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AFF

'rehtrer dans la fervitudc : fi, par exemple, fon pa–

tron ou le perc ou la mere de fon patron étoient

tombés dans l'indiaence, il étoit obligé de fournir

a

lcur {ubfifrance ,"'felon fes facultés, {ous peine de

Tentrer dans les fers. II encouroit la meme peine s'il

avoit maltraité Ion patron, ou qu'il eut [uborné des

témoins contre lui en jufrice.

L'honneur que

l'afJranchi

devoit

a

fon patron cm–

pechoit qu'il ne put épolúer fa mere, fa veuve ou

[a fille.

Le fils de

l'affianchi

n'étoit pas réputé

affianclzi ,

& étoit plcinement libre

a

tous égards.

Voye{

LI–

BERTIN.

Quelques Auteurs mettent de la différcnce ef1:tre

liberlUs

&

liberrillus

,

& veulent que

ltberlits

figmfie

celui meme CI,ui

a

été tiré de l'état de fervitude ,

&

libertÍnus

,

le hls de

l'affranclzi:

mais dans l'ufage touS

les deux fignifient un

affranclzi.

L'aB:e par

leql~el

un

efc!ave étoit mis en liberté s'appellolt en DroJt

ma–

llumi(fio,

comme qui diroit

dimijjio de manu,

"

affran–

" chilrement de l'autorité d'un maltre ".

Voye{

AF–

FRANCHISSEMENT.

Les

affianchis

confervoient leur nom,

&

le joi–

gnoient au nom & au prénom de leurmaitre ; .c'.cfr

ainfi que le poete Andronicus,

affianc/u

d~

M. L1Vllls

Salinator, fut appellé

M. Liviu.s AndrolUcus.

Les af–

franchis portoient auffi quel'luefois le prénom de la

pcrfonne

a

la recommandation de laquelle ils avoient

obtenu la liberté. Ces nouveaux citoyens étoient

diaribués dans les tribus de la viHe qui étoient les

moins honorables; on ne les a placés que tn1:s-rare–

ment dans les tribus de la Campagne.

Des l'inaant de l'affranchiifement les efclaves fe

coupoient les cheveux comme pour chcrcher dans

cette offrande une jufre compenlá.tion du don pré–

cieux de la liberté qu'ils recevoient des DielL"(, cette

dépouillc palfant dans toute l'antiql.lité payenne pour

un préfent extremement agréable

a

la divinité.

.

C'étoit un des priviléges des efc!aves devenus 1.1-

bres par leur affranchifiement , que de ne poltvolr

plus erre appliqués

a

la 'll.lefrion dans une affaire 011

!cm

maltre

le

{eroit trouvé impliqué. Milon , accufé

du meurtre de Clodius, fe fervit de cette précau–

tion pour détourner des dépofitions qui ne lui au–

tOJent pas été favorables.

Il

aima mieux donner la

liberté

it

des efclaves témoins du fait, que de s'ex–

poler

a

etre chargé par des gens d'autant moins ca–

pables de réfiller

a

la torture, qu'ils étoient pre('luc

tom délateurs nés de leurs maitres. La condition d'

tif–

¡rancllis

étoit comme mitoyenne entre celle des ci–

toyens par droit de nailfance , & celle des efc!aves ;

plus libre que celle-ci, mais toutefois moins indé–

pendante que la premiere. (

G

&

H. )

*

AFFRANCHIR

la pompeo(Marine.)

La pompe

efl: dite

affranclzie

ou

franclle

'luand a'fant jetté plus

el'eau hors du vailfeau 'lu'il n'y en entre, elle eelfe

de travalller.

l/oye\.

FRANCHE

&

FRANCHIR.

I

AFFRANCHISSEMENT, f. m.

(Jllrifprlld.)

efr

l'aB:e par lequel on fait pa{fer un efclave de l'état de

fervitude

a

celni de liberté.

Voye{,

pour les différen–

tes manieres dont on procédoit

a

l'affranchilfement

d'un e/clave ehez les Romains, le mot MANUMIS–

SION.

AffianchiJ!mwu ,

dans notre Droit,

ea

la concef·

fion d'immurutés& d'exemptions d'impots

&

de char–

ges publi'lues, faite

a

une ville, une Communauté,

ou

a

des parriculiers.

On le prend en Angleterre dans un fens analogue

a

celui-ci, pour l'aggrégation d'un particulier dans

une Société ou dans un Corps politique, au moyen

de laquelle

il

acquiert certains priviléges

&

certai–

nes prérogatives.

.Amfi on dit en Angleterre qu'nn homme ea

affran–

Chl,

quand

il

a obtenu des Lettres de naturalifatiQn ,

Tome /,

AFF

au mbyen

d.e{que~les

il

ea réputé rc!gnicole, ou des

Patentes qtll le

de~larent

bourgeois de Londres, ou

de 'luelque autre ville.

