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.

'

1

A R

rieLES

Q

M

1 S.

A

A

CTES

D'AaCH!uüs,

(Hi/1.

~u!íf)

ce

fbnt

les

·

4éles

de deux diípuces qu'on précend qu' A,rché.

laüs,

~v!qu~

de Cf:laícar, eut avec l'héréíiarque

Ma–

nes en Méfoporamie. Archélaüs !'invita, difeFJt les

hiíloriens eccléliaílique'' a deux conférence& publi–

ques vers l'an

~78· ,

en préfence d'un grand nombre

de pa·iens,

&

prit les philofophes pour j,uges. Manes

fot vaincu'

arr~té

par les gsrdes du roi' & mis en

prifon. On rrouve le nom

d'

~rchélaüs

dans

le rriar·

.tyrologe rornain,

Car

le

2.6

de Décembre.

Les

aéles·

des deu" difputes qu'il eut avec Manes,

· :anr été pullliéi par Laur-enr·AielCaodre

~acagni,

garde

de

la bibliotheque dri

V

arican

a

Rome, dans íes

coJ.

·ItflatMa

ftiQJIUtllellfOrtl111

V~l-tl'flln•

tccfep.t ¡r4&41·

{ji

111-

IÍII.t,

&

.fous

e~

titre :

Archeltti

~piflo¡n

atla

Jifpr¡.

t•tionis. cum M11ne11 h.z.rtji-archt(, latine ex

antiq.ru~

'fJtrfionr.

S.

Epiphane, S.

Jér~me

&

Héraclieo évf–

que de Ghalcédoine, parlent de ces

¡¡.fles-;

mais ils_

oe conviennent pas fur le nom

dre

celui qui les

a ré–

digés par

~crit.

Les deux premien

~roienr

que c'eíl

Archélaiis hti-mt!me

~

& Héradien les attribue

~

un

ceFca•n Hégémooius.

S.

jérome précend que t•ouvrage

fue d'a

bord

écrit en íyriaque par Archélaüs; on foup–

~l}nne

q.ue

c'efl Hégl!monius qui le tt<aduifit e.n grec:

pour le· tradu.é.leur latin, t

out ce q

u'on

en

peut di r-e,

.c'efl qu'il a vécu

apr~s

S..

JérO.me

& a.vant Le feptie..

.me úecle.

H éori de Valois,

a

h

fin

de fes notes fur l'hifl,oi·re

ecdéliallique de Socrate, avoir publ ié des fragmens

con!idérables de- ces

11él.C<s,

avec la letrre d'

Arché

lai.is

a

Oiodore, fl!l' un maoufc·rit

de

la biMiocheque am–

brofieAne, qui lui avoit &é com,muoiqué par

Em~ric

Bigot. M. Zacagni

a

coofronlé ces fragmens avec le

man.uCcrit door

¡¡,

s'eft. Cervi,

&

~qui

a éré Eir6

de

la

bibliotheq·ue de l'abbaye du moot Ca.ffin.

Enf

io, le Í.W3nt J ean·Aiben Fabrieius a publié les

11EI.es

d' Archélaiis lur· l'édition de Zacagoi, dans fo¡¡

fpi

cilége d·es peres dl) troifiem.e fiecle, qu'il a j.oint

.au fecond volume des reuvres de S. Hyppolite, im ..

primées

a

Hambourg en

171

s,

in ..folio. Mais fuinnr

ia p.ropre

remarque~

quo.ique fon édition foit beau.

coup plus completce que cell·e de H enri de Va.lois,

"(;eS aae!> -paroiífent Cependant

trOo~ués

vers la Ñn,

&

en divers autr(!s end.roits • (lJlr le C<i>.pil\e ou \'a·

brévi~teur ~

Saos entrer daos le

ra.il· du C<>o·ten.u

de

ces

alles

nou . nous cootenrerons de remarquer qu•Archélaüs

y

eoíeigne. qqe ce ne furc11t poino les lfraélices qui

firent le vea u il'o.r daos.

le

déft>rt, mais ·tes Egypciens

qoi s'étoient

m~lés

parmi. eu-x,

&

qui

avoie1~r

v01atu

lrre les compagnoos de. leur fuite. Quant .aux raifoos

fur ·refquelles

Man~ appuyoi~

fes o.pinions, l'ou voit

par l·a.

d~fpute

que les arrgumens de Manes éwient

ft

.fubtils, qu'on a bien de la ¡aeine

a

les comprendre.

