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AMS

me qu'il n'efi point néceiTaire de faire la ligatme des

vatlleaux, paree qu'en retrouiTant le lambeau infé–

rieur, on leur fait faire un pli qui arrete l'hémorra–

gie. Le premier appareil eonfiíl:e en charpie , com–

prelfe

&

bandage contentif.

(Y)

.. AMRAS, chateau fort en Allemagne, dans le

Tiro/.

Lon.

29·

lo.lat. 4:7·

AMSDORFIENS, f. m. plur. (

Théol.

)

feae de

protefians du XVI' fiecle, ainfi nommés de leur chef

Nicolas Am(dorf , di(ciple de Luther, qui le tit d'a–

bord minifire de

Ma~deboLUg

,

&

de

ÜI

propre au–

toriré

év~que

de Nailmburg. Ses feElateurs étoient

des confeffionnjfies rigides ,qui fofttenoient que non–

feulement les bonnes oeuvres étoient inutiles , mais

meme pernicieu{es au falut; doarine auffi contraire

al! bon fens qu'a l'Ecriture,

&

qui filt improuvée

par les autres íeaateurs de Luther.

(G)

*

AMSTEL, rivicre de Hollandc qui paiTe

a

Am–

fierdam,

&

qui le jerre dans I'Y. On prétend que la

ville a pris {on nom de la riviere.

.. AMSTELAND , petit pays de la Holla e mé–

rielionalc , qui a pris le nom d'

Amfleland,

terre d 'Am–

fiel, ou de la riviere el'Amficl, ou de la ville d'Am–

ficrdam, qu'on appelle auffi

AmfleLdam

,

&

en La–

tín

Amjlelod,wl1lm.

*

AM

TERDAM, ville des Provinces unies , ca–

pitale de tous les Pays-bas Hollandois, de la Hol–

lande feptentrionale,

&

de I'Amfieland, al! con–

fluantdes rivieres d'Amílcl &del'Y.

LOll.

22.39.

lato

.52

d

:2.2'

4.5".

*

AMSTERDAM LA NOUVELLE, villede l'Améri–

que {cptentrionale , dans le nouveau Pays-bas, {ur

la ri iere dtl Nord.

.. AMSTERDAM, lle de la mer Glaciale, dans la

partie {eptentrionale dll Spirtzberg , que les Anglois

nomment

Newland.

II

y a encore u·ois iles du meme

nom ,

1

'une dans la mer des Indes, vers les terres

Aufiralcs inconnues, entre la nouvelle Hollande

&

Madaga(car; l'autl·c dans la m1:me mer, entre le Pé–

rou & les íles de Salomon ;

&

la troifieme, dans la

• mer de la hine, entre le Japon

&

l'lle Formofe.

.. AMSTRUTTER, petite ville de l'Ecolle méri–

dionale, dans la province de Fife,

ftu

le golfe d'E–

dimbourg.

A 'IULETE, (. m.

(Divinat.)

image ou figure

qu'on porte pendue au cou ou fur foi, comme un

préfervatif contre les maladies & les enchantemens.

L~s

Grecs arpelloie,nt

c~s í~rtes

,de vréfervatifs;"'–

p'''7T?a., 7TipUt.¡

.ut.Ta

., cL7TOTF0'""Ua.,

"tr"~ITa.,

rpuAa.:Onpla..

Les Lacins leur donnoient les noms de

Frobra ,ftrvato–

ria

,

QlIlofimenra, quia mala amoliri dicebantur,

par–

ee qu'on prdcndoit qu'ils avoient la vertu d'écarter

les mau.\ ;

amoleea,

d'oll nous avons fait

amuleto.

Les Romains les appelloient auffi

phylaéleria,

phy–

laaeres ,

&

étoient dans cctte perlllafion que les

athletes qui en portoient, ou rempQrtoient la viaoire

1ilr leurs antagoniil:es, ou empechoient l'effet des

ch~rmes

que ceux-ci pouvoicnt porter {ur eux.

Ru–

Jli.:i didieu/lTu ltlxllriam,

dit l'ancien Scholiafie de

Juvénal,

&

paüflris uti

&

phylaéleriis, ut atlzleuz, ad

,ine ndum

;

nam

&

niceuria plzYÚléleria fimt qlUZ ob

1liéloriamfitbant,

&

de eolio puuientia gejlabantur.

Les Juifs atrribuoient auffi les memes vemls

a

ce phylaaeres ou bandes de parchemin qu'ils affec–

toient de porter par une fauife interprétation du

précepte q11i leur Ol·donnoit d'avoir continuellement

la loi de Dieu devant les yeux, c'efi-a-dire, de·la

méditer & de la prauquer.

.

Les Latins les nommoient encore

prafifcini

,

c'efi–

a-dire ,

priftrvatift contrt la fofcination

;

& ceux qu'ils

pendoient a cer effet au cou des enfans étoient d'am–

bre ou de corail, & repréfentoient des figures obf–

cene

autrc .

Voyt{ Plan. VI. d'Anúq. fig.

