e
novr~
1712. ,
fou s fe titre bi farre de
B ibJiothutl 4croll·
" Jatica , &c.
C'ell une méchante raplod re .
1
D.
J . )
BO ULAF , f.
m.
(
Hijl. dt Polog nt .)
c'ell ainG
qu 'on nomme en polonois le bSton de commande–
ment qu e le g rand
&
le petit
g~nt<ral
de la républ i–
q ue rcogo ivent du roi, pour mJrque de leur charge .
Le
boul•f
ell une mafl e d'armes forr courte , fin if–
fant p11r un bout en g rolfe pomme d'argenr ou de
v ermeil, qu' on enrichit q1 elquefois de p ierreries.
Ce b3ton de commandemenr n' ell
p.tscelui qui
fi–
gure daos les armées, mais une grant!le lance ornée
(!'une queue de cheval ' propre
a
ftre vue de loin
daos la marche, daos le comlnt, o u tlans un camp .
Les de ux généra ux campent !'un
a
droitc, l'autre
a
uche de la lig ne, avec cette m3rque du généralat
qur fe nomme
bontcho11k .
M.
l'abb~
Coytr .
(D .
J.)
IJ ROUET ,.;out, (
Littir11t.)
c'étoit un des mees
exquis des anciens Sparriares, mees dont les auteurs
grecs & latins ont parlé tanr de fois, & que le dotle
M eudius, par des conjetlures tirées d'
Athén~e,
croit
avo ir été compoíé de chair de
porc,
de vina.igre &
de íel . Le leéteur a peut•@tre bren vu dans les quef–
tions tufculanes ce que Cicéron rapporte agréable–
ment de
Denys,
tyran de Sicile, qui avoit
éc~
ti
ton
tenté
de
~oater
du
broutt neir,
qu'il fit venir expres
un cuilinrer de Lacédémone pour le mieux
appr~ter.
Au premia r efl'ai le tyran l'en rebuta, & s'.en plai–
gnit au cuifinier qui luí die qu' il avoit raifon, & qu'il
y
manquoit une fauce. Denys ayant demandé quelle
fauce: , c'ell le travail .de
fa
cbafle , pau11fuivir le
, ouifinier; ce font les courfes fur le rívage de I'Eu–
., rotas , & la faim & la foif df!s Lacédémonieus
,
.
(D.
:J)
' BULLE
BE
co..unSJTION, (
Hi¡1.
mod.)
On in–
\lenca depuis la
bulle
de la Croifade , cell e de la
com·
f.O./ition ,
en vertu de laquelle il ell permis de gar–
<J er le bien qu'on a voté , pourvu que l'on n'en oon.
noiífe pas le maf rre. De aelles fupc:rllitions fono b ien
aufli forres que cellos que l'on reprochoit aux Hé–
breux . La fottife , la folie,
&
les vices font par–
tour une panie du reveno public. La formule de
J'abfolution qu'on donne
a
ceux qui ont acheté certe
/JJ! IIt,
ell celle-oi : , par l'autorité de Dieu tout·puif- ·
,, fant, de
S.
Pcerre, de S. Paul , & de notre fa.int
,. pere Je pape,
a
cfloi COmmife, je
VOIJ!f
accorde la
, rémiffioo de rous vos
p~chés
confeífés, oubliés ,
, ignorés,
&
des peines du purgatoir.e , .
Ej[ai
for
l 'hift.
gén.ér.par
M. Je
Vo,ltairt .
(D.
:¡.
j
Cq
e
1
CABOTAGE
,
(
m. (
Navigatio11.
)
le
t11bot11gt
ell
une .navigation qui fe fait d'un pon
a
l'autre <tans
un roya ume; il ell pour le tranfport des marchandi–
fes
&
denr~es
par mer, ce que fout les rouliers pour
le charroi des marchandi f'es
&
denr¿<!s d' une ville &
d'une provioce dans une autre . Ce
fabott~ge
ell ab–
folument abandonné aux H o llandois ;
&
quocqu'on les
nit aífujettis en France au droit de cent to ls par ton–
neau ,
ce
droit efl fi foible & leur économie
fi
grao–
de , que les íujet5 du roi ne font pas encare fuffifam–
ment encounagés
a
l'enrreprendre; il en· dérive un
mal fenfible en ce qu-e les Hollandois continua
oc,
pour ainfi dire' feuh
a
le faire, augmentent a-peu–
pre d'autant le prix du fret, lequel retombe nécef–
fair ement fur celui des marchandifes qwe nous fai–
f ons pafler d' un port dans un aucre de ce r oyaume.
