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'A

e

A

Le commerce{e faitd'Acapulco au Pé{o'l1,

~Ull: Is~

~es

Philippines,

&

{ur les cotes les plus proches du

Mexique. Les Marchands d'Acapulco envoient leurs

marchandifes a Réalajo, a la Trinité, a Vatulco ,

&

autres petits havres, pour en tirer des vivres

&

des rafraichilfe.mens. IIlcur vient cependant du coté

dc la terre des fromages, du chocolat, de la farihe,

ces 'Chairs falées,

&

des belliaux.

II

va tous les ans

d'Acapulco

a

Lima un vaiífeau, ce qui ne fuffit pas

pour lui donner la réputation decommercequ'a cette

vilJe; elJe ne lui vient cependant que de deux {euls

vailfeaux appellés

hourques,

qu'elle envoie aux Phi–

Iippincs

&

a 1'0rient. Leur charge au départ d'Aca–

pulco eft compo{éé,partie demarchandifes d'Europe,

qui viennent au Mexique par la Vera-cmz,

&

paTtie

de marchandifes de la nouvelle Efpagne. La cargaifon

au retour eft compo{ée de tout ce e¡ue la Chine, les

Indes

&

l'Orient, produifent de plus précieux} per–

les, pierreries,

&

or en poudre. Les habitans d'Aca–

pulco font auíIi quelque négoce d'oranges, de limons,

&d'autres fruits e¡ue leur {ol ne porte paso

*

ACARA

Olt

ACARAI, f. Place de l'Amérique

..... méridionale dans le Paraguai ,

b~tie

par les Jé{uites

en

162.4.

Long.

26.

jj.

lato mérid.

26.

Les Anglois, les Rollandois,

&

les Danois, {ont

établis

a

Acara, ce qui les rend maltres dfi: la traite

des Negres

&

de I'or. Celle de I'or y étoit jadis con–

íidérable; celle des Negres y étoit encore bonne; les

Marchands Maures du petit Acara {ont entendus : ils

achetent en gros,

&

détaillent enCuite. La traite de

Lampy & de Juda eft confidérable pour I'achat des

Negres. En

1706

&

1707,

les vaiífeaux de l'Af–

llente en eurent plus de deux cens cine¡uante pour

íix fufus, cine¡ pieces de perpétuanes, un baril de

poudre de cent livres, [¡x pieces d'Indienne , & cinq

ce tap{els; ce qui, valeur d'Europe, ne fai{oit pas

<[uarante-cinq

a

cinquante livres pOtlT chaque Negre.

Les Negres

a

Juda étoient plus chers. On voit par

une comparai{on des marchandi{es avec une certai–

ne quantité de Negres obtenue en échange, qu'on

portoit la des ftúlls, des pieces de perpétuanes; de

tapfels, des baíIins de cuivre, des bougis, des cha-

1Jeaux, du cryftal de roche, de l'eau-de-vie, du fer,

ce la poudre, des couteaux, des pierres-a-ftl[¡l, du

tabac, & que le Negre revenoit a cJ1latre-vingts-huit

ou quatre-vingts-dix livres , valeur réelle de cette

marchandi{e.

*

ACARrCABA, f. plante du Bre[¡l dont les racines

aromatiques peuvent etre comptées entre les meil–

leurs aperitifs. On s'en fert dans les obftructions de

la rate & des reins. Les Medecins regardent le {uc de

fes feuilles comme un antidote & comme un vomitif.

Cet article de l'acaricaba pourroit bien avoir deux

défauts, celui d'en dire trop des propriétés de la

plante, & de n'en pas dire aífez de {es caracteres.

*

ACARNAN, {.

¿"Cl.p"Cl.V,

poiífon de mer dont il eíl:

parlé dans Athenée,Ronde!et,& Aldrovande. On pré–

tend qu'il eíl: diurétique, de facile digeíl:ion , & tres'

nourriffant. Mais

il

y a mille poiífons dont on en peut

("lire autant, & qui peut-etre ne (ont pas mentionnés

cans Athenée., & ne s'appellent pas

acaman.

C'eíl:

peut-etre le meme

qu'Aeame. Poye{

ce moto

ACARNAR,

f.

nom d'une étoile.

Voye{

ACHAR–

NAR.(O)

ACARNE,

f.

m.

dy.<f.pva.v,

poiífon de mer fembla–

ble au pagre & au pagel, avec lefcJ1le!s on le vend

aRome fous le nom de

phragolino,

que l'on donne

a

ces trois efpeces de poiífon. L'acarne eíl: blanc, {es

écailtes {ont

ar~entées,

le de/rus de fa téte eíl: arqué

en defcendant jufqu'a la bouche, qui eft petite. Ses

¿ents font menues , fes yeux grands & de couleur

.o'or; l'efpace qui fe trouve entre les deux yeux eft

applati, les nageoires font blanches ; il ya

a

la raci–

ne despremieres une marque melée de rouge & de

Tome

l.

AtA

59

noir. La qUeue eft rouge; on voit fur ie corps

un

trait qlli va en ligne droite depuis les ouies jufcp/a la

Cj1leue. On peche ce poiífon en été & en hyver; fa

chair a un goíh doux.. quoiqu'un

p~u

aíl:ringent a la

langue; elle eíl: nournífante,

&

{e digere facilement.

