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,\_

,

A

tout le re !le. Mais comme pour des raifons connues le

'(:auon efi plus pelaot derriere les couríllons

qu'<~o·de­

vanr, la culaíle defcenrl,

&

le poíds fe rrouve entre

ie poi

m

d'appui

~la

puiftance, enforre qu.e le corps

d'affut

deviene un levier \de la

fecond~

efpece,

!JÚ

la ·puHian<'e doit augmenter

a

4t1efure que le poids

y

~ll

plus proche;

..:'ell

pourquoi plus la cula(fe en fe–

roit

éloignée,

&

plus la manrecrvre

en

feroi.t facile

~

cet égarJ,

mt~is

par conrre, moins folídement le

:canon feroit·il pofé fur fon

affut,.

~

cetui-ci dev_ic;n–

droit trop long a.u·devanr de l'ell1eu,

~

par

l}tlu¡et

.a

plufieurs incooveniens; de

fa~on

que

~e

n'eO: pas

une chofe

ti

f:¡cile de rrouver le point

jollt;

pour

l'emplacement des rouríUpns par rapporr

~

l'e(fieu,

&

je ne rache pas que

jufqu'~

préfent on l'ait dererminé

par les ' !oís de la

méch.aniqu~,

& ne crois pas qu'on

puille jamais le faire, paree qu'en

t~ir

d'arcillcrie

¡¡

s'agit beauco!Jp de ce quí ell commod.e pour dilfé–

Tentes manreuvres a·la-fois; car ce qui· ell: bon pour

J'une ell:

fouy~nt

comraire

a

une

aurr~'

ce qui ne

,peut etre

fufceptibl~

d'aUCUJ) calct!J,

IIÍ

<féCOUVert

qu.e par l'expériel)ce;

~

'puifque

j'

ai éprouyé <lue

.pour les groífes pieces les

uffuts

fqn~

d'un meilleur

ilfage, lorfqu'·ils onr

l~s

rourillons

placé~

,

~o

m

m

¡e

daos

la

fig.

r.

que

lorfqu'il~.

foht placés aurremenr,.

je

m'y

(uis confo,rll}é; mais J'ai r,rouvé aufij agres de

bons connoifle urs, qu'a me!'ure que les pieces fo.ot

plús lt'!,{eres, plus

on

peut approcher l'e¡WJille

<:)~

t•ellieu de celle des tf;mrilloos; !linli que pour cene '

de

~

o.n peut av'!-ncer le poiur.

T

q'ur¡ deq¡i·calihre

'Vers

M.

&

~·aurres

a

proportiOO.

La difbnce des

flafqu~s

de l'un

a

l'~utre,

doi.c erre

.telle qu'ils touchenr le can91l aux phrr,es-J.landes du

premier & (;ecood ref!fOrt,

~

cejles de la q.Jiafje

3U

poinr

k,

lort'qu!! le caqon repofe fur Ja

f~mell~

.

~n

/.

'

.

AIGR.qJR, (

Or

&

Argmt.)

qualité. qui emp.e–

che ces méraux d'etre ma11éables,

~

qu'1ls ne qutr–

tenr que lorfque les fel5 dans l'aéli(>n du feu, les 0nt

purg~s

des hétérogenes

qui

la leur donoent,

AJR

CARACTÉlu<;€ )

(

Mr1(tq. )

on appelle commu·

.né01enr,

aírs car(ifléri(és,

ceux done le chane

&

le

rirhme imüeot le gofir .d'une

ufique p3rtiaulielie'

&

qu'on imagine avoir été propre

a

certains peuples'

~

meltle

·a

cerr:¡in~ p~fonnages

de l'anriqo!té' qui

peur-c!rr~ r¡'e,illeren~

jam:tis.

Uim~ginariqu

le forme

done C(.lltte

idée

fur le cha1 r

&

fur la mufique, con–

Vt!nab!e au car..aéler'e de ces

perfon~1ages,

a

qui le

mulicien prére des

4ÍN

de fon

in~ention.

C'ell fur.

le rapperr que des

airs

peuvent avoir

av~c

cerre

i<lé¿,

l_aquelle , bien qu'elle foir une idée vagur, ell néan·

moins

a~eU • pres· la

merne dans toutes les t6tes, que

0005

jugeons de la con vennnce de CeS memes

{I_ÍI'S.

ll

y

a

' ml!me un

llradlembla91e pour cecee mohque

imaginaire. Qubique nous n'avons jamais entendu de

[a

mulique

de

Pluron, nous ne laillons pas de.

rrou~

ver une efpece de vrailifP,Jblance daos

les

(ltrs

de

viqlqn ; lur Jefqucls Lulli fair danler la fuite

du

dieu

des enfers dans le quarrieme aéle de l'opéra d' Al·

celle, paree que ces

a.irs

rel'pirent un contenrement

tranquiJte

&

Cérieux,

&

comme Lulli le dtfoir lu i–

meme' une joie voilée . En effer' des

airs Ctll;a{fé,.

rifés

par rapport aux

fanr~mes

que notre

im~gi n:t·

tion s'eO: formés, font (utCeP.tíbles de coútes torres

p'expreffions, co.mme les

autre~

airs

lis expriment

!a

m~me

chofe

q~e

les atftres

air

s;

mais c'ell daos

uo goGt paniculier

&

conforme

a

la

yrai~emblance

que nous avons imaginée.