On ne viendra jamais plus ffirement
a ..
bour de eran(:.
poner
aux
fujets du
roi
le
cabut11gt,
que oous laif–
fo n aihíi ufuFp er aux H oUandois, au grand préjudi–
ce de cet érat,
qu'
n
ooupant le nooud g ordien qui
JlOUs
lle les
m a
in~ ;
c'e ll -3-díre en rendant une or-
TtJm' XV II.
( 1) Il
fuflit
d'~cre
medio.orcrAeQ.t iotlruit d• Jroir de
1~
n3ture
&
deo
gens. pour conn•>ltre facilcmen t que
/4 6»1/'t
dt
umpofititJJ ,
au
Ji
eu d'! tre o¡>pof.!e
1
ce drott , lu i dl: au co,ptraire tr ' -conforme.
Le f•vao t Léonard Leffiu• o.bns fon fecond linc
d1
1•flr'ti.
fr
7•rc
#•/•
1
'4· ._.
6. démnotte que, quoiqu'il fq,it de dtuit natutel d'eat.
ploycr l de• aouores piet,
le•
bions trouvés Jont on ignore le mal.
t re. qu'on n'a pu troo!Ver apee• de• longdea
&.
exat.l:es perqnifitiotu.
celui qui a rrouv t! ce.• b1eos ,
n' y
ell: pa.s néanmoins ftri8:e1Dent
'enu par b loi namrelle , ruais bien par le droü canoniqoe
8t
poGtif C'elt poutq•••i il foutien t qu'o11 pent eovifager cea bien•
corame fans mah' e ,
&
qu<! a'1l n'etoit la loi ecclé!ialtiqae
qu ~
let
deltiti
~
de4 reuv eo pies . le princ< fécul.ier poorroit treo-bien s'en
emporer au profi t de Ion lifc , ou eo faire tel ofage qu'il ju¡etOÍt
~-propo•
. U
y
a eq
elfe1
en
f:(¡•~sne
&
ea F r.,qce qne loi qni
dclli:u
a
ccnaines p<!r(oon<!• qu'elle
y
d~li¡;oe,
certaio• foad1 noiR-
e
donnan ce du roí da ns l'efp rir de l'aae de nav iga rion
pafl é
a
u parlement d' Anglere rre en
t66o,
q ue les
Anglo i rega rdent comme leur p.tlladium . (
D.
J. )
C.tE' AR,
(
Hifl.
1'0111.)
les empereurs commu ni–
quoienr le nom de
C.~for
a
ceux qo'ils dellino ient
3
l'empire ; mai& ils ne leur donnoient poiot les t itres
d'impt nltOI'
&
d'11ugujlus;
c'eftt
ét~
les aflocier ac–
tuell ement. Ces deux derniers
t itres
marquoient
In
pu iflance fouveraine. Celui de
C4for
n'écoit propre•
ment qu'une défignation
~ette
pu iftaoce , qu'une
adoption dans la maifon im
~riale.
Avant
D iocl~tien
on avoit déja vu plufieurs emp eurs
&
plufieu rs
<!4-
fors
a-la -fois: mais ces empereurs pollédoient l'em–
pire pa r indivis . lis
~roient
matrres folida irement
avec leurs collégues de rout ce qui obéifloit aux Ro·
mains. D ioclétien iotroduifit une nouve lle forme de
gou vernemen t
1
&
parta~ea
les provinces r omaines.
Chaque empereur eur fon déparrement . Les
C11{nrs
eurenr aulli le leur: mais il s éroient au-detlous des
empereurs .
'lis
étorent obligés de les refpeéter com–
me leurs peres. lis ne pouvoient monrer a u premier
rang que par la permiffion de celoi qui les avoit
fa ir
C4for
ou par fa mort. Ils recevoient de fa main
leurs ¡;>rincipau" officiers. Ordinairement il5 ne por•
roient point le diademe, que les :tugulles avoienr cou–
tume de porter depuis Oioclétien . Certe remarque
efl de
M .
dt
/11
Bléttrit . (D .
:J.
