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ANT

'Si I'ó'n "eut que

le

verle d'altu'nioilze

foíl tran'[pá";

l'cnt, il faut auffi-tot que l'

antimoine

eíl calciné, le

mettre dans un ·creu[et pour le fondre ; il faut m&me

choifir un tems ferein , ou quand on le fond yietter

Iln peu de ioufre ou de nitte.

. JI

yen a qui, qt1and le verre eíl'ob(cnr, le btoyenl,

le

calcinent

&

le refondent. D'autres en tirent la

teinture par l'efprit de

verd-de~gris,

&

apres.ravoir

fait fécher ,le refondent.

Plus

re

verre d'antimoine

eíl blanc moins iI eíl émé–

tique. On fait de ce

vme

des tablettes

&

des pailil-

les vomitives

&

purgativ-es.

.

Le moc1ique on le remede contre les coliques 'de

Plombier

&

de Peintre , eíl fait de

verre d'antimoine

&

de fucre en poudre melés, dont on fait tme pate

en humeaant le m&lange.

Voye{

REMEDE DE

LA

CHARITÉ.

Le

verre d'antimoine

ell: plus OU m:o:ins émétique, .

felon qu'il eft plus ou moins broyé. On

le

donne de–

puis un grain jufqu'a cinq.

Voye{

CHIMIE MEDt..

CINALE.

*

ANTIMOINE(Foie d')'-Prenez partiés egale5

cÍ'an–

timoine

cmd

&

de nitre, le tout en poudre

&

m&lé

enfemble. Mettez ce tout dans un morcier chauffé

&

couvert d'une tetrine petcée par fón fond ; introdui–

fez da:ns l'e

morti~,

par cette ouverture, lm charban

ardent ,

il

fe fera dans I'inflant une grande détona–

tion ; cette détonation paífée

&

les vaiífeau-x refroi–

dis , retirez la matiere , féparez les (cories de la par–

tie luifante

&

rougeatre. Cehe partie lui(ante

&

rou–

gdltre fera

lefoie d'antimoine.

Ou mettcz parties égales

d'antimoim

&

de nitre

~n

poudre dans Un creu{et

rou~i

entre des charbons

ardens; cOuvrez le creufet ; lailfez au feu la matiere

jü(qu'a ce qu'elle (oit dans une parfaite fufion ; ver–

fez-la enfuite dans lm mortier chauffé. Obfervez que

daos cette

o~ération,

il ne faut pas employer un

falpetre rafine, mais de la premiere mite.

On obtient encore

lefoí~

d'antimoíne

avee de I'al–

kali

&

de

I'antimoine

cmd , c¡u'on fond enfelTlble,

comme pour le foie de (oufre.

On donne le

foíe d'antímoíne

depuis un grain juf ...

qu'a ftx. Plus on met de nitre, q\.iarld on le fait;

moins

il

ell: émétique. Obfervez en général , C¡l.land

vous le ferez, de couvrÍr le vaiífeau

&

de retenir

les fcories , parce que plus il (e formera de fcories

plus

lefoie

fera beau. 11 ell:

appelléfoie

a caufe de

f~

couleur.

.. ANTIMOINE

(Verred'antimoine cid).

Prenez un

gros de cÍre jaune dans une cuilliere de fer ; faites-la

fondre; ajoutez-y enfuite hIle once

d'antimoine

en

poudre fine, le verre fe fondra aifémeot avec la cire ;

remuez continuellement jufc¡:u'a ce que le m&lange

ait une couleur de tabac ; rettrez alors du feu ; ce re–

mede fera bon pour les dyífenteries , dans lefquelles

on peut employer I'émétlque.

Pour obtenir le fafran des métaux, mettez en pou–

dre le foie

d'antimoine,

laiífez-le deux ou trois jours

expofé a l'aÍr dans un lieu humide, puis veNez de

l'eau chaude deífus, remuez ; lailfez repofer; ren–

venez I'eau c1aire; lavez aiM plufteurs fois la pou–

dre ql1.i t'ombe au fond de I'eau : quand elle fera toute

deífalée, lailfez-Ia fécher ; dans cet état ce fera lme

pouffiere jaune fafranée, qu'on a nommée,

a

caufe

de fa couleur

,/airan des mélaux.

Si vous retirez le fel des eaux dans lefquelle5 "\fons

qvez. la,vé le fafran des métaux, ce fel fera un nitre

.antimonial, que c¡uelques-uns appellent

anodyn mi–

n¿ral,

qu'on peut employer dans les fievres ardentes

&

dans les inflammations.

