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154

..,E

G 1

a-Jrien:

ainfi

a-é

ne font point une cüphthongue en ces

mots, puif'lue l'a

&

I'e y [ont prononcés chacun

[é–

parément en fyllabes particulieres.

Nos anciens Auteurs ont écrit par a le Con del'aí

prononcé comme un

¿

ouvert: aiofi on trouve dans

plufieurs anciens Poetes l'

ar

au lieu de

l'air, aer,

&

de meme

ales

pour

arles;

ce qui eíl: bien plus raifon–

nable que la ln'atique de ceux qui écrivent par

ai

le fon de l'

J

ouvert,

Franfais, conna[tre:

On a

~crit

cOllnoltre

dans le tems que l'on pronon<;olt

connoltre;

la prononciation a changé, l'orthographe eíl: demeu–

rée dans les Livres; fi vous voulez réformer cette

orthographe & la rapprocher de la prononciation

pré[ente, ne réformez pas un abus par un autre en–

~ore

plus grand : car

n'eíl: point fait pour repré–

[enter

é.

Par exemple , l'interjefuon

haí, hai, Itai ,

baíl, mail,

&c. eíl: la prononciation du Grec

Tctl~

,

fLO~q'('lIt;.

Que fi on prononce par

é

la diphthongue oculaire

ai

en

palais,

&c. c'eíl: qu'autrefois on pronon<;oit l'a

&

l'i

en ces mots-l1\ ; u[age qui [e con[erve encore

dans nos Provinces méridionales : de forte que je ne

vois pas plus de rai[on de réformer

Franfois

par

Frtzn–

fais,

qn'il yen auroit

a

réformer

palais

par

paloís.

En Latin a &

étoient de véritables diphthon–

gues , Oll l'

a

con[ervoit toftjours un Con plein

&

en–

rier, comme Plutarque l'a remarqué dans [on

Traid

des Feflills,

ainfi

que nous entendons le Con de l'a

dans noo'e interjeéEon ,

lzai, hai, hai!

Le Con de

l'e ou de I'i étoit alors tres-foible, & c'eíl: a catúe de

cela qu'on écrivoit autrefois par

ce qne depui.s

on a ecrit par a ,

MuJlzi

enfuite

Mufa

,

Kaifar

&

Cafar.- Voye{ la M¿thode Latíne de

P.

R.

(

F)

.JJDES,

í:

(Hzjf.

ane.)

chez les anciensRomains,

pxis dans un [ens général , figrnfioit

UIl

bJtiment, une

Illaifon, l'íntérieur du logis

,

['~ndroit

meme

ou l'Oll mall–

gtoit,

fi l'on adopte cette étymologie de Valafridus

Strabon:

poeeflenimfieri

ut

ades ad edendum ín tis, ut

camacula ad call1andum primoJimfaélre.

Le meme mot dans un [ens plus étroit , fignifie

une Citapelle

ou Corte de Temple du [econd ordre ,

non confacré par les augures comme l'étoient les

grands édifices proprement appellés

Temples.

On

trouve daos les anciennes detCriptions de Rome , &

dans les Auteurs de la pure Latinité :

./.Edes Fortulla,

./.Edes Herculis

,

./.Edes Jumrfla.

Peut-etre ces Tem–

ples n'étoient-ils affeél:és qu'aux dieux du fecond or–

dre ou demi-dieux. Le fond des Temples Ol! [e ren–

controit l'autel & la íl:atue du dien, fe nommoit pro–

prement

./.Edícula,

diminutif

d'./.Edes.

lEGILOPS,

terme de C/¡irurgíe,

fignifie un

ulcereau

grandangle de ['aJil.

La cauCe de cette maladie eíl:une

nlmeur inflammatoire qni a fuppuré & qui s'eíl: ou–

verte d'elle-meme. On confond mal-a-propos

I'agi–

lops

avec la fiíl:ule lachrymale.

L'regilops

n'attac¡uant

point le [a¡; ou re[ervoir deslarmes, n'eíl: point tille

maladie lachrymale.

roye{

ANCHILOPS.

La cure de

I'agilops

ne differe point de celle des

ulceres.

Voye{

ULCERE.

(Y)

.. ftGILOPS.

Voye{

YEUSE.

.. ftGIU C H U S, (

Myth.)

[urnom de Jupiter,

[ous lequel les Romains l'honoroient quelquefois en

mémoire de ce Cju'il avoit été nourri par une chevre.

.. .tf:GOCEROS , (

MytlL.)

Pan mis par les dieux

au rang des aíl:res, fe métamorpho[a lui- meme en

¡;hevre, ce qui le fit [llrnommer

agoceros.

ftGOLE THRON, plante décrite par Plinc. Il

parolt que c'eíl: celle que Tournefort a décrit [ous le

n.om

de

clzamarododendros Pontica maxima mifPílifo-

110

,jlore lraeo.

