-¡
j
·vEN
le
manger , la (aim, les tranux ,J'étude
excet1i.ve,
les
. faignées, les veilles, les purgatíom, &
fOUt
ce qur
peut affoiblir ou détruire les forces •
.
I
'
Celfe dit que le colt ell avantageux lorfqu'il n'ell:
point fui
Y~ d~
langueur
~
ni
de
~oulcur
; · qu'alors au...
Jieu de- d1mtnuer les forces,
JI
le.s augmente. On
doit s'en abfhmir apres Je repas, le cravail ou les veil·
les.
La
modération fur ce point elt
)m
portante: on
c'lolt la·deílus conrulter fon tempérlmeot . Selon
Celfe, on doit s'.en abllenir l'été, paree qu'il peut
caufer ui1e tl'op grande commotioo; & l'expérience
apprend que le co·ic enleve les mal¡tdies, & qu'il en
peut produire d'autres. Le co'it ell falutai,re aux fem–
mes caché.éliques
&
doot les reg les font fupprimées ,
paree que la remence rend aux folides
&
aux ftuides
leur premiere qua lité; cer, felon Hippocrare, le co'it
~<:hauft"e
le fang
&
facilite le flux menltruel, d'autant
que la fupprefiion arrive en conféqnence de
.l'~trQi ·
telfe & de
·ra
contraél:ion de·s vaiffeaux de l'ucérus. ·
Ho/f1111111.
,
Ñombre d'auteurs citent des .expériences
de
per–
fonoes qui onr ruiné leur fanté par l'ufage imrno–
déré de ce plaifir; & Celfe,
déj~
cité, dit que pen–
dant
la
fant~
ón
doit im1nager les. fecour-s af10rés
Gontre beaucoup de maladies; fouvent des maladies ·
légeres
en
eliea-meme& deviennent
f~rieufes
&
fu–
nelles, p:uce que le corps fe trouve 1¡11alhE:ureufe·
ment épuifé par
Cufag~
1
immodéré des plaifirs de.
fJtllfiS,
PENUSJA,
(
G;o~.
••c.) ville
d'ltalie, dans les _
terres, aux 'confins deJa Pouille & de la Lucanie:
Ptolom6e, /.
l/1.
c.
j.
la donne aux
Ptuctntini,
&
Pline,
l.
/JI.
c.
xj.
aux
Dt~uni,i;
l'itinéraire d'An–
tonio la marque fur la route de Milan
~
13
Colomne.
C'étoit une ville des Samnites, dont ils furent dé–
poOédés par les Romaios
daos
les
gu~.erres
qu'ils
cu.
rent avec ces peuples; enfuite, de (leur qu 'ils ne la
reprifleot,
&
que ce
p~ltage
ne le_ur donnh la faéiliré
.de f-aire de nouvelles mcurfions ¡ufque
d~ ns
le La–
tium,
ils
y
envoyerent une coloni e ro nuioe·•. pour
tenir en bride la Lucanie d'un cóté,
&
la Po.>uille de
l'autre; Venufe fe ÁJomme aujourd'hui
Ptno(a,
&
elle eA: daos la Bafilicate.
Horace , le prince des lyriques latins, naqujt
a
Pmu(e,
l'ao
de
Rome
68!),
fous le poncific.1t de
L.
Aurele Cotta
JI.
&
de
L.
Manlius Torguatus
11.
11
moorut l'an
7..,6 ,
ou huit ans avant Jefus·Chrill ,
a
l'ige de prth de
~7
ans,
&
environ un mois avant
M~céoas.
11
éteit d'un caraet:ere aimable, ' defintéreffé., plein
de douceur pour fes valer>,
&
d'affet1ion pour fes
amis. AuguA:e l'appelloit
Ho,mmcio
l1pid~(/imru;
en–
nemi de la fuperllitiC!In , il le mocquo1t des idoles,
des fonges,
&
des mirad es.
ll
lit
a Athenes fa phi·
lofophie,
&
y
apprit la moral
e
par railonnement
&
par príncipes: étudiant fur-tout les auteurs grecs, il
a
fu le premier imiter leurs poéfies,
&
quelquefois
les furpaffer; plein
de
juítefle pour
1~
choi" des mots
&
des figures,
il
rend orgréable tour ce qu'il dit,
&
peint tour ce qu'il rouche , p:1r des im11ges vraies, &
naturelles, Son génie ne lto lafle point
a
la ñn de fes
grandes
piece~;
&
fa vcrrve lyrique s'éleve
quelque~
.tois
a
un
degré {oblime ; j'en donneraj pour exem•
pie- les deux llrophes fuivantes,
0(/t
H·
l.
