![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0652.jpg)
ARB
voulez,
lm
peu plus de longueur
a
cenes du
111~1·icr
&
de ramandier; en général aux racines de tout
al'–
bre
qui les aura ou fort molles ou fort feches. Deux,
lrois, ou quatre pouces de longueur fuffiront aux ra–
cines moios importantes que les racines maltreífes.
C'eíl: aífez·d'un felll étage de racines, fm-tout fi elles
font bien placées. Des racines font .bien placées
~
quand elles fe difuibuent du pié circulairement,
&
Jaiífaflt entr'elles a peu pres des intervalles égaux)
-enforte que les
arbres
fe tiendroient droits fans @tre
plantés, lur-tout-pour ceux qui font deíl:inés au plein
vent; cette condition n'eíl: pas néceífaire pour les
<lutres. Ce que nous venons de dire du choix
&
de
la préparatíon fe rédlút a un petit nombre de regles
fi
fimples , que celui 'lui les aura mifes en pratique
quelquefois lera auffi avancé que le jardinier le plus
e~périmenté.
30.
De la maniere de planter les arbres.
Commencez
par préparer la terre: faites-y des trous plus ou moins
.grands, {elon qu'elle eíl: plus ou moins (eche. Ils ont
ordinairement íix piés en quarré dans les meilleurs
fonds; deux piés de profondeur (uffifent pour les
poiriers. Séparez la mauvai(e terre de la bonne,
&
ne laiífez que celle-ci. Il eíl: tres-avantageux de laif–
{er le trou ouvert pendant plufie!lrs mois. Labourez
le fond du trou : remettez - y d'excellente terre a
la hauteur d'un pié,
&
par-deífus cette terre, une
couche d'un demi-pié de fumier bien pourri: m@lez
la terre
&
le fumier par deux autres labours : remet–
tez enfuite un (econd lit de bonne terre, un fecond
lit de fumier,
&
continuez ainfi, obfervant achaque
fois de m@ler la terre
&
le fumier par des labours.
Si la terre eíl: humide
&
n'a pas grand fond, on
n'y fera point de trou; c'eíl: aífez de l'engraiífer
&
de la labourer. Apres cette fas;on on y placera les
ar–
bres
fans les enfoncer,
&
1'on recouvrira les racines
a
la hauteur d'un pié
&
demi
&
a la diíl:ance de qua–
tre a cinq en tous {ens avec de la terre de gafon bien
hachée ; enfoncez votre
arbre
plus avant, fi votre
~ol
eíl: fec
&
fablonneux ; fi vous appliquez un efpa–
her
a
un mur , que votre trou foit de huit piés de
large fur trois de profondeur
&
a un demi-pié du
mur; retenez bien encore les regles fuivantes. Le
tems de planter eíl: , comme I'on fait , deptús la
fin
d'Oétobre jufqu'a la mi-Mars; dans cet intervalle
c~oifiífez.
un ¡our {ec
&
doux; plantez volontiers
des la famt
Ma~in
.dans les terres feches
&
lége–
res;
atte~dez
Fevner
&
ne plantez que fur la fin
d~
ce mOls , fi vos terres font froides
&
humides;
la~ífez
entre v?s
arbres,
foit efpaliers , foit blú/fons ,
{Olt
arbres
de tlge , la diíl:ance convenable ; réglez
a
chaque efpece fon canton ,
&
dans ce canton la pla–
ce a
chacu~
en particulier ; difpofez vos trous au
cordeau ;,faltes porter chaque
arbre
pres de fon trou;
plantez
~
abord ceux des angles afin qu'ils vous fer–
vent d'abgnement; paífez enfuite a ceux d'une m@–
me rangée ; qu'un ouvrier s'occupe a couvrir les ra–
cin:s a
~efur.e
que vous plantere1.; plantez haut
&
drolt ; n oubbe1. pas de tourner les racines vers la
bonne rerre; fi vous plantez au bord d'une allée
que vos principales racines regardent le coté
oppo~
"fe ;
quand vos
arbres
(eront plantés , faites mettre
oeux ou trois pouces de fumier fur chaque pié· re–
couvrez ce lit d'un peu de terreo Au défaut d; fu–
mier, fervez-vous de méchantes nerbes arrachées.
Si la faifon eíl: feche pendant les premiers mois d'A–
::v
ril , de Mai
&
Juin , on donnera tous les qtÚllze
]~urs
une cruchée d'eau
a
chaque pié,
&
afin que le
pié
profi~
de cette ean, on pratiqtlera
a
I'entour un
:filion qtll la retienne. Vous aurez I'attention de faire
népigner la terre de vos petits
arbres;
vos efpaliers
<l~tront
la t@te penchée vers la muraille; c¡uant a la
dlíl:ance, .c'e1l:
a
1<1:
qualité de la terre a la détermi–
ner; on lal{[e depulS ¡;inq
il
fl;'( piés jufqu'a
dix)
ome,
ARB
dome entre les efpaliers ; depuis huit
a
neut
jufqu\~
dome entre les buiífons,
&
depuis qtlatre toJfes
jufc¡u'a fept
a
huit entre les grands
arbres.
