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ARA

ges, de la cité de Gévaudan

&

<le cene de

V

élai ;

&

Bordeaux métropole de

la

[econde

A'luitaine

,

&

[ous

elle Agen , Angouleme, Saintes, Poitiers

&

Péri–

oueux; cette contrée fut .appellée

Aquitaim,

de l'a–

~ndance

de fes eaux ; on I'appelloit anciennement

Armori'lue

l

de

armor,

qui, en langue Gat loife., figni–

fioit

pays maritime.

n

faur ajouter it la p emtere

&

feeonde

Aquitaim

la Novempopulanie compofée des

douze cités faivantes , Eaufe métropole , Acqs, Lei–

toure , Cominges, Conferans ;. la cité des Boiares

ou de Bufch, eelle de Bearn , AIre, Bazas, Tarbes,

Oléron

&

Aufch;

&

ces trois provinces femlerent

l'

Aquitaine

entiere.

L'Aquitaine,

apres avoir éprouvé

plufieurs révolutions , fut érigée en royaume en 778

par Charlemagne

,&

fllpprimé par Charles-le-Chau–

ve, qui y mit des ducs.

L'Aquitaim,

qu'on peut a?peller

moderne,

eft ren–

fermée entre la Loire , l'Ocean

&

les Pyrenées,

Il

y

en a qni ne comprennent fous ce nom que la Guíen–

ne

&

la Gafcogne : d'autres divifent

l'Aquilaine

en

trois parties; la premiere comprend le Berry

&

le

Bourbonnois, la haute

&

baífe Auvergne, le Vélai

&

le Gévaudan , le Rouerguc

&

l'

Alhigeois , le

Querci , le .haut

&

has Limoftn, la haute

&

haífe

Marche; la feconde( le Bourde!ois , le Médoc , la

Saintonge, l'Aunis, 1Angoumois , le Périgord , l'A–

génois

&

le Condomois; la troifieme, l'Armagnac

&

le Bigorre, Cominges, Conferans, le Béarn , la

baífe Navarre, les Bafques , les Landes, le Bazadois

&

la petite Gafcogne.

*

AQUITECTEURS, f. m. pL

(Hifl.

anc.

)

nom

que les Romains donnerent

a

ceux qui étoient char–

gés de l'entretien des aqueducs

&

de tous les

h~ti­

mens deíl:inés on it diíl:rihuer les eaux dansla ville,

ou

a

en expulfer les in1l11Ondices.

A R

*

AR (

Ciog. anc.

&

Jacr.

)

ville des Moabites.

roye{

AROER.

ARA,

eft le nom Latin de la coníl:ellation appe!–

lée

aUlet. roye{

AUTEL.

(O)

*

A R A

ou

HA R A (

Ciog. anc.

&

Jaime.

)

vüle

d'Aífyrie oit les tribus qui étoient au-delit du Jour'"

dain , favoir , de Ruben , de Gad

&

la moitié de ce!–

le de Manaífés, nlrent menées en captivité par les

rois Phul

&

Theglathphalafar. Saint Jérome croit

que cette ville eft la meme que

Rages,

dont il eft par–

lé dans Tobie,

chap.}.

*

A R

A

(Cap

ti')

(

Ciog. anc.

&

modo

)

autrefois

Neptunium promontotium,

eft le cap le plus méridio–

nal de l'Arabie heureufe; il forme avec la cote d'A–

jan en Afrique, le détroit de Babelmandel.

*

ARAB (

Céog. anc.

&

Jaime.

)

ville de la tribu

de Juda.

*

ARABA (

Ciog. anc.

6-

modo

)

ville de Perfe ,

dans le Sigiíl:an , entre la ville de ce nom

&

le Cen–

dahar. On penfe communément que c'eft l'ancienne

ville d'Ariafpe, capitale de la Drangiane,

a

moins

que ce ne foit Gobinam, ville de la meme province ,

<lU

midi de celle de Sigiftan.

~

ARABE, adj. on appelle

arabe

&

arabique

tout ce

-qui a

rap~ort

al'Arabie, ou

auxArabes;

arabique

fan,

gue,

ou langue

arabe,

c'eft une dialeUe de l'Hébreu.

Le Pere Ange de S. Jofeph exalte beaucoup la ri–

chelfe

&

l'abondance de l'Arabe.

Il

a(fure qu'il y a

dans cette hmgue plus de mille mots qui fignifient

une

ipie:

cinc¡ cens qui fígnifient un

lion

,

deux cens

pOllr dire un

fl'7'ent

,

&

11Jlit qui fignifient du

miel.

Ca~aL1eres

arabes,

ou figures arabiques, ce [ont

les c1uffresdont on fe

[ert

ordinairement dans les cal–

culs d'arithmétique. Voyez FIGURE, NOMBRE.

Les caraéleres

arabes

font différens de ceux des Ro–

mains.

