DAP
me une efpece, parce que Jes individus provenant ·de
fa
graine, confervent fans variation leur
caraCle~e
fpe–
cifique, c'dl:-a-dire, qu'i!s portent confiamment des.
fleurs blanches
&
pes baies jaunes ;
le baies des au–
tres bois-gentils
brillen~
d\10 rouge rres-vif
&
font
un bd elfet ay mois de juin : ii convient des-la <l'en
mettre quelques, picds dans .Jes bofquets de ce mois;
la
varifo!,feminple
a
feujllcs
pan~chei:s.
y
,trgµ_ver"f. auf4
fa
place.
1
•
,
<
Lor(que Jes
jbois-gentil~
fqnt livres
a
leur, nature!,
ils croilfent de ·preference
JC!\l~
l'ombrage au _pied des
ccpees
&
orqinairement
a
l(expoJition du n,ord ; ii con–
vient done de Jes Pl!lFer de la meme maniac :d<1ns les
bofquets; quoiqu'on Jes rencontre clans les fa):iles gras
&
merne clans t'argile
oui;e, Oll
ils s'elevent- a, trois
OU quatre pieds, c'c:fi
daq~
Je terrcau veget
<!l .._qu'ils
fe plaifent le plus;
le.ur,hayt~ur,
le
non1br(}
d.el~urs
rameaux , la grofrc
ur de leur tro,nc , le poli
de ,leur
ecorce, l'abondance
&
l'eclat slo. !e1;rs fleurs.Jont un
langage !lluet qui donne
aff~z.
'
connoirr~
leur gout
decide pour cet aliment;
ii
}:ll:
~eel qu'a ~J·~IE}~
des
forces qu'ila
y
puifenr
!.
ils
p~9~ept bra~.e.r
.•tes frux
du jour. Auffi ai-je vu cjan,s d!:S platte-band1=s ernpljes
d'excellent
t~rreau
des bois-gentils
Q~
fix
'a
,f~pt
pieds
de hauteur&. de la groffeur du ppignet _,, Q!,lOiQ11iils
fufrent exp,o(es,
a
tous l,es
(lfp~&~
..c;lu \ foleil.; i)s fo1,1f–
froient meme la ferpette
&
le
cifeau. : on leur avoit
form~
par la tonte une touffe arrondie &. €legance fur
une tige, droic.:
&
elans:e!=.>' il.fuic de-la
cftie
l'Qm–
brage
~
l'ex1w fition dv 2
n9rd
leur font necd faires
c:Jan&
les
terres1n1au\·aifcs OU mediocres; qu'ils peu–
vent s'en palfer , lorfque leur racine s'etend dans un
excellent
't
rreau; mais
que~ces
avantages reunis pour–
roienr feuls leur procurer la plus riche vegetajion done
ils foien t fufcepc ibles.·
·
'••/IJ
•
'L.a
daphne n°.
4. crolt d'elle:m_eme en Efpa_gne., .en
l ea
lie
&
en P..rovence : elle s'eleve) 1 trois ou ·:quatre
p ieds· fur upe fr ule tige .dont l'ecorce ell: .de couleur
claire; ks fieurs qui naiffent en grappes aux cotes
..des brancheJoor d'un ja.11ne-verdacre ,
&
,par confe–
qucnt de peu d'elfet; ii leur fµ ccede des baies citrines,
cju'il
fau~
planter en alitomne trois
a
trois
dans ~
de
petits paniers encerres
a
demi:urc , ou bieo uoe
,
aune
dans d,e petit.s pots qu'on enfoncer.
au printems
da.ns1Jne cou¢h.e- tetUp,
€r.ee: lorfque
les, arbuft.c:s~ .q.u:elles
au–
ront produics frront d'une force convenablc:, on Jes
fixera avec les _motres moplecis _par le pot dans
les
C'1-
droits qu'o)l leur a
d~(ti.nes
; ilS' refificroot affcz bien
.au froid de
~os hyv.i=r~
ordinaires.
• L 'c:fpec<:
11°.
5-
habire
le midi de la France; ce
n'cfi qu'uo tres-pctir .buiffon forme de plufieurs:bran–
ches grcles qui s'etcndi:nt fans ordre , & door Jes moinS'
inclinees n'atteignent guere qu'i. un pied de hauteur;
elles deviennenc rarcment boifeufcs dans les pays• ficues
llu nord
&
a
l'occidcnt de !'Europe ,
&
le
frui t n'y
murit pas: cependant cer
arbtifle peuc
y
braver
a
un certain point la riguwr du climat,
ft
l'on a..l'at–
tention de k planter dans une terre feche
a
l'cxpofi–
tion du
levanti: dans fon pays originaire, ii aime
a
:fortir des crevaffes des rochcrs; ainfi
la
culture Jui
.repugne : ne remuez done jamais la terre
ii
fon pied ,
contentcz-vdus· d'arracher
a
l'entour ·les herbes qui
pourroient l'affamer
&
l'etouffor ; fes fcuilles font pe–
tites, ovates , blanchacres , douces au toucher ,
-&
lui–
fantes comme du
fatin, elks naiffent fort pres
Jes
unes des aucres ; ·c'efi de leur incervalle au cote des
remeaux que
fottr.ntfes fleurs qui font blanches, raf–
femblees en g
rappcsfaoffees
&
rtmplacees par des baies
arrondies; on le multiplie de la metne manicrc que l'ef–
pece precedence.
Les O?Ontagnes de Genes
&.
quelques autres parties
tle l'Italtc fourniffent
l'efpcce
n°.
