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A

e

1

tés medicinales de I'acier. Nous les renvoyons

a

cet

articJe, parce que ces propriétés leur font commu–

nes;

&

I'on croit

qt~e

pour I'ufage de la Medecine

le

fer

vaut mieux que I'acier.

VOyt{

GeofUoy,

Mat.

Med. pago

600.

Nous finirons cet anicIe

acier

par le probleme

propofé

aUlC

Phyúciens

&

atlX Chimi/l:es fur qtlel–

ques effets

qui

nai1Tent de la propriété qtl'a l'acier

de produire des étineelles, en le frappant contre un

cailloll,

IX

¡éfolu par M. de Reaumur. On s'étoit

appert'u au microfcope que les étincelles

qui

fortent

de ce choc font autant de petits globes fphériqtles.

Ce,tt;e obfervation a do¡:¡né lieu

a

M. Kemp de Kerr–

vik de de,mander

~

10.

laquelle des deux fubftances ,

Ol!

du cailloll, ou de I'aeiee, eft

em¡Jloyée

a

la pro–

du.aiQ,Il des petits globes;

1.0.

de quelle maniere cela

fe

faít

ou doit [aire;

3°.

pourquoi,

Ú

1'0n emploie le

fer aulieu d'acier, n'y a-t-il prefqlle plus d'étincelles

~orifiées.

M, de Reau,mur commenee la folution de ces qtlef–

t¡ons par qtlelques maximes fi fages, que nOlls ne

pOUVOflS l1}ieux [<¡jre que de les rapporter ici. Ces

quefuol)s ayant été inuwement propofées

¡\

la 50-

ciété ROyale de Londres plus d'tm an avant que

de lJ3IWenir

a

M. de Reaumur , il dit qtl'on auroit

(ouvent tort d'en eroire des que/l:ions plus difficiles,

paree que de tres-habiles gens

a

qtIÍ on les a propo–

fées n'en ont pas donné la folution; qu'il faudroit

erre bien ffu' auparavant qu'ils 1'0nt cherehée,

&

qlle

quelqu'un

q~¡.j

e/l: parvenu

a

fe faire connoltre par

fon travail. I)'au.roit qtl'a renoncer

a

tout ouvrage

fujvi, s'il

~voit

la facilité de fe livrer

a

tous lesédair–

ciíl'emeñS

cp.ti

Juj feroicmt demandés.

M. de Reaumur laiíl'e

a

d'autres

¡\

expliqtler eom–

ment

le

choe de l'acier contre le caillou produit des

étincelles briLlantes, & il répond aux autres qtlef–

tions qtle le fer & l'acier font pénétrés d'une matiere

inflammable

a

laquelle ils doivent leur duailité ; ma–

tiere qu'ils n'ont pas pllltot perdue, qu'i1s devien–

nant friables, & qu'ils font réduits en fcories; qu'il

ne faut qtl'un in/l:ant pour aUumer la matiere inflam–

mable des grains de fer

&

d'aeier tJ'es-petits, peut–

~tre

moins, ou auffi peu de tems

~Jue

pour aUumer

des grains de feifu'es de bois; que fi la matiere in–

flammable d'un petit grain d'acier eíl: allumée fubi–

tement , fi elle eíl: toute allumée preG:¡u'a la fois ,

cela fLlffit pour mettre le grain en nlfion; que les pe–

tits grains d'acier détachés par Le caillou font auffi

embrafés j¡}udainement; que le caillou lui-m€me

¡¡ide

peut-~t:re

par la matiere fulphureufe qu'il four–

nit dans l'in/l:ant du choc

a

celle 'lui eíl: propre au

gr¡ún d'acier; qtle ce grain d'acier rendu liquide s'ar–

rondit pendant fa chflte; qu'il devient une boule ,

mais creufe, friable, fpongieufe, parce

~ue

fa ma–

tiere huileufe & inflammable a été brftlee & brille

avec émption; que -ce tems fuffit pour brÍller celle

d'un grain qui efi dans I'air libre: enfin que l'acier

r.lus dur 'lue le fer, imbibé d'une plus grande quan–

tité de matiere inflammable

&

mieux difuibué , doit

ponner plus d'étincelles.

011

peut voir dans le Mé–

moire

m~me

de M, de Reaumur

,RecueiLde l'./.J.cad.!–

mie

des Sciences, anille

1.736,

les preuves des fuppo–

fitions fur lefquelles la folution qne nous venons de

rapporter eí!: appuyée : ces preuves y (ont expofées

avec toute la darte, I'ordre, & l'étendue qtl'elles mé–

ritent,

depuis Lapagt

391

/lIji¡u'a

403.

ACIER

tiré, ttrmed'HorLpgene. V.

FIL DEPIGNON.

ACfNlFORME, adjeét. ou

acinoJa tunica (m./

.J.na

lpmie)

c'eíl: une r¡¡embrane de l'reil appellée auili

lIvét. Voytt

UvÉE.

(L)

*

ACKEN

01+

ACHEN,

f.

ville d'Allemagnedans

le (:ercle de Baíl'e-5axe (ur l'Elbe.

