YEU
Y ERE.,
L', (
Géog. moti.)
riviere de Fr ance
eu
or¡nandie. Elle a
l a
fou rce
au
pays de Cau x,
&
tómbe dans fa mer
a
une grande lieue de la vilfe
d'Eu.
(D..
1.)
YERONOA,
(
Géog. mod. )
M.
de Lisie écrit
ainfi,
&
le Portolan de la Médicerranée écrir
Girondti ,
pon de Turquie fur fa cOte mér idionafe de
1'
Ana to –
lie , dans la Ca ramanie , au couchant du cap Cheli–
doni.
(D.
J. )
Y ~
D,
ou
YES:r,
or1
JESSEIJ,E,
( G!o~. mod.)
vil–
le
de
Perfe, fur fa ro ure d'lfpáhan
A
Kerm:tn,
ílU
milieu des fab les qui s'ére ndent deu x lic ues
a
la ron–
de; _
il
y
a ce pendane que lques bonnes terres qui pro-
tu lene d'cxcellens frui rs.
C'e~
une gr¡¡ndG villace
o
u
l'on
d
•t!rabli des caravan{era
is ,
&
des bazarcls. ll
y
a beaucoup de man ufaélures d'éroffe,5 en lai ne
&
~n
foie pure, o'u mflt!e d'or & d'argent.
J.otzg.
fe-
Ion Tavernier,
7·
I)·
/at~t.
I).
·
.a..ioulla Schere(edd in Al , qui
compof~
l'hílloire
des conqueres du prince imur , en perfan , étoi_r
n.~
a
Yt(d;
il publia cer ouvrage
~
Schiraz, l'an de grace
1-414,
& de )
1
Hégire
S:z.8.
KoÍ1demir
~le
préfére pour
la beauté du 'flyle.
a
h;m's les auteurs qui ont traité
l'h illo ire des Mogol!
&
des Tarta res: d' ailleurs·, le,s
ro utes fo nr exaélemenr décrites dans ce Uvre, & el–
Jes éclai,rciffent beaucotip la
géogr~p~ie d~-
'cl;!_s pays
Jft.
( D . 'J . )
. .
.
..
YETTUS , f. m.
(
Hift .
n~t.
Lithól.)
pi~rre
d',uae
couleur de fang , duré & opaSlué, qui fervoi_c quel-
quefois de pierre de touche.
· '
.
YEU,
~·i~t: ;'>~ C f]~og.
mo,d.)-
en
l~rin
Oya,
p_e–
tlte ile de France fur la cBee du Poirou . Elle n'a
qu'une lieue d'écendue t'n long uéur.
(D.
j.)
' ·
Y_EV
A-CHA~V~,
C
~l .
(
lfifl..
nqt.)
nom don–
né par les naeurels des lr¡des orientales
a
une
for~e
de litharge_. comm_u ne .dans c¡mF
p~rc¡e
du
m.on~~,
&
qu'on 'dJt
~ere
faite en
p~nie
de J?lomb
~
en partJe
~e
tinck ; elle ell
(poi~~
p_efªnre qt¡e noere liehuge
1aune ,
&
d'une couleur plus paJe.
(D.
J.)
;y
EUKE , f. ·f.
ttrmc
d~
,·é/ation,
c'efl: le nom que
1e5 Turcs donnent
a
la femmé qui couche la mariée
le jour ele (es
n~ces
.
De/oír
. (
D. '].)
··
YEUSE,
'f.
m. (
Hift.
nat. Bottm.) tlcx,
genre
~e
plante décrit fous re· nom de
,·hlne-verd .
f?.
CHENJ!-
VE llD .
•
'
•
'
'
ll eíl:
fi ·
petit qulil n'efl: qu ' un
~rbriOeau; q~ais
noqs
ne devons eas le mé¡jrifer. pu ifque c'efl fur les feqil–
)es
'&
fes
cendres rejettohs, que fe forme 111
~oque
de kermes, tQute remplie de peti,es reu fs & d'i olec–
tes,
qui
"érat préllés énrre les doig es, donoent une
!iqueur de couleur
é~arlc¡¡_e_;
on
"!!
rrouve ces galles–
Jnfeéles c;¡ue lbr les
·.'Yeufts
des pays les plus chauds,
&
feul~nl'énr
au fort
des
'chaleun, dans les mois de
Mai
&
'de Juin.
VoJiez
KERMES.
L'yet¡ft
efl: nqmmée
tleJF
acrJJeata ,
cocci-!landifer~,
'P_IIr .'C.
B.
P.
4-
Íc¡.
Q!iercfls foliis ovatts, dcntfto
JPinofis,
Van-Royen,
Flor . [.,(yd. Prodr.
81. 8.