6; elle parvienr
a
la hauteur d'environ trois pieds ; fes
feuill~s
font fi–
~urees
en
lance einoulfee par le bout ,
&
leur dcf–
lous ell: velu ; les fleurs nailfent en gfappes aux cotes
cl s branches.,
&
fe montrcru. des Jes premiers jours
D A P
645
du printems ;
ii
)cur fuocede des baies! ovales qui rou–
giffent en murilfant; on i:onltive cette efpece commc
cdle
11°.
4
&
-5.
C'elt
au plus haut des Alpes q u'on rencontre des
tapis etendus de la
daphne
ll
0
•
7· qui ell: la paruce
& .
le b,aume des rochcrs. Cet humble arbriffeau m: s'e.
!eve guere qu'a un pied for plufieurs tiges cparfes done
q4~lques-unes·
fon.lltrainantes ; fes feuiHes
font erroi–
t~~
&
feniblables
acelles du Jin , mais plus courtes ,
d'un
tilfu plus fort, moins aigue
&
plus rappro–
chees; elles fobfi(lcnt durant l'hyvcr. Chaque bran–
c,he ell: cerminee par un boucon applati encoure cle fe- .
uil1es : ·aux dernie_rs
jours d'avril
ct
bo ton s'ouvro
& donne naiffance a une ombelle de fleurs d'un pour–
pre dair •tres-brillant qui dorent OU
fo
fuccedent tout
k mois de mai,
&
cxalenc au loin une odeur delicieufe
U,O
peu analogue
a
Celle des petits c:eillets OU mignar–
difes : leurs tubes font plus etroics'quc ceux du mezci–
rfon : Jes fc:gmens de leur partie fupericurc: font ekves '
au
lieu que clans ceux-la ils font 1;abarcus.
•·•
ctre planre ell vraiement digne de porter le nom
de
la,belle nympht: du Penee ; auffi elle attire ks re–
gards des infpires d'Apollon dans Jeurs promenades
fo–
Jiraires,; fon parfum eveille kur imagination , & la
trarlfporte .aux regions du beau ideal, C'efi un ome•
moAc precieux pour Jes boiqucts ,•
&
ii n'e!l: pas
fi
difficile que le penfe M iller de rav ir certe couronne
a
lit
moncagne- -& d'en 'decorer nos jaroins : en oCtobre ou
en
fev'rier enlcvez ccs arbufles par touffcs :ivec
u~c
bonne motte de terre,
&
Jes plantez fur
110
tertre pre.
pare expres; vous
y
fercz des trous au fon d defq \iels
vous ptaq.uerez uno pietre plate: cmfuite vous jetterq
fur cctte pierre environ trois pouces d'un te(rcau con–
fomrne mele de bois pourri accenue; alors Y'ous
y
pla–
cerei
vos-
moctes
&
vous· acheverez de combler :ivec ht
meme .terreau mele avec de la terre locale : entourn
le piod c!e vos arbofu:s de moulfe comprimee,
couvrc:z~
Jes <fune petite arcade de rameaux de bruycre
jufqu'~
parfajte Teprife ,
&
-arrofez' Jegerement de terns
a
au•
tre; .avec
ces
foins ils reuffiront
a
merveille. for-tout
fi
vous Jes avez places
·a
l'expofition du nord ou d_u
nord--i:!l:; non feul'emenr ils fleuriront parfairement, malt
ils pourront meme fr uctifier dans ks annees feches.
Leurs baies font d'une forme cylindrique
&
d'une
co~leur Jblanc.harre ; clles ne font pas fort apparentes,
parce- qlfelles demeurent env-eloppees dans Jes tubes def"
feches des fleurs ; des qu'elles font mures vous
po~·
vez Jes femer dans de petites caiffes que vous emph.
re~
de terre legere. melee par moicie d'exccllent_ter.
reau confomme ; commc d ies font tres-menues,
1\
ne
faut ·Jes recouvrir que d'environ un quart de. pouce de
terreau mele de bois pourri attenue
&
tamile : vous
encerrerez ces cailfes rez-terre au levant , jufqu'aux pre–
miers jours froids : alors vous
les placerez ·fous unt
caiffe a vitrage pour
y
paffer l'hyver, de crainte
q~e
l'aClion de la gelec ne fou leve la terre de la fuperfic1e
&
ne bouleverfe les graines. Au commencement d'avril
vous merrrez ces
cai {l~s
fur une couche temp6ree ,
&
vous traicerez ce femis
porra~if
felon la methode indi–
quee aux
articles
CvPREs
&
ARnousrnR,
Suppl.
II con–
vienc de lui faire paffcr encore les deux hyvers fu ivan•
fous des caiffes virrees , enfuire vous pourrez en rirer
Jes petites
d11phnif
an commencement d'avril, pour
le&
planter ou vous voulez k s fixer.
.
L'efpece
n°.
8. croit naturellement dans \es environs
de Moncpellier: elle s'eleve
a
environ deux
pied~
de
haut fur unc: tige ligneufe
&
droice couvene.d'.une ecor–
ce polie de couleur grifc ; cette tige fe
fubd1v1~e
en un
petir nombre de rameaux convetgens: les
feu~l!~s
font
etroites , fernblables
a
celles du lin
&
termmees en
pointes aigues ; elles naiffent pres
le~
unes
~es
autres
(!ans une poficion alcerne, fur une l1gne fp1rale : du
bout des verges fortent en pannicules des
~e~r~
qui
font beaucoup plus petites que celles des mezereons ,
dont elles diffcrrnt encore en ce que
leurs tubes font
cnfles par
le: milieu ,
&
refferres vcrs
le
bout exec-