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lOO

AFF

qLI'elle feied'ailleurs, d'un état

a

un autre, on elle

eH pl¡ts dégagée de parties hétérogenes , & plu.s pro–

pr allx ufages qu'on s'en prometo Le fuere

s'affine;

le

[er

s'affine;

le cuivre

s'affine,

&c. Je dis

une por–

non de matierefolide,

paree qLle

l'affinage

ne fe dit pas

des fluides : on les clarifie ; on les purifie,

&c.

mais

on ne les

affine

pas.

.

L'

A

FFIN

A G

E

des métaux

(

Cftimie. )

fe pratique

<lifféremment en différens pays,

&

felon les différen–

tes vlles de ceux

qui

afftnent.

II

y a pour l'argent

l'affJ.l2age

au plomb> qui fe [ait avee une coupelle

bien feche qll'on fait rougir dans lm fourneau de re–

verbere; enfuiee on y met du plomb. La quantité

du plomb qu'on emploie n'eíl: pas la mt!me par tout.

On emploie plus ou moins de plomb, felon quel'ar–

gent qu'on veut coupeller eíl: foupc;:onné d'avoir plus

ou moins d'alliage. Pour favoir la quantité de plomb

'11.1'on doie employer , on met une petite partie d'ar–

gent avee deux parties de plomb dans la coupelle;

& íi on voit qlle le bOllton d'argent n'eíl: pas bien

net, on ajolite peu

a

pell du plomb jufqu'a ce qu'on

en ait mis fuffifamment; enfuite on fuppute la quan–

tité de plornb qu'on a employée >& on úlÍt ainíi com–

bien il en faut pOllr affiner l'argent ; on laiífe fondre

le plomb avant que de mettre l'argent, & mt!me il

faut que la litarge qui fe forme fur le plomb fondu ,

foit fondue auffi: c'eíl: ce c¡u'on appelle en terrne

d'Art,

leplomb découvert

ou

en nappe.

Si on y met–

toit l'argent plutat, on ri{qLleroit de faire fauter de

la matiere :

fi

aH contraire on tardoit plus qll'i! ne

faut pour que le plomb foit découvert , on gaeeroie

l'opéry.tion.;

p~rce

c¡ue le plomb feroit trop eLiminué

par la calc111at1On.

Le plomb étant découvert, on y met l'argent. Si

on enveIoppe l'argent, il vaut mieux l'envelopper

dans.une lame de plomb , que dans une feuille de

papier ; paree qLI'il feroit

it

craindre que le papier ne

s'arretat

a

la coupelle.

L'argent dans la coupelle fe fond, &

t~urne

fans

ceífe de bas en haut & de haut en bas, formant des

globules c¡ui groffiífent de plus en plus

a

merme que

la rnaífe diminue; & enfin ces globules, qLle qLlel–

qlles-uns

nornmentJleurs,

eLirninuent en nombre, &

deviennent íi gros, c¡n'ils fe rédui{ent a un qui cou–

yre toute la matiere, en faifant une corrufcation ou

édair, & reíl:e immobile. Lorfc¡ue I'argent eíl: dans

cet état, on dit

qu'ilfait l'opale

,

&

pendant ce tems

il parolt tourner. Enfin on ne le voit plus remucr ;

il parolt rouge; il blanchit, & on a peine

¡'¡

le di!:'

tinguer de la coupelle;

&

dans cet état il ne tourne

plus. Si on le tire trop VIte pendant qu'il tourne en–

core ,'l'air le failiífant il vegette, & il fe met en fpi–

ralle ou en maífe hériífée,

&

quelqLlefois il en 10rt

de la coupelle.

Il ya quelques différences entre la fac;:on de cou–

peller en petit , & celle de coupeller en grand:

par exemple , Ilorfqu'on coupelle en grand > on

foume fur la conpelle pendant quc l'argent tourne ,

pour le dégager de la litarge; on prétente

a

la li–

targe un écoulement, en pratiqllant une échancnrre

au bord dc la coupelle ,

&

on retire la litarge avec

un rateau ; ce qui fait cJ1le lorfque I'ouvrier ne tra–

vaiUe pas bien, on trouve du plolllb dans la litarge>

&

quelqLlefois de l'argent; ce qui n'arrive pas, & ce

<lu'on ne fait pas lorfqu'on coupelle en perito Il faut

dans cette opération compter fur feize parries de

plomb pour chaque partie d'alliage.

L'affinag¿

de l'argent au falpetre fe fait en [aifant

fondre de I'argent dans un creufet dans un fourneau

a

vent; lonque l'argent efr fondu, c'eli cequ'on ap–

~elle

la

~llatiere

ejl

en

bain

:

l'argent étant dans .cet

e~at,

on ¡ette dans le creu{et du {alpetre ,

&

on 13..lífe

b~en fondr~

le tout enlemhle; ce qu'on appelle

braJer

he¡¡

14 maflere

m

bam.