Archélaüs ayant rédute. íon ad.veríaire au filence,. nct

lui épargne point les épitheces les plus inj_urieu fes.

Cep~ndant

comme ces

aflcs.

de

~a

difpute d' .1\rch.é–

Jaüs avec Manes lont l'unique fo rlrced'ol!l. les anciens

&

l(?s

modern.e~

ont tiré

l'hi~oire

de ce fametsx

hi–

~éfi3rque,

la piece efl

impo.rran~;e,

&

mérite bien

d't.rre e.xaminée de pres. P·erfoane n' en avoit révo..

~u

en douEe l'authendcité' q,ue M. :Zacagni a cae

fié

C:l'établir; mais 11n

illuflre cri tique de n.oere tems,

· . M.

de Beaufobre, qu.i a répandu de grandes lLimie–

res [ur l'hilloire eccléfiafl:ique , 3 eat

repris

d

e p,r

ou~

ver l;¡ frJppofi

tion d

e

ces

afies,

& l'

inconíi.fl: an.ce

de

Ja pltlpart des

fai.ts

qu'ils conrienoent.

11

ell bon de

ra

ppor~r

auparavarn les rai[ons

rm:

Jefquelle~

M. Zacagoi foHde

J.'aurheoticiré

d~

aOu

á

Arcbdt~iis.

Ses preuves fon.r ,

1 9 •

que S. Epi phane

en a c1cé

&

copié une partí

e

l'ao

3.76;

2° .

que

So–

erare , qu¡ a écrit l'ao 43-9, en a tiré ce qu'it di.t de

M-aoes ou de

~ani chéc

dans íon

1

i!loire ecclétiafli–

que;

39.

qu' H

'raclieo ; dont il ne m.uque

p~s

le rems

~ais

que

Ca.ve

met

i\

M

fin

dtt

dixieme. fiecle, s'-en

eft íervi conere

l~s

M:wichéens;

4e>·

qu' ils fon

r cirés

<J¡~s.

une ancienne

,·haine

grtcr¡.II-1·

fur

S..

Jeau.

To.ut

7flmt-

Xf.l

U.

A

cets prouve bien que ces

afl,u

fonr anciens, mais

cela décide-t-il pour leur authenticité?

M.

Zacagni eonvieut lui·m.!-me que ces

afies

ne

f<ont pas parye-nus entiers

J.

ufqu'a nous,

&

il fe fon–

de fur

~e

que Cyrille de érnf&lem rap porte des ar–

gumens de

Manes~

&

des réponfes d'

Archélaü~

qui

ne

fe

trouven~

poior dans

ces afle.r .

M:lis M.

de Beau-

.

íobr~ pr

écend ·que tour ce O\Orcc;_a u eft de l' invention de

CyrtJ.Je,

p¡¡rce que s' il

y

a qudque tacu11e dans les

afles

~ ce

n\e.f i

poinc au comrneFJcemenr de la conférence:

tour y efl p•ein, rout

y

eft enrier

&

bien fuivi . D'ail·

Je.urs,

l4

confére.nce

commen~a

par la quefiion des

de u." princ,ipes '·

&

non par celle de l'ancien Teila–

menr '· qui ne fue agirée qu'apres celle-la; au-liea

que ce que Fapporce Cyrille, comme dit

a

l'ouver-·

rure de la

confé~ertce

\ reg:arde la <lueftion de l'·an–

eien Tef.lament.

l::;es raifons qu'dpporte M. Zacal!ni .·pour concilier

l·es ft.>ntimeos

~ppoíés

fur

l'auceu~

des

afle.r d"A'r•

chi/uüs,

fonfl

cC:>.mbat~rJes

Rar

flne

dirll.colté iníurmon–

table; c'eft que

fi

les dilpures d''Archél aü s av.oient

été écdces ou

tradut~es

e-11

grec

(tes

l'aonée

2

78,

les

#"

auteurs

g:recs

qoe nous &vo ns depui·s ce rcms·HI }uf

..

q.u'a Cyri,tJe de Jérufalem, les auroient eonnues,

&

en auroient parlé<.

