ANT
brillant, divifez - le fur le porphyre, lavez-le p)u–
lleurs fois
&
faites-le fécher enfuite dans une étuve,
porphyrifez de nouveau cette poudre,
&
melez~la
avec autant de fucre, jufqll'a ce qu'on n'apperS;OIve
plus de briJhnt.
Cette poudre ell: vantée depuis long-tems c?mme
un fpécifique excellent dans plufiems maladles du
poumon,
&
fur-tour dans I'ail:hme: c'eí!. un fondant
excellent.
Kunckel s'en ell: [ervi avec fucces par le confeil
,de Sennert comme on I'a dit ci-de/flls.
Cette
po~dre
fe réduit en
tablettes
avec le [ucre
rof.'1t;
&
ces tablettes [ont connues dans quelques
villes d'Allemagne fous le nom de
tabletles de Kunekel,
fur--rout
a
Francfort
&
a Nuremberg.
Ces
tableztes
font bonnes pour le rachicis
&
la
noullre des enfans , pour I'obll:ruaion des glandes
&
dans les fleurs blanches. On fera bien de les join–
dre avec des alkalis fixes,
&
d'interdire aux mala–
des les acides pendant lem ufage.
. n .y a un gl:and
no~bre
d'a:1trcs préparat!ons
d'an–
tlInOLne
dont 1I [era falt mentlon
a
leurs artlcles par–
ticuliers.
(N)
ANTIMONARCHIQUE, adj.
(Hifl.
&
politiq.)
ce
qui s'oppo[e ou réíille
it
la monarclUe ou gouver–
nemenr royal.
Voye:¡:
MONARCHIE.
L'antimonarclúque
ell: fréquemment nfité dans le
meme fens que
répubüeain. Voye:¡:
RÉPUBLIQUE.eG)ANTIMONrAUX,
enMedeeine,
préparations d'an–
timoine, ou médicamens dont l'antimoine
el!:
la ba[e
ou le principal ingrédient.
f/oye:¡:
ANTlMOINE.
Les
antimoniau:r:
font principalement d'une namre
émétique, quoiqu'iJs fe pui/fent préparer de [orte
qu'iJs deviennent foit cathartiques foit diaphoréti–
ques, ou meme [eulement alrératifs.
f/oye:¡:
EMÉTI–
QUE, CATHARTlQUE, ANTIMOINE,
&e.
Le doaeur Quincy nous aílTlre qu'il n'ell: point
dans la Pharmacie de remede qui leur foit compa–
rable dans les afreaions maniaques, nul émétique ou
cathartique d'aucune autre efpece n'étant a/fez fort
pour de telles maladies, fi ce n'ell: en dofe outrée ,
qui ponrroit etre dangereuíe.
f/oye{
MANIE.
On dit qu'une talfe
alUimoniale
faite, foit de verre
d'antimoine ou d'antimoine préparé avec du [alpe–
tre , quoiqu'elle {oit par elle-meme une fubíl:ance
difficile
a
di/foudre , donne une forte qllalité cathar–
tique ou émétique
a
toute liqlleur qu'on y verfe ,fans
qu'il en réfulte la moindre diminuúon du poids de la
talfe meme. el!)
*
ANTINOE, ANTlNO, ANTINOPOLIS,
e
G'¿og. ane.
)
ville d'Egypte dans la Thébalde. Il
n'en rell:e pas meme des ruines qu'on rencontreroit
fm les bords du Nil. Elle s'ell: appeIlée
Adrianopolis,
B dantínoüs;
&
meme{elon CJllelques-unsBifa.
ANTINOMfE, f.
f.
antinomia,
du Crec
el•.,.),
eon–
tre,
&
.op.c~,
loí;
contradiilion entre delLx lois ou
deux articles de la meme loi.
Vrye:¡:
Lol.
Amínomíe
fignifie quelCJllefois une
oppcfztíon
a
toute loi.
C'eíl: en ce [ens qu'on a appellé
Antinomiens,
&
CJllelqllefois
Anomiens,
une feae d'enthouliall:es qui
prétendoient que la liberté évangélique les difpen–
foit de fe fOllmettre aux lois civiles. Tels ont été en
Allemagne ces Anabaptill:es qui prirent les armes
contre les Princes.& la noble/fe.
Y.
ANABAPTISTES.
On auíIi donné le meme nom
a
ceux qui ont avan–
cé que la vertu morale étant infuflüante ponr le fa–
lut, on ne devOlt point avoir é'gard-a [es motifs: com–
me s'i1s étoient incompatibles avec ceux de la reli–
gion,
&
CJlle la loi de l'Evangile ne ftltpasle complé–
ment
&
la perfeilion de la loi de nantre. e
G )
A,N![. OU
,en Al.ronomie
,
ell: une conll:ellaúon
de
1
~en;if~here
boreal, qui avance auili en partie
daos l'henúfphere aufual : elle e!l: contigue
a
la conf-
ANT
tellacion de l'aigle , & ne fait proprement avec ellé
qu'une meme conil:ellation.
