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1

r

4

ACR

de (pirimenx

&

qui

tient de la naUlrc du feu. Si on

dcpouille le poiVTe de Ion huile elrenrielle,

&

ceITe

huil.: elrentieUe de

Con

e(prit retleur,le relle e11 fade,

&

ce refie et1une

fi

grande partie du tour qu';} peine

I'analyfe donne-t-eUe quelques grains d'lcre

(ur

une

livre de poivre. Ce qui et1 acre dans les aromatiques

el!: donc

tUl

eCprit

&

tUl

elprit rOlt 1i.lbtiJ. i un hom–

me mange de la caneLle pendant quelques années,

il el!:

!tlr

de pcrdre (es denrs : cependane les aromati–

'fues pris en perite qllantité peuvene étre remedes,

mais leur abondance

nuit.Le

DotlellI deBontekoe dit

que les parhlms iont

le~

mains des dieux ;

&

le om–

mentatellr de Boerhaave a ajouté avec autant de vé–

rité que d'efprit, que

fi

cela étoít , ils auroient Ulé

bien des hommes avec ces mains.

L'acrimonu

,

(enCation , el!: I'aél:ion de cet eCprit

IIní

a

d'autres élémens (ur nos organes. Cette aél:ion

ell ClIivie de la (oif, du delrechement , de chaleur ,

d'ardeuI, d'irritation, d'accélération dans les :/lui–

des, de diflipauon de ees parties,

&

des alltreS efFets

analogues.

At:rimonie

dans les humeurs,

dI:

une quaLité mali–

gne qu'elles contratlene par un grand nombre de cau–

{es, telles que le erollpi1fement, le trop d'agitation,

&c.

Cette qualité conCilie dans le développement des

fels

&

qllelque tendance

a

l'aJkali(ation, en confé–

quence de ladiffipation extreme du véhicllle aqueux

qui les enveloppe ;

d'o~1

I'on voit combien la longue

abl!:inence peut etre nuiftble daos la plupart des tem–

péramens.

~

ACROBATES,

r.

m.

(HiJL

anc.)

e(pece de dan–

feurs...de corde.

JI

y en aVOlt de quatre fortes: les

premiers fe fufpendant

a

une corde par le pié ou par

le col voltigeoient autour , comme une roue tOurne

fur fon eRieu; les autres voloient de haut en bas (ur

la

corde, les bras

&

les jambe étendus, appuyés

íimplement (ur l'el!:omac; la troiíieme efpece étoient

ceux qui couroient fur une corde tenduc oblique–

Jl1ent, ou du ham en bas;

&

les derniers, celLX qui

non-feulement marchoient (ur la corde tendue hori–

fonralement , mais encore faifoient quantité de fau15

&

de tours, comme auroit fai! un danlcur fur la[terre.

Nlc~phore,

Grégoras, Manilius ,Nicétas, Vopifcus,

Sympoíius, fout mentioll de tOlltes ces difFérenees ef–

peces de danfellrs de corde.

(G)

ACROBATIQUE, adj. pris (uM.

(Arc¡'¡ceé!urt. )

premier genre de maehine dont les Grees fe (ervoient

pour monter des fardeam:. Ils la nommoicnt

acrobati–

con. (P)

"A ROCERAUNES,

(Glog. allc. &mod.)

nom

qu'on a donné ;} pluJieurs hautes montagnes de dif–

f~rentes

contrées: mais ce font proprement ceUesqui

font en Epire qui donnent leur nom

a

un pronlonrolre

de la mer Adriatique.

• A R<EA, adj. f.

(Myth.)

fumom de Junon

&

de la Fortune. Ce fumom leur venoit des Temples

qu'elles avoient dans des lieux élevés : on n'immo–

loit que des ehevres dans celui que Junon avoitdans

la citadelle de Corinthe.

"ACRarU , adj. m.

(Myt/¡.)

[umom queles habi–

tans de myme donnerent

a

Jupiter, comme

&

par la

m~me

raiCon que

J

unon

&

la

F

ortune furenf fumom–

mées

acrlZtZ

par le habitans de Corinthe. P.ACRm:A.

A ROLlTHO

,f.

(Hijl. anc.)

l!:ame cololfale

que le Roi Maufole fit placer au haut du Temple de

1ars en La vilIe d'Halicama1fe: cene il:atue furfaite

par l'cxcellent ouvrierTelochares, ou comme quel–

clues-uns ell:iment, parTimothée.

(P)

ACROMIO

01l

ACRO UUM , (,

tn AntllomÍe

cll une apophife de L'omoplate produite par une émi–

ncnce appellee

'pim.

roye{

0:'10PLATE.

e mot ,-ient d'npo"

extreme,

&

d'¿;,..~,

¿pauú,

corome qui diroit

!'extdmitJ

de l'epauü,

&

non pas

.¡'

aruhora

)

a

rai10n de qu lque relIi mblance de figure

ACR

de

I ,uromion

3"ec une ancre, omme Dionis

~.

,{1:

imaginé.

Quclques-uns om cnl que

l"rcromion

~tolf

d'une

nature diffi'rente des alllrc o , paree quc durant

I'cofan e il ne paro¡t quc comme un anilagc qUt

s'oílifie peu-il-peu ,

&

quí vas l'age de vingt ¡¡n

devient dur, ferrne

&

continn a\"ec ¡'omoplate.

r,

EPIPf!"!.