/.
qui
font de la plus
gramle
beaucé.
. . . • . . . .
Namque
Diejpittr
¡~,¡
eorrif&o nubil• tlivit/enr,
Plerumftlt -ptr
p11rum tonantts
E~it tt¡t~os,
volucremq!ll et1rr11111:
!J!¡o
brut11
ttllfls,
&
'114j/ll
Rumina,
Q11o
Styx ,
&
in_vifi horritf.
.JI
4nllri
Sttln, Atlantt,Yque
fini.r
Concutitflr .
Valtt
111111 fommir
Mutil,.,,
&
injignía lllte,turt tl1ur ,
Obfcura promens; bine
11pie~m r•P•~
Fortuna cum f!,-idort
ll&ttto
Suf/t~lil,
hic
po(uiffi gaudet
.
~
, Oui , _c'eft
un
dieu qui
perce
les nues par des
, feux érincelans; c'eft lui qui pouflilnt daos les·,airs
,. fes foudroyans courliers , fait rouler fon rapidc
, char, dunt
il
épouvame toure la narure: l'énor–
" 1ne
m;tffe d" la terre en reffcnr de violentes fecouf–
" fes; les tleuves épars dans la vafl:e éterufue de fon
, enceinte, en font troublés; !'atlas
eft
ébran.IIE d;m1
., bout
a
l'autre; le Sty"
&
l'afrroux Tenare,
f~jour
·, t!edouré des humains. font ,remplis d'eff'roir par•
7'omt
XVII.
.
.-
33
, lons
férieofem~nt.
Les dicux pettvent, quand ils
,. te
voudro11r, abliOer celoi-ci, élever. celui-la ;
, obfcurcir la. gloi·re. la pl\1s éclatante, produire a
ti
,
~rand
jeur un mérite inconnu; j'eo conv-iens ..Mais
,. ¡e fai auffi qu'ils fe déchargenr teujours de. ce foin
, fur la fortune , qui avec
un
bruiant fracas,
~rra" che le faite de la grandeur,
&
le tranfporte ail–
" leurs, fans d'aocre raifon que le plaifir de conteo.
, ter Ion caprice ,, .
-
Horace a dit de ·Jui ,
c1·ifca111
lartdc
ncm.r
;
crottre
en réputation, & conferver toujours
13
flelJ¡ de la,
nouveauté. voila les . -plus
riche~
dons des mufes!
Mais ce n
'e.flp'as fauffement 'lu'Horace fe les efl pro–
mis car encare aujourd'hui fes ouvrages confervent
une 1leur nouvelle , comme s'ils avoient
en
eux-m~
.•
mes, une ame exempte de vieillellé . Aufii fes' écrits
feront les qélices des gens de bien , tant qne' la poéjie
latine fublillera
dans
le monde .
{Le
cbevalier
DE
'}.AVCOVRT.
)
/
VENZONE,
((J.éog. moti.)
petite ville ·d'ltalie , .-...;
dans 'le Frioul,
a
u-
pay~
de la Carnia, fur la rivc gau–
che du Tajamento, pr9che fon confl.uent avec la
fella.
(
n.
J . )
- .
VEP JLLUM , rGiofr .
anc.)
ville de
1'
Afrique pro–
pre; l,tolomée, ./.
1
f/.
c.
iij.
la marqúe
a
u nombre
des
ville~
qui éro:ent au mi di de Cdrthagc, entre les,
fleuve~ Ba~ratlus
&
Triton .
