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ARA

mo[quée & m'le chaire ponr le prédicateur, '1'l1<tis

point d'autel. On n'y brule aucun des mOlltons égor-

gés ; c'efr pourquoi ce

,orban

n'eft point un facriñce

proprement dit ,

&

encore moins un holocaufte, com–

me I'ont avancé quelques hifroriens.Ricattt,

de l'emp.

Ottom. (G)

.

" ARAGON , (

GJog.

)

royaume

&

provmce con–

fidérable d'E[pagne , bornée au [cptentrio? par les

Pyrénées qui la [éparent

de.la

France;,a

~'occldent

par

la Navarre

&

les deuxCafrilles; au ffildl par le royau–

-me de Valence;

&

a

I'orient par une partie du royau–

me de Valence & par la Catalogne. Saragoífe en efr

la capitale & l'Ebre la riviere la plus confidérable.

Ce l'oyaun;e prend ron nom de

l'

Aragon,

petite ri–

viere qui y cOltle.

"ARAGON-SUBORDANT, petite riviere d'Efpagne

dans le royaume d'Aragon, qui a (a [ource dans les

Pyrénées , paífe

a

J

acca[a , Sengueífa,

&,.

[e joint

a

l'

Agra, & fe jette dans l'Ebre.

ARAIGNE

OIl

ARAIGNÉE, [.

f.

poiífon de mer

mieux appellé du nom de

yiye. Voye{

VIVE.

(1)

ARAIGNÉE,

f.

f.

(Hifl. nato Z ooiog.)

genre d'in–

[eae dont il ya plufieurs e[peces fort ditférentes les

unes des autres: on teconnOlt ai[ément dans

le

corps

d'une

araignée

la tete, la poitrine , le ventre.& les

partes; la tt\te & la poitrine compo[ent la partie

antérieure du corps;

les

pattes [ont attachées a la

poitrine;

&

le ventre, qui efr la partie pofrérieu–

re, y tient par un étranglement 011 par un anneall

fort petit : la t&te

&

la poitrine [ont couvertes d'une

crollte dure

&

écailleu[e dans la plllpart des

arai–

gnées,

&

le ventre eíl: totljours enveloppé d'une

peau [ouple ; les pattes [ont dures comme la partie

antérieure du corps; le COl'pS eíl: couvel't de poils.

Toutes les e[peces d'

araignées

ont plufieurs yeux bien

marqués , qui [ont tous fans paupiere, & touverts

d'une croúte dure, polie

&

tran[parente.

VOyl{

IN–

SECTE. Dans les différentes efpeces

d'arai:gnées,

ces

yeux varient pOtlr la groífeur , le nombre & la fi–

tuation; elles ont [ur

le

front une efpece de ferre

ou de tenaille, compofée de deux branches un peu

plattes, couvertes d'une croute dure, garnies de

pointes fllT les bords intérieurs ; les branches [ont

mobiles [ur le front, mais elles ne peuvent pas s'ap–

procher au point de faire toucher les deux extrémi–

tés l'une contre l'autre ; le petit intervalle qui reíl:e

pellt etre fenné par dellx ongles crochus & fort durs,

qui font articlllés aux extrémités des branches de la

ferre: c'eíl: au moyen de cette [erre que les

araignées

faifiífent leur proie,qui [e trouve alors fort pres de la

bouche 'lui efr derriere cette [erre. Elles ont toutes

huit jambes,articul 'escomme celles des écreviífes.

V.

ECREVISSE. II y a au bOlltde chaque jambe deux on–

gles crochus, mobiles,

&

garnis de dents comme une

1cie : il y a un troifieme ongle crochn, plus petit

que les deux premiers ,

&

pofé

a

leur ohgine ; ce–

lui-ei n'eíl: pas garni de dents. On trouve entre les

deux grands ongles un paquet que 1'0n peut compa–

rer a une éponge, qui eonrient une liqueur vi[c¡ueu–

fe ; cette [orte de glu I'etient les

araignées

eontre les

corps polis [ur le[qllels les crochets des pattes n'ont

point de prife : eette liqueur tarit avec 1'lIge. On a

ob[ervé que les vieilles

araignées

ne peuvent pas

monter contre les eorps polis. Outre les huit jambes

dont on vient de parler , il Y a de plus aupres de la

tete deux autres jambes , ou pllttot dellx bras ; car

elles ne s'en fervent pas pour marcher , mais [eule–

ment pour manicr la proie qu'elles tiennent dans

leurs lerres.

On voit autour de l'anus de toutes les

araignées

quatre petits mammelons mu[eulelDc , pointus a

leur

extrémlté ,

&

mobiles dans tons les fcns : il [ort de

l'endroit qui .eíl: entre ces mammelons, eomme d'une

e[pece de ffllere

>

une liclueul' gluante dont efr for-

ARA

mé le fil de [em toile

&

de leurs nids ; la filíere a un

fphinaer qui l'ouvie

&

qui la rdrerre plus ou moins;

ainfi le fiJ peut etre plus gros ou plus fin. Lor[quc

l'araignée

eíl: [u[pendue a ron

61,

elle peut I'allon–

ger ,

&

de[cendre par fon propre poids en ouvrant

la /iliere,

&

en la fermant elle s'arrete

a

I'iníl:ant.