E,

OS IFICATIO·.

(L)

.. ACRON

f.

petit Royaume d

A

frique

(m

la cote

d'Or de

Guin~e.

n

ell diyi(.!

en

dcm. parties , rUnQ

qu'on appelle le

puie

Acron

,&

raUlre le

gr,md.Aaon.

A RONYQUE, adj.

en .A}/ronOI1I1<

k

dil du lc.:vcr

d'ulI e toile all"¿elrus de I'horiron lorfC¡llc le

f

,leil

Y

enn e , ou de Ion cOllcher, lor(quc le roleil en

lort.

Vo.Jttt

LEVER

&

Co HER.

La plllpart écrivene

achrol/iqut,

[¡¡¡{¡mt venir ce

mOl de ,; privatif

&

"pote"

UIIlS

,

en quoi íls ri: rrom–

pemt; car c'efl: un mor trancilc du Grc

el

P '1I"',<,'"

com pofé de

:.po.'

,

extrlmü¿,

&

,~¿

,

lI/lit: ideo

aCfO–

nych

(un

'litad

circa

".p.'

'ríi~ '~xl,,;

¡¡ulli quclqucs Au–

tenr!; écrivent-ils mt!me

a,ron)'c7al

au

h~u

d'.lcrony–

dUlS

J;

&

eette fas;on de [,écrire cíl: en e/fet tres-con–

forme

a

l'etymologic, mais contraire

a

l'uCage.

Lever ou couchcr

acronyque

cfl: oppole

a

le er ou

coucher

Cofmi'l/le

&

héliaql1t.

-

Comme da!ls la premiere antiquité la plllpart des

peuples n'avoiene pas tout-;}-fait rcgk: la grandcur de

I'année,parce qu'ils ne connoilroient ras .:ncore arTcz

le mouvemcnr appJrcne du [oled, il ell évidcnt que

ti

on eíh fixé

a

certains jours du mois C¡llelque éve–

nement remarquable, on auroit eu tlOp de peine

a.

découvrir dans la {uite précifément le Icms de I'an–

née auquc1 cela devoit répondre. On

fe

fervoit done

de la méthode uíitée parmi les gens qui vivoient

a

la

campagne; car ceux-ci ne pouvoient fe r' gler

[m

Le

calendrler civil, puuque les

m~mes

jours dll mois

civil ne répondoient jamais aux m.2mes Cailons de

l'année ,

&.

qu'ainfi iI faUoir avoir recours ;} d'autres

fignes pour diilinguer les tems

&

b

(ai(on5.

Oc

le

Laboureurs, les Hilloriens

&

les PoeteS ,

y

ont em–

ployé le lever

&

le cOllcher des altres. Poilr cet cfFet

ils djil:inguerent trois fortes de lever

&

de coucher

des a1l:res, qu'ils ont nommé

acronyque

,

cofniql1e,

&

Mliaqu.e. Voye{

COSMIQUE

&

HÉLJAQUE.

lnjlr,

Ajlr.

de

M.

Le

Monnier.

(O)

ACROSTICHE, f. f.

(Bdles-Lwm.

)

forte dc –

poe[¡e dont les vers font diCpofés de maniere que

chacun commence par une des lettres dI! nom d'une

perfonnc, d'une devue ou tout autre mor arbitraire.

Voye{

POEME, POESIE. Ce mot viene du Grce

'UF'"

fum/1llls

,

extremus,

qui el!:

a

une des extrlOm.ités ,

&

,,1IX.~,

verso

Nos premiers Poetes

Fran~ois

avoient tellemcnt

pris golit pour les ACIoftiches , qu'Lls avoient tenté

touS les moyens imaginables d'en multiplier les

dif–

ficultés. On en trouve dont les vers , non-[elllement

commencene, mais encore finiífent par la lettre don–

née; d'autres Oll

l'Acrofliche

el!: marquée au com–

mencemene des vers ,

&

a I'bémil!:iche. QuclCJlles–

uns vont

a

rebours, corrunens;ant par !a

premí~re

lettre du derrucr ver

>

&

remontant

amfl

de [¡lite

ju(qu'au premier. Os a meme eu des (onne15

Pe/Ua–

crojlichts,

c'eíl:-il..¿ire , ou le meme acrofiiche répcté

julqu'a cinq fois formoit comme cincI

di/fércnte~

co–

lonnes.

Voyq

PE 'TACROHICHE.

ACRO!>TI CHE, cn auRi le nom que donnent quel–

ques Auteurs a deux épigrammes de I'Anthologie ,

don! l'une en en l'honneur de Bacchus ,

&

I'¡¡utre

en l'honneur d'Apollon: chacune onlillc en vingt–

cinq vers , done le premier.:l1 le

prcCLs

de toure la

pieec;

&

les vingt-quatre autres (one

rcmpli~

d'épi–

thetes commens;ant toures d3m ehaque vers par la

mcme leme de l"alphabet, c\:l!:-il-clire par

A

dans le

f,

<;ond

ve~,

par

B

daos le

rroifieme,

&

aÍllíi

de