)
·
CAHUCHU, (
Hijl. du
tlroguu.)
prononcez
ca–
hot~tchou,
c'ell la réfine qu'on rrouve daos les pays
de la province de q;tito, voifins de la mer. Elle efl:
auCJi forr commune IUr les bords du Mara non,
&
ell: impénétrable
a
la pluie. Quand elle ell fraiche,
on lui donne avec des moules la forme qu'on Yeot;
mais ce quila rend le plus remarquable, c'ell fa gran•
de élallicité. On en fait des bouteilles qui ne íont
pas fragiles, & des boulcs creufes qui s'applatiflenc
quand on les prefle, & qui des c¡u'elles nc font plus
g~nées,
r•eprennent leur prémiere figure.
. Les Porrugais du Para Otlt appris des Omaguas
a
faire, avec la meme matiere, des feringues qui n'ont
pas befoin de pillan. Elles ont la forme de poi res
creufes,
perc~es
d'un petit trou
a
leurs
exrr~mités
,
ou l'on adapte une cannule de bois; on les remplic
d'eau,
&
en les preífant lorfqu' elles font pleines,
elles font Pdfet d'une feringue ordinaire. Ce meu–
ble efl fort en uíage chez les Omaguas.
Quand ils s'aífemblent enrr'eux pour quelque
(~.
te, ·le maitre
de
la maifon ne manque pas
d'en
pré–
fenter une par l'olire.fle
a
chacun des conviés,
&
fon
ufage précede toujours parmi eux le repas de céré–
monie. En
1747,
on a trouvé l'arbre qui produit
cette refine dans les bois de Cayenne, ou jufqu'alors
il
avoit été inconnu.
Hift ,
de
J'acad.
du
Scit-nc. an·
née
I
7-f.).
(D.
:J.)
CA NGE, f. m.
(
Comm.
)
liqueur faite avec
de
l'eau
&
du ris détrempé. Les
1
ndiens s' en fervenr
pour gommer les chires .
l/oyez
CHil'~S
.
CANONNIERE,
ttrme
tit
Bijotltitr,
fe dit de la
gorge d'uo étui, fur laquelle fe gliíle la partie fu–
périeure de l'étui, appellée
bonntt.
CANTHAR US,
(
Littératu,.e.)
c'ell proprement
re
nom qu'on donnoit
a
la coupe done Bacchus fe·
fervoit pour boire, ce qui fa ir juger qu'eHe étoit de
bonne meíure •
grllvis,
pefante, comme dit Virgile,
Pline,
l. XXXIII.
c.
liij.
reproche
a
Marius d' avoir
bu dans une pareille coupe apres la bataille qu'il g.a–
gna contre les Cimbres. (
D .
J.)
CASSEMENT,
f.
m. (
Jartlinagt.)
efl l'aétlon de
rompre & d'éclarer expres un rameau, une bran·che
de la pouíle précédente, o u un bourgeon de l'an–
ote, en
appuyant avec le pouce fur le tranchant de
la ferpette, pour les
f~parer
& les emporter . Par
le
meyem de cecre opération, faite
~
l'endroit de5
O
o o o
2.
fous-
.,
mc!caen.t, qu'on rroove,
&:
qni apre• uoe exal!e recherche
~
n'oot
pas de maltrc qui les reclame . C'ell:
~itúi
qoe le rapporte C<>var–
ruvias
•<~
"'!.·
Pttc••••
p.
1.
~-
r.
"*"'·
J.
Si en vena de l.a loi
caooniqoe le• fond• rrou•é•, dent on i¡:nore le mahre, doinnt
étre appliquét
a
de4 reuvres pies, pourquoi le Pape ne poarra
done pas daos cenaioes circonAanceo oiifpenfer d'ooe tello loi, &:
dell:inet ceo biens
a
un autre afa¡:e
1
Ell:-ce que les bouñonnecies
de M. rle Volraire pourront 6ter ce droit
~o
pontife romaio
¡
Le•
Cooditiona
&;
e& circooftaoccs qoi determiAent )e J•ape
a
accoroler
la
lu•ll• de ••P•fi•i•",
foot telleo, ,.e cette bulle n'a rien do–
comuire
a
l'équiré naturelle,
tlt
n'exceJe point l'alaorité
l~¡:itimc
du Pape.
_Li[11:..
Lo!ooard Lelliaa
&
le. aY
treo
do8:eora qui
o.attr•itl!!
cette ma11ere ,
&
vou• verre>: co•bieo ell injnAe la plai(aaterie de.
.&f.
d.e Volu.ite t011cb&nt cette bolle. (
W)