Cette plante crolt dans la Colchide , & les abe!lles

fuc~nt

[a

fle.ur:

mais le miel qu'elles en tirent rcnd

funeux ou lvres ceux 'lui en mangent comme il

arriva

a

l'armée des dix mille

a

l'appro;he de Tre-

..,EGO

bifonde, au rapport de Xenophon ; ces [oldatsayant

rnangé de ce miel, il leur prit un vomilfement &

une diarrhée [uivis de reveries, de Corte que les

moins malades relfembloient

a

des ivrognes ou

a

des furieux,

&

les autres

a

des moribonds: cepen–

dant per[onne n'en mourut, quoique la teIre parllt

jonchée de corps comme apres une bataille;

&

le

mal ceiTa le lendemain , environ

a

l'heure qu'il avoit

commencé ; de forte que les [oldats fe leverent le

troiíieme

&

le quatrieme jour, mais en l'état que

l'on

dI:

apres avoir pris une forte medecme. La

fleur de cet arbriifeau

dI:

comme celle du chevre–

feuille, mais bien plus forte, au rapport dn Pere

Lamberti , Miffionnaire Théatin.

M¿moires de l'Aca–

d¿mie Royale des Sciences

l:J04-

(N)

.. Voici les caraél:eres de cette plante. Elle s'éleve

a

cinq ou íix piés: fon tronc eíl: accompagné de plu–

fieurs tiges menues, divi[ées en branches inégales ,

foíbles

&

caiTantes , blanches en dedans , couvertes

d'une écorce grifiltre

&

liife, excepté

a

leurs extré–

mités

011

elles [ont velues. Elles portent des touffes

de feuilles 'aiTez [emblables a celles du néflier des

bois. Ces feuilles [ont longues de quatre pouces,

[ur un pouce

&

demi de largeur vers le milieu,

aigues par les eleux bouts, mais [ur-tout par celui

d'embas, de cOllleur verd gai,

&

légerement velues,

excepté fur les bords Oll leurs poils forment une e[–

pece ele fourcil . Elles ont la cote aiTez forte,

&

cette

cote [e diftribue en nervures fur toute lem [urface.

Elle n'eíl: Cju'un prolongernent de la queue des feuil–

les ,.qui n'a le plus [ouvent que trois

au

quatre li–

gnes de longueur [m une ligne d'épaiifeur. Les flems

nai1[ent rafiemblées au nombre de dix-huit ou vingt.

Elles forment des bouquets

a

l'extrémité des bran–

ches, OU elles [ont fOlltenues par des pédicules d'un

pouce de long, velus,

&

naiiTans des aiiTelles de

petites feuilles membraneufe , blanchatres, lon–

gues de [ept a huit lignes fur trois de large. Chaque

fleur eíl: un tube ele denx lignes & demie de dia–

metre , légerelIlcnt canelé , velu, jalille, tirant [ur

le verd. Il s'éva1e au-dela d'till ponce de diametre ,

&

fe divife en cinq portions dont celle du milieu a

plus el'nn pouce de long

1i.rr

pre[qu'autant de lar–

geur : elle eH reflenrie en arriere ainfi que les au–

tres,

&

terminée en arcade gothique. Sa couIeur

eíl: le jaune pille, doré veIS le milieu; les autres '

portioJls font plus étroites

&

plus courtes, mais

pareillement jaunes pales. La fleur entiere eíl: ou·

verte par elerriere,

&

s'articule avec un piíl:il py–

ramidal, cannelé, long de deux lignes , verd blan–

charre, légerement velu, garrn d'un filet courbe,

long de deux pouces,

&

terminé par

1m

bouton

verd paleo Des environs de l'ouvertJrre de la fletrr

[ortent cinc¡ étamines plus courtes que le piíl:il,

inégales, courbes, chargées de fommets longs d'une

ligne

&

demie,

&

chargés d'une pouíliere jauml–

treo Les étamines [ont auffi de cette couleur : elles

font velues depnis leur origine ju[ques vers leur mi–

líeu,

&

toutes

les

fleurs [ont inclinées comme cel–

les de la fraxinelle. Le piíl:il devient dans la [uite

un fruit d'environ quinze lignes de long, [ur íix on

fept líanes de diameo·e. Il eíl: relevé de cinq cotés ,

dur,

bnm

&

poinru.Il

s'ouvre de I'une a l'autre ex–

trémité en [ept ou huit endroits creufés en gQuttic–

res; ces goutieres vont fe termine:,fur un axe qui

trave¡{e le fruit dont il occupe le l111heu ; cet axe ea

cannelé ,

&

di.íl

:ribue l'intérieur eln futit en at\tant

de loges qn'il y a de gouttieres

¡\

l'extérie;lr:

C'eíl: ainfi que M. Tournefort caraél:enfe ceHe

plante, dOlít les Anciens ont connu les propriétés

dangereu[es.

*

ftGOPHAGE, (

Myth.

)

Junon fut ainfi fur–

nommée des chevres qu'on lui facrifioit.

...EGYPTE.

Voye{

EGYPTE.