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A.
C R
"eriJma
, ce qu'on appelle en Latin
mtreMa;
&
le
iouper,
Jipnon
,
&
quelquefois
epiJorpis.
• ACRATOPHORE,ou'luidonneltvinpur(Myt.)
nom qu'on donna ABacchus,
11
Phigalie, ville
d'
Ar·
cadie , 011 ce Dieu étoit principalement honoré.
*
ACRATU ,(
Myt.)Génie
de la (uitedeBacchus.
*
ACRE, f.
(Géogr.) Ptollmaide, S. lean d'Acre,
'Ville d'Aúe ,qm appartient
3lL"\:
Turcs, proche de
Tyr.
LOI/.
,57.
lato
32.4°.
lit
ACRE,
r.
f.
(Commeree.)
me(ure de terre, dilferente
fclon les difFérens
pay~.
roye{
MESURE, VERGE
&
PERCHE.
Ce mot vient du Saxon
acere,
ou de
l'
AHemand
ack~r
,
lequel vraiífemblablement eí\: formé d'
acer,
&
iignifie la meme chofe. Saumajfe cependant le fait
venir
d'acra,
qui a été dit pour
akena
,
&
úgni1ioit
chez les Anciens une mefure de terre de dix pié!>.
L'acre
en Angleterre
&
en Normandie eí\: de 160
perches ql.larrées.
L'acre
Romaine étoit proprement
la
meme chofe que
lejugerum. roye{
ARPENT.
II Y
a en Ang[eterre une taille réelle impo(ée par
Charles
H.
Arai(on du nombre
d'acres
que poífedent
les habitans.
Le Chevalier Petty a calctllé dans
l'Arithmlti'llLe
p olitiqUt
que
l'An~leterre
conclent 39038)00 acres;
lc~
Provinces
U
mes 4382.000,
&c.
L'acre
des bois cí\: de quatre vergées, c'eí\:·A-dire,
~60
piés.
Voye{
VI1RGÉE.
(E
&
G)
X
A RE, adj.
(Chilllie)
feditde cequieí\:piqu3nt,mor–
rucant,
&
d'un gOllt dé(agréable. Tout exces
&
toute
clépravacioll de ¡¡dure fajt
l'acre.
C'eí!: en Medecine
qu'on emploie plus commlUlément ce terme.
II ya alltant de différentes efpeces
d'acres
que de
c1ifférentes efpeces de (els. 11 ya des
acres aigres,
des
acres alkalis
,
&
des
acres 1Il0yens
,
qui tiennent de
l'a–
eide
&
de l'alkali en différentes proporcions ;
&
on
peut éprouver
les acres
pour en connoltre l'efpece ,
comme on éprollve les fels pour (avoll s'ils {ontaci–
des Oll alkalis, ou nentres.
roye{
SELs.
On pellt allffi diftinguer les
acr¿s
en
acre Jcorbuti–
'lile,
acre virolique,
&c. Lorfque les différens {els qui
font naturellement dans les liqueUJs ducorps, font en
quantités djfproporcionnées, OH lor(qlle la dépura–
nOn de ces liqueurs eí\: troublée ,
&
leur chaleur na–
turelle augmentée,
il
fe fait des
acres
de différentes
efpeces. Certaines ganr-enes font voir que les
li–
<¡lIcurs du corps humam peuvent devenir
íi
acres,
qu'elles en [ont cauí\:iques. Les alkalis urineux qni fe
forment naturellement dans les corps vivans, font
diífolvans {les parties animales, non-feulement des
humeurs
&
des cham, mais auffi des nerfs
&
des car–
"tila~es;
& les
acres
aeides des animallX, comme eí\:
l'aClCle du lait , amolliífent
&
diífolvent les os les plus
durs. On peut en faire I'e>qlérience avec du lait ai–
gre; on verra qn'il diílOllt jufqu'a l'ivoire.
SOllvent1m
acre
contre nature {e trollve confondu
dans
les
humeurs,
&
ne produit point de mal fenú–
ble tant qll'il n'y
dI:
pas en alfez grande qllantité, Oll
<¡u'il
ca
plus foible que ne le font les liqueurs
qui
n'ont qu'tll1e falure naturelle. On a vú fouvent des
per/onnes qui portant nn levain de vérole dans lelITs
humel1rs , paroiífoient (c bien porter tant que le virus
n'avoit pas
fuit
aílez de
progre~
pour fe rendre {ellÚ–
hle. Il y 3 des gouteux qtú {e portent bien dans les
intervalles des acces de gOlltte, qtloiqn'ils ayent dans
cux de I'humeur acre de la gontte : c'eí\: pOlIT cette
rairon-Ia qtle les Medecins {ages
&
habiles ont égard
a
I~
caufe de
la
goutte dans tOut s les maladies ,qui
arnvent allX g0utelL. , comme am{ aurres hommes.
