Table of Contents Table of Contents
Previous Page  242 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 242 / 994 Next Page
Page Background

174

AGG

maifons au moyen dequoi elles portent les memes

noms &'Ies memes armes.

(H)

AGGREGÉ, adj. pris fubaant.

dans les Ecoles de

Droit.

On appelle

aggregés en Droit

Ol! íimplement

aggregés,

des DoD:eurs attachés

a

la Faculté ,

~ do~t

les fonD:ions font de donner des lec;ons de DroIt pn–

vées & domeiliques, pour difpofer les

étu~ans

a

leurs examens & thefes publiques, de les prefenter

a ces examens

&

thefes comme fuffifamment prépa–

rés ,

&

de venir interrogel' ou argumenter les réci–

piendaires lors de ces examens ou de ces tf efes ..

Ces places fe donnent

at~ concou~s,

c,ea-a-dire.,

a celui des compétiteurs qUl en eíl: repute le plus dI–

gne, apres avoir folttenu. des thefes

pu~/¡ques ~ur

toures les matieres de DrOlt. Il faut pour etre hablle

a ces places etre déj.a poD:eur en

Droi~;

on neo I'e–

xige pas de ceux qlll difputent une charre" C{uOlque

le titre de

Prof1Jeur

fOlt au-de{fus de

cel.tu

d

Aggre–

gJ.

La raifon qu'on en rend,

ea

que le tltre de

Pro–

fiJ!eur

emporte émínemment celui de

Do8eur.

(H )

AGGREGÉ, pris comme

fubaan~f,

eíl:la

r~union

on le réfultat de pluíietll's chofes )omtes & umes en–

femble. Ce mot n'ea prefc¡ne plus en ufage; íI vient

du Latin

aggregatum

qui íignitie la meme chofe; &

on dit fonvent

l'aggregat

au lieu de

l'aggregé,'

mais ce

demier mot ne s'emploie gneres.

Voye{

AGGRÉGA–

TION

&

SOMME. Il a la meme origine que

aggréga–

liorl.

Les corps natUl'eLs font des

agg~egés

ou alfemblages

de parcicules on corpnfcules ums enfembIe par le

principe de l'attraD:ion..Voye{ CORPS, P

~RTI ~ULE,

&c.

On difoit aníIi anclennement en Anthmetlque

l'

aggugé

Ol!

l'

aggregat

~e pln/ieu~s

,quancités, pour

dire

la flmme

de ces memes quantltes.

(O)

AGGRESSEUR, f. m.

en

tmne de Droie,

ea celuí

<le deux contendans ou accnfés, qui a commencé la

difpute ou la querelle: íl eíl: cenlé le plus coupable.

En matiere criminelle, on commence par mformer

'luí des deux a été

I'aggre./fillr.

AGGRESS!ON,

f.

f.

terme de Pratiqlle,

eal'aétion

par laquelle quelqu'un fe conftitue

aggr1Jeur

dans une

querelle ou une batterie.

(H)

*

AGHAIS,

terme de Coutume,

marché a

aghais

oh

fait a terme de payement & de livraifon , & qui

oblige celui quí veut en profiter,

a

ne point laitler

palfer le jour convenu au

d'aghais

fans livrer ou

payer, ou fans coníigner & faire aíIigner au refus de

la partie.

M>ye{

Galland,

Traieé dIe ¡;anc-aleu.

*

AGIDIES,

(Mytltol. ) Joiiellrs degobelets,

Fai–

feurs de tours de palfe-pa{fe ; c'étoit l'épithete que les

Payens memes donnoient auxPretres de Cybele.

AGlLITÉ, SOUPLESSE,

f.

f. (

Pltyjiolog.)

difpo–

fttion au mouvement dans les membres ou parties

dellinées

a

etre mlles.

Voye{

MUSCLE

&

Muscu–

LAlRE.

(L)

AGIO, f. m.

terme de Commerce,

uíité principale–

ment en Hollande

&

a

Venife, pour íignifier ce que

l'argent de banqne Vallt de plus que l'argent cou–

rant; excédent qui

ea

alfez ordinairement de cinq

pour cent. Ce mot vient de l'Italien

agio,

qui íignifie

aider.

Si un Marchand, dit Savary

dans fln D i8ionnaire

du Commerce,

en vendant fa marchandife, aipule le

payement, ou feulement cent livres en argent de

banque , ou cent cinq en argent de cailfe ; en ce cas

on dit que

l'agio ea

de cinq pour cent.

L'

agio

de banque, ajollte le meme Auteur ,

ea

va–

riable dans prefque toutes les places

a

Amíl:erdam. Il

eíl: ordinairement d'environ trois ou quatre pour

cent;

a

Rome de pres de vingt-cinq fur quinze cens;

a Veru{e, de vingt pour cent me.