Les parries intéríeures de

l'acame

font

a

peu pres

(emblables

a

celles du pagre & dn pagel.

Rondelet,

Aldrovande. Poye{

PAGRE & PAGEL.

Voye{

auíIi

POISSON.

(1)

*

ACARNANIE,

f.

f. Province de l'Epire cJ11i

avoit a l'Orient I'JEtolie ,

a

l'Occident le golphe

d'Ambracip. ,

&

au Midi la mer Ioruenne. C'eft au–

jourd'hui Defpotat, ou la petite Grece, oula Carnie.

*

ACARNANIE,

f.

f. ville de Sicile ollJupiter avoit

un Temple renommé.

*

A C ARO,

f.

contrée & village du Royallmé

d'Acambou, {urla cote de Guinée en Afrique.

Long.

18. lato

j.

40.

*

ACATALECTIQUE, adj. pris fubíl:.

dans

IIZ

PoétiqlledesAllciens,

[¡grufie des vers complets, cJ11i

ont tous leurs piés , leurs fyllabes, & auxquels il ne

manque rien a la fin.

Voye{

PIÉ &VERS.

Ce moteíl: compo{é du Grec

~CI.'T<1.'

& de

A':'Y<oI

,finír;

eeffir,

d'ol! {e forme

Y.CI

.'TCl.AIIY.'TIY.~~

Cj1IÍ íignifie,

man–

quant de quelqlle

e/LOfo

ti

lafin

Ol!

ineomplet,

&

d'

el

pri–

vatifqui, précédant

Y.

<1.TCl.AI

)l<'TIY.d~,

lui donne une [¡–

gnification toute oppofée; conféquemment on ap–

pelloit

cataleRique

tout vers Cj1IÍ manCj1loit d'une fyl–

labe

a

la fin,

&

dont la mefure n'étoit pas complete.

Rorace fournit un exemple de l'un & de I'autre

dans ces deme vers de la Cj1latrieme ode de (on pre–

mier livre: ain[¡ fcandez

Solviwr

I

acris hy

I

ems gra

I

la

yice

I

veris

I

&

fa

¡

yoní,-

Tra/umt

I

quefe

I

cas ma

I

c!zinaq eari

I

nas.

dans le premier de{que!s les piés font complets, all

lieu que dans le fecond il manque une fyllabe pour

faire un vers lambicJ1le de fIX piés.

(G)

ALATALEPSIE,

f.

f.

terme Cj1IÍ figniñe l'impoffiJ

-l–

bilité Cj11'il y a qu'llne chofe {oit

con~fle

ou comprife.

Voye{

CONCEPTION.

Ce mot eíl: formé de

el

privatif, &

Y.Cl.7a.Ad

¡.<CCl.v<ol;

déeouyrir,¡;lifir,

leque! eíl: compofé hlÍ-meme de

y.Cl.Tc1

&

Ad¡.<~"'v<ol,

premire. Poye{

CATALEPSIE.

ACATALEPSIE

eíl: fynonyme a

ineomprihuifibilité.

Voye{

COMPRÉHENSION.

Les Pyrrhoniens on Sceptiques tenoient pour

l'a–

eatalepfe

ab{olue: toutes les fciences ou les connoiC–

{ances humaines n'alloient, {elon eux, tout au plus

qn'a l'apparence & a la vraiilemblance. Ils décla–

moient beaucoup contre les fens , & les regardoient

comme la fource principale de nos erreurs & de no–

tre fédllélion.

Voye{

SCEPTIQUE, PYRRHONIEN,

ACADÉMIQUE, SENS , ERREUR, PROBABILITÉ,

DOUTE, SUSPENSION,

&e.

(X)

*

Arcé[¡las fllt le premier dé{cn{eur de l'acatalep–

[¡e. Voici comment il en raifonnoit. On ne peut ríen

{avoir, difoit-il, pas meme ce cJ11e Socrate croyoit

ne pas ignorer, qu'on ne {ait rien.

Cette impoíIibilité vient, & de la nantre des cho–

fes, & de la nature de nos facllltés, mais plus encore

de la nature de nos facultés que des chofes.

Il ne fam donc ni nier, ni aífftrer quoi que ce foit;

car il eíl: indigne du Philofophe d'approuver, ou tme

chofe fauífe, ou une chofe incertaine, & de pro–

noncer avant que d'etre inftmit.

Mais tout ayant

a

peu pres les memes degrés de

probabilité pour

&

contre, un Philofophe peut done

{e déclarer contre celui Cj1lÍ nie ou qui aífUre Cj1lOi

Cj1le ce {oit; fllr, ou de trouver enfin la vérité qll'il

cherche, Oll de nOllvelles raifons de croire 'fu'elle

n'eft pas faite pour notls. C'eft ain[¡ Cj11'Arcéfilas

la

chercha toute (a vie, perpétuellement aux prifes aveC'

tOllSles Philofophes de fon tems.

Mais [¡

les {ens ni la fai{on ne {ont pas des ga-:

.

}{ ii