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ANT

étant

a

Canes en Méfepetamie, il s'enferma dans

le temple de la Lune ,

&

qu'apres

y

aveir fait ce

<jn'il veulut avec les cemplices de fen impiété , il

fceIla les peñes,

&

Y p'Ofa une garde c¡ui ne deveit

etre levée c¡u'a fen reteur. Ceux c¡ui entrerent dans

le temple, feus le regl1e de Jevien, fen fucceífeur,

y

virent une femme pendue par les cheyeux, les

mains étendues

&

le ventre euvert ; Juhen ayant

vetúu chercher dans fen f'Oie quel 'fereit le fucces de

la

guerreo

Vie de l'EmpereNr Julien, par M.l'Abbé de

Ja Bleterie

n

e •

parlo liy.

r.

pago

333· &334-

Les Sc?thes aveient auffi cette barbare c'Olthlme

que les Tartares ent res:í'le d'eux, {¡ l'en en creit

Cremer ,

Hij!;

de Polog. ¡iy. VIII.

&

Strab'On la

rapperte auJIi des anciens habitans de la Lufitanie,

auj'Ourd'hui le Pertugal. Delrie re¡:;arde cenune une

branehe de

l'anehropomantie

,

le fanatifme des Hé–

breux qui facriJieient leurs cnfans

á

Melech, dans la

vallée (le Tephet.

Difl¡llijit. magic. lib. iV. cap.

ij.

qUtBjl. VII. fea.;. pago

.5.54. (

G)

x:

ANTHROPOMORPHITE, f. f.

(Thiolog.

)

des

m'Ots Grecs

ii',B'T(,J7TO~,

homme

>

&

/-,0p'P¡l

,forme. An–

thropomorphite>

en général, dI: eelui qui attribue

a

Dieu la figure de l'hernme.

Voye{

DIEU >

&c.

Les

anehropomorphites

fent d'anciens hérétiques

qui, prenant a la lettre tout ce que Dieu dit de lui–

meme dans les Ecritures, prétendeient qu'il aveit

réellement des piés , des mains,

&c.

en conféquen–

ce

iIs croyeient que les Patriarches avoient Vll Diell

dans fa prepre fubíl:ance divine, avec les yeux du

cerps.

lis fe fendeient fur

ce

qu'il eíl: dit dans la Genefe,

que Dieu fit I'hemme a fen image

&

a

fa reífem–

blance. Les orthodoxes difeient au contraire, que

Dieu eíl: un etre imlnatériél,

&

'lui n'a aucune fer–

me corporelle. Les

anehropomorplziees

leur avoient

donné le nom

d'origénijles,

par la raifen, ajelttoient–

ils , que leurs adverfaires tenoient d'Origene la mé–

thode d'allégerier toutes les expreffiens de l'Ecrihl–

te qui ne favorifeient pas leur {entiment.

SaintEpiphahe appelle les

anehropomorphites

,

All–

áiens

eu

Odiens > d'AudillS

qu'en croit avoir été le

chef de la feére.

Audills

étoit a pell pd:s centempe–

rain d'Arills.

Il

vécut dans la Méfepetamie.

Saint Auguíl:in l'etlr denne le nom de

Vadiens >

radiani.

TemJ!lien femble avoir denné da115 l'erreur des

anthtópotnorphites;

en I'en difclllpe : mais il n'eíl:

Ras tout-a-fait auJIi facile de le laver du reproche

qu'en lui fait d'aveir crlt que l'ame aveit une figure

cerperelle ; erreur dent en attribue l'erigine

a

quel–

ques prephéteífes de la feae de Mentanus. (

G)

ANTHROPOPATHIE, f. f. (

Théol. )

d'Jvef'd7TO~,

homme>

&

7Tdeo~

>

pa./Jion;

c'eíl: une 'figure, une ex–

preflien >un difceurs dans lequel en attribue

a

Dieu

quelque paffien qui ne cenvient preprement qu'a

l'homme.

Voye{

DIEU , PASSION ,

&c.

On cenfond feuvent les termes

anehropopathie

&

anelzropologie;

cependant ,

a

parler fl:rifrement , l'un

doit etre ceniidéré cemme le genre ,

&

I'autre com–

me l'efpece; c'eíl: par

anthropole~e

qll'on attriblle

a

Dieu lIJ1e chofe, quelle qll'elle foit , qlli ne con–

vient qn'a l'hemme ; au lieu qn'

amhropopatlúe

ne fe

dit que dans le cas en I'en prhe

a

D ieu des paffiens,

des fenfations >des affefrions hllmaines ,

&c. Voyez:

ANTRROPOLOGIE.

(G)

ANTHROPOPHAGES ,

f.

f. (

Hijl. am.

&

modo )

d'.:',

ep"l7TO~,

homme

,

&

'P"''Y'"

>

manger.

Les

anthropóphages

font des peuples 'Ini vivent de

chair humaine.

f/oyez:

ANTHROPOPHAGIE.

Les cyclopes> les lefuygens

&

Scylla font traités

)Jar Homere

d'anthropophages

ou

manrrmrs d'hommes.

