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COM.

494

fe.connqill'ances;

&

des aventures

noB:i.1rnes qu'dle

· plllt: li:s pofacs Erpagnols bril)erent

for.tau~

clans ce

~eqre

1

mais ver-s

le

miliell du dcrnicr fiecle la

comedic

p~rµt fou~

une meilleure forme ,

&

a\•ec. la <lignite q'ui

}uj co11viept. Moliere en Franci: mit des pieces

for

l;1

f~ene ,

qui s'y foutiendronc :rnm long-terns que

le

fp11Cl:aclc

comique fubfirtera. Notre fiecle a produit les

(Dmidies

dµ genre

f~rieux

, coqchant,

&

qlli donne dans

le

tragique ; mais ii femble que meme dans ce haut

comique, on n'eft pas encor;:

ri:venu dq prejuge qui

fcgarde la

(0111idie

comme un fpectacle burlerque , puif–

que dans

les pieq:s Ies

phis ferieufes on 'l'etrouve

des yakcs boulfons , &

d~s

fuivantes qui Jes

agacen~.

( (;et

articl~

cft

tire

(ie

la '.lpeoriegb1era{e des Beau)f-,1rts

de

:j.\1.

S µLZ<.R . )

§

C:OMETES, (

./fjlro11.)

Le r-etour de la

comele

de

1682 ,

pbferve~

en 17

59

,

a donne 11= dernier d6gre de

certitude

&

d'evic)ence

a

la thforie qlli

fe

trouve ex–

p liquee <lans 1.c:

Di[!.

raif.

(i,es

Science/ ,

&c,

fa

pfriode

s'eCl: trouvee

a

la verite plus longue que la precrdenie

d'\:nviroq 6op joprs ; mais il

ctl

prouve que !es attra–

Cl:ions feules de jupiter

&

de

f~t4rne

po11voient pro–

duire une auffi grande

clilferen~e.

J e propofai en 1757

a

M;.

Clairauc de

lui

calcµl~r

une q1ble des di(l-ancos

{:le

1<1

comete

a

j upiter

~

a

fa~urne

depuis

153 1

juf.

qu'~

1759 ,

avec

lee

angles d\: commutation

&

ks

forces attraCtiyes de ces deui.: planetes fur la

co111ete ,

afln qu'il

y

f!pp!iqll?t

fa

theorie dl!

pro\>l~me d~s

trois

,corps , & q4e nolls

puffiqn~

voir

ft

cette attraB:ion

di;voit accelerer ou

retard~r

le .retour de la

comele

qu'on

;im:11doit pour 17

57

ou 17

59.

<;:e

~ravail

immenfe eut

tout le fucces ql!e nous en efperions , cornme je l'ai

i:xplique fort au long dans

l'hijfoire

&

<.\ans !es

memoires

.9e l'acade{!lie pour 1769. M. Clairaut trouva que la

revolquon dt: la

come(e

devoit ttre de 61

I

jo1,1rs plus

grand~

que celle

de 1607

a

r682 , dqnt JOQjoms

pollr l'aB:iun de faturn\! ,

&

51

r pour l'effct di; jupi–

ter. Suivant q:s premitrs calcuJs ,

clle

devoit pa!fer

clans fo n perihelie au milieu d'avril (

Voye.,, 'l'bioire des

fOme/es

'

a

la fqitc des

'.fables

de Halley

17

59,

paga.

1 10. ). Elle y

p~!fa

Ji; 13 rnars ;

&

malgre l'immenfice

des calculs quc: nous fimes M . Clairauc

ll?

moi , les

quanti~es

negljgees i:iroduifirent

~rn

mois d'erq:ur dans

la pr&diCl:ion; mats M. Clairauc l'avoit prevu ,

&

ii

a

f~it

voir e11fuitl;l que l'erreur

fe

reduifoit

az2

jours '

lit

qu'il

y

auroit des rnoyeqs de poulfer l'approxim<1-

i ion afi'ei loin, pour rendre \'erre.t,tr encore moindre,

;. moin.s que d'autres aqraCl:ions ne fe joigncnt

a

celles

de Ju piter

&

de fap.ir11e.

