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toit que leur dédaration folemnelle d'obéurance
&
de fidélité vaudtoitle ferment ordinaire.
Voye{
DE–
CLARATION f/ FIDELlTÉ.
En
1695,
ils obtinrent pour un tems limité, un
autre Alle, portant que lem'
affirmatio!,'
folenmelle
vaudtoit ferment dans tous les cas ou le ferment
efi folemnellement prefcrit par la loi ; excepté dans
1es matieres criminelles, pour polféder des charges
de judicature, des pofies de c,:>nfiance
'&A
des em–
'P
1ois lucratifs : laquelle
ajjirmauon
devOlt etre con–
~ue
en cette forme: "je N. en préfence de Dieu
.,. tout-puilfant, témoin de la vérité de ce que j'at–
-., tefie ; déclare que,
&c.
D ans la iilite cet
Alle
fnt renouvellé
&
confirmé
pom tofljours. Mais la formule de cette afl'u-mation
n'étant pas encore
a
leur gré , comme contenant en
'fubnance tont ce qui fait l'elfence du ferment, ils
íolliciterent le Parlement d'y faire quelques change–
mens,
a
quoi ils parvinrent en
172.1 ,
qu'on la reélifia
de la maniere qui fuit,
a
la fatisfailion univerfelle
de tous les Quacres :" je N. déciare
&
affirme {¡nce–
" rement, folemneIlement
&
avec vérité ". Apréfent
on fe contente
a
lem égard de cene formule, de la
maniere pourtant,
&
en
exceptant les cas qu'on
vient de dire en parlant de la formule de
1695.
Et
celui qui apres une pareille
ajjirmation
dépoíeroit
faux, {eroit réputé coupable de parjure, & punilfa–
ble comme te!.
Voye{
PARJURE.
AFFIRMATION ,en termes de bureaux, efi la dé–
daration qu'un comptable met a la tete de fon com–
pte
p~ur
le certifier véritable. Selon l'ufage des bu–
reaux,
l'ajjirmatiorí
fe met au haut de la premiere
page du compte, & a la marge en forme d'apofiille.
Ce terme fe dit auffi du ferment CJ11e fait le com–
ptable, lorfCJ11'il préfente fon compte
a
la Chambre
des Comptes en perfonne ,
&
CJ11'il affirme que tou–
t es les parties en font véritables.
Voye{
INTERRO–
GATOIRE
(H).
AFFLICTION,
f.
f.
(Med. )
pallion del'ame,
qui influe beaucoup fur le corps.
L'aJIliélion
produit
ordinairement les maladies chroniCJ1les. La phthi{¡e
efi fouvent la fuite d'une grande
affliRion. Voye{
CHAGRIN.
(N)
Jr
*
AFFLICTION ,
chagrin, peine,
fynonymes.
L'affliaion
efi au
chagrin,
ce CJ1le l'habitude efi a
l'alle. La mort d'un.pere nous
afflige;
la perte d'un
proces nous donne du
chagrin;
le malheur d'une
perfonne de connoiífance nous donne de la
peine.
L'affliRion
abat ; le
elt4crin
donne de l'humeur; la
peine attrine pour un moment :
l'afflirEion
efi cet
état de trifielfe
&
d'abattement, Otl nous jette un
grand accident, & dans lequella mémoire de cette
accident nous entrenent. Les affligés ont befoin d'a–
mis qui les con(olent en s'affiigeant avec eux ; les
perfonnes chagrines de perfonnes gaies, qui leur
donnent des difuafrions; & cellX CJ11Í ont une peine,
d'une occupation , quelle qu'elle foit, CJ11Í détoume
leurs yeux, de ce qlú les attrifie, fur un autre objeto
AFFLUENT , adj.
terme d"ivieres,
[e dit d'une
riviere qui tombe dans une autre : la riviere de
Mame
~fflue
dans la Seine.
Conjlllent[e
dit des deux
rivieres ; &
affluent
de l'une ou de
1
'alltre. Au
Con–
jluent
de la Mame & de la Seine. A l'
affluent
de la'
Mame dans la Seine.
AFFOLCÉE ,
bOll.ffole, aiguille affolcJe
,
(Marine.)
c'eíl: l'épithete de tonte aiguille défeél:neufe,
&
tou–
chée d'un aimant CJ1lÍ ne l'anime pas alfez , ou qui
ne luí donne pas la véritable direruon, indic¡uant
1
malle Nord,
&
ayant d'autres défallts.
Voye{
Bous–
SOLEo
(2)
AFFO~AG~,
f.
tenne do Droit
,
qui fe prend dans
deux Ú$;nificanons différentes : dans les Cofltumes
oil. il ea employé, il fignifie un drojt qu'on paye au
~elgneur?
pour avoi!" ciroit de vendfe du vin , du
AFF
cidre ; ou autre liqucur dans l'étendue de fa
[eigneu~
rie, ftúvant le prix qui y a été mis par {es Offi iers.
