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YOR

primle aa college d'Eaton en

16I J,

en

8

vol.

infil.

avec des notes

de!

fa fac;on ,

&

d'aurres fava ns hom–

m~s

qui

l 'ai~eren~ dan~

ce trava!l, done la Mpen íe

lu• coura hmt mlile hvres

llerlm~ .

11

efl vrai que

c erte

~dition

toute greoque ne peut

~ere

a

l'ufage du

~rand

nombre,

&

que c'ell pour cela qu'elle o'a pas

eO

grand cours en France

j

mais elle fera

toujours

ellimée des connoilleurs qut laifieront aux aurrea l'a–

vanrage de pouvoir Jire l'édirion grecque

&

latine

de

S.

ChrylollOme, donnc!e par le p

Fronron du

Duc, qoelque tems apres l'édition de Saville,

&

fai–

tes en réalité furcivemenr

fu~

l'édition d' Ang le rerre ,

mefurc qu'ell e fo rtoit

de

dellous la prell e . Aj ou•

tons tJUe l'c!dirion du

jéfu ite n'a des notes que fur

les dix premien tomes,

&

qu'on efl obligé d'avoir

reclours, pour les romes fqivans,

a

l'édition de Mo·

re

,

ou

a

celle de Commelin .

Sh•rp

(

Jean ) archev@que d'

YQrok,

naquit

en t644,

&

fut nommé doyen de Norwich en

1681;

mais l"n

1686 ,

il fat fufpendu pour avoir défendu dana un

de fes fermons la doélri11e de Péglife anglicane

con~

tre le papifme s cependant apres fa fufpenfion, il fue

plus confideré que jamais,

~

fo11

cl~rgé t~moigna

plus de déf6rence pour fes coofeils, qu'il n'en

~voit

-..uparavan r pour; fes ordres • .tta coQr fur obligée de

fe tirer

d~

ce

mauv~is

pas

~omme ell~

ppr. En

1691,

il fut nornmé archevc!que d'

Yorck

~

la

follioif~tiol'l

de Tillotfon fon

intime ami,

& ·

dÓnr nous parle·

rous

roue.~-l'heore.

En

1701

J

il nrc!cha au couron–

nement de la reine Anne, entra daos le copfeil,

&

eur l' honoeur d'c!rre grand aumoni\!r de cerre

rein~.

11

mourut en

1713 ,

llgé

de

62

a

os .

On admire

~

julle tirre fes fermons .

L~

dernierj! édition

pu~liée

a

Londre5 en

1740 .

forme [ept volumes

¡,

s

0 .

Ti!lotfon

(

Jean ) arcl1eveque de Cao,orbery ,

&

ñls d' un drapi e r d'uo bourg de la

prQvinc~

d'

Yo~t~,

naquit

en 161o ,

&

~udia

d!!ns le college de Pare ·

Í\

Ca~bridge

.

11

eut fu.;:cef4vement pluQeors perites,

cures qu e fon mérite

1

ui procura. En

1689 ,

il fut

inllalé doyen de l'églife de

S.

Paul ,

&

en

1691 ,

il

f ut

no.,~~ ~ l'archev~~:h~

de

CanfQr~éry.

11

móurut

en

169-4.

daos la foixante fixieme

~nnée

de fo n age.

P cn<tant

~u'il

fut dans une coqcJition ordinaire ,

11

mettoit toujours

<\

part

d~u"

dixiellle! de fon re:

v equ pour des ufages

charirable~j

il conrinua cette

pr~riql!e

le refte de

~~

yie,

&

moQrur

fl

pauvre que

le rol donna

a

fa

veuv~

une

p~pfiol'\

annuell e de fix

c:ens livres llerling.

-!\pr~$

fa more on rrouva daos

fon cahiper qn

paqu~t

de

libelle~ tres~v i olens ,

que

·J'Ofl

avoit faits centre

l~i,

fur

l~quel

il avoit écrir

de fa 111aiq:, Je

pardo~!le ~ux aut~urs ~e

ces liyres,

, &

je prie Oieu qu'il leur parqonne auffi , •

]e

11e

nfétendrai pqlnt fur la beauté de fop

~éníe,

&

l'ex~ellence ~e

fo'l

car~élere

¡

c'efl a(l ez de ren–

voy~r 1~

le4e\ll'

a

l'hillo ire de fa

vi ~ ,

&

a

fori 9rai–

fon .

fup~~re,

par

~uroet év~q ue

dt;

Salisbu ry .

~a

reine parloit de tui avec rant de rendreífe , que que!–

quefoi~ m~me

elle

~n

verfoit ·des

l ~ rmes .

En

167~,

il don na au public le

Traité. de., ¡rituipu

&

tlu tlt·

CJoir~·

4t 1• rtligiq,. "aturtNt

~

d

l'é'v.l!que

Wil ~ins

i.

