ANT
qu'on a¡'pelle
cllroniques,
comme il faut traiter les
maladies vives qu'on appelle
aiguis.
On ell long–
tems 11 guérir ou
a
mOl\Iir des maladies longues; &
au
contra~e ~n
guérit
0':1
on meurt
e:omp,t~ment
des maladies vives. On dOlt
m~ttre,
pC:>llr l?uenr u,n:
maladie , un tems proportionne
a
eelt,l~
qu elle a
~te
a
fe former' les maladies longues s etant formees
lentement,
~e
peuvent
&
ne doivent point etre gué–
ries ou traitées
promptem~nt. ~out
le monde con–
vient que toutes les maladies Ylennent plus promp–
tement qu'elles ne paífent; & cependant prefque
tout le monde fait l'inju1l:ice aux Medecins
d~
trou–
ver mauvais qu'ils ne guériífent pas les maladles plus
promptement qu'elles n'ont été
a
fe former. Les
amis des malades, en les plaignant de leur état,
r:
é-
gligent prefque tolljOurS de les eneourager 11 falre
conllamment ce qu'il faut pour guérir;
&
ils n'alfer–
miífent.point leur confiance en la Medecine , au
con~
traire. D'ailleurs, comme les maladies longues fe
forment d'abord fans qu'on s'en apperc;:oive, leur
guérifon ell de meme infeníible; de!orte que le ma–
rade fe fatigue de prendre des remedes, ne croyant
pas en recevoir de ioulagement;
&
le Medecin s'en–
mue de s'entendre dire que tout ce qu'on fait fui–
vant fes confeils, ell inutile :
le
malade
&
le Mede–
ein [e dégolitent l'un de l'autre,
&
ils fe [éparent.
C'ell ainíí qu'il arrive fouvent qll'on regarde comme
incurables, des maladies que les Medecins gueri–
roient, íi le malade n'étoit pas impatient,
&
le pu–
blic injufte.
Yoye{
CHIMIE MEDICINALE.
(M)
*
ANTIUBAN, f. m. (
G¿og. mod.)
chame de
montagnes de Syrie ou de Phénicie, vis-a-vis du
Liban.
Il
eft habité aujóurd'hui par des Semi·chré–
tiens appellés
les Drufis.
Le Jourdain a fa fource dans
ces montagnes.
*
ANTILLES
(Géog. mod. )
iles'de l'Amérique
'difpofées en forme d'arc , entre l'Amérique mé–
ridionale
&
l'¡le de Porto-Rico, proche la ligne.
Chriftophe Colomb les découvrit en
1491..
elles 10nt
au nombre de vingt-hllit principales. Les grandes
[ontSaint-Domingue, Cuba, la
J
ama'ique,
&
Porto–
Rico.
Long.
316.
IO-319.lat.
¡l.
40-16. 40.
ANTILOGARlTHME, (
Matlzém.
)
fe dit c¡uel–
quefois du complément dn logarithme d'lln íinus,
d'llne tangente, d'une fécante, c'ell-a-dire, de la
clifférence de ce logarithme a celui du íinus total,
c'ell-a-dire dn finus de 90 degrés.
Yoye{
LOGA–
RITHME {/ COMPLEMENT.
(O)
ANTILOGlE, f. f (
LittJrat.
)
en Grec
rimAo,.I""
difcours contrain;
contradiO:ion qlli
fe
trollve entre
deux expreffions ou denx paírages du meme Auteur.
f'c,,-t{
CONTRADICTlON.
Tirinus a publié un long
index
des apparentes
an–
tilogies
de la Bible, c'ell-a-dire, des textes qui [em–
blent fe contredire mutuellement, mais qll'il expli–
que
&
concilie dans fes commentaires fm la Bible.
Dom Magri, Religieux Maltois de l'Oratoire en Ita–
líe, a tenté un pareil ouvrage: mais il n'a fait, pom
ainfi dire, que répeter ce que I'on trouve dans les
principaux Commentateurs.
v.
ÁNTINOMIE.
(G)
ANTILOPE,
(Hifl. nat.)
animal quadrupede
mieux connu fous le
nomdegO{elle.
V.
GAZELLE.(1)
ANTI-LUTHERlENS
ou
SACRAMENTAIRES,
{ubfi. m.
1'1.
(TIz¿ol.
)
hérétiques du XVI. fieele, c¡ui
ayant lOmpu de communion avec l'Eglife
a
I'imita–
tion de Luther, n'ont cependant pas lilÍvi fes opi–
nions,
&
ont fOlmé d'autres feaes, tels que les
Cal–
viniJles, les Zuinglims,
&c.
Yoye{
CALVINISTES,
l
ZUINGLlENS, SACRAlI1El'fTAIRES.
(G)
'Í *
ANTIMACHIE,
f.
f.
(Hijl.
ano:.
{/
myth.
