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D E D
L e commen(cment du
canal difirent,
cft anfractucmc
&:
replie ; ii devient droit
a
la partie pofierieure du
tellicule.
11
redevient anfrach1eux fous la Vefiie urinaire ; ii Ce
gonfle et! ineme ten'l;,
&
fai~
d_es cclluks plus cour–
i:es que celles des veficulcs femmales,
&
qui Ce
ter–
minent en cul-de-Cdc. Cette partie cellulaire du con–
duit
difirent
a ete connue des anciens ,
&
die
Ce
trou ve
dans preCqt1e tous les animaux , dans ceux-la meme
qui n'ont point de veficules , comme daos
le
chieo ,
le chat ,
&
generalement dans les aoimaux feroces. La
partie celluleaCe de ce canal a des cloifoos
imparfai–
tes ;
&
Ca
Curface
intt>roe ell: couvcrte d'un rffeau,
c~mme
celle des veficules.
Un peu avan t que le
canal
difirent
Ce joigne
a
ce–
lui de la veficule feminalc, ii devient droit,
&
ii n'ell
plus anfracturnx juCqu'a fon embouchure dans l'u re–
tere: ii a perdu alors
Ca
durete;
ii
Ce
detourne tout
d'un coup un pcu avant que de s'ouvrir , en faifant
prefque un angle droit,
&
Ce
porte en dehors.
Il y a tres-peu d'animaux, dans
leCquds
le
canal
difirent
communique avec Jes veficules feminales : dans
le
plus .grand nombre, dans l'u rethre, fans avoir rej:u
le conduit de ces veficulei , c'dl: ainfi qu'il efl: fai t
dans le chcval , dans Jes animaux rumioans , dans le
cochon,
&
dans la cla!Te
d~s
fouris
&
des
lievres.
L'homme fcu l, avec le finge, a deux conduits reu–
nis. Le heri!fon
&
le cochon
tnjaffi11J,
rdfemblent
a.
l'hornme dans cette partie de leur ll:ructure.
~oique
!'angle que font enfemble le
canal
difirent
&
cclui de la veficule, foit des plus aigus , cet angle
n'empeche point la libre communication du
canal difi–
rmt
a
la veficule Ceminale. Quand on remplit le canal
de mercure, ii commence. par remplir la veficule;
&
Ce
n'dt qu'a la long\Je qu'il pa!Te dans l'urcchrc.
II n'en ell: pa! tout-a-fair de merne du cote de la
veficule; le mercure qu'on y fait entrer s'ecoule beau–
coup plus aifemenE clans l'urethre, q u'il ne rmtre daos
le
canal
difirenl.
L 'expCrience ajoute
a
ces faits , que la liqueur fe–
tondante n'ell: verCee dans l'ureth re que raremeot,
&
par l'effO"rt exm!me qu'une convulfion
tres- vive fai t
naitre clans Jes organes de la generation. En reunilfaot
ce fait avec ceux que prffcnte l'anatomie, on fe con–
vainc;ra que le
canal difirent
ne 'Verfe
fa
liqueur qu_e
tlans la veficuk,
&
que la veficule oe verCe la fienne
qm: dans l'ureth·rc.
La facilite avec laquelle cette meme
liqueur entre
dans
la ve!icule ' malgre !'angle aigu
&
la direction
r6trograde qu'elle doit Currnonter, fait voir que dans
!e
corps humain Jes angles n'offrent qu'une foible dif–
ficulte aux liqueurs done l'ecoulement n'e(l: pas libre.
L'obll:acle qui s'oppoCe
a
l'ecoulement de la liqueur
fecondante
dan~
I'
urethre , ell de la pl us grande ne–
c;dlite. Sans cet obll:acle, cette liqueur dont depend
la perpetuite du genre humaio ,
Ce
perdroit inutilement;
mais elk ne Ce perd pas clans la Cante
&
dans l'ordre
de la narnre, parce qu'elle ne peut forti r de la vefi–
cule que par une irritation des parties geoitales, dont
le double effc:r ell:, d'un rote , d'exprimer Jes velicu–
les ffminales & d'en repandre
la
liqueur;
&
l'autre,
de donner
a
l'agent de la generation , la direction la
plus propre pour porter cetce liqueur dans !'uterus de
l'a femelle. Cem: action ell: violence; elle affoiblit tres–
cortfiderablement le male: Jes inCectes, comme le pa–
piHoo ,
n'y
forvivent guere; mais
la volupte aflime
le
male
a
conferver l'efpece. C'c:ll: la troifieme condi–
"tion que la nature
a
(u
reunir; die ralfemble dans le
meme moment l'etat le plus avantageux de !'agent
ge–
nerateur, l'explfllion de la liqueur Ceminalc
&
la' vo–
lupte.