&

il

y

mit une préface • En

I~S!J

,

11

fut l'édtteur

des ceuyres du doélepr Barrow,

~ l'ann~e fuiva~;Jte,

de celles

-de

M .

Ez~ chias

Burton; mais les fermons'

ont

'r~11d~.¡

·fon nom icqmortel

i

il en ayqit paru pen–

dan~

fa vie

1,111

volqme

in·fol.

~pr~

fa

mor~

le doc–

tewr Barker

~

fon chapelain, donna les a4tres en

:z.

'f!OI.

in-fol.

qont le

· manufcri~

fe

vendí~

deux mille

cin~

·cens gu•oées . Ce fut

la feule

fucc~llion

qu' il

laifl '!

a

recueilli r

a,

fa

filmill

e' pare~

que fa

ch~rit~

confommQit tour IQn revenu anou.el

~uffi

rég1;1liere·

~ent

qu'il le rccevoit. Les fermons. de ce digRe

mortel, paffeAt pour les

'meill~urs,

qu'o11 ait jamais.

fait,

&

fe

r~imprirpent

fans celle ' n angloi s . M. Bar–

beyrac

e11

R

donné une

tradutlion

fra n~oife

en fix

vol.

in·

u.

&

depuis on en a pubtié deux· aurres vo–

lumes rirés des

q¡u'!rts

pQ/?h~mu.

La

tr~du4ion

hollanctoife

(o~me

fix

volumes

m

4°.

M .

Borne~

dit qu'il n'a jamais t onnu d' homme

qui_eilr le jugement plus fai_(l, le

cara~ere

.meilleur '·

1'

lprit

plu~

net ,

~

le

cre.u~

plus compat1(\ant; fes

principes de relig,on

~

de m.o.rale étoieor grands

&

nobles

,

fans

1

la m.oindre

ta,che. de relachement ou

de

luper~itÍQn;

.fa

mapi~re

de ·ra,fQnner

~rriple, cl~!re,

&

f

olide l

,. JOÍnte

~

fes aurres

~leos

,

l'o~t

fa1t

regarder

p.tr

tou•. les connoiífeurs ,

com~e a_yan~

porté l.a prédication. au pl1,1s

l)aut degré de perfec–

tion dont elle foit

fulcep~ible.

Je ne rache pas' dit

le fpeélateur ; avoir. jamais' rien lu qui m'ait fait tant

..

.

'

.

.

..

..

YOR

1

de plaifir: fon difcours fur la

fincéri~

efl d'uo mc!rire

rare , en ce que l'auteur en fournit lu i·mc!me l'exem–

ple , fans pompe

&

fans rhétorique . Avec quelle dou•

ceur, en quels termes

fi

conveQa!:>les 2 fa profef–

fion,

n'exp~fe-t-il

pas

1

nos yeux le mépris que nous

devons avo1r potjr le défaut oppofé; pas la moind¡e

expreffion trap vive ou piquante ne loi ell échap·

pée ; fon cceur étoit mieux faie,

&

l'homme de bien

l'emportoit toujours de !:>eaucoop fur le bel efprir .

.

W11/ton

(

Brian ) , évl!que de Cheller, naquit

f!n

I6oo

J

&

~rudia

a

Cam!:>ridge en qua lité de fervant

(jtizer

J .

11

obtint fucceffivement de perits bénéfices,

&

fut nommé en

1639 ,

chapelain ordinaire du roi ;

ntais il fue continuellement malrraité daos le tems

de la g uerre civile . En fi n, apres le rét:tbliífemerit

de

C~arles ~I.

il

fue

facré

év~que

de Cheller , de

166p•

&

mounu l'année fuivanre

a

Londres , daos la

loi·

xante-unieme année de fon age.

Il

forma le magnifiqne projet'de la polyglotte d' An..

gleterre'

&

mit la dermere main

a

cet ouvrage qoi

p~ruc

a

Loqdres en

16c;

7,

en fix volumes

i11AI.

J'ai

parlé ailleurs de cette polyglotte'

a

l'iqJpretfion de

laquelle

pluQepr~ p~rfoqnes

de dillinélion

con~ri~ue•

renr généreufement.

lf~o?rtoll

(

Thoma ) , célc!bre rpédecio anglois, na-·

quit vers l'an

1610,

devine un

~es·

profefieurs d11

cnllege de

Gresh~m,

&

mourut

a

f.-o odres eq

167J ,

l1

priblia en

16)6

,

fon.

AJm•gr11phi11,

r~irpprimé

~mll~rdam

en

16)9,

tn·8°.

