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ARB

ARBALESTRlERS , f. m. (

Cliarpenle.

)

ce font

deux pieces de bois dans un cintre de pont , qui por–

tent en décharge fur l'entrait..

.

ARBALESTRILLE ,

t:

f.

efr un mfrntment ql11

fert a prendre en mer les hauteurs du {oleil

&

des

afues.

Cet infrrument fonille une efpece de croix; il efr

compofé de deux parties, la fleche

&

le marteau,

yoye{ Plancll. Nal'ig. fig.

Z2;

la fleche

A B

efr un

baton qualTé , uni, de meme groífeur dans tonte fa

longueur, d'UD bois dur, comme d'ébene, ou au–

tre, ayant environ trois piés de long

&

fix a fept

lignes dc groífeur. Le marreau

e

D

eH un morceau

de bois bien uni , applani d\m coté,

&

percé par–

faitement au centre d'un trou quarré de la grof–

feur de la fleche; au moyen de ce trou , il s'a)ufre

fur la fleche Oll il pent gliífer en avant ou en arnere;

il eíl: beaucoup plus ép"is vers le trou , afin qn?il foit

ferme fur la fleche,

&

qu'illui

Coit

totljours perpen–

diculairc. On pourroit en eas de néceffité , fe conten·

ter d'un fcul marteau: mais, comme pn yerra plus

bas, il ea: bon d'en avoír plufieurs; ils Cont au non:–

bre de quatre. Voici la maniere d'obferver. On falt

entrer le marteau fur la fleche, de faeron que le coté

uni regarde fa partie

A

,

oll l'on pole l'reil ; l'reil

étant an point

A,

on regarde enCuite l'ail:re par l'ex–

trémité fupérieui'e dn marteau ;

&

par l'exu'émité in·

férieure

D,

l'horifon :

íi

I'on ne peut les voír tous les

deux a la fois , on fait avancer on reculer le mar–

lean jufqu'a ce qu'on en vienne

a

bont. Ceci une fois

fait, l'obCervation fera achevée,

&

les deuxrayons

vifuels qui vont de l'reil

a

l'afue

&

a l'horiCon , for–

meront un anole égal

a

la hauteur de l'aíl:re. On ob–

ferve de la meme maniere ['angle que font deux aC–

tres entre eux, en pointant

a

['un par l'extrémité

du marteau

e

,

&

a

l'autl'e par l'extrémité

D

;

en

conCéquence de cette faeron d'obferver , on divile la

fleche de la maniere Cuivante. On la place Cm un

plan

,fig.

Z3;

&

par l'extrémité

A

,qui efr celle oll

on appliqlle l'reil , on éleve une perpendiculaire

A P

égale a la moitié da marteau: du point

P

,

tomme

centre,

&

du rayon

A P

,

on décrit un quart de cer–

ele, que 1 'on divife en demi-degrés,

&

on tire de–

puis le 45

d

juCqu'au 90d, par tous les points de divi–

fion , des rayons , du centre

P

a

la fleche

A F;

les

points 011 ces rayons la couperont , {eront autant

de degrés. On marquera les 90d

a

une difrance du

point

A

égale

a

la moitié

e

E

du marteau , les

3U–

tres anales

Ce

trouveront fucceffivement, en mar–

Cfuant fi'lr la fleche le nombre de degrés d'un angle

double du complément de l'angle

EPA;

alors le

marteau /e trouvant Cur un de ces degrés indiquera

la hauteur de l'afrre : cal' fi on le fuppofe en

E,

&

que du point

A,

&

par les points

e

&D

,

on tire

des

r~yo~s

vifuels

qu'~n

Cuppo{e dirigés vers l'ail:re

&

a

1honfon, 11 eíl: clalI que l'angle

e

A D

Cera dou–

ble de l'angle

CAE:

mais cet angle

e

A E

efr égal

a

l'angle

P E A;

puiCque les triangles

PA E A

e

E

fom égaux

&

femblables, les angles

PA E

'

A E

e

étantdroits, lecoté

A Ji

commun,

&

les cotés

AP

e

E

égaux ; ainfi l'angle

e

A D

fera double

d~

l'angle

P E A:

mais cet angle

P E A

eíl: le complé–

ment de l'angle

A

PE;

par conféquent l'angle mar–

qué fuI' la

flech~

fera toüjours égal

a

I'angle formé

par les rayons vlfuels. D e plus, on voit qu'il falloit

divifer le demi-cercle en demi-degrés, pu.ifque cha–

que an

9

le formé par les rayons vifuels efr double du

complement

d~

I'angle

E P A

;

il

eíl: clair par cette

faeron de diviler la fleche, qu'en approchant des

90~

,

les degrés deviennent plus petits;

&

qu'au con–

tralre , en s'en éloignant ils deviennent plus grands

conf~(¡uemment

qu'il faut donner au marteau

un~

c~n:ame

lon&ueur , pour <jlle les degrés vers

E

Coient

dlÍÜJlétS: malS fi le martean efr grand , cela donnera

Tome

J.

