![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0179.jpg)
ACO
~on
alrez gros,
&
forment un épi conique
qt¡j
nalt
a
une feuille fillonnée
&
plus épailfe que les auU·es.
Cet acorus vient dans les lieux humides de la Li–
thuanie
>
de la Tartarie ,
&
en Flandre, en Angle–
terre le lona des ruiíleaux. 5a racine difiillée donne
beaucoup d'?huile eílentielle,
&
un peu d'efprit vo–
latil urineux.
D'oit
il s'enfuit 'lu'elle efi pleine tIe fe!
volatil, aromatique , huileux. On le recommande
pour fortifier l'efiomac, chalrer les vents, appaifer
les tranchées, lever les obfiruélions de la matrice
&
de la rate, provoquer les regles, augmenter le mou–
vement du fango Il paífe auiIi pour alexipharrnaque.
L'acorus des lndes
efi une racine femblable au vrai
Acoms,
mais
un peu plus menue , d'une odcur plus
agréable, amere
&
piquante au goík Il vient des
Indes Orientales
&
Occidentales. Celui du Breíil efi
alfez femblable
a
ce!ui de l'Europe. On l'ordonne
feul ou avec d'autres remedes contre les humeurs
vifqueufes
&
les poifons.
Le troiíieme
aeorus
dI:
une racine noiiellfe, rouge
intérieurement
&
extérieurement, fans odeur , fur–
tout 'luand elle eíl: verte; d'un
~out
tres-foíble d'a–
h?rd, mais <¡ui
~evient
bientot d une grande acrimo–
rue. Dodonee dit qu'elle eíl:' bonne dans les dyífen–
teries, les flux de ventre ,
&
toute hémorrhagle. On
le prend ou en décoélion ou de que!qu'autre maniere.
ACOTOIR,
f.
m.
en
ArehiteClure,
c'eíl: le derriere
d'un banc de pierre ou de bois qui fert
a
$'appuyer
en arriere.
(P)
ACOUDOIR,
f.
m. (
ArchiteCl.
)
s'entend de tous
murs
a
hautellr d'appui dont l'élévation eíl: propor–
rionnée
a
la grandeur humaine.
Voye;;,
ApPUI
&
BA–
LUSTRADE. (P)
)l
*
ACOU5MATIQUES, adj. prisfubíl:.
(J/'ifl. afie.)
Pour entendre ce que c'étoit que les
Acoufmaeiques ;
il
faut favoir que les difciples de Pythagore éto.ient
difiribués en deux claífes
ü~parées
dans ion école par
11n voile; ceux de la premiere claífe, de la claífe la
plus avancée, qui ayant pardevers eux cinq ans de
iilence paífés fans avoir vtlleur maltre en chaire , car
jI
avoit toujours été leparé d'eux pendant tout ce tetns
par un voile, éroient enfin admis dans l'efpece de
fanéluaire d'all il s'étoit feulement fait entendre,
&
le voyoient face
a
face ; on les appelloit les
Efotéri–
queso
Les autres qui reíl:oient derriere le voile
&
qui
ne s'étoient pas encore nls allá long-tems pour mé–
riter d'approcher
&
de voir parler Pythagore, s'ap–
pelloient
Exoeériques
&
Acoufmatiqlles
ou
Acoujliqlles.
Voye{
PYTHAGORICIEN. Mais cette diilinilion n'é·
toit pas la feule qu'il y eut entre les
Efoeériques
&
les
Exotériques.
Il parolt que Pythagore difoit feulement
les chofes emblématiquement
a
ceux-ci; mais qu'il
les révéloit aux autres telles qtl'elles étoient fans
nuage,
&
qu'illeur en donnoit les raifons. On difoit
pour toute réponfe aux objeilions des
Acoujliques,
ci"T.~ :~d,
Pythagore l'a die:
mais Pythagore lui-meme
réfolvoit les objeélions aux
Efotériques.
)( ACOUSTIQUE, f.
f.
eíl: la dofuine ou la théorie
des fons.
Voye{
SON. Ce mot vient du Grec
,l".J""
j'entends.
L'Acoriflique
eíl: proprement la partie théoriqtle
de la Muíique. C'eíl: elle qui donne les raifons plus ou
. moins fatisfaifantes du plaiflf que nous fait l'harmo–
nie, qui détermine les atfeélions ou propriétés des
cordes vibrantes,
&c.
V.
SON, HARMO lE, CORDE.
L'
Acoujlique
eíl: la memefcience c¡u'on a autrement
appellée
Phonique. Voye{
PHONIQUE.
ACOUSTIQUES, adj. pris fubíl:. On dit
les
aeOliflí–
ques
pour les remedes acoulliqtles. Cefont ceux qu'on
emploie contre les défauts
&
les maladies de l'oreille
ou du fens
de foüie. Voye{
OREILLE
&
OUIE. On dit
anffi
maLetdiesaeoujliques,
&
injlrumensacoujliques
dans
le
~e~e
fens que
remedes aeoujliques.
