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ACA

les unes que les antres, mais l'épaiíl'eltr de chacune

en particulier eíl: preft¡u'égale dans toute fon éten–

due : ces couches ou plihOt ces cereles ont c¡uelque–

fois une tache

a

leur centre commun , alors la pierre

reíl'emble en qllelque fac¡:on

a

un ceil ; c'eíl: pour–

quoi on les a nommées

agales (1!.illécs.

Il

ya [ou–

vent plufieurs de ces yeux fur une meme pierre;

c'eíl: un aíl'emblage de plufieurs cailloux qui [e font

formés les uns contre les alltres ,

&

confondus en–

femble en groffiíl'ant.

VoyC{

CA1LLOU. On monte

en bagues les agates ceillées,

&

le plus [ouvent

on les travailIe pour les remire plus reíl'emblantes

a

des yeux. Pour cela on diminue l'épai{feur de la

pien·e daos certains enclroits ,

&

on met de{fous une

felúlle couleur el'or; alors les endroits les plus min–

ces plIroiífent enflammés, tandis que la fcuille ne fait

3UCUO e/fet fur les endroits de la pierte qui [ont les

plus épais. On ne manque pas aulIi de faire une

fache noire au centre de la pietTe en ele{fous, ponr

l"cpréCen.ter la prunelle de I'ceil,

fi

la natllte n'a pas

falt cerre tache.

Ort donne

a

l'agate le nom

el'/Zcrhorifie

ou de

den–

drite, (Voye{

DENDRITE.) lorfc¡u'on y voit des ra–

mifications C¡lli repré[entent des plantes telles que

des mou{fes,

&

meme des bui{[ons

&

des arbres.

Les traits Cont fi délicats ,le deifein eíl: quelquefois

fi bien conduit, c¡u'uJ1 Peintre pourroit

a

peine co–

pier une belle agate herborifée : mais elles ne [ont

pas toutes allffi parfaites les unes que les alLtres. On

en voit C¡lli n'ont que quelques taches informes;

d'autres font parfemées de traits c¡ui (emblent imi–

ter les..premieres produilions de la végétátion , mais

qui h'ol1t aucun rapport les 1Ins aux autrcs. Ces

traits qlloique liés en{cmble, ne forment que des

rameallX imparfaits

&

mal deffinés. Enlin , les belles

agates herborifées préfenteot eles images qui imi–

tent parfaltemeht les herbes

&

les· al bres ; le de[–

[ein de

ces

efpeces de peihrllres eíl:

fi

régulier, que

I'on

gcury

dlfurrguer parfaitehlent les tl'onts , les

branches., les rameaux ,

&

meme les feuilles : on

ell' aUt! plus loirt,

01'1

a

crl!

y

voir des fleurs. En

é/fet, il

Y

a des dendrif$S' dans

le[cp.~rlles

les extré–

nlltés.des parñlrrcations {ont d'une belle cóuleur jau

l

he '.du d'ttnrOlige

vif.

Yoyt{

CORNALrNE

Iterhorifé~,

SARDOINE

h!rbonJie.

h

-

Les ramificacións des a$ates herborifées [ont

d'une couíeut bnme ou nOlre ,

{Ur 1m

fond dont la

~otlleur

dép-ertd ' ,úda -guaflté delallierre; il eíl: net

.&

.tranfpai~nt

,

?

l'allat~

eíl:.orientale ;.

ji

?U

con–

traiTe 'el1e

efi

oCCldehtale, ce fond eíl: filJet a toutes

les

imp,,:tf.e~ons

de cette torte de píerie.

Yoye{

CAILIOU. \,

IJ

I

,

. "'Les ag'!tes

&

les' jaípes [e penYent facilement

~einc!re

: ..h]ais celfel! de ces

~ier1'es

qUí {ónt unies

llarute'f~érilent,

fontvarcette ml!me tajfol1 , com–

po{ées' 'de tant de partres 'héterogenes , qüe la cou–

lelWvne '{amoiE

y

pt~ndt'e

tlniformérl1el'1t

~

ainft,

01'1

n'y peu_t faire que des taches, pOllr petfeél:ionner

13 régularité dé ceUes-qui

s'y

rencoIYt:rC:ht ; mais

non pas les fait·e changet entterénl.clnt 'de c0ulenr,

c01n!ne

01'1

faít a"l'agate blanchiltre h®linéé,chttl–

cedome.

Si t'9n met , fm

t1l1

inóraeau d'agate chaleedoine,

de la diít'o!utíon d'argent dans de l'e{pI'lt de nitre,

&

qu'on l'expore al1 f61eil , on la rroúvera teinte au

bout de qllelques hetltes, '¿'llne cottlem btt.\ne tiran't

fur te rOllge. Si l'oÍl

y

Itjet deno\ivélle diffolutiow,

on l'aura plus foncée,

&:

la

teint1.Ir

¿ lá1i)éneúera pl't1's

avant,

&

m~me

entie'reme,n\; fii:

l'agafel1~d

qu'tine

ou

d~ux

l'ignes d'épai{[e'ur, gr'c¡lfori rnette ele Ij! dif- •

[ol~.lt1on

,des deux cotés

t

cetre teintltre n?agit pa,s

ul11f'ormement. 11

y

a dans cette (orte il'agate,

-&

f

dans

1¡~.ptlr'paTt

des

autl'e~

píen·es dures, ldes

vein~s

ptef(~ll!npercéptrbles

qtlí en (dnt phi

S

flácilement •

AcA

pénétrées que le reíl:e ; enforte q,1"elIes deviennent.

plus foncées,

&

forment de trcs-agréables variétés

qu'on ne voyoit point auparavant.