Et dans l'ordonnance de la Ville, du mois de D é–
cembre
1672.,
il fignifie le tarif meme de ces [ortes
de marchandi1es 6xé par les Echev:ins.
Ce terme parolt venir du mot Lann
forum,
CJ1ü
fignifie
marché.
AFFOUAGE,
f.
temze de Coutumes,
qui fignifie le
droit de couper du bois dans une foret, pour fon
ufage & cehú de [a famille. Ce mot efi dérivé de
flu.
AFFOUAGEMENT,
f.
m.
mme de Coutumes ufité
dans la Provence, & en quelque; autres endtoits
0\1
les tailles [Ont réelles : il figmfie l'état ou la lifie du
nombre de feux de chaque paroilfe, qu'on drelfe
a
l'effet d'aíTeoir la taille avec ¿quité
&
proportion.
Ce mot efi dérivé du précédent.
(H)
AFFOURCHE, [. f.
(travail d'ancrel.) anchre d'af–
fourc/le ,
efi la troifieme ancre d'un vailfeau.
roye'{
ANCRE.
AFFOURCHER,
V.
a.
(Marine.)
c'efi mouiller
une reconde ancre apres la premiere, de facron que
l'une efi mouilllie a ftribord de la proue,
&
l'autre
a
bas-bord; au moyen de CJ1loi les deux cables font
une e[pece de fourehe au-deifous des écubiers, &[e
fOtúagent l'unl'autre, empechantle vaiffeau de tour–
ner [ur ron cable; car l'une de ces ancres afIUre le
vailfeall contre le flot,
&
l'autre contre le juran. On
appelle cette feconde ancre ,
ancre d'affourche
ou
d'af–
fourché. roye{
ANCRE, JUSAN, ÉCUBIER.
AFFOURCHER
a
la 1Ioil., (Marine. )
c'efi porter
l'ancre d'affOllrche avec le vailfeau, lorfqu'il efi en–
core [ous les voiles.
(Z)
AFFRANCHI , en Latin
libertinus,
[.
m. (
Theol.)
Ce terme fignifie proprement un efclave mis en li–
berté; dans les Alles des Apotres il efi parlé de
la
frnagogue des affanc/zis,
CJ1li s'éleverent contre Saint
Etienne , qui di[puterent contre luí ,
&
qui témoi–
gnerent beaucowp de chaleur
a
le faire mourir. Les
Interpretes font fOl"t partagés fur ces
libertins
ou
af–
franchis.
Les nns croyent que le texte Grec qui port«
Líbertini,
efi fautif, & CJ11'il faut Jire
Libyjizni,
les
Juifs de la Libye voiline de l'Egypte. Le nom de
ti–
bertini n'efi
pasGrec; & les noms au, qucls il eH joint
dans les Alles, font juger que [aint Luc a voulu dé–
figner des peuples voifins des
Cyrméens
t;,
des Ale–
xandrins :
mais cette conjeél:llre n'efi appuyée fm au–
cun mamúcrit ni {llr aUCIUle verlion que I'on facheo
Joann. Druf. CorneL.
ti
lapido MiLL.
D'autres crayent que les
aJfranc/,is
dont parlent les
Aél:e5 ,étoient des Juifs CJ11e Pompée & Sofius avoient
emmenés captifs de la Palefiine en Italie, lefquels
ayant obtenu la liberté, ;'établirent aRome, &
Y
demeurerent jtúqu'au tems de Tibere, qui les en
chaffa , [ous prétexte de fuperfiitions étrangeres,
CJ11'i[ vouloit bannir de Rome
&
-de ¡'Ita[ie. Ces af–
franchis pllTent fe retirer en aífez grand nombre dans
la Judée, avoir une fynagogue a Jém[alem, 011 ils
étoient lorfque faint Etienne
nlt
lapidé. Les Rabins
enfeignent qu'i[ y avoit"dans Jérulruem jufqu'a CJ11a–
tre cens fynagogl.les, fans compter le Temple.
(!fCZl'
menius Lyran. &c.
Tacit.
Annal. lib. 1 l.
Calmet,
Diflionn. de la Bibl. Tom. l.lettrt A
j
pago
:Jz .
(G)
AFFRANCHI, adj. pris fubfi.
dans le DroitRomain,
étoit un nOtlveau citoyen parvellu
a
la qualité d'hom–
me libre par l'aftranchiiTemént ou manumiffion.
V:
,'un
&
l'autre de ces deu:>: mOlSo
L'
affranchi
,
quoic¡ue íorti de l'efclavage par la ma–
numifiion, n'étoit pas exempt de tous devoirs envers
fon ancien maltre , devenu [on patrono En général ,
il
étoit obligé a [a reconnoilfance , non-felúement
par la loi namrelle qlÚ l'eJáge
¡¡IIlS
dlilinaion pour
toute forte de bienfait ; mai anffi par la loi civile CJ1lÍ
lui en fa¡foit un devoll' ¡pdi[penülble , a peine de