AFF

On rerire le creufet du feu,

&

on verfe par incli–

nation dans

un

baquet plein d'eau

o~ll'argent

fe met

en grenaille, pourvll qu'on remue l'eau avec un ba–

lai 011 autrernent :

fi

l'eau eíl: en repos ,I'argent tom–

be en maífe.

On fond auffi I'argent trois fois, en y mettant du

falpetre & un peu de borax chaque [ois;

&

la troi–

íieme fois > on laiífe refroieLir le creuret fans y tou–

cher,

&

on le verfe dans une lingotiere ; enfuite on

le cafre, & on y trouve un culot d'argent fin : les

{cories qui font deífus , font compofées du falpetre

& de l'a1liage qui étoit dans I'argent.

Deux onces de falpetre

&

un gros de borax cal–

ciné par marc d'argent , ce qu'on réitere tant que

les fcories ont de la coulem.

On peut affiner I'or par le nitre, eomme on affine

par ce moyen l'argent,

íi

ce n'eíl: qu'il ne faut pas y

employer le borax,parce qu'il gate la couleur del'or :

l'or melé d'argent !le peut s'affiner par le falpetre.

L'affinage

de l'or fe fait en mettant fondre de l'or

dans un creufct,

&

on

y

ajot'¡re pen

a

peu, lor{quo

l'or efr fondu, quatre fois autant d'antimoine : lorf–

que le tout fera dans une fonte parfaite, on verfera

la m'lticre dans un culot, & lorfqu'elle fera

refroi~

die, on leparera les fcories du métal ; enfuite on fera

fondre ce métal

¡'¡

feu ouvert pour en eLiffiper l'añti–

mome en foumant ; ou pom avoir plutat fait on

y jettera

a

différentes reprifes du falp<otre.

'

L'antimoine n'efr meilJeur que le plomb pour

affi–

nerl'or,

que parce qu'il emporte l'argent, aulieu que

le plomb le laiífe>

&

meme en donne.

n

y a

l'affinage

de l'or par l'inqLlart qui fe tait par

le moyen de l'e{prit de nitre, qLLÍ diífout l'alliage de

l'or & I'en fépare. Cet

affinage

ne

fe

peut faire que

lorfque l'alliage furpaífe de beaucoup en qLlantité

l'or; il faut qu'il y ait le quart d'or : il fe peut faire

lorfqu'il y en a plus;

il

ne fe fait pas íi bien lorfqu'il

yen a moins.

On

affine

auffi I'or par la cimentation , en met–

tant couche

{ur

couche des lames d'or

&

du ciment

compo{é avee de la brique en poudre , du fel ammo–

niac

&

du [el commun,

&

on cakine le tout au feu:

il y en a qui mettent du vitriol; d'autres clu verd de

gris,

&c.

Affiner,

V.

a.

rendreplus pur: affiner

I'argent, e'efr

purifier ee métal de tous les métaux qui peuvent lui

etre unis , en les féparant entierement de lui.

Affinerefrauffi

neutre: on peutdire

l'or s'affine,

&c:

Affineur,

f.

m.

cebú

qui

affine l'or

&

l'argent,

&c.

Affinerie,

f. f. lieu on l'on rend plus purs les mé-

taux , le (ucre,

&c. Affinerie

fe eLit auffi du fer

affiné.

On peut dire

,.lai ac/¡eté tant de milliers d'affinerie.

Il y en a qui eLifent

raffiner, ra:ffinement

>

raffineur

&

raffiné:

mais ces mots font plus propres dans le

moral que dans le phylique.

Voye).../ilr ces différentes

affinerics les anicles des müaux.

(11{)

A FF

J

N

A G

E,

terme de Filaffier. Voye{

CHANVR¡¡

{/ AFFINER.

A

F FIN

E

R,

V.

neut.

terme de Marine.

On dit

ü

tems a(finé

:

c'efr-

a-

eLire qu'il n'eíl: plus

fi

fombre

ni

fi

chargé,

&

qLle l'air eornmence

a

s'édaircir.

Le

tems s'üant afliné, nous découYrlmes deux Yaijfealtx quí

élOient jous

le

yent

ti

nous, auxqllels nOllS donnames

clUlffejufqu'flufoir. Voye{

TEMS.

(Z)

AFFINER,

en terme de Clolltúr d'Jpingle,

c'eíl:

faire la pointe au dou, en le faifant pafier fur la

meule.

Voye{

MEULE.

AFFINER, c'eíl: la derniere fac;on que les

Filaffiers

donnent au cnanVl'e pom le rendre aífez fin

&

aífez

menu , pour en pouvoir faire du

fil

propre

it

toutes

fortes d'ouvrages.

Voye{

CHANVRE.

.

A

F FIN

E

R

1 E : on donne le nom d'

affinene ,

aux batimens,

o~lles

ouvriers affineurs rravaillent.

Par conféquent i1

y

a des batimens

d'affineric

de fu–

ere,