II faut
dans les bonnes te/"res, laiífer plus d'efpace entre les
arbres
que dans les mauvaifes, parce que les t@tes
prennent plus d'étendue. Les
arbres
qui jettent plus
de bois , comme Jes p&chers, les poincrs
&
les abri–
cotiers, demandent auffi plus d'eipace. Si on cultive
la terre qtlÍ eíl: entre les
arbres
,
Oll, éloignera les
ar–
bres
les uns des autres de huit a dix toiCes, 1ut-tout
fi
ce font des poiriers ou des pommiers ; fi
00
ne la
cultive pas, qtlatre a cinq toifes en tous lens fuffiront
achaque
arbre.
Laiífez trois toifes ou environ.entre
les
fruitiers
a
noyau, foit en tige , foit en blllífon,
fur-tout fi ce font des cerifiers
&
des bigaroticrs
plan~
tés fur merifiers ; s'ils ont été greffés fur d'autres ce–
rifiers de racine , ne les efpacez c¡u'a douze ou quin–
ze piés ; les pOÍ'riers fur coignaffiers plantés en buif–
fon ,fe difpofent de dome en dome piés,
a
moins
que les terres ne foient tres-humides , dans ce cas on
les éloigne de quinze en quinze piés ; il faut donner
dix-huit piés anx poiriers
&
pommiers entés fur le
franc
&
plantés dans des terres légeres
&
fablonneu–
fes;
vous leur en donnerez vingt-quatre dans les ter–
res graífes
&
humides ; c'eíl: atii::z de neuf piés pour
les pommiers entés fur paradis , fi ¡'on en fait un plan
de pluÍleurs allées ; c'eíl: trop Íl on n'en a c¡u'une feu–
le rangée , il ne leur faut alors qtle
{IX
piés; donne1.
aux pechers, abricotiers
&
pmniers en efpalier quin–
ze piés dans les terres légeres, dix-huit piés dans les
terres fortes; áux poiriers en efpalier huit ou dix
piés, felon la terreo Ne mettez jamais en contre-ef–
paliers ni bergamotes, ni bons-chrétiens , ni petit
mufcat; on peut m@ler des p@chers de quatre piés de
tige ou environ de qtlÍnze en c¡uinze piés , aux muf–
cats mis en efpalier : mais que les p@chers que vous
entrem@lere1. ainfi foient plantés fur d'autres p&chers;
on peut le fervir en m@me cas de poiriers greffés fur
coignaffiers, pOurVll qu'ils ayent c¡uatre piés de tige.
Les chStaigniers , les noyers , les pommiers
&
les
poiriers , mis en avenues , en allées
&
en routes , de–
mandent une di1l:ance de quatre , cinc¡ ou Íl'x toifes ,
[elon la terre; les ormes
&
les tilleuls deux ou trois
toiCes ; les chenes
&
les hctres neuf a dix piés ; les
pins
&
les fitpins quatre a cinq toifes. Quant aux ex–
pofitions, nous obferverons , en général , que la plus
favorable dans nOtre climat eíl: le midi ,
&
la
plll~
mauvaife le nord ; que dans les rerres chaudes le le–
vant n'eíl: guere moins bon que le midi; enfin que
le couchant n'eíl: pas mauvais pour les peches, les
prunes , les poires ,
&c.
mais qu'i1 ne vaut rien pour
le.s mufcats , les.
cha{fela~
&
la vigne.
4
0
•
De la multiplication. des arbres,
&
de úur taille.
Nous renvoyons le détail de ces deux artides, I'un
a
I'article
TAILLE; l'autre aux
anicüsPLA
TE, VÉ–
CÉTATJON, VÉCÉTAL,
&
m@me a
l'article
ANI–
MAL,
011
I'on trouvera 'r:lelques obfervations relati–
ves
a
ce fujet.
Voye{ aujji üs anicles
GREFFE
>
MAIt–
COTTE, BOURGEON, PINCER, PINCEMENT,
&c.
~~.
D e l'entretien des arbres.
Otez aux vieux
arbres
les vieilles écorces jufqu'au vif, avec la {erpe ou une
Mche bien tranchante; déchargez-Ies du trop de
bois vers le milieu de Février ; cOllpez leltr la tete
a
lm pié au-deífus des fourches pOllr les rajeunir ; fai–
tes-en autant a vos efpaliers, contre - efpaliers
&
buiífons fur coignaffier
&
filr franco Qlland ils [ont
vieux ou malades, ce que vous reconnoitrez a la:
couleur jaune de la feuille ; faites-Ieur un cataplafme
de forte terre , de crotin de cheval ou de boufe de
vache bien liés enfemble. Qlland on coupe des bra.n–
ches, il faut tolljollrs les couper pres du corps de
l'arbre.
Pour cet elfet ayez un fermoir,
lIoye{
FER·
MOIR. Il
y
en a qui fur les grelfes en fentes
&
fm les
plaie~
des
arhr&S,
aiment mieux appliqller
lill
n'lelan~