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APS

Hemlan. PIlOTan. Lib.

1.

e. iv. ,voye{ -eneore

GRA

Vf–

TATION, PLANETE, ORBITE, DISTANCE , PÉ–

RIODE , LUNE,

&e.

Parmi les Auteurs qui ont comparé ces ofcillatio1}s

a

celle d'un pendule, un des

plu~ cél~bres e~

M.

Jea

n Bernolllli, Profeífeur de Mathemau,que a

BaI~,

dans une piece intindée,

NO/tve/les penfees fur le jyf

teme de D eflartes

,

avee la maniere

~'en dM~tire

les orbi–

les

&

les apJ¡élies des planeees

;

plece qUl remporta

en

1730

le prix propofé par l'Acadé.mie royale des

Sciences de Paris. 11 dkhe d'y expltquer comment

11

pellt arriver que dans le fytteme des tourbillons

-une planete ne {oit pas tOlljOurS

a

la meme dillance

dn

foleil , mais qu'ell.e s'en approch.e

&

s'en éloigne

alternativement. Mals en l>hyíique il ne fuffit pas de

dOIU1er une explication plauftble d'un phénomene

particulier, il f¡mt encore que l'hypothefe d'oh l'on

part pour expliquer ce phénomene, puiífe s'accor–

der avee tousles autres qui I'accompagnent, ou qui

~F1

dépendeI}t. Or fi on examine

l'ex~licatio.n d~

)1ln.ée

par M. Bernoulli , nous croyons qu II/er<:Ht difficile

de faire voir comment dans cette exphcauon

la

pla–

nete pOUIToit décrire une ellipfe autour du foleil,

de maniere que cet attre en occupat le foyer,

&

que

les aires décrites autour de cet afrre fuirent propor–

tionnelles aux tems, ainfi que les obfervations l'ap–

prennent.

Voye{fur cefiljet un Mém. de

M. Bouguer ,

Mém. A cad.

lj

3

lo

jitr le mouyemtnt euryiligne des

eorps

dans

des milieux qui fe mellvent.

Si la ligne Qe la plus grande dittance d'une pla–

nete ,

&

celle de la plus petite difrance, ne font pas

firuées pn!cifément en ligne droite , mais qu'elles

fairent un angle plus grand ou plus petit que

180

de–

grés, la différence de cet angle

a

180

degrés efi ap–

pellée le mouvement de la ligne des

apJides,

ou le

mouvement des

apjides;

&

íi l'angle eH plus petit

que

180

degrés , on dit (lue le mouvement des

apji~

des

ett contre l'ordre des fignes ; au contraire , íi l'an–

gle efi plus grand , on dit que le mouvement des

apjides

efi fuivant l'ordre des fignes.

A l'égard de la méthode pour déterminer la pofi–

tion des

apjides

memes , on s'efi fervi pour y parve–

nir <le différens moyens. Les Anciens

qui

croyoient

que les p1anetes décrivoient des cercles parfaits dont

le foleil n'occupoit pas le centre, ont employé pour

détermÍner les

a,pjides ,

une méthode expliquée par

Keill dans fes lnfritutions afironomiqlles. Depuis,

comme on s'efi apperc;:í'l que les planetes décrivoient

des ellipfes dont le foleil occupoit le foyer, on a

été obligédechercherd'autres moyenspour détermi–

ner.le

lieu des

apjides

dans les orbites. M. Halley a

d0nné pour cela une méthode qui ne fuppofe de con–

nu quele tems de la révolution de la planete ;Sethus

Wardus en a auffi donné une, qui fllppofe qu'on ait

trois obfervations différentes d'une planete, en trois

endroits quelconqlles de fon orbite ; mais la méthode

qll'il donne pour cela, efi fondée fUT une hypothefe

(Jui n'efipas exat1ement vraie;

&

le célebre M. Euler

en a donné une beaucoup plus exat1e dans

le

Tome

,v1I. des ,M¿flJoires de l'Aeadémie de Puersbourg.

On

pe14t voir ces différentes méthodes , excepté la der–

niere, dans l'Afuonomie de Keill ; ou pllltat dans

les

Injlitutiolls ajlronomiques,

de M. le Monnier.

M. Nemon a donné dans fon livre des

Principes

une tres-belle méthode pour détem1Íner le mouve–

ment des

apJides

,

en fuppofant que I'orbite décrite

par la planete foit peu différente d'tm cercle, comme

le fom prefque toutes les orbites planétaires. Ce

grand Philofophe a fait voir que fi le foleil étoit im–

mobile,

&

que toutes les planetes pefaífent vers hu

en raifon invene du quarré de lems difiances , le

mO:lvement des

apfLdes

feroit nul, c'efi-a-dire, que

la ligne de la plus grande d.i1l:ance

&

la ligne de la

plus petite diftance feroient éloignées de 180 degrés

A P S

l'une de I'sutre .,

&

ne formeroient qu'une {eule.!i–

gne droite. Ce qui fait done que les deux poÍnts des

apjides

ne fom pas toújours exat1ement en ligne droi–

te avec le foleil, c'efi que.par la tendance muruelle

des planetes les unes vers les autres, leur gravita–

tion vers le Soleil n'efi pas précifément en raifon

invene du quan'é de la difiance. M. Newton dOIU1e

une méthode tres-élegante ,ponr déterminer le mou–

vement des

apji'des,

en fuppofant qu'on connoiífe la

force qui efi ajolltée

a

la

~ravitation

de la planete

vers le foleil,

&

que cette force ajoCltée ait tOlljours

fa diret1ion vers le foleil.