8.9.

Lcs Chr.:tiens n'ont pas

'té

exempts de ees fuperili.

AMU

tions, puifque S.

J

can .Chryfofiome reprochdt ceux

de

(on

tems de fe (ervu: de chamles , de ligatures,

&

de porter fur eux des pleces d'or (fUi repréfentoient

Alexandre le grand ,

&

qu'on regardoit comme des

préfervaufs.

(luid vero diceret aliquis de !tés qui car–

minibus

&

ligatttris utlllZtur,

&

de circumligantibw au–

rea A lexandri Macedonis nllmijillata capiti vel pedibllS

i'

Homil.

2).

ad pop. Antioch. Ces pratiques av<>ient

été condamnées par Confiantin

&

par différens con–

ciles, entr'autres par celui de TOLUS , tenu (ous Char–

lemagne ;

&.

ce prince les défend auffi dans fes Ca–

pitlllaires,

fiv. VI. clzap. lxxi).

Delrio rapporte que dans certe arnlée de Reifues,

qui fous le regne d'Henri 1II. paiTa en France com–

mandée par le baron de Dhona,

&

fut défaite par

le duc de Gllife

a

Vimori

&

a

Auneau, pre{que tous

le~

{oldats 'luí refierent fur le champ de bataille por–

tOlent des

amuletes,

comme on le "econnut en les

dépouilIant apres la viaoire. Le peuple a encore foi

a

certaines branches de corail , ou autres végétallx

qu'on pend au cou des enfans, & qu'on reJarde

comme des préfervatifS' contre la colique ou d'au–

tres malLX. Delrio ,

fiv.

l .

eh. iv. quceJl.

4.

page

.53 .

&fuiv.

Les Arabes auRi bien que les Turcs ont beallcoup

de foi aux talifmans

&

aux

amuletts.

Les Negres les

appellent des

gris-gris;

ces demiers lont des palfages

de l'Alcoran , écrits en perits caraaeres {llr du pa–

pier ou dll parchemin. Quelquetois au lie\l de ces

paiTages , les Mahométans portent de certaines pier–

res allxquelles

ils

attribuent de grandes verfllS. Les

Dervis leur vendent fort cher ces {ortes

d'amuletes

,

& les dupent, en lem pl"Omettant des merveilles qui

11'arrivent point; & c¡uoique l'expérience eút dil dé–

tromper ceux qui les achetent,

ils

s'imaginent tOtt–

jours que ce n'eil: pas la vertll qui a manqué, mais

qu'eux-memes ont manqué a quelque pratique Olt

circonfiance qui a empeché la vertu des

amuletts •

lis ne fe contentent pas d'en porter {ur eux , ils en

attachent encore au cou de leurs chevaux, apre!>

les avoir enfermés dans de petites bOllrfes de cnir:

ils prétendent que cela les garantit de I'effet des

yeux malins

&

envieux.

Le'!;

Proven9aux appellent

ces amuletes

arve/ami

,

&

par-la on voit qu'ils font

dans la m1:me erreur, (oit 'In 'üs aient apporté cette

fllperfiition de I'Orient Oll

ils

tratiquent , foit qu 'ils

l'aient tirée des E(pagnols, qui

1

'ont eux-memes re-

9tle des Mores ou Arabes , c¡ui ont été maítres de

leur pays pendant quelques fiecles. Le chevalier

d'Arvieux, de qui nous empnmtons ceci, dir (fUe

les chevaux Arabes dont C¡lIelques Emirs

1m

firent

pré{ent dans fes voyages,avoient au cou de ces

amu–

!etes

dont on lui vantoit fort la vernl,

&

qu'on luí

recommandoit de ne point oter

a

{es· chevaux ,

a

moins

c¡u'il

ne voulnt bientot les voir périr.

Voye{

T

ALISMAN.

Mém. du elzevalierd'Arvieux, tome

lll.

page 24:7.

Le concile de Laodicée défend auxeccléfiailiques

de porter de ces

amuleees

ou phyla8:eres , fous peine

de dégradation. S. Chry(ofiome

&

S. Jérome ont

montré aufli beacoup de zele contre cette pratic¡ue.

Hoe apud nos ,

dit ce derruer

,fuperjlitiofre nutliereu–

lre, in parvulis evanueüis

&

in crucis ligno,

&

ijliuj–

modi rebus> quce lzab:nt quidem {elum

Dei,

nOlljuxta

flitntiam

,

")que Izodie faélitallt. Yoyez

Kirch.

GEdip.

A!gypt.

Les

anl1lletes

ont

a

préfent bien perdu de lenr

crédit: cependant le fameux M. Boyle les allegue

comme des preuves qui coníl:atent par le grand nom–

bre d'émanaúons gui patrent de ces médicamens

dans le corps humam, combien ce derruer efi po–

reux & facilement pénétrable. Il ajoltre qu 'il efi per–

fuadé que quelques-uns de ces médicamens ne Jont

pas fans effet; paree que lui-mel)1e ayant

ét~

[ujet

a