(.,es recherches de M . Clai–

put fur cett<: matiere,

fe

trouveqt en abrege clans une

piece q ui

a

r\!mporte

le

prix de;

l'academie

a

Peters–

bnurg en 1762 ,

&

plus en detail

c;lans fa

'.l;,iorie

d11

.r11011vemeul t(es

comete~

(

i11·8

,

1760 , 241 ·

pag.

.f!;.

Paris,

chc:~

l,.aipbcrt, ) On trouvc;r;i l\Uffi de tres-belles re–

cherches de M. d'Alembert,· fur le

m~me

fujet, da11s

!e ft1;ond vol

um~

de fes

Opuft11les Ma1hi111atiques, pag.

97

&

flfivantes

&

clans

la piece de M . Albert Elller ,

q ui

<\

remporte eo n62

le

pri}I propofe par l'academie

'de j-'etersb,ourg , conr untmment avec M. Chiiraut.

·

~I

y

a

en1=ore

d~ux

(01netes

dont la pfriocle paroit

connu·t ,

&

dorit on efpc:re le recour ; celk de

153

J

'&

1661 gu'on atterid pour 1789 011 1790 ; celle de

'1264

~

de

~556 ,

q11'on attend pour 184.8 . Au fujet

de

c~qe

dern1ere, on pc:ut vo1r Jes

Mim. de

l'./fcad,.

i 760,

pag.

192, L~

gram.le

come'e

de

r68o , fuivant

.M.

H alley , dtvroit reparoitre en 2254,

11

croit que

'<:'eft c;dle qlli parut <lu terns lie Cefar \ dans ce ca&-

1~

ce f,roit :iuOI celle

don~

parle Homere

(Iliad.

l//,

75.)

&

elle auroit pani 619 ans avant

J.

C. Si cem

co111ete

de

I

()So

~cbeve

fept revolutions c:n 4028 ans

'i:lle a dO paffer pres de pous ?-349 <1ns avant

J.

C. :

f!l

pe(!t fervir

~

c;eux qui veulenc expliqer phyfique.

pienc le deluge, cornnie

~· .

Wl1if1on ,

(New theory of

t~e

earth

,

page

186. ). Ma!S 11 y a dc:s deuces fur celle–

c1.

P_oye:z

?

cc;

fujet rpa

'Theorie del cometes, page

9'4·

~01

qu'1l eq foit

dt:

cette gernierc:

J

ii e'l: evident

COM

par le retour de la

comete

de 1682 , q lie

le~

co111etu

font perodiques ,

&

que leurs orbites font d liptiques

de mcme que celles des planc:tes.

'

Ainfi !es

cometef

~euvem

fe ca!euler par Jes memes

regles que Jes planetes , en chc:rchant

leurs anoma–

lies ' leurs p;centricites , leurs rayons vecteurs '

&

leurs

lo;igitudes geocentriqucs. Mais, comme Jes ellipfes des

ro111etes

font

tres.alongees ,

&

que nous n'en voyons

que la parcie inferieurc: qui approche de beaucoup d'un

fegmenc de puahole

1

tous !es aflronomes fe fervent de

la parabole, done le calcul eft bea ucoup P.lus f!mple ,

ill

qlli donn<:11-peu-pres les mecnes refultats. N ous alons

cxpli.quer les principalts regles du mouvernent para–

bp lique des

co;netes ,

en renvoyant feulement pour ks'

demonCl:r;icions

a

notre

/lj/ronomie , liv. XIX.

Suppofons tine

co;mte

qui tourne dans u11e parabol

dont ·

1e

foyer ou le centre d'attraB:ion foit au centro

S

du foleil, \

S11ppl.

Aflro11.

jig.

8.),

&

que cene pa.

rabole

PD

ait une diflanco perihelie .