C' efl

Lulli

le premier,

gui a compofé en Fr:tnce les

airs caraélérj{és.

R?–

.f!éxio1U

./ier la

poéfie

&

fll

peinttere.

(

D

1-

)

· AMOUR,

GALANTf:RJE,

(

~4ng.

{rlnf.)

ce

ne tone poinr-la deux ívnon'ymes

· La

gaiantn;it

ell l'enfJnt du delir de

pl~ire, fa~~

\10

atra'chemenc

6~e

qui air fa fource

d~ns

le

c~ur.

L'amour

etl le <:harme d'aimer

&

d'~tre

aimé.

· La

'ga~411terie

ell !'ufage de cert;¡ins

plai-lir~

qu'tm

~herche

pa·r intervalles, qu'on varíe. par. dégour_

&

par

incoo llanee . .Qans

l '•~o11~·

la

con~inutré

du

le~timcnr en augmeoce la volupcé,

~

fo\lvenr fon pla1·

fir s'éreint datis les pla ilirs mt!mes .

.

La

gala.nterie

devane .fon origiqe

a

u tetiJpérament

~

a

lá c'omplexior1, finir

feuleme!J~ qua~d

l'ige

vi~nt

~~~

tlrir la fource.

L'a111our

bri(e eh rout rems tes

~haines

par l'efForr d'une ¡:ailon

puillr~flte ,'

par le. ca–

price

d'ur1 dépit fourenu, ou b,íen ' e'ncore p3r

l'ab·

fence;

alor~

il s'évanouit comme on voit le feu

ma~

téríel

~'éteindre

·

'

' ··.

· ·

-

'

'

1 ..

~

~

'' • •

1

A

- La

_r.rl1111ttrit

entra

toe vers

route! les · perfonnes

qui

out

~ie

la beauté ,ou de l'agrément, nous

unir~

celles qur rép

ondent

a

nos delirs, & nous laifle de

goílt pour

les

aurr:e.s.

L :amottr

livre narre

c~ur

fans

rd'erve

~

une f.f'ule perfonne qui le remplir tour en–

tier;

enforre qu'il ne

nou~

refle que de . l'indifference

pour toures les

autr~ beaur~s

de l'univers.

La

ga/at;tn·ie

ell joínte

~

l'idée de conqu<!re

par

faux honoeur', ou pdr

vanir~;

l',ai110fiY

coulflle dans

Je

feQtiment cendre, délicar,

&

refpetlueux, fenr[..

~ent

ql.l'il faut !l)et•re

~u

r31')g ,des verrus.

La

galtJT}tt!rte

n'dl

NS

diflicile a démt!ler; elle

ne

laí,í]e encrevoir daos .r:olnes

Corros

de caraéleres,

qu•

t;rn gouc foudé

ftJr les

feos . L'

amor~r

fe diverlitie

felon les d itféreQ.res arnt's

fur

l~l~uelles

il agit.

ll

re:

gne ªvec fureur

d~ns

1\>

léd.ée.

, au líeu qu'il allume

daos les narur.els doux, un fe u Cemblable

a

celui

de

l'encens qui brQie rur l'a(itel Ovide rienr les propos

eJe

la

ga{a11terie,

~ Tibu.l l~

li>upíre l' amonr.

c·~ll

d' f111)0IIr

do'ot

Lydi~ -~O:Att~eín,re.

quand

~llc

s',écrie :

f;a/ai'f

e.fl

charmr¡q,t; "Jais

je n'aime qtte

voru.

b¡g

rat, mon

c¡ztlr '!JIJttS

juflifie;

J:!eur.eufi

égt~lemcnt

en deS' lie!Js

.fi

doux

De per.dre

011

de

pajfor

11Jtl

vie

.

Tr~d.

de

M.

/p

du.c

tk

Nirurnait,'

~orf~ue

la niece du cardinal de Maz;arin, recevant

qn ord

re po

ur fe . rendre a Brouage, die a Louis

XIV.

, Ah,

fi.re,

. vous !?res roí, voBs m:aimez,

&

je pars,,

ces paroles qui

~ifenr

ranr de cfwfes, n'eo difeot

pas

lJOf!

qui air rapport

.a

la

gt~lanterie;

c'ell le

lar~gage de

1'

qmoflr

"qu'elle teQeit . Béréoice dans

Raci–

ne ne parle pas

ti

flfen

a

Ti

rus .