ARB

tille trop gtandelonguem

a

la fleche; c'efrpourquoi

au [jeu d'un feul marteau, on en a <jllatre, comme

on a dit plus haut , alltant que de faces:

&

ces mar–

teaux étant plus grands les uns <jlle les autres, lcrvent

a obCerver les différens angles. Pdr exemple , le plus

grand ferr pour les angles au-deífus de

4od ;

celui

d'enfuite pour ceux au-deífus de 20 : le troifieme

pour ceux au-deílus de 10;

&

enfin le quatrieme,

pom les plus petits angles. Il efr inutile de dire <jlle

chaque marteau

a

fa face particuliere,

&

qu'elle efr

divilée comme nous venons de l'expliquer. Il y ·a

encore une autre fa<;on d'obCerver avec cet inftru–

ment, qui eíl: plus fllre

&

plus exaéte; parce que l'on

n'eíl: obligé que de regarder un Ceul objet

a

la fois;

cela fe faít de la maniere ftúvante. On ajufre !eplat

du grand marteau dans le bout de la fleche

A,

( jg.

z+ ) deforte <jlle le tout foit

a

l'uni; en/uite on pafie

dans la fleche le plus petit des marteaux qui a une

petite traverfe

M

d'ivoíre, fon coté plat étant tourné

auffi vers le bollt.A;

&

l'on ajOtlte une vifiere au bout

d'en-bas

D

du marteau

e,

c'eíl:-a-dire une petite pie–

ce de cuivre, ou autre métal, qui aitune petire fente.

L'arbaleflrille

ainfi préparée comme le montre la

figure,

on toume le dos

a

l'afrre,

&

on regarde l'ho–

rifon Cenfible par la vifiere

D,

&

par-deílous la tra–

verfe

M

du petit marteau : en regardant ainfi par le

rayon vifuel

D M,

on approchera ou on reculera le

petit marreau juCqu'a ce que l'ombre du bout

e

da

grand fe termine {ür la traverfe

M

,

a

l'endroit qui

répond au milieu de la groífem de la fleche. Alors le

petit marteau marquera Cur la fleche les degrés de

haureur du {oleil, ce qui eíl: Cenftble; puif<jlle l'angle

formé par l'ombre qui tombe fur le petit marteau •

&

par le rayon vifue!

D M

,

efr égal

a

l'angl'e que

1'0n alU'oit fi obCervant par devant, l'reil étant en

A,

le grand marteau fe tro!lvoit au point

A-f.

Tel efr l'infuument dont on s'eíl: lervi long-tems

en mer malgré tous Ces défauts. Cal',

l°.

fans les dé–

tailler tous, il ell: fllr cJue <jllelque attention que ['on

apporte dans la divifion de l'inLtrument, elle efr tOtl–

jours fort imparfaite. 2

O.

Etant de bois

&

d'une cer–

taine longueur , il ell: tOltjours

a

craindre qu'il ne

trá–

vaiHe

&

ne Ce déjette ;

&

enfin il efr fon difficile de

s'en fervir avee précifion : on compte meme géné–

ralement qu'il ne vaut rien pOlU' les angles au-deífus

de 60

d •

Ainfi on doit abColument l'abandonner, Cm"

tout depuis I'infuument de M. Hadley , fi fllpérietlI

a

tous ceux qui l'ont précédé.

Voye{

lNsTRI;MENT

d~

M.

Hadley.

L'

arbaleJlrille

a eu différens noms, comme

radiome–

tre, rúyon ajlronomique

~bdton

de]acob

,

&

l'trge d'or :

mais

arbalejfrille

efr aujourd'hui le plus en ulage.

Comme les obCervations qui fe font fur un vaiC–

feau donnent la hauteur du Soleil tantot trop grande,

tantot trop petite, felon qu'eHes

Ce

font par-devant

ou par-derriere,

&

cela

a

caufe de l'élévation de

l'obCervateur au-deífus de I'horifon, on efr obligé

de retrancher plufieurs minutes de I'angle trouvé

par l'obfervation, ou au contraire d'en ajouter a cet

angle.

Poye{ la-d1]ils l'article

QUARTIER

ANGLOIS

a

la fin. (T)

~

ARBATA , (

Clog. Jainte.

)

viHe de la tribu d'IC–

fachar, qui filt détruite par Simon Macchabée.

*

ARBE, (

Céog.modo

)

ville de la républi<jlle de

VeniCe, dans l'lle de meme nom, pn!s des cotes de

Dalmatie.

Long.

32.

.s+

lato

4+

.s.s.

•ARBELLE,

(Ceog. anc.

)

viLle de Sicile , dont les

habitans étoienr

íi

fots

&

fi íl:upides, <jll'on rliCoit de

ceux qui en faifoient le voyage,

quid nonfos Arbelas

proJeaus'?

Ce 'lui peut s'entendre de dem( fa<;ons: que

vous Cerez fot, ou que vousferez riche avotre retour

!

fot, pour avoirvécu fi long-tems avec des

Cots;

riche,

parce c¡u'il efr facile de faire fortune avec des gens

auffi peu fins.

Dddd