S P

,

egale

a

l:i

diftance moyenne du foleiJ

a

la terre ,

OU

au rayon

du cercle

PA ,

que la terre eft fu ppofee decrirc quand

·OB

neglige l'excemricite de fan orbite. La vicelfe de h1

comete

en

p

eft

a

cello de la terre dans fon

ercle,

a

pareille qiflance , comme la racin(! de deux eft

a

l'unite,

environ cornme fept eCl:

a

cinq; tel eft

le

rapport

d~s

aires ou des furfaces decrites qui one lieu perpetuel-

lernent dans la parabolc

&

dans

le cercle.

.

L es aires

e~ant

proporcionnelles au

terns ,

fu 1vaot

· la Joi generale

&

univerfelle des mouvemens planecai–

res , on a toujours pour un terns donne )'aire para–

bolique

P S D,

auffi.cor qu'on fait le terns que la

co–

·tnete

a employe

a

aller du pfrihelie

p ,

au point

J)

de

fa parabole.

·

Cpnnoilfant

le terns. qui repond

a

9oa d'anomalio

vrai~ ,

ou

a

!'angle droit

P SR,

on crouve

le

terns

qui

repond

a

une aucre anomalie qudconquc , ou

I\

un iiucre iingle

P S D

;

car nommanc

t

la

tangen~e

.de

la rnoicie de \'anomalie vraie-,

ii

futfic de multtpher

le quart de

I

3

-+

3

I

par k

tems q11i repond

a

90,

pour <1voir le terns qui

r~pond ~

l'angle propofe. Par

ce moycn qui ell fort fimple .. on con(huit des cables,

ou pour chaque jour on

rn;irque l'anoma lie vraie cor–

refpondante ,

&

!'on d1vifo <!n

jours de grandes figu–

res , ou

l'on marque la fi tuation d' une

comete

fur fon

orbite , comme on' le · voit

fur

la parabok

PR

D ,

pour

10

jours,

20 ,

30,

&c.

de diflance au perihelie.

Par confequenc on trouve le paffage d'1rne

comelQ

a

fon perihelie ' lorfqu'on connoit le jaur

OU

elle etoit

i:n qn point

D

de:

fo

parabah: ,

&

!'angle

P S D

d'ano–

malie vraie ; ainfi des q u'on conno!t l'aoornalie d'une

(Omete

pour

l.ln

jour donni: , il eft aife d'rn concluro

qud jour elle a polfe p r fon perihelie;

&

nous en·

fo.

rons biencoc µfi\ge di\ns la determination de ces orbi,es.

L e rayon ved:eur

S

D

de la

comele,

ou

fa

diCl:anco

au foleil' eft egale

a

la difl:ance .perihelie

s

p.

divi–

fee par le carre

c.lu

co(inus' de la moide de l'anom<l–

lie vraie , ou de l'angle

PS D ,

par l.lne autre prQ–

priece de la parabole. Ainfi, quand pour un

tc:ms

donnc: !'on a crouve l';111omalie vraie d'une

com~tedans

fon orbite,

on

l\ le rayon veCl:eur

SD

,

en divifant la.

diltance perihelie

s

p,

par k

carre du cofinus, de:

la moitie de cette anomalie,

&

fi l'on a un

rayon

veB:eur

S D

·avec; l'anomalie

correfpondanr

P SD

,

pn peuc egalemenc crquver l& difl:anc;e perihelie

s

P.

~e

cerce rneme

comete.

Enfin il y a une dcrnim!

propri~te d~

la.parabole,

qui eft d'un grand ufage dans J,a deterrn10at1on des or–

pites d<:s

cometes.

Quand on conno1t

dc~x

rayons veCl:eurs

d'une parabole , avec !'angle compns , qn peµt

cro~·

ver la diCl:llnce perihelie ,

&

!es deqx anomalies qui re.

pondenc aux r<1yons velj:eurs. En faifant cette

p~opor­

tion , la fomme des racines des qyons veCl:eurs eft a Jeur

difference , corpme la contangence de

la

demi-fom~;

des demi-anomalies vraies ell;

i

la tangente de leur

d~m~

pifference. Q_uand op a la fomme

&

la difference,

ii

e

llifc d'avoir

~l)l!C\llle d~s

ar,ornalies vraies,

&

c:\e

~rouver