Acou1l:ique fe dit
prU1(;lpalement des infrmmens
parlefc¡uel~
(;eux qtti
.A
e
Q
. 111
ont lloiiie dure remédient
a
ce défaut.
Voye{
CÓk–
NET, PORTE-VOlX.
Le Doélcur Hook préténd qil'il n'eíl: pas impoffible
d'entendre
a
~a
di1l:ance d'une 1l:ade le plus petit bruit
qtl'une perfonne puilre faire en parlant;
&
c¡u'il fait
un moyen d'entendre quelqu'un
a
travers une mu–
raille de pierre épaiífe de trois piés.
Voye{
ECHO
~
CABINETS SECRETS
&
PORTE-vorx.
(O)
*
ACOUSTIQUES;
f.
m.
V.
ACOUSMATIQUES.
. ACOUTREUR f. m.
ttrme de Tireur d'ór,
c'eft
l'onvrier qui reíferre
&
polit le trou du fer ou de la
filiere dans laqllelle palrc le trait, lorfqu'il s'agit de le
tirer
fin.
Voye{
TIREUR-D'OR.
ACOUTUMANCE,
f.
f.
(A"hiteClure.)
fe dit;
el'apres Vitruve, pour exprimcr l'habitude que
1'011
a de fuivre un precepte, un auteur, ou un genre de
batiment, felon I'ufagé du climat, dulieu,
&c.
C'cíl:
proprement de cette
etccoulltmance
ou habitude qtlé
fe font formées les régles du gOllt ponr I'art de batir
felon I'efprit de chaque Natioll ,
&
que font nées les,
architeélures Italienne,
Fran~oife,
Morefque, CIú–
noife,
&c.
(P)
ACOUTY,
f.
rh. (
Kifl.
nat.)
animal quadl1.lpedé
des Antilles. Il efi de la grolretlf du lapin ou du lie–
vre ; il a deux dents dans la machoire fupérieure,
&
denx autres dans la machoire inférie'ure , fembla–
bIes a celles du lievre,
&
il efi fort aglle; fa tete
eíl: approchante de celle du rat ; fon mufean
dI:
pointu , fes oreilles font COllrtes
&
arrondies; il eíl:
couvert d'ün poil roufsatre comme le cerf,
&
quel–
quefois bmn tirant fuI' le noir , rude
&
clair com–
me celui d'un cochon de trois mois; il a la queue
plus courte qtle celle d'un lievre ; elle eíl: dégarnie
de poils , de meme que les jambes de derriere; les
qtlatre jambes font courtes
&
menues ; le pié de cel–
les de devant eíl: divifé en cinq doigts terminés par
des ongles , tandis que les piés de devant n'ont que
qtlatre ddigts. Cet animal fe retire dans les creux:
des arbres ; la femelle porte deux ou trois foís I'an–
née ; avant qtle de mettre bas , elle prépare , fous un
builron, un pctit lit d'herbes
&
de moulrc , pour
y
dépofer fes petits ,. qui ne font jamais que deux ;
elle les allaite dans cet endroit pendant deux on
trois jours ,
&
enCuite elle les tranfporte dans des'
creux d'arbres all elle les foigne jufqu'a ce qu'ils
puilfent fe paífer d'elle. L'acouty fe nOtlfrit de ra–
cines,
&
il mangé avec fes pates de devant con1me .
les écureuils; il n'eíl: jamais gras
a
moins c¡u'il ne
fe trouve alrez prcs des h"bitations pour avoir des
trlútS de maníoc
&
des patates ; alors il s'engraill'e:..
mais en que!qne état qu'il foit, il a tofljours un gOllt
de venallon ,
&
fa chair eíl: dure; cependant il
y
a
beaucoup de gens qui l'aiment autant que celle du
lapin. Au commencement que l'iGe de la
Guade~
loupe fut habitée , on n'y vivoit prefc¡ue d'autre
chofe. On chaífe ces animaIlX avec des chiens
qui '
les réduifertt c1ans les crelix des arbres qll'ils habi–
tent ; la on les enfume cornme les renards ,
&
ils
n'en fortent qu'apres avoir beaucoup crié; lórfque
cet animal efi irrité, il hérilre le poil de fon dos,
il frappe la terre de fes pates de derriere comme les
lapins ; il crie, il íime
&
il mord ; on pellt pourtant
l'apprivoifer. Les Sauvages fe fcrvent des dcnts de
l'acouty, 'lui font fort tranchantes, pour fe déchi–
rer la peau dans Icurs cérémonies.
Hif!.
des Amil–
Les, par
le
P. du Tertre ;
Hif!.
nato
&
mor.
des
Amil.
Les de l'Amérique,
&c.
(1)
*
ACQS,
f.
(Geog.) Yoye{
DAX.
*
ACQUA-PE TDENTE,
f.
ville d'ltalie dans
.l'Etat de I'Eglifc, au tcrritoire d'Orviette, pres dI:
la PaO'lia.
Long.
2.9· 2.8.
Lat.
42.· 43·
*
ACQUAR fA,
f.
viUe d'Italie, dans le Duch0
de Modene , pres de la Sultena.