Les

araignées máles

[ont plus petites que les

arai.

gntes

femelles; il faut qi.teJquefois cinq ou fix mll–

les des

araignées

de jardln , pour faire le peid d'u–

ne

[eule

femelle de la meme e[pece. T outes les e[–

peces

d'araignées

[om ovipares : mais elles ne font

pas tolltes une égale quantité d'reufs ; elles les pon·

denr [ur une portion de lem toile ; enCuite elles tien–

nent les Ceufs en lm peloton, & elles les portent

dans leurs nids pour les couver. Si on

lc~

force alors

de [orrir du nid , elles les emportent avee elles entre

leurs [erres. D es que les petits [ont éclos, ils com–

mencent a filer,

&

ils groífIífent prefqu'a vtle d'reil.

ices petites

araignées

peuvent attraper un mouchc–

ron, elles le mangent : mais quelqucfois elles paf–

{cnt un JOUT ou deux, & meme plus, fans qu'on

les voye prendre de nourriture : cependant elles

groíliífent tOlljours également,

&

leur accroiífement

eíl: fi prompt, qu'il va chaqtle jOlU

a

plus du double

de leur granctellr.

M.

Homberg a difringllé fix 1)J;ncipales e[peces

d'araignées ,

ou pllltot fix genres; car il prétend que

tontes les autres e[peces qll'il connoiífoit pouvoient

s'y

rapporter. Ces iix genres [ont

l'araignü domejli–

que, l'araignée des jardins

,

I'araignée noire dlS cayes

ou

des vieux mIlrs, l'araignée ",agabonde, I'araign¡e

des ,hamps

qtl'on appelle communément

le faIldlcur

parce qtl'elle a les jambes fort longues, &

l'araignée

enragie

que ' I'on connolr [ous le Dom de

larentl/le.

Voye{

T ARENTULE. Le caraaere diítinaifqtle don–

ne M. Homberg, n'eít pas

fa~jle

a reconnoitre, Imil:

qu'il s'agit de la dilférente pofirion de leurs yeux •

qui font fort petits:

a

ce caraaere il en ajoíhe d'au–

n-es qui font plus [eníibles ,

&

par con[équent plus

commodes: mais ils ne lont pas

Ji

confians.

Les

araigné~

domeítiques ont huit petits yeux ,

a

peu pres de la meme grandeur,placés en ovale [ur le

front :

a~urs

bras [ont plus COllrts qtle les jambes,

mais au reíl:e ils leur reífembleDt partilltemenr ; elles

ne les po[ent jamais a terreoCes

araign/es

[ont les

[eltles de toutes les autres

araignées

c¡ui cJuirtent leur

peau, meme celle des jambes , chaque année, coro–

me les écreviífes. Il leur vient une maladie dans les

pays chauds, qtlÍ les couvre d'infeaes

&

de poux.

L'araignJe

domeítlque

vit

aífez long-tems. M. Hom–

berg en a

vU

une c¡ui a vécu quatre ans: fon corps ne

groíliífoit pas, mais res jambes s'allongeoient. Cette

e[peee d'

araignée

falt de grandes &

larges

tailes dans

les coinsdes ehambres

&

contre les rnlUS : lor[qu'elle

veut commeneer une toile, elle écarte [es mam–

melons ,

&

elle applic¡ue a l'endroit oh elle [e trouye

une tres-peme goutte de liqueur gluante 'lui fon de

[a 61iere : cette liqueur fe colle; voila le 61 attaché :

en s'éloignant elle I'allonge , parce qtle la fiJiere eíl:

ouverte,

&

fournit fans 1I1telTII})tion au prolongc–

ment de ce 61. Lor[que

l'araignéc

efr alTivée a ]'cn–

droit 00 elle veut que ÚI toile aboutiífe, elle

y

colle

fon 61 , & enfuite elle s'éloigne de I'e[pace d'envi–

ron une demi-ligne du fiJ qui eíl: tendu,

&

elle ap–

plique

a

cette difiance le fecond 61 qu'ellc p!'olon–

ge parallelement au premier, en revenant, 'p0llr

ainfi dire , Cur [es pas ;

&

10r[queIle eíl: anivee au

premie!' point , elle l'attache,

&

elle eontinlle ainíi·

de 1\lite

liu

toute la largeur

'l~I'elle

veut .donner

a

fa tOlle. T ous ces 61s paralleles

lont~

pour alllú dire,

la chalne de la roile : refte

a

faire la trame. Pour

cela,

l'araignJe

tire des 61s qui traverfent les pl'e–

miers,

&

elle le attache par un bout a cluelqlle

,ho[e

el'

'tranger,

&

par l'autre

all

premier fil qui a