. Outre

Ce

fel, la leffive du fafran des métaux con–

uent encore le véritable foie

d'antimoine

ou foie de

'{?ufi:e

d'an~i~o~ne,

ou la'partie fulphureufe de

I'an–

ljjT}olrnl

ql.U

~

¡OUlte

í\

la

p.'u)ie

du

nitre

alkalifée).

for.:

.A N

t

me

\til

[o:e de [oufre qtú tient en dilfolution tille

par;

tie du régule de l'

anrimoine;

&

cette partie régnline

de

I'andmoine

devient diífoluble dans l'eau par le foie

dé íblme, qui eíl capable de diífoudre ft parfaitement

les métaux, I'or m&me, qtle par ce moyen ils fe fon–

dent dans I'eau,

&

peuvent enfuite paífer avec elle

par le filtre,

Ainft ce que I'eau ne diífout pas lorfqtl'on lave le

fafran des métaux, eíl une partie de l'

antimoíne

qui

n'eíl dilfoute que fuperficlellement par la partie du

nitre alkalifée, qlÚ n'eíl point aHiée au foufre pour

f'ilire le foie.

Voye{ Chim. medo

'On tire une efpece de kermes minéral de la leffive

du fafran des minéraux; pour cet effet

verf~-y

du

vinaigre ou de l'efprir de nitre,

&

il fe précipitera

une poudre roug'e orangée , femblable a ce qu'on

nomme

foufte doré d'antimoine.

Le fafran des métaux eíl émétique, Ruland en fai–

foit (on eau-benite, en prenant une once de fafran

des métaux qu'il faifoit infiúer dans une pinte d'eau

de chardon-benit

&

une demi-once d'eau de ca–

neHe. eette liqtleur ell: émétique, fudorifique ,

&

cordiale- .

Régule 'fnedicinal:;

prenezcinq onces de bon

ami–

moine

crod; qtlatre onces de fel commun; une once

de tartre, le tout en poudre fine : mHez; jettez peu

a peu ce m&lal1ge par cuillerées dans un creufet rou–

gi entre des charbons ardens; attendez pOllr jetter

une feconde cuillerée qtle la précédente foit fondue.

QlIand tout le m&lange fera fondu, augmentez le feu

afin que la fufton foit comme I'eau ;

lailfe~

-la un

quart d'heure dans cet état; retirez le cretúet du feu

&

lailfez-Ie refroidir fans

y

toucher; calfez le creu'"

fet, vous trouvereZ au fond le

régule

&

les fcories

deíflls: féparez le

régule

des (cories, il (era luifant

&

noÍr comme de la poix,

&

quand il ell: pulvérifé

il ell: rougeatre.

.

Si on fait I'opération dans un vailfeau de terre, le

régule

auliell d'&tre noir, reífemblera parfaitement

a

la mine TOuge d'argent la plus parfaite,

&

fera

plus facile

a

triturer c]Ue s'il avoit été fait au creufet.

Le

nlgule

fe diílingue du

flie,

en ce c¡u'il ne s'hu–

meae pas a l'air

&

qtle la poudre en ell: TOuge.

"ANTIMOINE(

Régulejimple d'):

Prenez une livre

d'

antimoine

crod ; douze onces de tartre ,

&

fix onces

de nitre, le tout en poudre :

m&le~

&

laiílez fécher:

prenez-en une cuillerée, que vous jetterez dans un

creufet rougi entre des charbons; cOllvrez le creu–

fet, .il

~e

[era une

détonatio~

: la, détonation pam\e,

vous a¡outerez une autre cuilleree ,

&

ainfi de fuite

apres qlloi vous augmenterez le feu;

&

qtland la

ma~

tiere (era bien fondue, vous la venere?; dans un mor–

tier qtle vous aurez chatúFé

&

graiífé en-dedans:

vous frapperez avec des pincettes les cotés du mor–

tier pe.nda,nt

qu~

la

~atiere

y ref'roidira, pour que

la pame regulme (e debarraífe des fcories,

&

~u'elle

tombe au fondo Quand le tour fera refroidi , fepare:z:

le régule des (cories : vous pulvériferez le régule;

vous le ferez refroidir dans un autre creufee; vous

y jetterez un peu de falpetre : vous renver(erez votre

matiere fondue dans le mortier; vous I'y lailferez re–

froidÍr,

&

vous aurez

le

régule jimple d'antímoíne.

On fait deS gobelets de ce réglúe , mais il faut pom:

cela un régule bien puro On en fait une

boule

qu'Ori

appelle

boule des breques.

I1

(ert

auffi

a

compofer des

balles qu'on nomme

pílules perpétuelles.

On verfe le foÍr un demi-verre de vin dans les go–

belets,

&

on boit ce vin le lendemain matÍn. On met

la boule dans un peot verre de vin, qtl'on prend le

macin ; ces vins purgent par haut

&

par bas. Les pi–

húes perpétuelles font pernicielúes.

*

ANTIMOINE

(Régule mardal d').

Mettez quatre

onces de petits cIous Ae fer dans un creufet que vous