Des charbons de pe1l:e ont (orri tOut d'lUl coup
a
de.: perfonnes qtlÍ paroilfoient &rre en parfaite (anté ;
, 10rfquc ces charbons peíl:ilenciels fortent de que!–
que
par~e
intérielITe dn corp , celL'(
a
qui
ce mal–
pcur
arnve mellIeut faus garder le
lit
¡
&
C¡1.1elclnc–
Tome 1,
ACR
113
fois
m~me
ils tombent morts dans les rues en aUant
a leurs alfaires : ce qui prouve bien qn'on pellt por–
ter dans (oi pendant qtlelque tems un levain de ma–
ladie,
&
d'une maladie tres-dangereu(c , fRns s'cn
appercevoit. C'eí\: ce qu'ont peine
a
comprendre
ceux qtú ayant la vérole confervent cependant tou–
tes les apparences d'lll1e bonne (anté, n'ont rien com–
muniqué ,
&
ont des enfans fains.
SOllvent des perJonne
(ontpr~tes
d'avoir la pe–
tite vérole
&
(cmblenr (e porter bien ; cependant
elles onten elles le levain de cette maladie , qui quel–
qtles jOtuS apres les couvnra de boutons & d'lllceres.
Ces chofe (ont approfondies ,
&
c1airement expli–
quées dans la
C/timie Medicinale. (M)
*
AC REMEN T , e.m.(
Comrmrce.)
nom qu'oll
donne
a
Coní\:ancinople a des peaux allez fembla–
bies
a
celles qu'on appelle
premiers coujétaflx.
Ces
peallx font de bceufs
&
de vaches
,&
font apportées
des environs de
la
mer noire.
ACRlDOPHAGES,
e.
pI. dans
I'Hifloir¿ aflcienne
-+
a été le nom d'lm Peuple qtu, difoit-on, vivoit de
(auterelles ; ce que veut dire le mot
acridophages,
foro
mé de
dy.p)~,
¡;uuerelles,
&
rp,J-¡,,,,,
manga,
On p1as:oit les
Acridophages
dans l'Ethiopie proche
des déferts. Dans
le
printems ils fauoient une grande
provifion de fauterelles qu'ils (aloient
&
gardoient
pOllr tout le reí\:e de l'année. IIs vivoient jufqu'a 40
ans,
&
Illotuoienr
a
cet age de vers ailés qui 'engen–
droient dans leur corps.
roye{
S. Jerome cono·e Jo–
vinien;
&
(m S. lean,
cap. iv.
Diodore de Sicile,
lib.
III.
cap.
iij.
&
xxix.
&
So·abon,
Lib. XVI.
Pline met
allffi des
Acridophages
dans le pays d s Parthes ,
&
S.
Jérome dans la Libye.
Qlloiqu'on raconte de ces Pellples des circoní\:an–
ces capables de faire paífer tout ce qn'on en dit pour
fablllem,: , il peut bien y avoir eu des
Acridophag~s
:
&
meme encore
a
préfent il y a c¡uelques endroits du
Levant 011 1'on clit qu'on mange des (auterelles. Ec
l'Evangile nous apprend qtle S. Jean mangeoit dans
le
dé(ert des fallterelles ,
;"PIJ',~,
Y ajolltant du miel
(allvage.
Mauh. cap.
¡ij.
v.
4-
Il eí\: vrai que tons
les
Savans ne {ont pas d'accord
[tu la traduétion de
':'Y.plJ',~,
&
ne conviennent pas
qu'il faille
le
rendre
parJallterelles.
Iúdore de Pelu(e
entre autres , dans fa 132." Epltre , parlant de eette
nourriture de S. Jean, dit que ce n'étoit pointdes ani–
maux, mais des pointes d'herbes;
&
[axe d'ignoran–
ce cellX qui ont entendu ce mot alltrement. Mais S.
Augufun, Bede , Ludolphe
&
autres, ne {ont pas de
fon avis. Auili les Jé(uites d'Anvers rejettent-ils 1'0-
pinion des Ebionites, qni
a
;y.f'J'.~
(ubfuhlent
;,'>'PI–
J\~,
qtú étoit un mets délicieux , préparé avec da
miel
&
de l'huile; celle de qtlelques antres qui lifent
d:x.dplJ't~
ou
:x.dp,J't>
,
des écreviffis de
rner,
&
celle d(4-
Beze qui lit
CL")(,p"J',~,
poiresJauvages.
*
ACRlMONIE, ACRETÉ
,jjmonymes. Acrimo-
..\-'
me
eí\: un terme (cientifique qui déúgne une qualité
aétive
&
mordicante, qui ne s'applique quete qu'alllC
humellrs
C¡IÚ
circtdent dans
l'~tre
anime,
&
dont la.
nature fe manifeí\:e plutot par les effets qu'elle pro–
duit dans les parties qui en {ont affeétées , que par,
aucune {enlation bien diíl:inéte.
Acred
eí\: d'un llfage cornmun, par con{éqllent
plus fi-équent : il convient auffi
a
plus de fortes de
chofes. C'eí\: non-feulement une qualité picfuante ,
capable
d'~rre,
ainti que
l'acrimonie ,
¡me cau{e aéti–
ve d'altération dans les parcies ivantes du corps ani–
mal, c'eí!: encore une forre de faveur qtlele golltdif.
cingue
&
dérnele des aurres par une tenfation propre
&
parcictúiere que produit
le
llljet afieété de cette
qtlalité. On dit
l'acrimome
des hurneurs,
&
l'acreuí
de l'humetu.
*
ACR1MONIE
,e.
f.
(Chimie
&
PhyJiq.)
confidé–
rée
dans
le
~orps
a,re , ,oufule
dans
quelque
cho[~
p.