ACME,

f. (

il1edecine)

v¡~l'!t

dll Gre¡;

¿"f";,

pointe;

'A

e

M

il e/l: particlllierement en mage pour fignifier le plus

hallt point, ou le fort d'une maladie; car 'l,uelques

uns divifent les maladies en quatre états ou periodes.

10.l'arche

qui

eíl: le commencement ou la premiere

attaqtle;

l,°.l'anabafo,

duGrec

d"cl.(;tt.~I',

qui e/l: l'aug–

mentabon du mal;

3°. l'acmt

(fui en eíl: le plus halit

point; 4°. le

paraClIlt

qui en eíl: le Melin.

Cette diviflon mérite attention dans les maladies

aigues ou elle a fur-tout lieu, comme dans la fievre

continue, dans la nevre maligne, dans les inflam–

mations. Les maladies ftlÍvent tous ces périodes fe–

Ion le bon ou le mauvais n'aitement qu'on yappor–

te, ou felon la caufe, le degré de malignité de la

maladie, I'épuifement ou les [orces aétuelles du ma–

lade.

(N)

*

ACMELLA, fubíl:. plante qtli vient de 1'H!e de

+

Ceylan

O~l

elle eíl: commune. Voici fon caraaere {e-

Ion p, Hotton, Profeíl'eur de Botanique

a

Leyde. Les

fleurs de cette plante fortent de l'extrénúté des tiges,

&

font compoféeS d'un grand nombre de petites

fleurs jallnes , radiées , qttÍ forment en s'llniíl'ant une

tete portée fur un calice

a

cinq feuilles. Lorfque ces

fleurs (ont tombées, il leur fuccededes {emences d'un

gris obfcur, longues & ¡¡íI'es, excepté celles qui{ont

au fommet: elles font garnies d'une double barbe

qui les rend fourchues; la ti{?;e e/l: qtlarrée & cou-–

verte de feuilles pofées par pau'es, fel)1b

les a cel.

les de l'ortie mone, mais plus longues & plus poin–

tues.

La vertu (j11'elle a ou qtl'on lui amibue de guérir

de la pierre, en

la

diíl'olvant, I'a rendue célebre, En

1690 un Officier Hollandois aiftlra

a

la Compagnie

des Indes Orientales c:¡u'il avoit glléri plus de cent

perfonnes de la néphretique, & meme de la pierre,

par l'ufa,t;e feul de cette plante. Ce témoigriage fut

confirme par celui du Gouvern.eur de Ceylan. En

1699, le Chirurgien de I'Hopital de la viIIe de Co–

lombo écrivit les memes chofes de

l'

Acmella

a

P. Hot–

ton. Ce Chirurgien dillinguoit dans fa Lett:re trois

fortes

d'aclIleLLa

différentes entr'elles , principale–

ment par la coulellr des feuilles; il recomrnandoit

fur-tout celle

¡\

femenees noires & a grandes feuilles.

On cueille les feuiUes avant que les fleurs paroif–

fent; on les fait fécher au foleil,

&

on les prend en

poudre dans du thé, ou qtlelqu'autre véhicule con–

venable: ou I'on fait innlfer la racine, les tiges,

&

les branehes dans de I'efprit-de-vin (j1le l'on dií1:ille

enfuite; I'on fe fert des fleurs, de I'extrait, de la ra–

cine & de fels de cette plante dans la pleuréfie,

le~

coliques ,

&

les fievres.

Comme une plante aut1i importante ne peut etre

trop bien connue, j'ajoflterai

a

la defeription précé–

dente celle de Breyn. Cet Auteur dit qtle fa racine

eíl: librellfe & blanche, fa tige quarrée

&

haute

d'environ IIn pié; qtl'eUe fe divife en plufieurs bran–

ches; que fes felliUes font longues, poinnles, rabo–

teufes, & un peu déeoupées, & que fes fleurs naif–

fent allX

extrémité~

des branehcs.

Le

m~me

Auteur ajollte qu'on peut prendre dellx

OH trois fois par jour de la teinnlre

d'acmelLa

faite

avec l'ef¡),it-de-vin dans un verre de vin de Franee

ou du Rhin, ou dans quelqtle décoaion antinéphré–

tiqtle, pour faciliter laforrie du gravier&despierres_

NOlls ne pOlWOns trop inviter les Nanlralj/l:es

¡l

rechercher les propriétés eje cette plante. Quel bOIl>–

heur pour le genre humain , ú on lui découvroit par

hafard ceUes qu'on luí attribue,

&

quel homme mé–

riteroit mieux I'irnmortalité que celui qui fe feroir

livré

a

cetravail? Peut-etrefalldroit-il faire le voyage

de Ceylan. Les fllb/l:ances animales prenn¡::nt de:;

qualités fmgu!ieres par l'mage que font les animaux

de certains alimens plutot qtle d'alltres; fomquoi

n'en fer9it-il pas de meme

d~~ fURfiaJ1ce~ ye~éi"¡e,?