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386

A M Y

de toiJesqui ne font pointattachées aux paniers. tes

paniers ont un pié de large,

dix-h~ut

pouc;s de long,

{ur dLX pouces de haut. Cette operaBon s appelle

ü –

per

les blancs.

Le lendemain du jour qu'on aura levé les blancs,

vous fcrez monter les paniers remplis

d'amydon

dans

le grenier au haut de la maifon; c'efi ce que fait la

jig.

4. L'aire du plancher de ce grenier doit etre de

platre bien blanc & bien propre. On renverfera les

paniers

oo

fens-delfus-delfous fur l'aire de pHltre ; la

toile n'étant point attachée aux paniers fuivra l'

amy–

don.

On otera cette toile de deílus le bloc d'

amydon

qlU

refiera

nad,

comme on le voit en

nm.

On mettra

ce bloc

n m

fur le coté; onle rompra avec les mains,

fans infimmens , en quatre parties; chaque quartier

en quatre morceaux ; c'efi-a-dire que chaque panier

donnera feize morccaux, ou environ foixante livres

d'amydon.

On lailfe

I'amydon

fur le plancher de pUI–

tre jufqu'a ce qu'il ait tiré l'eau qui fe pouvoit trou–

ver dans l'

amydon.

L'opération précédente efi la hui–

tieme,

&

s'appelle

rompre tamydon.

On voit autoUl"

du bloc

n m

de

l'amydoll

rompu.

Quand on s'appen;oit que

I'amydon rompa

efi fuf–

fifamment féché ,

&

qu'il efi refié alfez de tenis fur

le plancher de pHltre du grenier pour pouvoir etre

manié

on le met allX iffllis;

c'efi la neuvieme opéra–

tion: ehe confúl:e a l'expofer proprement

a

I'air fur

desplanches/ituées horifontalement aux fenetres des

AmyClonniers. C'eíl: ce que fait la

jig.

.5.

&

ce qu'on

voit en

i,i,i,

&c.

Lorfque l'

amydon

vous aura pam fuffifamment ref–

fuyé fur les planches, vous prendrez les morceaux,

vous les ratilferez de tout coté; ces ratilfures palfe–

ront dans

l'

amydolL

commun ; vous écraferez lesmor–

ceaux ratilfés , & vous les porterez dans I'étuve, le

répandant

a

la hauteur de 3 pouces d'épailfeur, fur

des claies couvertes de toiles. C'eíl: ce que font les

jig.6.

&:J.

Vous aurez foin de retourner

l'amydon

foir

&

matin : fans cette précaution, fans ce remua–

ge dans I'énlve, de tres-beau blanc qu'il efi il devien–

droitverd. Cette opération efi la derniere, & s'ap–

pelle

mettre tamydon

ti

l'üz¿ve.

Les Amydonniers C[lú n'ont point d'étuves, fe

fervent du delfus des fours des Boulangers; ils les

louent.

L'amydon

au fortir de I'étuve di fec

&

vénal.

Qu'eíl:-ce done ,que

\'amydon?

c'eíl: un fédiment

de blé ga'té , ou de

~riots

&

recoupettes de bon blé ,

dont on fait lUle etpece de pate blanche & friable,

& qu'on prépare en ftúvant le procédé que nous ve–

nons d'expliquer.

Le

gros amydon

qu'on vend aux Confifeurs , aux

Chandeliers, aux Teinturiers du grand · teinr , aux

Blanchilfeurs de gafe,

&c.

doit reíl:er qllaraote-huit

heures allX fours des Amydonniers ;

&

au fortir du

four, huit jours aux elfuis : ce font les íl:atuts.

L'Amydonnier ne pourra acheter des blés gatés

fans la permiílion accordée au marchand par le Ma–

giftrat de les vendre.

l'

amydon

C[lIÍ en proviendra , fera fabriqué avee

la meme précaution que

l'amydonjin.

L'amydon commun

&

jin,

ne fera vendu par les

Amydon¡tiers C[ll'en grain, fans C[ll'illeur foit permis,

fous quelque prétexte C[lle ce foit , de le rédUÍl"e en

poudre.

L'amydon

fert

a

faire de la colle, de I'empois blanc

ou blel!,

&c.

le meilleur eíl: blanc , doux, tendre &

friable. On dit C[lle fon nom Latin

amylllm

efidérivé

dejine

mola faélnm ;

parce que les Anciens ne fai–

fOlent point moudre le grain dont ils faifoient l'

amy–

dOIl:

On fllit encore cette méthode dans quelC[lles en–

drOlts de l'Allemagne ;on le fait crever& on l'écrafe.

Outre

!'

am)'don

,de fToment , il Yen a encore deux

a).ltres; 1

tUl

fe falt avec la racine de

l'amm, voye{

AMY

Ai1.i.JM,

oilpil de vean, &c.