Si I'on joint

a

la cliifolution d'argent le quart de

ron poids, ou environ, de fuie

&

de tartre rouge

melés en[emble, la couleur fera brune tirant fur le

gtis.

Au lieu de fuie

&

de tartre, fi on met la meme

quantité d'alun de plume ,la couleur [era d'nn vio–

let foncé tirant fur le noir.

La cliífolution d'or ne donne

a

l'agate qu'tme lé–

gete couleur bmne qui pénetre tres - peu; celle du

bifmmh la teint d'lIne coulellr c¡ui parolt blanchil.–

tre

&

opaque, lorfque la lun'1iere frappe deifus ,

&

brune c¡uand on la regarde

a

travers le jour. Les

autres di{[olutions de métaux,

&

de minéraux , em–

ployées de la

m~me

maniere, n'ont donné aUClme ,

jorte de teinture.

Pour réllffir

a

cette opération, íl eíl: néceifaire

d'expo{er l'agate au foleil :

M.

Dufay en a mis fous

une moufle; mais elles n'ont pris que tres-peu de

couleur,

&

elle ne pénetroit pas fl avant. Il a me

J

me remarqué pll1ficurs fois que celles qu'il avoit

expo[ées au foleil ont pris moins de couleur dans

tout le cours de la premiere journée , c¡u'en une

demi-heme dl1 fecond jour , meme fans y remettre'

de nouvelle di{[otution. Cela lui a fait foupc¡:onner,

que peut-etre l'humidité de l'air étoit tres-propre

a

faire pénétrer les parties métallic¡ues. En e/fet,

il a fait colorer des agates tres-promptement, en les

portant dans un lien humide auffi-tot c¡1le le foleil

avoit fait fécher la cliifolntion ,

&

les cxpo[ant de

rechef an foleil.

Pour tracer ft1r la chalcedoine des figures c¡1li aient

quelc¡1le forte de régularité , la maniere qui réuffit

le mieux eíl: ele prendre la diíl'olution d'argent avec

une plume, ou un petit baton fendll,

&

de fuivre

tes contourS"av<lc une épingle,

Ú

l'agate eíl: dépolie ;

le trait n'eíl: jamais bien fin, parce que la diifolu–

tion s'étend en tres-peu de tems : mais

fi

elle eíl:

bien chru·gée d'argent,

&

c¡1l'eUe [e plúife cry{lalli–

fer promptement au foleiJ, eHe ne court plus rifc¡ue

d~

(épancher ,

&

les traits en feront a{[ez délicats_

Ils n'approcheront cependant jamais du trait de la

plume,

&

par conféquent ele ces petits arbres c¡11'on

v;oit

íi

délic!ltement formés par les dendrites.

Suppo{é.pomtant qu'on parvlnt

a.

les imiter ;

voici deux moyens ele diíl:inguer celles qui font na–

nlrelles d'avec les faél:ices.

1°.

En chau/fant l'agate

<:olorée attilicielle01ent, elle perd une grande par–

tie de fa cOlueur,

&;

on ne p ut

la

lui faire repren–

-dre qu'en remettunt deíl'us dé nOnvelle diifolution

d'argent. La [econde maniere, c¡ui eíl: plus facile

-&

plus fimple, eíl: de mettre Cm l'agate colorée un

peu d'eau forte

OLI

d'efprit de

nin·~,

fans l'expo{er

au [oleil ; il Jle fam qu'une nuit pour la déteinclre

entierement. Locl"qlle I'épreuve

{eN1

faite, on lui

reíl:inlera ,

íi

'Fon veut , tome fa CCi¡uleur, en I'ex–

pofant.att [oleil plufieurs jours de {ltite : mais il ne

-fam pas trop compter [ur ce moyen, comm\! on

Nerra par

Ce-

qui ülit.

On fait que parle moye du feu, on peut cban–

-gerla eoulel'l" dé la plí'lf>a

es pierres fines; c'eíl:

-~¡nft

c¡u'óh'fiáir les í.aprnrs blancs , les amethiíl:es

blanches.

011

met ces pierres dans un creu[et ,

&

·oí'!

les entoure defable ou de limaille de fer.; elles

-~é·rdéAt

leurs couleurs

a

n1e[t!re qu'elles sléchauf.

fén't; en les retire quelqllefois fOl"t blanches. Si I'on

•chau/fe de meme la chalcedoine ordinaire, elle de–

vient d'un blalic opac¡1le ;

&

fi I'on fdit des taches

'avee de lit di{[olution d'argent,

ceS

taches feront

-dttlh jaune citron, allqllell'cau-fume n'apporte plus

alIcun changemél1t. La diíl'0lntion d''argentmile[llr

la.