Qu'and Del'préaux a :voQI!l railler Quinaulr,

en

e

qualifiant de doux

~

de rer¡dre, il n'a fa ir que don–

ner

iJ

ce~

aimqble poere, .une louange qt¡i tui t>ll lé–

girimemenr acquife. Ce

n'~ll:

poinr par-lii qu'il de–

voit arraquer Quinaulr; mais

il

po uvoit luí reprocher

qu 'i l fe monrro¡r fréqu frnmen t plus galant que ren–

dre, que p..rffionné, qu'amonreux,

&

qu'il confon·

doic

a

[Otr

CeS deo

X

Chafes dans

fes

écrits.

l

·

L'amO.!Ir

eil fouvenr le frein dn vice,

&

s'ailie d'or•

qinaire

:J

ve~

les

ver·ws.

La

,fffllt!ntt'rfe

ell un \'

rce,

car -c'ell le· liberrinage de l'el'prir, de

l'imagin~rion,

&

des

fens, c'etl poutquoi, fuivanr la remarque de

l'aureur

de

l'efprit des Lois, les bons

lé!!i~laceurs

·Ont roujonrs banni

le commerce de

ga{onterie

que

produir l'oiliveré,

&

qui ell caufe

que

les femmes

c:orroiT¡pent a vanr

mi!

me qne d'i! rre yorrompues,

qui

qonne uq pri:<

~

rous les

ri ~ns ,

rabal fle ce qoí ell

important,

&

f¡¡ir que ('on ne fe conduir que fur les .

r¡u-<imes du rid icule que les femmcs enrendenr

li

bien

~

érablir.

( D.

} :

)

ANSE,

(

Orfivr~

en

gro!forie.)

fe dit d'nn orne–

rñerir en forme 'de contor'e, adhérenr

a

différenres

pieces d'argenrerie, comme pots·a·l'eau, coquemards,

taffes ,

lJt,

a

f;>U['

,

&

autres vaf

.

dNTEPdGMENTA,

t:

pi.

n.

(

Ar~J;itt'fl.

an~·.)

chambran le qui

~.·o mp reud

les treis p<1rt1es de la por·

re; !avoir' un allemblage de bois quí s'atrache

rur

la pi erre.

1\-1.

Saumaife croir que

antepagmenta

&

(fflf4,

dif·

'fe ren t en ce que les

ante~

écotenr de pierre,

&

.'lfl·

te.pagmmtn

éroient de hois. Les inrerpréres dilent

qne c'ell un pié droir, ou un

jdmb<~ge ;

lll<liS

~es

ter–

me ~

ne fo11r pas aflez précis p0ur el(pliquer

Allttpag•

tt~e~tt1111,

qui ne ti gndie pas

fe~

lemene les deux c6cés

de

la porte, mais

nH~me

le deffus·.. .comme on. le

\!Oit quand Vícruve parle

d'a'ftepagmen.tum

foptrmr.

Ce

mor '¡e rrquve encore

Jans

le

cb. vij .

du

Jiv.

/P.

e!

e Vtrruve,

&

M. Perrault le trodu it pal' les ais',

fel0 n l'inceiprératiQn

de

Philander, qui ne croit poiot

qu'tr.>J,tepaf{me~ta.

Joive

tiJ

ifier des

c,hambranies

e!l

cec

~

enJroir, qr il ne s'agi c poillt de parees,

~ ~e

fenerres; mais de l'enrablemenr compofé de

1

aréhr–

rr¡¡ve,

&

il

y

a apparence"que Virruve s'en lert

pour

Jign ifier; fui vanr fon érymologie, une c(lo:íe qui ell

clouée

ínr

une autre.

(D.

J.. )

.

ANT HO,LüG IE,

(

Lit~éra,t.),

1'

At1fhologu

m:wuf–

crire de la bihl io rheque do roi de france , don,e on

r~rl e

cla

1~

le Qiétionn_airc, ell un morceau P:rét·1eu:.:.

Satumiíe en rrouva

1'

ori<r inal dan.s la

btbl!o~heque

de H t'idelberg On ne filie "'comrnenr

Fran~·1is G.uye~,

more en

r6S"r; ,

~gé

de So

dhs,

en a eu

copze: quor·

qu' il el'\ foic ,

U

en J¡¡ifla' une qui tomb.a apres

Ca mort

·

~

'

·

·

· ·

·

' entre .