On ne connolt pas entierement la puilfance qui eic–
prime les veficuks. Dans l'homme , ce font apparem–
' ment k s levateurs de !'anus , Ceuls muCcles qui aient
une puilfance
proportionn~e
a
Cttte action. II faut de
neceffite pour kur donner la force
req.uifc
>
que le
'DEG
fphiocter de !'anus foit en contraction : ii
Cett
a1ors de
frcond point fixe au levateur qui en
elevant
(a
fur–
face courbee efl voile , ferre la veficlile contre la vef–
fie' qui doit etre
fer.mee ,
la
liqu,1:L1r
fecondante ne·
forcan t jamais' en meme terns que.
-I'
urine.
Mais comme dans Jes animaux cette force muCcu1.
laire ne Ce trouve pas dans toutts lcs clafres; & com.
me d'ailleurs,
la quaotite de
la
liqueur fecond11nce
contribue beaucoup
ii
fon excretion ,
&
qu'elle force
meme !'imagination
a
faire agir ks organeJ qui coru–
priment Jes
vefi~ules,
on pourroit croire qu'il
y
a du
moins dans les animaux line irritabilite clans Jes vefi–
cules qui en · fa!Te fortir la liqueur. Dans l'homme d –
ies nc paroi!Tent pas muCculaires. (
H. D.
G.)
§
DEF!
o'ARMES ,
(
Hiftoire moderne.)
On lit clans
cet article du
DiEJionn. raifonni des Sciences
,
&c.
tome
l //, page 679
,,
le
chevalier Novenaire fait mention ,,
. . . .. Voila un plaifant chevalier; c'e!l: la
Chronologie
Noven4ire,
de ViCl:or Palma Cayet, en 3
vol.
in
8'.
<loot on a fait un chevalier Cans doute, parce que l'on
aura trouve qudque part cette chronologie citee en
abrege <n cette maniere,
Ch.
Novenaii·e.
(C)
§
DEGLUTITION, (
Phyjiologie.)
II ya quelques
derails dans l'expoCe du
Ditl.
raif.
des Scienc.
&c. qui
dernandent
a.
fare releves , comme !'elevation du voile
du palais' qu'on met exactement
a
la -place de la de–
pr<ffion.
L'action ell: plus fimple qu'on ne l'a cru. Nous na
parlons pas du palfege des alimcns par la bouche ;
nous !es fuppoCons arrives
a
la racine de la langue;
c'ell alors que commence la
deglutilion.
L e premier
mouvement elt cdui de recevoir l'alimrnt clans
le
pha.
rynx, ou clans la cavite qui ell: derriere la langue
&
devant les vertebres ,
&
done
le
larynx fait
la face
anterieure , doot l'euverture Cuperieure fe continue d'un
cott clans le nez , au.delfus du voile du palais;
&
de
l'autre, dans la bol1che, eotre ce voi le
&
la langue.
Le premier
rnouvenient done nous allons parler ,
depend de l'elevateur du larynx
&
de la lwg1Je. Les
memes forces qui elevent
le
larynx ' qui
le
dilarent
&
qui rei;:oivent ks alimens, elevent le pharynx ; c'ell!
le hyloglolfe,
le
grand
&
le
petit hylohyo"idien, le hy–
lopharyogien, le ventre anterieur du d1gallrique
f!i
le
hyothyroldien. Pour donner plus de force
a
ces rnur.
cles , done une grande partie ell: attachee
a
la machoi–
te inferieure, on ferme la bouche
&
on fixe la ma–
choire le plus fouvent. On peut cepcndant avaler avec
la bouche ouverte, en la fixant par )'action des muf-
cles tlevateurs.
.
Le larynx ell place de maniere qu'en -l'elevant. on
)'incline
eri-d~vant
,_ parce que les muCcles qui l'eleven·t
vienoent mediatemeot
OU
immediatrnlent de
la ma–
choire infer.ieure. En elevant done la langue , on in–
cline
l'epigfotte , elk s'abailfe,
&
couvre l'entree du
larynx- ;
le fecou rs dG
Ja )angue n'eft pas necelfa_ire
pour renverfer l'epiglotte , plliCqu'on avale fort b1en
avec la langue attachee au palais.
.
Le meme elevateur du larynx fcrme la glotte;
&
11
ell probable que les muCcles aryteno"idiens concourenc
a
la fermor
~ncore
plus exactement.
u
ne tres- pctit-e_
quantite d'eau peut s'echapper ,
&
entrer dans la glot-·
te , Cans caufer d'acciderit ; mais pour peu que la
qu~n-:
tite en file confiderable , clle excitcroit une tollx
JO• _
commode.
·
Le pharynx ell: dilate ,
&
par l'eloignernent du la--
rynx qui
e[l:
porte en avant ,
&
par Jes memes muC-
cles qui eleven:t la langue.
.
La langue fait reller Jes alimoos dan! le pha.rynx di–
late en elevant
fa
racine
&
le voile du pala1s
y
con.
court "en defcendant; le
~bile
s'applique
a
la langue'
& empeche egalement
le retour des alimtns clans le
nez
&
clans la bouche. Bien.Join done que clans cctte
epoque de la
degl111ltio11
le voile du palais s'eleve '. 1)
s'abailfe au cootraire; c'ell l'aClion du thyreo-palwn,
qui d'un cote cHeve la langue ,
&
de l'autre abaifie 11
voile du palais.