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ACA

.le

joug de la barbarie qui

y

régttoit depuis ta.llt de

iiecles , ayant fait un

voya~e

en France en 1717,

.&

ayant rcconnn par lui-meme l'utilité des Acadé–

mjes, réfolut d'en établir uhe dans fa Cdpitale. II

avoit déja pris toutes les mefures néceifaires pourcela

lorfque la mort l'enleva au commencement de17

2

5'

La Czarine Catherine qui lui {lIccéda, pleinement

iníbuite de {es vtleS, travailla{ur le

I1l~mc

plan,

&

forma en peu de temsune des plus célebres Académies

de l'Europe compo{ée de tout ce qu'il y avoit alors

de plus illultre pam1Í les érrangers, dont quelques–

uns m&me vinrents'établir a Petersbourg. Cette Aca–

démje (IUi embraífeles Scirtllces & les Belles-Lettres,

a publie déja dix v0lumes de Mémoires depuis 1726.

Ces Mémoires {ont écrits en latin,& {ont {urtout rres–

recommandables par la partie mathématique qui con–

tient un grand nombre d'excellentes pieces. La pla–

part

des Etrangers qui compo{oient cette Académie

étant morts ou s'étantretirés , elle {e rrouvoit au oom–

mencemcnt da regne de la Czal'ine Elizabeth dans

une efpece de langueur , lor{que M. le Comte Ra(o–

mowski en fut nommé Préfident, heureufement pour

elle.

Il hu

a fait donner un nouveau reglement, &

parolt n'avoil' rien

né~ligé

pour la rétablir dans ron

ancienne {plendeur. L Académie de Petersbourg a

eette devife modefie,

Paulatim.

Il

ya

a

Bologne une Académie qu'on appcllc

l'In}

zillu. Yoye{

INSTITUT.

L'AcADÉMIE ROYALE

d'EJPagne

efi établie a

Madrid pour cultiver la langue Cailillane : elle eíl:

formée fur le modele de l'Academie Frans;oife. Le

plan en fut-donné par le Duc d'Efcalone,

&

ap–

prouvé en 1714. par le Roi, qui s'en déclara le

proteéleur. Elle confifie en

2.4.

Académiciens, y

A:ompris lUl Direéleur & lUl Secrétairc.

Elle a pour dévife tUl creufet fur le feu,

&

le mot

de la dévife, eíl::

Limpia ,jija ,y da ejplendor.

L'Académiedes Curimxdela Nature,

en Allemagne,

avoit été fondée d'abord en 16

p..

par M. Bau/ch,

Médecin;

&

l'Empereur Léopold la prit {ous {a pro–

teélion en

1670,

je ne {ai s'i1 lit autre chofe pour elle.

L'Italie (eule a plus

d'AcadJmies

que tout le reíl:e

du monde enfernble.

n

n'y a pas une ville coniidé–

rabie

011

il n'y ait aifez de Savans pour former une

AcadCmie, & qui n'en forment une en effet. Jarc–

lcius nous en a donné une Hiíl:oire abregée, impri–

mée

a

Leip(lc en

172.5.

Jarckius n'a écrit I'Hilloire que des Académies du

Piémont,

~

Ferrare, & de Milan; il en compte

. t-cinq dans cette denúere ville toute {eule:

iI

n

s a {elllement donné la lille des autres, qui mon–

tent

a

cinq cens cinquante. La plllpart ont des noms

:tout-a-fait íinguliers & bifarres.

Les Académiciens de

Boloane

,

par exemple, (e

nomment

Abbandonati

,

A;;J!oj, Ocioj, Arcadi,

-Confuji, D ifiuuoj, Dubbioj, Impatiemi, Inabi/i,

lndifferenti, lndomiti, Inquieti, Inftabili, Della notte

piacere, Sitienti

,

Sollnolemi, Torbidi,

r

ifpert

ini:

ceux

de Genes,

Accordati, Sopiti, Rej'uegliati:

ceux de

IGubio,

Addormemati :

ceux de Veni{e,

Acutí, Al–

lettati, Difcordami, D isjiunti, D ifingannati, Do–

donei,

Filadelji.ci

, lncrllfcabili, lnjlaucabili:

ceux de

Rimini,

.1dagiati, Emrapeli

:

ceux de Pavie,

Affi–

dati, De/la chiave:

ceux

de

Fermo ,

Raffrontati,'

eeux de Moli{e,

Agitati,'

ceux de Florence,

Alte–

rati, Humidi, FurJllrati, Della Crufca, Del Cimento,

Infocati,'

ceux de Cremone,

Animoji,'

ceux de Na–

pIes,

Arditi,

lnforna.ti

, IntrOnali, Lunatici , Secreti,

Sirenes, SiCllri, Volanú:

ceux d'Ancone,

Argollattli,

Caliginoj,'

ceux d'Urbin ,

Affordiú:

ceux de Perou–

fe,

Atomi, Eccentrici, lnfenfati, bifipidi , Unifoni,'

ecux de Tarente,

Awúci,'

ceux de Macerata,

Cate–

nati, Imperfitti;

d'autrcs

Cf¡imrerici

.-

ceux de Sienne ,

Cortej, Giop¡'úi, Trapaffiui;

