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C 0 M

par le terns qui leur repond' le

mome~t

du

pa!f~g_e p~r

le

perihelie , en meme _tems que le lieu dl) penhel1e

de la

comete.

Au moyen des ·thforernes precedcns , o_n

pcut trouver une parabole qui fati;fa{fe

a

deux long1-

tudes d'une

comete

obfi:rvee de la tern:, & c'ef\: en

quoi confifl:e le ·probleme important de la detnmina–

tion des orbites des

come/es ,

que j'ai expliquecs fort

au long clans mon

.lljlro11omie.

Suppofons que la terre

foit en

'I

a

une diftance

'I s

du foleil' & qu'dk voie

le ·

lieu de la

COll/ete

reduit

·ii

)'ecliptique fur Un rayon

'ID,

enforce que !'angle

S'I D

foi_c l'angle d'el?nga–

tion, pu la

diff~rence

entre la longitude du fole1l,

&

celle de la

comete.

On ne conr\oit clans le triangle

'I S D

qu'un cote

&

un ano-le ; on efl: oblige de faire une

· fuppofition ou une hy pothef.:

for la valeur du

c~te

S D,

difl:ance accourcie de la

co11zete

au foleil ; d'apres

cette fu

pp'ofirion arbitraire, fi l'on veut, mais qui Cera

vfrifi.ee

ou reformee par la .fo ire du calcul, on cher–

che l'an

gle au foleil, fous la commutation .

'I S D_,

_en

rffolvant le triangle

Cf'

S D,

&

l'on a la longitude

~el10-

centrique de la

comete;

on

en conclut

fa

l~rnude

heliocentrique ,

fa

di!l:ance vraie , ou. le rayon veCl:eur.

On fait la meme chafe pour une feconde' obfervation,

&

l'on a deux longitudes helioc.entriques comptees for

l'orbire de la

comele ,

&

par confeq uent l'angle des

deux rayons veeteurs , qui .:fl: necelrairement la fomme

ou la difference de deux anomalies vraies ; on rn con–

clura chacune

de~

deux. anomalies par la regle prece–

dence,

&

par confequent le liel! du perihelie

P,

la

difl:ance pfrihelie

s

p,

&

le terns qui repond

a

ces ..

deux anomalies clans l'hypothefe qu'on a faire for la

difl:ance

S D

de la

comete

au foleil. Si l'intervalle de

rems trouve par k moyen de

ct s

deux anomalies n'eft

pas d'acord avec l'intervalle donnc! des deux obferva–

tions , c'e!l: une .

preu ~e

qu'une des deux dift:ances au

foleil. qui ont ere fup pofees , doit erre changee : on

en conli:rvera une,

&

l'on fera varier l'amre par diver–

fes foppof1tions, jufqu'a ce qua la fin du calcu l on trou–

ve un !Otcrvalle de terns egal

a

celui des deux ob–

frrvations; alors on aura une parabole qui fatisfait

a

tolltes deux clans la premiere )lypothefe

faite fur la

diftance de la

comete

au folei l.

Mais ii ne fuffit pas d'avoir une parabole qui fatis–

faOe

a l'interva\le de deux obfervations, car ii y en

a une infinite; &

a

chaque hypothefe qu'on aura fai re

fur la premiere di!l:ance

S D

de la

comete

au foleil, on

trouvera par les diverfcs fuppofitions de la Ceconpe

difl:ance , ou de la dillance au foleil, clans la Cecon–

de obfcrvation , une patabole qui fatisfera aux deux .

memes obfervations. La difficulte qui re!l:e eft: de fe

determiner par une troi fieme obfervation, c'efl:-a-dire,

de fai re un choix 'entre t9utes ces paraboles qui repre–

fen tcnt les deux premieres •obfervations, mais dont une

feule s'accorde avec la

troif~eme.

~and

on a trois obfervarions d'une

comete ,

on peut

determiner

Con

orbite au moyen des thforemcs prece–

dens ; car l'on eft: en etat de trouvcr quelle cf\: la pa-.

rabole qui fat isfait

a

trois obfervations , quand on en

a plufieurs qui fatisfont

a

deux de ces obfervations.

On choifit d'abprd deux longitudes

&

deu.x latitudes

gfocentriqu~s

obfervees. Ori chache des paraboles qui

pu1ffent fatisfaire

a

ces deux obfervations: quand on

a deux

OU

trois paraboles , C'eft: a-dire , deux

OU

trois

hypothefes qui s'accordent egalement bien

avec les

deux obfervatio ns, on calcule clans chacune de ces

trois hypothefes le lieu de la

comete

au terns de la troi–

ficme obfervation, en cherchant le lieu du perihelie ,

l~

difl:ance aphelie, le rayon veCteur , la longitude he–

liocentrique ,

&

enfin la longitude gfocentriqu.: au terns

·de la tro1fieme oofervation , comme pour Jes plane–

ce~.

Celle des di.fferentes ·hy-pothefes , qui s'accorde le

m1eux avec la longitude de la troifiem.: obfervacion ,

ef\: la . me1lleure ,

&

une fimple proportion fuffit quel–

quefo1s pour trou11er une autre hypothefe qui fatisfalre

exaCl:ement

a

tomes les trois ob(ervations. Cene me–

thode indirell:e

&

de faulfe pofi.tion , me parolt plus

.

