fl'res
bien
fermés, ou
fi
I'on veuf dans /les pots
de terre verÍlilTés, couverfs d'un linge,
&
par-deITus
d'un couvercle de bois, qui en le preITant, bpuche
le paITage de l'alr extérieur qui ne doit
pa~
y énfrer ,
h l'o,n veÍlf lés conferver long-tenis fans altération.
Malgré ce's p'rééautions , on doit éviter d'y tra–
vailler de nuit a fa chandellé, cra'iÍlte d'incéñdie.
te p'rincipal iñeuble de cét atti:l1ér efr une table de
bois dur dé deux on trbls plés en quarré , gafñié d'une
tringle arrondie débordant d'un pou,ce au - deíllls ,
pour"¡
~r~yer,
la poudre
ll1:
lécharbon " faris Cjue la
pouffiert¡ le repande par les bords. Potlr cet elfet on
fe lén d'uné motlette ou pauinétie de
oóís
dur, faite
a
peu pres cómme une mollehe
a
broyer les couleuIs.
Póur ramaITer ces matiches plus aiféiñeñt, il con–
vient qué les anglés dé cetté tabie {oient émoulTés par
des pans coupés,
&.
qu'on y fafre une o'nverture au
milieü avec une peüte trafipé qui s'y loge dans une
feuillure, de forte qu'on puilTe la levú lorfefu'on veut
pbur y faire pafi'er la mafiere &oyée: d'autres fe con·
tentent de lailTer un des cAtés tans bordure; mais iI
femble qne
pOU!
éviter les incommodites de cha–
cune de ces manieres, il fam mettre la piece mobile
fui le milieu d'un des cotés , en la faifant ¿!\m grand
fegment de cercle qui ne puiITe etre c)-JaITé en-dehors ,
&
¿onique par fon Erolil , pour ne s'enfoncer dans la
table qu'a la profondeuT nécelTaire pour la fleurer par
~e/fus;
au .moyen dequoi ayant lévé cette piete , on
tlent la febile en-devant,
&
on y fait tOn;lber le pouf–
her avec une aile d'oifeau', onune brolTe de poil de
fanglier.
Cehe tíIblé ñ'efr propre que pour hroyer la poudre
&
le charb.:>ñ ; les autres matieres dures , comme ie
falpetre en roehe , le fourre, les refines
&.
autres ,
d?lvent etre pilél:s dans un morrier de tonie avec un
pil~n
de meme métal ou de bois, ft¡ppofé que l'on
cralgne que les metat.llC ne s'étbaulfent trop par le
broyement.
ART
On doit enflúte .etre pOUrvll de quatre ou cinq ta–
mis; les uns 'de toile de crin, pour y parrer les ma–
tieres
qRi
neodoivent pas etre fincment br0l'ées ; les
autres de toile plus ferrée, pour celles qlll doivent
I'etre davantage ;
&
enfin les autres de ga{é de {c ie
pour les plus fines pouffieres: telle doit erre
ordinai~
rement celle de la poudre.
Afin d'empecher l'évaporation de
celleS'~ci
en les
agitant pour les faire palfer ,
il
faut que le tamis foit
logé dans un tambour pareil
a
celui dont fe fervent
les Parfumeurs pour pafi'er la poudre a poudrer. Cette
précaution efr encore plus nécefraire pour le char–
bon, qui s'exhale facilement, norrcit tour ce c¡ui efr
dans une chambre,
&
s'irúmue dans les narines , de
maniere qn'on en efr incommodé,
&
qu'on motrChe
noir pendant plus d'un' jOllr.
On fait auffi que la pouffiere m-elée de follfre
&
de
falpetre , gate
&
noircit tbuteSles dorures.
Ce c¡ui refre de la poudre dans le tamis apres c¡ue
le fin efr palTé, s'appelle chez lés Artificiers le
relien,
peur-etre du mot Latin
reliquia;
au lien de le repller ,
on s'en fert pour les chaíl'es des
artificu.
On éprouve en tamifant le falpetre , qu'i'1 ne palfe
facilement c¡u'autant qu'il efr bien fec ; ainfi oh doit
s'y préparer en le faiúmt fé'chet au
fort't
s'il efr né–
cefraire.
Quant
a
Tá limaille de fer
&
d'acier, on falt C¡U'il
en faut de dilférentes grolTeurs, fuivant les l1{ages :
la plus fine efr celle
qui
foifonne lé plus, mais c¡ui
faif des étincelles moins apparentes. Pour que l'une
&
l'antre produifent tout I'elfet dont elles font ca–
pables, il faut qu'elles foient nouvellement I-¡mées ,
on du moins fans
aucun~
rouille ;
c'e~
pou,rc¡uoi fi on
la garde c¡ue1que terns, il faut la tamIfer a plufieuTs
reprifes pour en oter toure la rouille. Un moyen de
la conferver , c'efr de la pendre dans une veffie
a
une
cheminée olll'on fait journellement du feu.
Le refre des infrrurnens dont on fe fert
~
comme
maillet, báttoir
&
au'tres, feron! décrits aux mots qui
leur conviennent, avec les proportion's qui convien–
nent aux ufages auxquels on lés demne.
On fe fed auffi de cliiféréns poinc;:óns , don'!: le plus
nécefi'aire efr celui qu'on appelle
a-afr€t,
c'efr-a-dire,
dont la pointe ne pellt percerqlle fuivant une profon–
cfellr détermiriée, comme efr celle d'un c;arlouche ,
fans entamer la matiere qu'il renferrne. Pour n'etre
pas obligé d'en faire fáiré eJtpres pour cbaque épaif–
feur,
il
faut c¡ue le cóté du
poin~oÍ1
pres dl! mat'tché ,
foil
a
vis avec un écrou qu'on fait avancer
cid
reéület
d'un pas de vis ou deux,fuivant le befoin c¡n'on
en
i,
pour ne le point enfoticer plus avaÍlt qu'ón ne vento
Des artifices pour brúler for l'eau
&
ddlis
['tallo
Lá
ráreté des chofes , oul'impoffibilité apP,\Tenté
d~
le-s
faiie, en fait ordinaueinent le méfité. l..'oppofition
de dellx élémens auffi contraires que le teÍ!
&
l'eau,
femble les rendre incompatibles,
&
l'on ne peur
s'em~
pecher d'etré furpris de voir le feu fubfifref quelqué
téms fur I'eau
&
dans l'eaú. Cette furprifé caufe un:
pl¡¡ifir qui dorme un grand relief alÍx
aHifiéis
aquatl–
ques , c¡uoique dans le fond ils n'ayeñt nen de plus
merveilleux c¡ue les autres , cominé dn te yerra d–
apres.
Premiererñenr, l'expérieñ"ce fait VÓtr qü'une gran–
d\! partie des autres
artifices
étaht bieñ alltunés
&
jét–
tes daris l'eau, ne s'y étéignént pas lo'ffcfue la doCé de
(a/pefie
&.
dé fourre ou de quelé¡iíe Dilítme , domine
{M les aurrd matieres. J'enterfds fbus le ñom de
bítu–
me,
plufieurs huiles
&
matieres
réfineufe~,
p<frfiil lef–
c¡ueHes le campllie tiénf lé premier fáng.
Ii
ya déul(.
manieres d'Mi; ces matiéH!s
pcn¡r
dónner de l'affivf':
té a leur teu : I'une eff
aé
les h!duire en paté en
lé~
petrilfant avec dé l'liliile, qui empeche I'eau de s'in:
hnuer dans les matieres fur lefqiielles élle pellt agir
poúr empechér
llaéliOil
au
féu : l'autr-e eff lile
nmfer~