~eux

de

Rome )

Del-

ACA

jici, Hllmorifli

,

Lincei, Fantlljlici, ¡lll/millali,

¡'IC;~'

tati,.Indifi'ojiti, lllfecondi, Melancho!ici, Neglmi,

NOUl Yallcane Notturni, Ombroj, Pdlegrini, Surili,

17igilami.-

ceux de Padoue,

Dclti, Immaturi, Or–

diti,'

ceux de Drepano,

EJifficili

:

cettx de Br ife,

D ifimji, Erranti:

ceux de Modene,

Di({onanti.–

CetL'{ de Reccanati ,

Difi,guali:

ceux de Syracu(e,

Ebrii,'

ceux de Milan,

Eliconii, Faticofi, Fenici, In.

cmi, Ntifi;ojli,'

cettx de Candie,

Extravaganti:

ccux

de Pezzaro,

Eterocliti:

ceux de Comacchi6,

Flut–

luami,'

ceux d'

Arezzo, FOT{ati:

ceux de Turin,

FuI·

minales,'

ceux de

Re~gio,

Fllmoji, Mmi:

oeux de

Cortone,

Humoroj:

ceux de Bari,

Illcogniti,'

ceux

de Roífano,

InCllrioj,'

ceux de Brada,

I"nominad ,

Pigri:

ceux d'Acis,

Imricali:

ceux de Mantoue,

Invaghili,'

ceux d'Agrigente ,

Mlltabiü, Offiifcali,'

de Verone,

Olympici, Vnanú,'

de Viterbe,

OjlillafÍ_'

d'autres,

Vagabondi.

On appelle auffi quelquefois Academie, en An–

~Ieterre,

des e{peces d'Ecoles ou de Colléges oh la

¡euneífe efi formée aux Sciences

&

aux Arts

libé–

raux par des Maltres particuliers. La plllpart des

Miniltres non-conformiíl:es ont été élevés dans ces

(ortes

d'Académies

privées , ne s'accommodant pas

de l'éducation qu'on donne aux jeunes gens dans les

Univeríités.

(O)

ACADÉMIE DE CHIRURGIE.

roye{

CHIRURGIE.

ACADÉlIlIE DE PEINTURE, efi une Ecole publi–

que oh les'Peintres vont deffiner ou peindrc,

&

les

Sculpteurs modeler d'apres un homme nud, qu'on

appelle

modele.

L'Académie Royale de Peinhtre & de Sculphlre

de Paris doit {a naiífance aux (lém&lés qui (llfvinrent

entre les Malrres Peinrres & Sculpteurs de Paris,

&

les Peintres privilégiés du Roi, que la Communauté

des Peinrres voulut inquiéter. Le Bnll1, Sarazin,

Corneille,

&

les aurres Peinrres du Roi,

former~nt

le projet d'unc Académie particuliere;

&

ayant pré–

renté a ce {ujet une rec¡uete au COll{eil, ils obtinrenc

un Arret tel qu'ils le demandoient, daté du lO

J~n­

vier 1648. Ils s'aífemblerent dabord chez Charmois,

Secrétaire du Maréchal Schomberg, qlU dreífa les

premiers Stantts de l'Académic.

L'Académie tint enfuite {es Conférences dans la

mai{on d'un des amis de Charmois, íituée proche

S. Eufiache. De-la

elle

paifa dans I'Hótel de Cliífon,

rue des Deux-boules , ol! elle continua {es exercices

jU(Cju'en

16)3,

que les Académiciens {e tranf¡)Olie–

rent dans la me des D échargeurs. En 1654

&

au

commencement de

16

55,

elle

obtint du Cardinal Ma–

zarin un Brevet

&

des Lettres-Patentes , qlU furent

enregillrées au Parlement,

&

en reconnoiífance elle

choiíit ce Cardinal pour ron proteéleur, & le Chan–

celier pour Vice-proteéleur.

n

eíl:

a

remarquer que

le

Chancelier, des la pre–

miere inilinttion de l'Académie, en avoit été nom–

mé proteéleur: mais pour faire fa cour au Cardinal

Mazarin, il fe démit de cetre dignité, & {e contenta

de celle de Vice-protelJ:ettr.

En 1656 Sarazin céda a l'Académie un logement

qu'il avoit dans les Galeries du Louvre : mais eft

1661

elle fut obligée d'en (ortir;

&

M. de Rarabon,

Surintendant des B5timens, la transféra au Palais

Royal,

011

elle demettra trente & un ans. Enlin le

ROl1ui donna un logement au vieux Louvre.

Enlin, en 1663 elle obtint, par le crédit de M;

Colbert,

4000

livres de penfion.

Cette Académie eíl: compo{ée d'un Proteélettr;

d'un Vice-proteéleur, d'tUl Direéleur, d'un Chan–

celier, de quarre Reélellrs, d'Adjoints aux Rec–

teurs, d'un Thréforier,

&

de quatorze Profeíl'eurs ,

dont un pour l'Anatomie, & un alltre POttr la Géo.

métrie; de plufieurs Adjoinrs

&

Con(eillers, d'un

Se,rétaire

&

Hiíl:oriographe )

&

de deux Hui1Iiers.

Les