. Agio

fe dit auffi pour exprimer le profit qui re–

vlent d'une avance faite pour quelqu'un; & en ce

fens les noms

d'agio

&

d'ayance

íont fynonymes. On

A G 1

fe fert

d~l

premier parmi les Marchands & Négocians,

do~r

falre entendre que ce n'ea point un intéret,

malS un profit pour avance faite dans le commcrce:

ce profit fe compte ordinairement fur le pié de demi

pour cent par mois , c'eíl:-a-dire ,

a

raifon de flx pour

cent par ano On lui donne que1quefois, mais impro–

prcment, le nom de

change.

Savary,

Di8ionnaire dIe

Comlnerce, Tome

l.

page

606.

Agio

fe dit encore, mais improprement, du change

d'une fomme négociée, foit avec perte, foit avec

profit.

Quclques-uns appellent

agio d'a1!úrance,

ce que

d'autres

nommentprime

ou

coufi d'affurance. Voye{

PRIME.

Id. ibid. (G)

AGIOGRAPHE,

pieux

,

utile,

qui

a écrit des cho–

fes fa111tes, & qu'on peut lire avec édification. Ce

mot vient de

';''YJO~

,faint ,facré,

&

de

-yp';''P'"

,

j'Jcris_

C'eíl: le nom que l'on donne communément auxLi–

vres qui ne font pas compris au nombre des Livres

facrés, '1u'on nomme

Apocrypltes,'

mais dont l'Eglife

a cependant jugé la leD:ure utile aux Fideles, & pro–

pre

a

leur édification.

Voye{

HAGIOGRAPHE.

AGIOTEUR,f.m.(Commem.) c'cale nom

ql1'on donne a celui qui fait valoir fon argent

a

gros

intéret, & qui prend du pubLic des effets de com–

~eree

fm un pié tres-bas, pour les faire rentrer _en–

hute dans le public fur un pié tl·es-hatlt. Ce terme

n'e11: pas aneien: il fut , je erois, employé pom la

premlere fois , ou lors du fameux fyíl:eme , ou peu de

tem5 apreso

(G)

AGIR, V. aD:.

(Morale.)

Qu'ea-ce

qu'agir?

c'err;+

dit-on,

exer"r

une puilfance ou faculté; & qu'eíl:-

ce que

puif[ance

ou

foculté? c'ea,

dit-en

le

pouyoir

d'agir,'

mais le moyen d'entendre ce CJl1'e c'eíl: que

pOllVoir d'agir,

quand on ne '[ait pas encore ce que

c'eíl:

qu'agtr

ou

a8ion?

on ne 'dit donc rien íci, íi ce

n'efl: un mot pour tUl autre: l'tUl obfcur,

&

qui efr

l'état de la que11:ion; pour un autre obfcur, & quí

d!:

également l'état de la quef1:ion.

Il en

ea

de meme de tous les autres termes qu'on

a colttume d'employer a ce {ujet. Si I'on dit qu'

agir ,

c'ea

produire un effet,

&

en etre la caufe efficiente

& proprement dite.

J

e demande,

¡O.

ce que

c'ea

que

produire;

:z.?

ce que

c'ea

que

l'e.ffit;

3°. ce quec'eíl:

que

callfl;

4°. ce que c'eíl: que

caufl efficiente,

& pro–

prement dite.

l!

ea

vrai que dans les chofes matérielles

&

en

certaines circonaances, je puís me donner une ídée

allá juae de ce que

c'ea

que

prodltire

ql1e1que chofe

&

en etre la caute efficiente, en me di¡¡mt 'JUe c'eíl:

communiqUe7 de fa proprefubJlance

ti

un ¿tre cenfl nou–

yeau.

Ainíi la terre produit de I'herbe ,{ui n'eíl: que la

fubíl:ance de la terre avec un {nTcrolt ou change–

ment de modifications pour la figure, la couleur , la

flexibilité,

&c.

En ce fens-La je comprens ce que c'ea que

produi–

re;

j'entendrai avec la meme facilité ce que c'efr

Cfu'effit, en difant que

c'ea

l'etre dont la fubíl:ance a

été tirée de celle d'un autre avec de nouvelles modi–

fications ou circonaances; car s'i! ne furvenoit point

de nouvelles rnodifications, la fubaance communi–

'luce ne differeroit plus de celle qui communique.

Quand une fubíl:ance comml1nique ainíi

a

une

autre quelque chofe de ce qu'elle eíl:, nous difons

'1l1'elle

agit

"

mais nous ne lai{fons pas de dire qu'tm

etre

agit

en bien d'autres conjonétures, oh nous ne

voyons point qu'une fubaance comml1niCfue rien de

ce qu'elle

ea.

Qu'une pierre fe détache du

h~ut

d'un rocher,

&

que dans fa chllte elle pou{fe une autre píerre qui

commence de la forte

a

defcendre, nous difons que

la premiere píeITe

agit

fur la {econde; lui a-t-elle

pour cela rien eommuniqué de fa propre [ubaance?

C'ea,

dira-t-on, le mOl1vement de la premiere 'luí