VQye:¡:AIGLE
&
CON!>–
TELLATlON.
Antinoüs
ell: compofé de CJllelCJlleS étoiJes infor–
mes.
Vrye{
ETOILE. e
O)
*
ANTIOCHE,
oU
ANT AKIA,
(Gtog. ane.
&
modo
)
ville ancienne
&
célebre de Syrie; il n'en rell:e
prefque plus CJlle des ruines. Elle étoit [m l'Oronte,
aujourd'hui l'Affi.
Long.
..$..$.
lO.
lato
36.
20.
ANTlOCHE, viJle d'Afie, dansla Pifidie, jadls con–
fidérable, aujourd'hui réduite
a
quelCJlles habitans.
ANTIOCHE, [ur le Méandre, ville de Carie, en
Afie mineure, aujourd'hui T achiali. \
ANTIo CHE, ville de la Comagene, dans laSyrie :
elle porte encore aujourd'hlli le meme 110m.
ANTIOCHE, fur l'Ellphrate dans la yrie; Etien–
ne de Byzance fait mention de dix villes de ce nom;
d'autres autems en comptent jufqu'a douzc.
ANTlOCHE,
Otl
MYGDONIE.
Vrye:¡:
NISIBE.
ANTIOCHE,
ePertuis d')
détroit de la merde GaC–
cogne, entre la cote [eptentrionale de l'üe d'Oleron,
fur la cote meridionale de I'ile de Ré.
ANTlOCHIA, ville de l'Amérique meridionale,
au royaume de Pompayan.
*
ANTIOCHETTA,
(G/og. mod.)
ville de la Tur–
quie Afiatique, dans la Caramanie, vis-a-visl"'ve de
Chypre.
Long.
4.5.4..$.
lato
36. 42.
ANTIOCHUS LE GRAND fe [ervoit d'une thé–
naque contre toures fortes de poi[ons; la compofi–
tion
en étoit écrite fur une pierre
a
l'entréc du tem–
ple d'Efculape. Voici la recette: prenez thym, opo–
panax, miJlet, de chacun deux gros
&
cinq grains ;
trefle, un gros deux grains & demi; [emence d'a–
net, de fenouiJ, d'anis, de poivrette, d'ache, de
chaclln feize gros
&
C¡llinze grains ; farine d'ers , dou–
ze gros trente grains: pulvérifez ces drogues, paf–
fez-les par le tamis,
&
faites-en des trochifques de
demi-gros avec de bon vin; la dofe eíl: d'un demi–
gros dans un CJllart de pinte de vino Pline,
lib.
XX.
c.
2+
eN)
*
ANTlOPIA,
(Gtog. ane.
&
mod. )
ville ancienne
de la Paleíl:ine, dans la tribu de Nephtali, vers la
frontiere d'Afer, entre Tyr
&
Bethfaide. C'étoit la
ville principalc des Chananéens; ce n'eíl: aujollr–
d'hui qu'un miférable viJIage.
*
ANTIPARASTASE,
f.
f. figure de RhétoriCJlle,
qui con!ill:e en ce que l'accufé apporte des rai!ons
pour prouver qu'¡¡ devroit plCttot etre loiié que blil–
mé, s'il étoir vrai CJlI'iJ ellt fait ce qu'on lui oppo–
[e.
eG)
*
ANTIPAROS, (
G/og. ane.
&
mod.)
Ile de l'Ar–
chipel, vis-a-visl'lle de Paros.
Voye:¡:
CAVERNE.
*
ANTI-PAPES,
f.
m. pI.
(Hifl. ml.
)
on donne
ce nom
a
ceux qui ont prétendll fe faire reconnoltre
pour [ouverains Ponúfes", al! préjudice d'un Pape
légitimement élli; on en compte depllis le troi{jeme
{jeele jlúqu'aujourdhui, vingt-huit.
*
ANTIPACHSU ,
(G/og. mod. )
petite i1e de la
mer de Grece, [ur la cote d'Epire, vis-a-vis le gol–
fe de l'Arta, entre Corfou
&
Céfalonie.
ANTISPASTE,
f.
m. e
Lítterat.
)
dans l'ancienne
poefie, pié compofé d'llniambe & d'un trochée, c'ell:–
a-dire , de deux longues entre deux breves, comme
dans ce mor
corónare. Yoye:¡:
PIÉ
&
VERS. e
G)
*
ANTIPATHES,
ou
CORAIL NOrR.
V.
CORAIL.
ANTIPATHIE,
f.
f.
(Phyf)
des mots grecs
d.•.,.'"
X
contre,
&
7TdBo~ ,p~(jiOIl.
C'eíl: l'inimitié natllrelle, ou
l'averllon d'une per[onne ou d'une chofe pOUI une
autre, & dans ce [ens I'oppofé de
laJYmpathie.
Telle eíl:, dit-on, l'oppo{jtion naturelle & n:ci–
proque de la falamandre
&
de la tortue, du crapaud
&
de la belctte, de la brebis & du loup. Telle ell:
l'averfion naturelle
&
invincible de certaines per-