C'ell: un arb'rifleau dont la · ráciue ligneufe rampe
BU
loin &
BU
fa'rge ' · co\lverte d'une écorce de dif–
férente couleur' felon l:j nature du terroir. tanr6t
noidtre, tant6t rougéarre; elle ' efl
gr~le ,.
épaille de
C)Uatre ou
fi:c
'li~nes
, quelquefois
fibr~e ;
'elle poulle
plufieurs jets de la haureur ae rrois ou quarre pal–
~es,
ligneux,
rev~tti5 ~
1
une ~~orce
miqce
~
ce!ldrée,
parcagés en plufieurs t'an1eaux .
lis
fpnt chargés ·de feuilles placés fans ordre,
,:Jont les bord5 foot f¡nueux , ondés ,
~r~és
d'épi_nes
~
femblables aux feuilles du houx, ma1s pl \]s pemes,
longues ·de h'uit
oú
dix lignes, larg7s de fix ou fepr!
liffes des deu x cOtés , d'un beau verd; elles ne tom–
b ent pas.
&'
lont poreées 'fur une queue longue d' eq· .
"iron deux lig nes.
Cet arbriíl ea u donne des fleurs mates
&
femelles
fur le
m~
me pié ; Je's ft'eurs mAles formen e 'un
ella
con
JAche ; el les font fo111s
p~tales,
&
Oflt un calice d'une
feule piece, di vifé en quátre ciu cinq parties, do'ni:
les découpures fcint
pa ~ta~ée~
en
~e,P."--'.
&
~erm!née~
en póinres; les étam1pes font au nombr-e-de-buJt ou
env iron. mais . tres- courres.
&
a
fommets a deux
b ou rfes . Les fleun feme ll es lont aulli fans p'éta les,
&
pof~e
(ur
'un bo'uroH fans pédicule; comp.ofées
d'un callee d'une fe ule p iece, coriace, hémifphéri–
<Jlle' r oceux. entier'
&
que l'on a
~eine
a.
clé-
couvrir. ·
'
L'embryon efl evo'ide,
&
tres- petit; ¡1 porte deux
ou cinq lliles Mliés, ' plus longs que le cal ice, ga rnis
de tligma firnples,
&
qui fobfiflent. Le fruit efl un
gland ovoúle, IHle, couvert d'Ufle coque coriace ,
71,,
XPIJ.
.
..
YEU
577
·arra
hée
dans u
o
pe tic cal ice, court ,
&
.comme ¿pi–
neux.
Cet arbufle crotr dans les collines pierreufes des
p3 ys chauds, autour de Montpellier, de
ifmes
d'
..,_vignon,
&
autres endroi cs du Languedoc, ou
1~
graine
ci'~carlate
e(l d'un grapd reveno :
il
viene aulli
en Provence, en tfpagne,
&
en ftalie.
(D.
J.)
YEUX, (
Midec. JéméiotÍf_.)
,les
yer1x
oe fonr
PJ..S
moins le .(Tiiroir fidele des
atfe~ions
du
co rps que de'l
p alliq ns de l'ame, fe féméioricien éclairé
y
v.oit re·
'_préfencés avec exaélitude
&
netteté le• divers éracs
de la machioe, tandis _que l'obfervareur inhabile, l'e
charlae~ n
etfronté , le chirurgi en déplacé, la ridicu–
le bonne femme,
&
aueres .méd.ecins fubalcernes , qu i
fa ns co nnQiífance de -la médecine fe
m~lent
d'en
fai–
_re le daogereux exercice, ne
Coup~onnen c
·pas mi!me
qu'ils puiflent rien fign ifier,
&
ne voient pas le
rap~
port qu ' U peur
y
avoir entre · une petiee partie e(l
app.arence .ifolée, pe u néceffaire
a
la vi e_,
&
L~s
ditfé–
_ren$ qreaQeS
a
l'aélion defquels la fanté
&
la vie Con¡:
attachées.
N.l;~i,
ces lumieres ne fonr
p~s
.(aires pour
eme ,
~e
n'ef't que pour les vrais
&
(égiti~s
méde;–
cins que
l_~_ur
i.lluJlre législateur a prononcé que ,_, l'é–
" rat du corps eft roujours conforme
a
celui des
J•
yeuf,
&
que fa bonne ou mauvaife djfpolitioo in–
" fiue nécellairement fur la couleur
&
l'aélion de
·, ce.s organes,.. (
P,pidem. lib.
P
f.
flfl .
IV.
n•.
2.6.
)
Ce n' efi que pour eux qu'il a établi & tixé d'unc;:
maniere invariable le rapport qu'i l
y
a entre cercains
~ta_ts
de$
ym?'
& cercains dérange mens pré[ens
01,1
fucur$· 4e la machine, & qu'il a en confequ.ence éea–
_l?li .les
,IÍgQe~
prognofiics & diagnollics que les
yeu.t(
peuvent
_fo)lr~ir.