C 0 M

495

limplc

&

plu! commode que ·les ·methodes plus dire':.

Ctes

&

plus elegantes, donnees par MM. Euler , Fon–

taine,

&c.

&c. J'en ai donnfles

d~tails ,

les preceptes ,

&

les exemples clans

le-

XIX

livre

de mon

Ajfronomie ;

je ne pouvois donner ici que l'efprit de la methodc.

C'ef\: par des effais a- peu-ptes fem1Sl.1bles , mais bien

plus longs fans doute, que M. H alley determina par

!es anciennes obfervations vingt-quatre paraboles ou

orbites cometaires' y compris cdle de

I

698. M. Brad–

ley, M. Maraldi, M. de-

la Caille°, M. Srruyck,

M. Pingre, & moi , en avons calcule plufieurs au–

tres , enforte que le

nom~re

s'eft: accru jufqu'a 61 ,

y coinpris celle de

1772 ;

mais je ne compre que pour

une Ceule toutes les apparitions de celles dont ks pe–

riodes font connues.

Les elemens· d'une

comete

font Jes fix articles qui

determinent k1 fi tuation

&

la grandeur de l'orbite qu'el–

le decrit,

·&

qui e'rablilfent

fa

thforie , c'efl:-a-dire r .

le lieu du nceud vu ·du foleil, l'inclinaifen, · le lieu

du perihelie, la difhnce pfri helie ,

&

le rems moyen

du palfage par le perihelie qui tient lieu d'epoque; en–

fin

la direCl:ion de Ion mouvement qui p.cut erre .di–

reCl:e ou retrograde : j'ai donne une grande table de

taus les elemens pour les 61

cometes

connues clans mon

Aflro11omiP..

Ce calcul .fo.nde Cur l'hypothefe parabolique cfonne

affez exaCl:ement la difl:ance_perihelie

S P

d'une

co11tte

au foleil,

~

le terns au

.el

le y a palre. Q uanc;I on voit

enflli te que denx

cometes

ont eu

I~

meme dift:ance pe–

riheli~

&

les memes elemens , on en conclut que c'efl:

une Ceule

&

mcme

comete ;

la difference des deux paf–

fages au perihelie donne la duree de

fa

revolution. Ainfi

la

comete

de

l

682 palfa par fon perihelie le 14 feptern–

bre ,

&

'on en a vu en 1759 unc qui, fo ivant la

meme orbite , a paffe par fon perihelie

le

.12

mars;

la difference efl: de

76

ans & demi , c'dl: la dllrec

de

fa

revol ution.

Connoilfant la duree de

fa

revol11tion-, on crouve la .

difl:ance moyenne au foleil par la loi de Kepler, que

Jes quarres des terns fon t comme les cubes des d1llan–

ces ; on .connoit done le grand axe de l'ellipfe que la

camete

a reellement parcourue, de meme que la difl:ance

perihelie, &' par confequent l'excentricite: on en con–

clut fac ilement fon anomalie moyenne & enfuire fon

anomalie vraie

&

fon rayon reCl:eur, par Jes metho–

dcs qm: nous avons expliquees pour les planetes; ai11fi

l'on calcule le lieu d'une

comete

de la meme maniere.

U ne

r~ule

apparition d'une

comete

oblcrvee prndant

quelq ues mois, pourroit Cuffire

ii

la rigueur pour de–

terminer cette ellipfe tollte entiere,

&

par cenfequent

pour connoitre la di!l:ance moyenne

&

la re11olution,

&

predire le retour de la

comete ;

mais la partie

P

D'

que nous pouvons appercevoir de la· terre, efl:

Ci

pe–

tite en comparaifon de .Ja partie de l'orbite qui echap–

pe

a

notre vue, que Jes erreurs inevitables de nos

obfervations prodlliroient des erreurs enormes clans de

femblables prediCl:ions. II efl: inutile de Jes entrepren–

d~e

, ni de chercher le retour d'une

comete;

fi ce n'e!\:

quand on l'a deja v11 deux fois.

·

Q uoique nous ne connoiffions encore (en

1773 )

que foixante & une

com~Jes,

ii eft: eviden.t qu'il y en

a un bien plus grand nombre clans le fyfreme folaire.

II

_n'y a pas un fiecle .qu'on obferve les

come/ts

avec

fain ; or lcurs periodes Cont certainement plus longucs:

voila pourquoi ii

n'y

tn a qu'une feule qu'on ait vu

de11x fois dcpuis un fiecle. Depuis quinze ans qu'on

obferve les

cometes

avec encore plus d'attencron, .

&

qu'il y a plus d'a!l:ronomes attentifs, on t>n a

~u

JU–

fqu'a qoinze , ii peut done fe faire qu'il yen a1c plu!

de trqis cens.

.

Whifl:on , M. de Buffon, M. de Maupertui_s,

&c~

avoient dcija remarque que les

crmutes

pourro1~nt

fe

rencontrer

·ou rencontrer la terre,

&

y produ1re ks

plus etranges revolutions ; mais on

n:~voit

fait

a

ct;t

egard que des conjettures vagues.

J

31 voulu

e~amt:

n~r

par Jes

cometes

deja connues , s 1

y

.en avo1t ·qui