AFF
le tranCportet d'1m líeu á un atllre; on attache un
avant-train
a
la partie de ces flaiques Ol! eíl: l'entre–
toirc de Iunete, comme on le voit,
PL. Y
1.
Art. Mil.
fig.
".
La figure 2. de la Planche VII. fait vOlr le
plan de l'avant-train,
&
de l'affut 'lui
y
ea joint
ou áttaché.
Outre l'afF,tt
~iu'on
vient de iitire
con.no~tre.~
qui
eíl: le plus ordinaire,
&
qui fe nomme
affllt a
roltag~,
il
y
a des
aiJim de place,
des
n!
!lfl.ns)&,des
bdtards,
lefcfuels , au líeu des roues ordmalfes
~
n ont que. des
roulettes pleines Cjui fuflifent pour falre.mouvolr .le
canon IÍlr un rampart ou fur de peut:_
elpa~es.
Le mortier a auJÍI un
affitt
pour la Lacilite du fer–
'vice, & pour le faire tenir plus folidement dans telle
{¡ruatíon qu'on veut.
L'affitt
du
morti.ern'a
poin~
de roues, attenduqu'on
ne tr.¡¡n(porte pomt le morner
ú~·
(on. af:ut?
~omme
on y tranlporte le canon. On a
lmagm~
dlfferentes
{ortes
d'a!fats
de mortiers ; il Y en a el.e .fer, 1l Y en a
eu de fonte : mais nouS nc parlerons
ICl
que du plus
ordinaire. Il eíl: compofé de deux pieces de bois plus
ou moins fortes & longues,
úLÍ
vant la gro{feur du
mortier: on les appeUe
jlaJi¡ues,
cO":'J?1e dan; 17 ca–
non; elles (ont jointes par des
e~tretOlíes
f<?rt
ep~itres.
Sur la partie (upérieure du milieu
~esjl:zjques,
il.y a
tlne entaille pour recevoir les
tOlI~¡Jlons
du mortler;
par-de{fus t:haque entaille , (e pole
u~e
forte
band~
de fer appellée
fus-bande,
dont le mllle.u dI: courbe
en demi-cercle pour encaíl:rer les tourillons, & les
tenír fortement joints ou attachés aux.flafclues de
l'at~
fut. Dans l'intérieur de chaque entaille eíl: une. pa–
reille bande de fer appellée ,
a
cau(e de (a pofitlon,
fous-ba/1:de.
Ces bandes font. attachées aux
fla(cl~I~S
par de longues
&
fortes chevllles de fer; quelquetols
la
fus~bande
eíl: attachée aux flafques par une aun'e
bande de fer qui couvre chacune de fes extrémités.
Il y a (ur le
d~vant
&
(ur le derriere des flafques, des
efpeces de barres de fer arrondies qui les traver(ent
de pal'!
&
d'autre,
&
qui fervent
a
les (errer exaél:e–
ment avec les entretoiles: c'eíl: ce qu'on appelle des
boulons.
Sur le devant des flafques ou de l'alfut, il Y
a 'quatre chevilles de fer élevées perpendiculaire–
ment entre lefquelles elt un
mor~eau
de bois,
~ur
le:
quel s'appuie le ventre du mortler, ou (a parne qll1
contientla chambre. Ce morceall de bois lert
a
fotl–
tenir le mortier lorfqu'on veut le faire urer; il eíl:
appellé
corif!inu.
Au líeu de chevilles
pO~lr
le tenir>
il eíl: quelquefois encaíl:,ré dans une entaille que l'on
fait expres vers l'extrémité des flafques. Lorfqu'on
veut relever le mortier , & diminuer fon inelinaifon
fUf
le couíTinet, on introduit entre le mortier & le
couíTinet un coin de mire,
a
peu pres comme celui
qui (ert
a
pointer le canon. On voit,
Pi.
r
11.
d¿
fortif.
figure
8.
un mortier A monté (ur fon affut X .
Traité
d'ArtilLeriepar
M.
Le
Blond.
(Z)
AFFUT
,terme de Cluiffl;
c'eíl: un lieu caché 0111'on
fe met avec un fufa pret
a
tirer,
&
Ol! on attend le
foir le gibier
a
la (ortie d'un bois. On dit, il fait bon
aller ce (oir
a
l'affitt;
on va le matrn
a
la
rentrét.
AFFUTER, v. aél:.
parmi Les Graveurs, [¿s ScuLp–
tcurs,
{,.
antres oltvriers,
efl:(ynonyme
a
aigltiflr.
On
dit,
alfoter les olltiLs,
pour
aiguij'er /¿s outils. Voyee
AIGUiSER.
Les Peintres
&
les DeíTinateurs difent,
affitter les
crayons
,
pour dire,
aigllij"er les crayons.
Pour
affitter
comme il faut les burins, il fuflit feu–
lement de les aigtUfer (ur trois faces
a
b,
a e,
&
fm le bifeau
a
b
e
d,
(fig.
l:J.
PL.
ll.
de
Gravúre.
)
On aiguife les faces
a
b,
a c,
en les applíquant
ÚIf
la pierre,
&
appllyant avec le doigt indice fur la face
oppof~e,
comme on le voit dans la figure 6.