Dan$ le détail ou nou.s allons encrer
nous fuivrons
1~
mJme ,méehode que nous avons ador
ptée
~ans
Jes
3\,ltr~S
artic)es de Séméiorique'
&
quj
noQs
p~roit
'' pl_us avanrageufe; c'efl·a-dire nous ne
fl!róns qu'extr,
ai.reeJes
4itfére~
ouvrages d'Hippocra–
J:e
le$
axiqme~ !1,U~
cet exaél
ob(ervat~ur
y a répan–
dul,
6!:
qui l'ont relatifs
a
?otr~
fujer'
6¡.
n,ous le!¡
expoferons rels
,~u!il
les a donnés lui·meme, lans
prérendré démontrer l'enchainement qui doir fe trou–
Yer entre le ,ligl}e
4
~~ ·
chofe
ligniflée~
laii!ant par
·conféquenF
a
part rqure difcuffion cl)éorique ,.
Nous remarquerql)s d
1
:(bQrd ayec lui que les
yett~
bien difpofés
1
c'efl-3-dire bien colorés, briHaos, clair–
voyans, ni rouges, ni liyides, ni noidhres,
ni
cha·r1'
gé~
d'ééai'lles connues fous
1~
'n,om d.e
mu,
indiquen~
une
bQ~Jne
fanté, o u
fon~ efpér~ r
dans l'état de ma
7
ladi~
pne parfaire guérjlor¡. JI y a peu d'exemples
~e
maladies 9ui aient eu une illue peu
favorabl~
avec un parei! état d_es
yeq.x.
L~s vic~s
ele ce¡: ·orga–
ne dénótent roujo.urs . dan& ' le
~ourant
des maladies
J
un
n~uve~l1 Mra¡gepl~nt,
un
~rou~le
furvenu dans
Ja machioe, qui
élam
!=JUelqqes
CaS
pe\;lf ette avanta–
geux,
&
qui le plus (oqyenr efl funelle.
~es ym~
fonc ceiifés vicieux , ' lorfgu'ils fqnt mal colorés, qu'ifs
ont perdu leur for!=e
6¡.
(~ur
éclat, qu'ils ne
peuven~
pas f'Qppqrcer la
Jumisr~
, gl)e
l~ur
atlion efl ou di·
minuée ou
rout-a·fai~
anéantie, que les lar.mes cou–
lent involoncairement, qu'ils
foq~
étincelans, enflés ,
haga·rds, immobiles, obfcurs, fombres, pefaos, de
rra vers, creux
~
fermés,
&c.
Pour que les
ye.uxpuif–
fent
~ans c~s
différens états
coq~r~ natur~
avoir qu'el–
que
ligni~qtioa,
il
faut qu'il$ ¡aient
ét~
rendus rels
par l'etFort
d~
la
maladje ~ ~non
par aucun
acciden~
étranger; c'etl p,qurquoj
il
faur, nant de juger par
les
'¡tux,
~tre i!lílr~it~ d~
Ieur difpofiriqn naeurelle
o u antérieure
~
la maladie, car les f\!u!s
~ff_ers
peu–
yent erre fign!'!s
.:!~
leur caufl!.
~es
préfag es que l'on
peut tirer de
1"
piOp:trt de ces
d~r~ngemcns
dan•
l'éxt~rieur
o u
l'a~ion d~s
ytux,
feront
falut~ires
•
s'ils · fopt
occafi~nnés
par un etforr critique, s'ils ar–
rivent apres la coélion,
&:
s'ils foñt accoq¡pagnés par
a·autres fignes critiques
j
ils ferpnt plus o u
moins
de·
favanrageux, · fi
'ce$
dérangemens ne fonr
oi
précédés
de coéflon ni fuivis de crife, s'ils
fe
reacontrenr avec
une excreme foiqlefle.
QU
avec q4elque aurre acci–
deot fkheqx dont íls augmenteront le danger. Ainfi
die Hippoc;raté, on doit attribuer
a
la forc'é du mal
le mauvais écat des
y~t;x
qui s'obferve l.e troifieme o u
'luatrieme
jour.Prot.noft..
tib_
l.
n'?.
3
f! 'i ·
1°.
Lorf'que óans une fievre
aigu~
qui n'a rien de ·
fune!le, une douleur con flan re occupe la tete
&
les
yeu)f ,
ou qu.e la Vt]e s'ob[curcir,
&
qu'en
m~me
rems le malade fent de la
g~ae
a
Porifice fupér ieur
de l'ellomac,
il
ne cardera pas
a
furvenir un vomif–
fement de matieres bilieufes; mais fi avec la doo"
~U1'
de
t~te
,'les
_yttiX,
a
o
licU
d' ~tre .
obfcurcis
tOUt-
J;) d d d
~-f4it