Cependant q\.telque belle que foit éette méthode;

il

faut avoiier qu'elle a befoin d'etre perfet1ionnée;

paree que dans toutes les planetes tant premieres que

{econdaires, la force ajolltée a la

~ravitation

vers le

foyer de I'orbite, n'a prefqlle jamats fa diret1ion

veis

ce foyer. Auffi M. Newtqn ne s'en efi-il point fervi,

du moÍns d'une maniere bien nette , pour déterminer

le mouvementdes

apjides

de I'orbitc lunaire; la théo–

rie exaéle de ce mouvement efr tres-difficile.

,voye{

ApOGEE

&

LUNE.

(O)

*

APSILES ,f.m.

(Géog.allc.)

peuplesquihabitoient

les environs du Pont-Euxin,

&

le pays de Lazcs.

APSIS,

on

ABSIS,

mot uíite dans \es autcll1's

eccléíiailiques, pour fignifier la parrie interieure des

anciennes églifes on le clerge étoit affis,

&

olll'autel

étoit placé.

,voye{

EGLISE.

On croit que cette partie del'Eglife s'appelloit ain–

íi, paree qu'elle étoit batie en arcade ou en voute,

appellée par les Grecs

,,'{k,

&

par les Latins

affis–

M. Fleury tire ce nom de l'arcade qlu en faifoit

1

ou–

verture. Iíidore dit ave

e

beaucollp moins de vraif–

femblance, qu'on avoit ainíi nommé cerre partie de

l'églif;;

parc~ ~I'elleétoitla

plus éclairée, du mot

grec

"-,.n",,

eclaLTet.

Dans ce fens, le mot

abJis

fe prend auffi pour

con–

cha, camera> presbyeerillm,

par óppoíition a

nef,

OU

a

Ja partie de l'églife ou fe tenoit le peuple; ce qui re–

vient a ce que nous appellons

cMmr

&

fanauaire.

V.

NEF,

CH<EUR,

&e.

L'apjis

étoit bati en figure hémifphérique,

&

con–

íifioit en denx parties, l'autel

&

le presbytere ou

fant1uaire. Dans cerre derniere partie étoient conte–

nues les fialles ou places du clergé,

&

entr'autres.

le throne de l'évl!que, qui étoit placé au milieu, OH

dans la partie la plus éloignée de l'aute!. Peut-etre,

dit

M . Füury,

lesChrétiens avoient-ils vOlllll d'abord

imiter la féance du fanhedrin des Juifs,

011

les juges

étoient affis en demi-cercle,

le

préíident

im

ml1ieu :

l'éveque tenoit la meme place dans le presbytere.

L'aurel étoit a I'autre extrémité vers la nef, dont

il

étoit féparé par une grille ou balull:rade

11.

jour.ll

étoit

élevé fur une eíhade,

&

fur ¡'antel étoit le ciboire

ou la coupe, fous une efpece de pavillon ou de dais.

,voye{

Cordemoy,

M ém. de Trev. JuiLLet

Ijl

O,

page

I268.

&

jiúv.

Fleury,

mreurs des Chréc. tito

XXXV.

On faiíoit plufieurs cérémonies a l'entrée ou fOllS

I'arcade de

l'abJis,

comme d'impofer les mains, de

révetir de faes

&

de cilices les pénitens pllblics. II eíl:

auffi fOl/vent fait mention dans les anciens monu–

mens des corps des Saints qui étoient dans

l'abJis.

C'étoient les corps des faints éveques, ou d'autres

Saints qu'on y tranfportoit avee grande (olennité.

Synod.

32.

eanh. can.

32.

Spelman.

,

Le throne de l'éveque s'appelloit anciennement

apjis,

d'oll quelqnes-uns ont cri't qn'il avoit donné ce

nom

11.

la partie de la baft.!ique dans laquelle il étoit

íitué; mais, felon d'autres, ill'avoit emprunté de

ce meme lieu. On l'appelloit encore

apjis grada/a .

paree qu'il étoit élevé de quelques degrés au-dellus

des íiéges des pretres; enCuite on le nomma

e:-chedra •

puis

lhrollt& tribum. ,voye{

TRIBUNE.

Apjis

étoit auffi le oom d'un reliquaire ou d'une