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ACA

DiEl. de Mededne

le refre des propriétés admirables de

l'Acaja, rapportées fm la bonne foi de Ray.

ACAJOU,

J:

m. c'cl!: un genre de plante

a

flem

monopétale en forme d'emonnoir & bien décou–

pée : il fort du calice un pil!:il entouré de filamens

&

attaché a la partie pol!:érieure de la fleur comme

lill dou : ce calice devient dans la fuite un fmit mou,

au bout duquel il fe trouve une cap(ule en forme de

rein, qui renfenue auffi une (emence de la meme for–

me.

Tournefort,

111ft.

rei

f¿crb. append.

V.

PLANTE.

(1)

"L'acajou crolt dans tous les endroits du Malabar,

quoiqu'il (oit originaire du Bréfil. On en tire une boif..

fon qui enivre comme le vino L'amandc de (a noix

fe mange rotie; quant ;\ l'écorc_ elle e11: tellement

acrimonieu(e (¡u'elle excorie les gencives quand on

mer la noix entre fes dcnts.

Les Teinturiers emploient I'huile qu'on en tire

dans la teinture du noir. Les habitans du Bréfil comp·

tent leUT age par ces noix: ils en ferrent 1ille chaque

année.

" ACALIPSE. Nicander & Gellius font mention,

l'un d'un poiífon , l'autre d'un oi(eau de ce nomo Le

poiílon de ce nom dom parle Athenée;a la chair ten–

dre

&

facile

a

digérer. Voila encore un ele ces etres

dont il faut attendre la connoiífance eles progres de

I'Hil!:oire naturelle,

&

elom on n'a que le nom ; com–

me fi l'on n'a oir pas déja que trop de noms vuides

de (ens dans s Sciences , les Arts ,

&c.

" ACAMBOU , f. Royaume d'Afriqlle (UT la cote

de GlIinée.

"ACAN ES,

f.

m. pI.

Il Y

a le grand & le petit

Acane. Ces deux villes (ont fituées

(ur

la cote d'or

de Guinée.

Long. l:J. 40.

lato

8.

JO .

ACANGrS,

f.

m. pI. c'el!:-a-dire

Gáteurs,

Aventu–

riers

cherchant fortune ; nom que les T mcs donnent

a

leurs Huifards , qui ainfi que les Horres (om des

troupes légcres, plus propres aux c(carmouches &

aux COllpS de main , qu'a combattrc de pié ferme

dans une aEtion. On les emploie

a

aller en détache–

ment

a

la découverte , harccler les ennemis , attaquer

les convois,

&

faire le dégat dan's la campagne.

(G)

ACANTHA, f. Quelques Anatomií1:es nomment

ainú les apophyfes épineufes des vert bres du dos,

qui forment ce 9u'on appelle

I'¿pine da dos:

ce nom

efr grec, & figrufie

épine.

Voye{

VERTEBRE & EPI–

NE.

(L)

" ACANTHABOLE,

f.

m. iní1:rllmcnt de Chi-rur–

gie dont on trollve la eleleription dan Paul Eginete ,

& la figure dans Scultec. Il reífemble

a

des pincettes

dont les extrémités (om taillées en dents c¡ui s'em–

bOltent les unes dans les autres, & qui (aifiíIent les

corps avec force. On s'en feryoit pour enlever les

e(quilles des os cariés, les epines, les rentes; en un

mor tous les corps étrangers qui (e trouvoient profon–

dément engages dans les plaies , & pour arracher les

poils incommodcs des paupiercs, des narines,

&

des

fourcils.

'" ACANTHACÉE, adj. f. On dit d'une plante

qu'elle

el\:

acantltacée,

lorfe¡u'elle t1.ent de la nature

du chardon, & '{tl'elle el!: almee de pointes.

ACANTHE,

1.

f. herbe

a

fleur d'une (enle fcuille

irreguliere, terminée en bas par un anneau. La par–

tie antérieme de la fleur de

l'acallllte,

efr partagée en

trois pieces; la partie pofrérieure el!: en forme d'an–

neau. La place de la levre litpérienre el!: occupée par

Cjuelqucs étamines qui (olltiennent des (ommets alfez

femblables

a

une vergette. I1 fort du calice un pill:il

qui el!: fiché comme un d ou dans la partie pol!:éricure

ele la fleur ; il devient daos la fuite un fruit qui a la

forme d'un gland ,

&

qui el!: enveloppé par le calice.

Ce fmit el!: partagé par une doi(on mitoyenne en

deux cellules , d.ans chacl1ne de(ql1elles il fe trouve

des (emences qm (ont orclinaircment de figure irré–

gUliere.

~()urmfort,

IlIji.

rú herb. V.