M.

de B.eaufobre croit qu' Hégé.

monius efl l'uniq.rJe aut<NJr de cene hiftoire,

&

qu'il

l'·a inventtée,

ou

qo\ii

ht

ren~

t de

quelqu~ m~fop~

tam

ien, p

eut-etre d·e Tyrbon q.ni :woic vu Manichée

<J:UÍ

avo.it

~té

de ía fe6te'

•k qui

a.voit f1tit

a

Hégémo–

nius un con te. qu'il

a

ec·

tfuj.ce

embel ti de quanriré de

circonftaAces de f:On

j.uvenrion. Ce qui app11ie· ce fen–

riment, c'eft qu'on n.e

trouve aucun ::tureur Syrien

qui ait fa

ir

memi<m

ni

d'Archél aüs ,

J·ti

de fes

difpu-

tes avec Ma nes .

Ainfi , la préteadue ctifpue-e rJe Chaícar paro1t

en..:

tierernent

fuppol~e.

Nous difons ex·preflémenc

1111

difpute.

tle

Ch~{car ,

paree que nous ne voul·ons ni

affirmer que Manes

a~c ~u

des conferenees avec un

év!que orchodox·e íur íes erreurs, ni

le nier. Maii

, .iJ

s'agit

de

íavoir s\H a eu une difpate publique dans

une vitte <!'e Méfopotami.e íoumife aux Romains •

&

nomrnée Chaícar, C<?mme le porteflt-

les

afies

que

nous avoas . Or comme

;1

n'y a poi ni: de ville q·ui

réuniíle ces

caraé

\ere5,

it

paro?:t q·a'on efl en droil!

de conclure

q.ue

ls. diípur-e·eft

fuppof~,

pu·iíque l'au–

reur en p•accó' la fcene dans

Uf'l

li~u

<lui ne íe trouve

poior. Eovain M. :l1ca.gni pr.é¡end que Chaf'car

e~

Carr~,

place fameufe par la déf.·tire de Crafi'US·, M.

Aíleman,

fav.ant

mar;pni~,

a

démon~ré

la

faulleté

de

cene opi.ttion, & a prouvé qu'il n'y avoit point –

d'éveque

a

Carres du tems de Manes. ees

11tlu. Cont

done faux dans les circoníhnces les plus eí1entielles

&

dans •efquelles i.l ell: impoffible qu'il

y

air erreur .

L'év~

q.ue

<!'une vil! e peur-il ignorer daos quelle

pro~

vince ell'e

~ft 6tu~e,

&

qui en eft le. íoll've rai n?

· Si le rhéar-re de la diípure

m~l

pl acé annance la.

fuppoficion de la p.iece' la difpure memc ne· la décele

pa.s moi¡¡s. L'aurear de ces

afie~

ail'n-re qu' etle fe [ir

dans une vi·lle romúne qui. éroic épiícopale,

&

dans

laquelle

13

rerigion R:omaine étoir fl.o riflanre. Jamais

11fk

ne

fll~

plus

íolemnel :. il fe páfle daos

la

íallc

d'un ro.main iHuftre •

qu a ~re

iuges p

a-i ens y

·

préli.dent,

e'·eíl l'éJ.ite de co

qu'i~

y

3· de pl

us íava.nr

da1•s la vil–

le. Manes y paroir en perí

..moe

av.ec

íes prin.cipamc

difciples-.

11

a pour aoragonille

Arch~l a i~s,

un -des

plus l'a.vans év&¡u..es. d'OdenE. Toul' le peuple

ehr~l'i~en,

tes pa·a:ens m!!mes, íont témoins de cetce

mé~

mora.ble a6lion,

confir-ment palj leurs applaodiíle–

mens la feotence que- fes

jug

es prononcenr en

fav~ur

de

l'·év~que

&

de la

fo~

ch.rl!

rienn.e. La oouvelle d'uD

é·vén,e.inenc

M

p.ub.lic,

ú

in:p

orranc

&-

fi.

g lol'ieux

i.

~E­

glife, dut íe répandre dar.s co,utes les éf{lil"i:-s

ci'Orienr~.

cepeódant I'Of·ienr

n'e~1

p:.r

olr infor

mé que pl·us de

foixa.nce-dix a1ts

a.pre~ ,

&

1'

Afriq.ue

l'i ~doro.i c

ene

o–

re au cinqui.eme fieclc·, pu.iíquc ·S. Augu flio o' e!l·

parle poinE.

,

Eusebe publia. íon hiftoira ecc:léJiall:iq-ue €oviroR

<s

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