&

I'autre avec

/apomltU

d<terr.

&

la troffi rouge.

Ce fut le fiellrdeVaudreuil qlli

l'inventa le premier, & quí obrint en

1716

le privi–

lége excluiif, pour lui & pour

fa

famille, de le fabri–

quer pendant vingt ans. L'Académie jugea en

1739,

que l'

amydon

de pornme de terre & de truffes rouges,

propofé par le /ieur de Ghife , faifoit un empois plus

épais que ce/ui de l'

am)'don

ordinaire, mais que l'é–

mail ne s'y meloit pas auffi-bien; cepcndant C[ll'il fe–

roit bon d'en permettre I'ufage, parce C[ll'il n'étoit

point fait de grains , qu'il fam épargner dans les an'

nées de difette.

Yoye{

EMPOIS.

L'AMYDON

j

efi d'túage

en Medecine;

il cóntient

de I'huile & du fel e{[enriel ; il eíl: peéloral; il épaiflit

&

adoucit les férofLtés acres de la poitrine, an'ete

les crachemens de fango On le dit propre anx mala–

dies des yeux ; on l'employe cuit avec du lait pour

la diarrhée ; on fait grand cas de fa décoélion prife

en lavement dans la diarrhée ;

&

lorfc¡ue les felles

(ont fanplantes

&

les inteilins fort relachés, on fait

cette deco&on plus ¿pailfe , & on y met fllT quatre

onces une once d'eau-de-vie: mais ce remede eíl:

fufpeél, lorfque le feu & la douleur dI! I'inflammation

fe joignent aux felles fanguinolentes,

&c. (N)

AMYDONNIER, f. m. artifan, qui fabrique

&

vend l'amydon fait ou de recoupes de froment pur ,

oude racines.

Yoye{

AMYDON.

*AMYELES, ancienne vil!e d'Italie, dans

I~

pays des Arunciens, C[ll'on prétend etre aujourd'hui

In.

terre de Labour

:

elle donna fon nom au golfe que

nous appellons

de Gaiite ,

& qui fe nommoit

golfe

d'Amyeles.

AMYGDALES ,

en

Anatomie

,

eíl: le nom de deux

glandes du go/ier ,appellées en Latin

ton}lllI!. Yoy.{

(lESOPHAGE, GOSIER,

&c.

Ces deux glandes font rougdtres , de la figure

a

peu pres d'une amande, d'on elles ont été appellées

amygdales,

du Latin

amygdalll!

,

qui fignifie

amalldes.

Enes occupent chacune I'interilice des demi-arcades

latérales de la doifon du palais , l'une a droite,

&

l'autre

a

gallche de la bafe de la langue, & font re–

couvertes de la membrane commune du go/ier.

Elles ont chaclUle une grande finuofité ovale qui

s'ouvre dans le go/ier,

&

dans laquelle répondent

des condlúts plus petits, C[lti verfent dans le gofier,

dans le larynx,

&

dans

l'

oefophage , une liqueur mu–

cilagineufe & onélueufe , pour humeéler & lubrifier

ces parties.

Yoye{

LARYNX ,

&i:.

Lorfque les mufcles des demi-arcades agilfent, ils

compriment les

am)'gdales;

&

cornme elles font fort

fujettes

a

s'enflammer, elles oeca/ionnent fOllvent

ce qu'on appelle

lTlal degorge. Yo)'e{

(lESOPHAGE ,

ENROUEMENT.

(L)

LES AMYGDALES font fujettes a différentes ma–

ladies ; telles font l'inflammation , le skirrhe , le gon–

flement oedémateux, & ennn toutes les différentes

efpeces de nlmeurs qui peuvent arriver ailx glandes.

Ces accidens produifent I'angine, ou i'efqllinancie

faulfe.

Yoye{

ESQUINANCIE.

.Remarquez cependant C[lle les tllmeUTS des

amyg–

dales

deviennent plus aifément skirrheufes que celles

qui fe forment dans

le~

autres parries ,

a

caufe de

l'épaifTilfement de I'humeur qui fe fépare dans ces

glandes. L'air qui les frappe continuellement, eíl:

une caufe occa/ionnelle des concrétions Iymphati–

qlles 911i y font fréc¡uentes. On fent bien qll'il efi aifé

de prevenir ces concrétions dans les aifférentes ef–

peces d'efC[ltinancie. Pour y parvenir , il faut entre–

tenir la fluidité dans cette humeur, par les remedes

incififs atténuans, les béchiC[lles expeélorans , les

emplatres réfolutives

&

fondantes , telles C[lle le dia–

chylon gommé

&

autres.

On ne doit employer le fer dans ces cas que dans

un befoin extreme

&

confiaté par l'impoilibilité de