PLANTE. (

1)

,

ACA

Les feuilles récentes de cette herbe ont donne dans

l'analy(e, du phlegme fans odenr ni gOllt, mais chargé

d'llI1 peu de fel jalé c¡ui tro1lbloit la folution de Sa–

turne; une liqueur tirant d'abord

a

l'acide , qui le de–

veno.it

clairem:nt enfuite ,

A&

Cjl1i éroít mem: un pen

alkaltne; un.e ltqueur rouífatre empyreumatIque, le–

gerement aClde , mais pleine d'un lel alka,li urineux ,

&

de beaucoup de fel volatil; de l'huile, foit fluide,

foitépaiífe.

La maífe noire rel!:ée dans

lp

cornue caIcinée al!

fen de

r~verbere

, a donné des cendres blanchatres

dont .par la lixiviation on a tiré 1m fel fixe

puremen~

alkall. De cette analyfe, de la quantité relative des

~h?fes qu'o~

en a tiré:s, &de la vIfcofité de la plante,

il s enflllt Cju elle contlent beaucoup de fel ammoniac

&

un peu d'huile délayée dans beaucoup de phlegme:

On n'emploie que les feuilles, en lavemens en fo-

mentations ,

&

en cataplafmes.

'

ACANTHE, f.

f.

en

Archileallre,

ornement fembla–

~le

a

deux

p.la~

tes

de ce nom, dom !'une el!: fauvage,

1

autre cultIvee: la

1

r.

el!: appeUee en Grec

acan–

tha,

CJlti fignifie

épine ;

& c'eft elle que la plupart des

Sculpteurs gothiques ont imitée dans leursornemens–

la {econde el!: appellée en Latin

branca llrjna

a

caul~

que 1'0n prérend qu'elle refiemble au pié

d'~n

onrs:

lesSculpteurs anciens & modernes ont préteré celle–

ci, & s'en [om {ervis partlc1uierement dans leurs cha–

piteaux. Vitruve & plufieurs de fes CommentateuTS

prérendent que cette plante donna occafion

a

Calli–

machus, Scnlpteur Grec, de compoler le chapiteau

Corinthien; voici

a

peu pres comme il rapporte le

fa ir :

1<

Une jeune filie étant morte chez (a nourrice'

" & cette temme vOluant confacrer al'X Manes

d~

"cette jeune per(onne

plufieur~

blJOUX qu'elle avoit

" aimés pendant la vie, les porta

lUr

{on tombeau -

" & afin qu'ils fe conlervafiem plus Long-rems,

el1~

" couvrit cette corbeille d'un(; tuue: ce pamer fe

" trouvant placé par ha(ard

1ur

uné racine

d'acantf¿e,

" le printems fluvant cette racine pouifa d.:s bran–

" ches qni, trouvant de la r li11:ance par le pOlds

)/ de .Ia corbeille.' fe cliviíerent en plulieurs rameaux,

" qm

a~m

attemt le fommet de la corbeille,

tmcnt

"

c~nt:ramts

d_c fe

~courber

fur eux-memes par la

" íailhe que tOnuOlt la tUlle litr ce panier; ce c¡ui

" elonna Idée

a

Callimachus, qui appcrs;ur ce Jeu de

" la nature, de l'imirer dans les chaplteaux

de

cet

" ordre, & de clifrribuer les íiúze fcuilles comme on

" l'exécnte encore aujourd'hui; la tuJe lui tit auffi

"imaginer Le tailloir ".

Voye{

CHAPITEAU Co–

RINTHIEN, COLLI COLO, TIGETTES,

&c.

Villapaude qlli nous a donné la dcfcription du

Temple de Salomon, traite de fable cette hiil:oire ,

&

prétend que ce chapiteau étoit exécuté

a

ce Tem–

ple. Il el!: vrai CJlI'il nous le decrit

compoCé

de fe1ul–

.les de palmier, ce qui donna lieu, dit-il exprefie–

ment, dans la luite,

a

compoler leSchapiteaux Co–

rinthiens de feuilles d'olivier plutot que d'acanthe.

Sans entrer en c\i(cuffion avec ces denx Auteurs, je

crois ce que l'un

&

l'autre en clifent, c'eft-a-dire,

CJlle les chapiteaux Corintlúens peuvent tort bH;!n

avoir été employés dans Leur origine

á

la décoration

du Temple de Jérufalem ; mais CJlle Callimachus ,

SClllpteurhabile,peutetreauffi ccllii

a

qui nom a"ons

l'obligation de la perteébofl dc fa fOlllle généralc,

de la clifuibution de fes ornemcns

&

de ion élegan–

ce. Ce qu'il ya de certain, c'el!: que depuis pluficms

ficeles ce chapiteau a pafie pour un chcf·d'reuvre

dans fon genre, & Cju'il a pre(que été impoffible

a

tous nos ArchiteEtes modernes c¡ui om voulu compo:

fer des chapiteaux d'tU1e nouveUe invention, de

I'é~

gaLer. (P)

ACAPATHr,

f.

m.

Voye{

POIVRE.

*

ACAPULCO,

f.

m. ville

&

Port de l'Amériquc

+

dans leM

~ique

furlam.erduSlld.

L~ng.2:J6.

!(/l.l7·