~1

donne dans cet

~a'rage une

~efcripcion

de roures les gl¡mdes du corps

hum~in,

plu! exaéle qu'il o'en

avoi~

enc;ore paru

~

&

leqr a(ijgne des fonélions p!us

nobl~s

que

~elles

qu'on leur

~qribuoit ~vant

!ui,

~o

m

me de

prépar~r

&

de dépurer le fue nourricier;

ji

a fa ir conooTrre

les diiféreoces

~es

glandes

te

leurs 111a!adies; epfin i(

q

~écouyer~

le premier le conduir des glandes maxil·

laires, p!r

lequ~l

la

f~liye

paífe daos ·ta bouche.

.

Je oe dois pas ouhlier de dire que le fameux Jeara

Wicliffe, ou Wiclef,

naqqi~

enviran l'an

Ill.of.

,

pro•

che qe Richemont, bourg de

1'

Yor~~-shir'.

·

Apres

avoir

fai~

fes c;lalles,

il

fut

l!ggr~gé ~

Oxford, en

~341

,

au

col!~ge

de Merton,

&

s'y dilling\]a par

ü~s

talens. Non· content d'e1celler dans l'ét"de dct

l'Ecriture f;¡inte· ,

~ ·~es ~uvráge~

des peres",'

H'

ap •

prit auffi le .droic ·civil,

1~

qroit ca!Jon,

&

' les lois

d' Angleterre.

Il

compofa des

ho!'lél!~s,

qui lo!

Vb

lur~nt

le tirre de

~ofltur fv~ngt~~fJ"'.

4'ao

1369~.

Widef s'acq4!t

l'~llime

de l'univerfi–

té, en

pr~nant

Con partí coqtre les

m9iq~s

mendian5 •

qui préteqdoient

~tre

rec;us

doQ.eur~

en théologie ,

fans fubir' les

~xamens

requis;

~ais

cette entreprifct

tui

Cl•Ut~ ~her:

car en

1367 ,

il fue

c;half~

de l!uni–

verfité par

~angham

,

archevl!que

q~ <.;aq~orbery

,

qui affeélionnoic·· les moines

&

la cour de Rome ,

Ajourez que

l'aqn~e

précédente il avoir

pri~

le parti

du roi Edouard,

&

du parlement, co,ntre le pape;

ccpendaAr en

1

ü•1 ;

il

fut nonimé malgré les ·moi.:

!les, profe(feur en

th.~~logie ~

Qxford,

&

pour lora

il

at~aqua

ouvertemen•

<ta~s ~es

le<;oos, les abus qui

r~gnoil!nt

daos les ordres

meQ

dians .

· 11

fue un efes députés

d'

E.do~

ar

~ ·aup

res de Grégoi–

re

Xf.

qui fiégeoit

a

Avi~non,

po.ur

le prier

d~

ne

plus · difpofer des bc!néfices d' A:ngleterre . A fon re•

rqur

il

combartit le luxe

&

la qoélrine qe

Ro

me ,

l'igoQrarice

&

la vanité des

prélat~

de cene cour.

L~

pape extrémement irrité, écrivit

a

u roi '·

~

l'univer–

fité d'Qxford,

a

l'archevfque d.e Cantorliery,

&

A

!'év~que

de Londres, de f.üre

emp~ifooner

Wiclef. ·

Le doc de

~~ncaflre

le protéi'ea,,

&

l'accompagna

~ ~n~r~s

o!

il avoit été citc!j

cet~e

grande protec..

tion

lui fue favorable'

&

l'alfemb.lée

convoqQ~e

a

ce fuje't' fe

fe

para fans ríen pron_oncer

con.~~

lui .

Wiclef

é~rivifpep ~e

tems

apres~.

un livre

tou~hant

le fchifme des po.nt1fes,

&

la neceffité de reJetter

tous les

dog~e~

qui ne font pas fondés fur

l'Ecri .

ture.

·

Son enrrepri[e de la traduélion de la Bible en an•

gtols, dé¡jlut fore

¡·u~ ·c:~cléfialliques

;

il.

ne les irrita.

pas moins en

att~qua11~ ~u.verre~ent 1~

.

~ra.nfu¡,nan­

tiation. On le

perféc~,Jta,

on. fa11ir fes hvres,

&

Oll–

lui 6ta foo pro.feqorae.

11'

fe retira dan! fa c;urc:

~

Lut•

terworth, ou il mourut en

138-4.

Ses

~ifcip.tes

fe

mulciplierenr pro.digieufement,

fur-to~t ~~pu.i~

l.t loi·

que le

parl~men~

fit en

1-400,

co.n.~r:c;. 1~

wicléfifme.

Cette loi portoit la peine du feu cqntre ceux qui

en–

feigneroient cene doarine, ou qui favoriferoient fes

feélueurs.

En

1,.18 ,

Richard

Flemmin~ . év~que

de Lincolo ;

a

la