)
fete
qll'on célebroit dans l'ile de Cos, pendant laquelle le
pretre portoit un habit de femme,
&
avoit la tete
Iiée d'une mitre, ou d'nlle bande a la maniere des
fcnunes. POLlr remire
raifon,
&
de
l'iní1ituUOll de
la
ANT
fere & de I'hilbillement du pretre, on
dit
qu'Herétlle
revenant en Grece apres la prife de Troie, la tem–
pete écarta ftx navires qu'i1 avóit; (.\ue celui c¡ui le
portoit échoiia
a
l'ile de Cos, oh il pnt terre fans ar–
mes & fans bagage; qu'il pria tm berger nommé
An–
tagoras
de lui donner un bélier; que le berger 'luí
étoit fort
&
vi~ourellx,
lui propofa de luttér , lui pro–
mettant le bélIer , s'il demeuroit vainqueur;
qu
'Her–
eule accepta la condition; que qu<.!nd i1s en furent
aux mains, los Méropes fe mirent du coté
J'Anta~o
ras,
&
les Grecs
ql.life trouverent pré/ens, du coté
d'Hercule; qu'il s'enfuivit un
~mbat
trcs-vif; que
Hercule accablé du grand nombre, fut obligé de s'en–
fmr ehez une Thracienne, ou
iI
fe dégllifa en femme
pour échappcr
a
cellxqui le pourfuivoient; qu'ayant
dans la fuite vaincu les Méropes, il épOlúa Alciop"
portant au jour des noces tme robe ornée de f1enrs;
&
que e'etoit en mémoire de ce fait, que le pretre de
l'iJe de Cos, en habit de femme, offroit un facrifice
au lien du combat,
011
les fiancés auffi en habit de
femme embraíroient leurs fiancées.
f/oye{ Ant. expl.
lup. page
10.
tome
JI.
ANTIMENSE , f. f.
(Hifl. ecel.
)
ell tme forte de
nappe confacrée, dont on ufe en certaines occaíions
dans l'Eglife Grecc¡ue, en des licux oil
jI
ne fe trouve
point d'autel convenaiDle.
Voy'{
AUTEL. '
Le Pere Goarobferve, qu'eu égard au peu d'égli–
[es confacrées qu'avoient les Grecs,
&!r
la difficulté
du tranfport des autels confacrés, l'Eglife a fait du–
rant des íieeles entiers ufage de certaines étolres con–
facrées, ou de linges appellés
antimenfia,
pour fup–
pléer
a
ces défauts.
(G)
ANTIMETATHESE,
f.
f. figure de Rhétoriql1c
qui confille a répéter les memes mots, mais dans un
iens oppofé, comme dans cette penfée:
non
Ut
edam
yiYO,fid
III
yivam edo;
je ne vis point pour manger
>
mais je mange ponr vivre. On la nomme encore
an–
timétaboLe
&
amimÜalepfl. (G)
*
ANTIMILO, (
G¿og. modo
)
'ile de l'Archipel ,
au nord de Milo &
a
l'entrée du havre.
X
ANTIMOINE, f. m.
( Hifl.
nato
&
chim.)
c'eft un
minéral métallique, [olide, friable, aífez peCant,
qu'on trouve enfermé dans une pierre dure, blan–
chiltre,
&
brillante, qu'on appelle
gangm.
On en fé–
pare
l'alllimoine
par la fuflOn; apres cette premiere
wéparation, on le nomme
antimoine crud.
Dans cet
etat, il a une cOLtleur de plomb; c'ell pourquoi les
Alchimi/l:es I'ont nommé
Le
plomb des PhiloJophes,
ü
plomb deslages
,
paree qu'ils ont prétendu que les fa–
ges devoient chercher le remede univerfel
&
le fe–
cret de faire l'or dans l'
amimoine.
II
ya dilférentes fortes
d'alllimoine
natif; on en
trouve qui a l'apparence du plomb ou du fer poli:
mais il eft friable,
&
il ell melé avec une pierre
blanche ou eryllalline. On en voit c¡ui eíl: compofé
de petits filets brillans, difpofés régulierementou me–
lés fans ordre; c'eH ce que Pline nomme
antimoine
mdle;
&
il donne le nom d'
antimoine fimelle
a cellli
qlli ell compofé de lames brillantes.
11
y
a de
I'anti–
m(Jine
natif qui n'ell qu'un amas de petits fi!ets de
cOllleur de plomb, tenans
a
une pierre blanche
&
ten–
dre: iI fe fond au fen auffi facilement que du foufre,
auffi en contient-il beaucoup ; on en trouve dans le
comté de Sainte- Flore proche Maíra, viUe de la
Campagne de Rome.
L'anLÍmoim
efi auffi marqué
quelquefois de taches jaullatres ou rougeatres; il
Y
en a de eette forte dans les mines d'or de Hongri€'.
Le phis fouvent
l'amimoine
ell en mine, e'efr-a–
dire, qu'il ell melé avee des matieres éU'angeres;
&
on croit que c'ell pour cette raifon, qu'on lui a don–
né le nom d'
antimoint,
comme n'étant prefque ja–
mais feul : en effet il ell tolljOurS melé avec des ma–
tieres métalliques ou avee des métaux. On donne
une autl·c étymologie
du
mot
aruimoine
:
'on
a
pré-