Yoye{

CARACTERE.

ARA

'On croit communément que les SarraÍlns nous ont

donné les caraUeres

arabes

,

qu'ils avoient appris

eux-memes des Indiens. Scalíger étoit

fi

perfuadé de

lcur 110uveauté,

~u'il

aKura qll'un médaillon d'ar–

gent fUf leque! il nlt confuIté étoit moderne , parce

que les caraUeres

234

&

236

étoient gravés dell'us_

On croit que Planude 'luí vivoit (ltr la

fin

du rrei–

zieme fieele , a été le premier d:entre les Chrériens

Cjlli ait fail ufage de ces chiffres. Le Pere Mabillon

alflu'e dans fon traité de

Re diplomatica,

que I'on ne

s'en eíl: pas fervi avant lecluatorzieme fiecle. Le doc–

teur \VaIlis [o('¡tient qu'ils étoient en ufage long-tems

auparavant, da moins en Angleterre,

&

me cette

époque au tel'ns d'Hermannus-Oontraéllls qui vivoit

environ l'an

zo'sO.

Ces chiffres, felón lui , étoienr

d'u{age , finon dans les comptes ordinaires , dtI moins

dans les Mathématiques ,

&

furtotlt pIes tables

aftronorruques.

Yoye{ Wallis, algtb. ch. iy.

Pour prouver I'antiquité des chiffres

arabes

,

le

meme auteur fe fonde fur;une infcription en bas re–

lief qui étoit fm un manteau de cheminée de la mai–

fon presbytérale de Helindon dans la province de

Northampton , Oll on lifoit ces caraUeres

mO.

l33

avec la date de l'année

ll33.

TranJac. PluloJoph.

no,

l:74.

M. Tuffkin toUrnit une preuve plus fltre de I'an–

tiquité de l'ufage de ces chiffres. C'eft une croifée

d'tme mai(on faite it la romaine ,

&

fituée dans la

place du marché de Colchefter, fur laqueIlc entre

deux lions cifelés eíl: un écufron contenant ces mar–

ques

l090.

TranJaa, PhiloJoph. no.

2's's.

M. Huet penfc que ces caraUeres n'ont point été

empnmtés des

Arabes,

mais des Grecs;

&

que les

chiffres

arabes

ne font autre chofe que les lettres

greques, que 1'on fait que ces peuples employoient

pour nombrer

&

chiffrer.

roye{NOMBRE.

On dit que I'on nourrit les chevaux

arabes

avec du

lait de chameau,

&

on rapporte des choCes étonnan–

tes de ces animaux. Le duc de Neucafrle affi'tre que

le prix ordinaire d'un chevalarllbe eíl: de 1000, 2.000

&

jtúqu'a 3000 livres,

&

que les

.drabes

font auffi

foigneux de conferver la généalogie de lettrs che–

vaux, que les Princes font curieux de celle de leurs

familles; les écuyers ont foin d'écrire le 110m. des

peres

&

meres de ces animaux ,

&

on en rrouve dont

la nobleífe en ce genre remonte foft haut. On aífúre

Cju'il y a eu tels chevaux pour lefquels on a frappé

des médailles.

Le bien que les

Arabes

donnent a leurs enfans ;

quand ils font arrivés it l'age d'bomme , confiíl:e en

d~ux

habits, deux cimeteres,

&

un cheval qui les ac·

compagne tOlljOurS. Les chevaux

arabes

que l'on a

amenés en Angleterre n'ont jamais rien montré qui

IDt extraordinaire. roye{lCHEvAL.

ANNÉE

des

ARABES.

Yoye{

AN.

ARAB ES.

Etat de la PhiloJop/¡ie chez les ancims

+

Arabes:

apres les Chaldéens, les Penes

&

les Indiens.

vient la nation des

Arabes

,c¡u les anciens Hiíl:oriens

nous repréfcntent comme fort attachée

a

la Philofo–

phie,

&

comme s'étantdiilinguée dans tous les tems

par la fubtilité de fon efprit : mais tout ce qu'ils nOlls

en difent parolt fort incertain. Je ne nie pas que de-

puis Iílamime l'érudition

&

I'étude ele la Philofophie

n'ayent été extremement en honneur chez ces peu-

pIes: mais cela n'a lieu

&

n'entre que dans l'hiftoire

de la Philofophie du moyen age. Auffi nous propo–

(ons-nous d'en traiter au long, Cj1\3nd nous y ferons

parvenus. Maintenant nous n'avons a parler Cj1le de

la Philofophie des anciens habitans de l'Arahie heu..,

reufe.

Il

y a des favans qui veulent Cj11e ces peuples [e

foient livrés aux fpéculations philofophiques;

&

pour

prouver leur opinion, ils

ima~inent

des fyíl:emes qu'ils

leur attribuent,

&

font vel11r

el

leuT fecours la

réli~

¡