&
pouf–
fant Vlvement le burrn de
b
en
a,
& de
c
en
d,
&
l~ ra~;nant
de.
m~me.
Aprc:s que les deux faces font
<ngtufees
>
on algll1fe le biJeau
a
bcd,
en l'appliquant
AFR
Cur la pierre
~
l'huile ,
&
le pou{fant & ramcnant plll–
fieurs fois de
e
enf
&
defen
e,
ainú qu'on peut le
voir dans la figure 8. Il ya cette différence cntre
,ri–
guijer
&
l1:{futtr,
qu'affllur
fe dit plus ordinairement dtl
bOlS
&
des crayons que des mctaux, & qu'on
nigllife
un infl:rument neuf& un iníl:rument qui a déja fen,i ;
au lieu qu'on
n'affiae
gueres que I'iníl:rument c¡ui a
f«rvi.
Aiguiflrdéftgne
indiíl:mél:emcnt l'aél:ion de don–
ner la forme convenable
a
l'extrémité d'un iníb'u–
ment c¡ui doít etre aigu; au líeu
'111'
affitUr
défignc la
réparation de la meme forme altérée par l'ufage.
AFILIATION.
Voye{
AFFILtATION.
AFLEURER, v. aél:.
terme
d'ArchiteClure
,
c'eí!:
n~·
duire deux corps faillans l'un (ur l'autre a une mcme
(urface:
défafleuter
,
c'el!:
le contraire. On dit : cette
porte, cette croi(ée
difajlerm
le nud du mm, lorfque
l'une des deux fai! re{faut de quelqucs lígnes,
&
qu'alors il fallt approfondir leurs feHures 011 oter
de leurs épai{feurs ponr détTIIlre ce
d,;¡ajleuremmt.
(P)
AFRAISCHER, v. n.
(Marine.)
Le
ventafraíclte.
Les matelots fe (ervent de ce mor pour dire que le
vent devient plus fort qu'il n'étoit.
V.
FRAISCHIR ,
FRAIS. Ils marquen! auíTi par la meme expreíTion le
deúr qu'ils ont qu'il s'éleve un vent frais :
apaiche,
difent-ils. (
Z
)
_
*
AFRICAlNE.
Voye{
CIEILLET-D'INDE.
*
AFRIQUE,
(Géog.
)
l'une des quatre parties
principales de la Terre. Elle a depuis Tanger ju(qu';l
Suez enviran 800 lieues; depuis le Cap-verd juf–
qu'au cap Guardafui 1420;
&
du cap de Bonne-E(–
pérance jufqu'a Bone 1450.
Long.
l-:Jl.
Lat. mJrid.
1-3".
&lat. lept.
l-3:J. 30.
On ne commerce gueres que fur les cotes de l'A–
frique; le dedans
d~
cette partie du monde n'eíl: pas
encore a{fez connu , & les Européens n'ol1t gueres
commencé ce commerce que vers le milieu du
XIV·
fieele. Il y en a peu depuis les Royaumes de Maroe
& de Fés jtúqu'aux environs du Cap-verd. Les éta–
tablitremens lont vers ce cap
&
entre la riviere de
Sénegal
&
de Serrelionne. La cote de Serrelionne
el!: abordée par les quatre Nations : mais
il
n'y a que
les Anglois
&
les Portugais qui y ¡oient étabJis. Les
Anglois feuls réfldent pres du cap de Miférado.
Nous faifons quelc¡ue commerce (ur les cotes de Ma–
laguette ou de Greve : nous en fai(ons davantage au
petit Dieppe
&
au grand Sdl:re. La cote d'Ivoire Oll
des Dents eíl: fréquentée par tous les Européens ; ils
ont prefque tous auíTi des Habitations
&
des Ports
a
la cote d'Or. Le cap de Corfe el!: le principal établi{:'
fement des Anglois: on trafique peu
a
Ardres. On
tire de Benin
&
d'Angole beaucoup de Negres. On
11t::
fait rien dans la Cafrerie. Les Porttlgais 10nt éta–
blis
a
Sofala,
a
Mozambique , a Madag¡\{car. Ils font
auiIi tout le commerce -de Melinde. Nous fuivrons
les branches de ces commerces fous les différens ar–
rieles CAP-VERD ,SÉNEGAL,
&c.
*
AFRIQUE, (
G¿og.
)
Port
&
Ville de Barbarie
au Royaume de Tunis en Afrique.
*
AFRIQUE, (
Géog. modo
)
petite ville de France
en Gafcogne, Généralité de Montauban.
AFSLAGERS,
f.
m. (
Commerce.
)
On nomme ain–
fi
a Amíl:erdam les perfonnes étabües par les Bonr–
guemaltres pour préfider aux ventes publiques qui
fe font dans la Ville, y receyoir les encheres
&
faire
l'adjudication des cavelins ou partie de marchan–
diCes au plus olfrant
&
dernier enchéri{feur.
L'Afs–
Lager
doit tolljours &tre accompagné d'un elerc de la
Secrétairerie pour tenir une note de la vente.
Les Commi{faires fe nomment auíTi
Yendll
meejler.
ou maÍtres de la vente;
&
c'eí!: ainfi qu'on les appel–
le le plus ordinairement.
roye{
VENDU MEESTER.
(G)