Voye\.

AUBATN (/ NATURA–

LlSATION.

(H)

AFF1UANDER, .v.

a~.

(Chaffi..

)

Affriander

1'0;–

feall ,

en Fauconnene, c efl: le hllre revenir fur le

leurre avec du pat de pigeonneaux ou de poulets.

AFFRONTAfLLES ,

1.

f. pI.

terme de Pratique

ufité

en qt1elqlles endroits pour fignifier les bornes de plu–

fieurs hérirages abouri{fantes

a

celles d'un autre

tonds.

(H)

.

AFFRONTÉ,

ml/le de Elafon

j

c'efr le contraire

d'adoJJe;

il fe dit de deux chofes oppofées de front,

comme deux 110ns, eu deux autres animaux.

Gonae en Vivares , de glleules

a

deux levrettes

affroTllées

d'argent, accoll¿es de fable clouées d'or.

(V)

,

AFFURAGE

Olt

AFFEURÉS.

.v..

AFFORAGE.

AFFUSION.' f.

f. (

Pharmacú.

)

L'

affiifioll

confifte

a

verfer une hql1eur chaude ou froíde íür certains

médicamens.

Il

y a des fllbfrances done les infllfions

&

les préparations doivent

fe

faire de cette facon

pour n'en pas diiliper les parties volatiles : telles

font les infilfions de cre{fon , de cochléaria, de bee–

cabunga, des plantes labiées , & ele la plúpart des

plantes aromatiques , comme l'ablinthe, la tanefie,

la fantoline, l'amone,

&c.

Sans cette précamion, 011 fe prive de

1

'huile ef–

fentielle

&

de l'efprit éreB:eur ou incoercible, qtu

fait toute l'énergie de ces plantes.

(N)

AFFUSTAGE,

r.

m.

(mme de Clzapelier. )

c'ea

ainfi 'lu'on appelle les fas:ons que l'on donne aux

vieux chapea1Lx en les remettant

a

la teinmre, en

leur rendant le luflre, ou en les redre{fant fous les

plombs, & fUT-toUt quand on les retourne, & 'lu'on

lcur d011ne une nouvelle colle.

*

AFFUSTAGE , (

Menuijiers

,

Charpentiers ,

&

GU–

tres ouvriersqltifejerveTll d'ollúls enfir)

c'efrraccom–

moder la pointe ou le taillant d'un outil émolllfé ,

011

fur la meule, ou fur la pierre

it

repa{[er.

*

AFFUSTAGE,

(MétÍer. )

fe dit auili de l'alfoI–

ti{fement des outi1s nécelfaires

a

ce métier.

Il

e.fi:

mal ou bien

affiiflé.

Cette boutiqt,e ea bien ou mal

aflujlée.

Je ne fuis pas

affttjU

ici pour cet ouvrage.

AFFUT ,

f.

m. efr un alfemblage de Charpente fur

leqtlel on monte le canon, & qtl'on fait mouvoir

par le moyen de deux ralles.

Il

fert a tenir le canon

dans une fituation convenable pour faire aifément

fon fervice.

L'

affot

eH compofé de deux lóngues pieces de bois

H

1, K

L.

(PI.

VI. de l'art. Milit..fig.

4-)

qu'on nom–

me

fesjlafques.

Elles font chacune une efpeee de li–

gne eourbée dont unc des extrémités

1

efr immédia–

tement pofée aterre,

&

l'alltre H efr appuyée fur

l'axe oul'eilieu des roues, qu'elle déborde d'enviran.

lm pié, Les flafqtles font jointes l'une

a

l'alltre par

qtlatre pieces de bois appellées

emretoifes.

La premiere

A

ea

appellée

entmoife de volée;

la fecondc C,

ell–

truoife de couche

;

la troifieme D,

entretoifede mire;

&

la qtlatrieme G, qui occupe tout l'intervalle de la

partie des flafqtles 'lui touche

a'

terre, fe nomme

en–

truoife de /uneu.

On pratiqu.e dans les flafques entre

la partie qui répond

a

l'entretoife de volée, & celle

qtIÍ répond

a

l'effieu des roues de l'affut, des entail–

les dans lefqtlelles on place les tourillons du canon,

On pofe fur les trois premieres entretoifes A, C , D,

une piece de bois fort épailfe ¡ur laqtlelle pofe la

cula{fe du canon. Cette piece fe nomme

la femelle

de l'affiu.

La

/ig.

2.

de la Plallclle V I. de l'artoMilit.

fait voir

le canon monté fur fon affut.

Lafig·

3.

de la mime

Planche

repréfente le profil de l'affm d011t A

B

efr une

des flafques ;

&

lafig·

le plan du meme affut.

Lorfqu'on veut mener le canon en campagne ,

OJ.t...

- Xij

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