Ce Poete dit auffi que les menfues flmini115 , Circé

&

les Syrenes , attireient les hemmes par l'image du

ANT

plailir>

&

les faifoient périr. Ces endreits de fes eu–

vraaes, ainfi qu'un grand

nombr~

d'autres , fent fen–

dés"{ur les rnreurs des tems antérieurs au {¡en. Or–

phée fait en plulieurs ecca{¡ens la

m~me

peinhlre

des m@mes {¡eeles.

C'efl dans ces teniS,

dit-il ,

que les

llOmmes fe divoroient les

IUlS

les alures cOlllme des be'tes

firoces,

&

qu'ils

Ji

gorgcoiem de leur propre ,hair.

On apperc;oit , long-tems apres ces (¡eeles , chez

les natie115 les plus p'Olicées, des veíl:iges de cette

barbarie,

a

lacjuelle il eíl: vrai1femblable qn'il faut

rapporter l'origme des facrifices humains.

Voye{

SA–

CRIFICE.

Les payens accuf'Oient les premiers Chrétiens d'

an–

tlzropophagie;

ils permettent , difoiertt-ils, le crime

d'CEdipe,

&

ils renollvellent la fcene de T hyeíl:e.

Il

paroit par les ouvrages de Tatien , par le chapi–

tre huirieme de I'apolegie des Chrétiens de Tertul–

lien,

&

par le

IV·

livre de la Providence , par Sal–

vien >que ce fut la célébration fecrete de nos my{–

tetes gui donna lieu

a

ces calemnles.

Ils

tuent, ajoll–

teient les p<ly.ens , un enfant,

&

ils en mangent la

chair; accufatiens qui n'étoient fondées que fur les

netiens vagues qu'ils avoient prifes de l'euchariíl:ie

&

de la cemmunien , fuI' les difcours de gens mal

infrruits.

Voye{

EVCHARlSTIE >

COMM~NION

,

AUTEL,

&c.

(G)

ANTHROPOPHAGIE, f. f. (

H'zjl.

anc.

&

modo )

c'eíl: l'aae ou l'habitude de manger de la chair hu–

maine.

Voye{

ANTHROPOPHAGES.

Quelques Auteurs fent rementer l'ori-17ine de cette

ceuthme barbare jufqu'au déluge : ils pretendent que

les géans el1t été les premiers

anthropoplzages.

Pline

parle des Scythes

&

des Sauremates , Solinlls des

Ethiopiens,

&

Juvenal des

E~ptiens

, cemme de

peuples accolltumés a cet hemble mets.

Voy.

Pline,

hij!.

nato

L.

IV. c.

xij.

L.

VI. c. xvi;. xxx.

L.

l/JI.

c.

ij.

Solin.

Polih.

C.

xxxiii.

Nous lifóns dans Tite-Live

qu'Annibal faifeit manger a fes foldats de la chair

humaine peur les renelre plus féreces. On dit que

l'ufage de vivre de chair humaine fubfille encere

dans quelqlles parties méridienales de l'Afrique,

&

dans des contrées fanvages de l'Amériquc.

11 me femble que l'

amhropoplzagie

n'a point été le

vice d'une contrée eu d'tme nation , mais cehó d'UD

{¡eele. Avant que les hommes euifent été adoucis

par la naiífance des arts,

&

civilifés par l'impo{¡–

tion des leis , il parelt que la plflpart des peuples

mangeoient de la chair hlUnaine. On dit qu'Orphée

eíl: le premier qui fit fentir aux hommes I'inhumani–

té decet lIfage ,

&

qu'il parvint a l'abolir. C'eíl: ce

qui a fait imaginer allX Poetes qu'il aveit eu l'art de

dépolliller les tigres

&

les liens de leur férocité na–

nlrelle.

Sylyeftres Izomines facer

,

interprifque deorum

CtBdibus

&

frede vifru

deterrllÍt Orpheus>

D iaus ab

MC

[mire tigres rabidofque Leones.

Horat.

Quel9ltes Medecins fe {ont ridiculement imaginés

aveir decouvert le principe de

l'anehropoplzagie

dans

une humeur acre, .atrabilieufe qui, legée dans les

membranes du ventricule , preduit par l'irritatien

'lu'elle caufe > cctte horrible voracité 'Iu'ils alIurent

avoir remarquée dans plll{¡eurs malades ; ils fe (er–

vent de ces ebfervatiens pour appnyer leur fenti–

mento Un Auteur a mis en queilion {¡

I'antlzropophagie

étoit centraire

Ol!

cenferme a la natllre. (

G)

ANTHROPOSOMATOLOGIE ,

f.

f.

terme

d'Á–

nacomÍt

,

qui

{¡gnifie

difcription du corps hllmain

el!

de

fajlmallre.

Ce met eft cempofé du Grec

J,'SP"'7rO'

,

homme>

f1'¡;jfUL,

corps>

&

J\¿'Y.~

,

traité;

c'eíl:-a-dire ,

traílé du

córps

d~

L'lzomme. Yoye{

ANATOMlli.