(
D. } .
)
VEPRES,
1:
f,
plul'. (
H~(l.
eccli(.)
dans I'EgliCe
romaine, c'ell une partie de l'ofli ce divin .o u du bre–
viaire qu'on chante ou qu'on recite
le
foir ou l'aores–
dinée. Les
'IJépru,
ainfi
~ommée.s
du mot
v({ptre,
·
foir, font
compol~es
de cinq pfeaurne-s avec l'eurs an.,.
tiennes ,.un ca-pitule, uríe hymne, le ca
u
tique
magni–
fi,·at.,
avec une afltienne.
&
un
ori!I1111S .
0 :1 dillingue
pour
les
f~tes
prenlieres
&
fecundes
vepru;
les pre–
mie res
'IJépres
font ·cellt>& qu'on chante la yeille, &
fes fecoude5 celles qui fe difent le jour mc!me de la
fcte; fuivant le rit ecdéfiallique, les f4.res commen–
cenc aux premieres
vlprt.r,
& te terminent aux fe·
condes .
C~!t
office paroft avoir éré inffitlié dans l'Eglife des
la premien' antiquité: l'auteur des conllitutions apof· .
toliqtJes,
Jivre Pl/1.
cb11{1.
x .yv .
parlant du pfeaume
141,
l' aopelle ...,
·.,.,u.,.,
~·~¡...,,
pjtaumt
t¡tlon
t·éci–
tlJit
J
la
llltNr
du
lamptr,
paree qu'on le chantoit
a
vep,-u.
[1
fait au!li menrion ,qe pkifieurs autres prie–
res , aelions de graces,
&c.
que l'évc!que réciroit aiQrs ·
ou fur le peuple aílemblé, o u ilvec les fidele s.
11
ráp.. )
P"rre auffi l'hymne o
u
la priere du foir,
.,,,,u.. ,
&
,,,.,.r .,..
u"'"",
done
S.
Balile nons
a
confervé quel- ,
que.¡ fragmt:ns dans fon livre,
de
Spil'itu
Stmflo, c.
xxj.
ll
y
a apparence qu'on
y
t'llantoit encore d'au–
trd pfeaumes
¡
Caffien dit que les moines d'Egypre
y
recitoient douze pfeaumes; qa'on
y
joignoit deu x
leél:ures ou
le~ons,
l'une de l'aucien,
&
l'aucre
Oll
nouveau Tellament;
qu~on,
enrremeloit les pfe:10mes.
de prieres,
&
qu'on terminoit fe dernier p:tr la do·
~ologi,e.
Olns les églifes de f r:1nce, on difoit aulii
¡ulqu'a douze pfeaumes entremélés
de
capitules fem–
blables
~
nos antieunes;
&
en
fin, dlOs
celles-ci,
:10Hi·
bien que daos celles d' Efpagne, on terminoir les
v!–
prts
par la récitarion de t'oraifon dominicale, com–
me il paroic par le IV. concile de Tolede,
Ca11t. 9·
&
par le
III.
d'Orl~ans,
,._
xxix.
ceur qui ont tr3ité '
des offices divins, difenc que les
'l.lépres
ont écé inlli–
tu6es pour honorer la mémoire de la fépulture
d~
·
Jefus-C~rill
on de
fa
dctfcente de la croix. C'ell ce
que porte la glofe,
-:.·efper{l
dtpo11Í1.
Blngham,
ori~.
·
etel;(
tof1J
V.
Jib.
XIII•
.
V!rus
SICILIEHNt:S , (
Hi(l. mod
)
époque fa–
meuf'e daos l'hilloire de France; c'eft le nom qu'an
a donné au malllcre cruel qui fe lit en Sicile de tous
le~
Frangois , en l'année
nh
le jour de P3ques,
&
dont le Ít:tnal fue le premier coup de loche qui fon–
na les
vJprts.
Quelques-uus
pré~endent
que cet événement tra–
gique arriva la veille de Plques; d'aurres' le jour de
f'
Anuonciation ; mais lé\ plupart des auteurs le met–
tent le jour
m~1ne
de
Plqne~.
On artribue ce foule–
vement·
a
un nomrué
Procbité
cordelier
¡
daos le rems
que Charles d
1
Anjou premier de ce nom , comte de'
Provenee,
&
ft·ere de S.
L ~>u
is, ré;:noit fur Na pies
& Sicile .
Le
ma(l"a~r.~
fut
li
général, qu'on n'épar'gna
pas
m~me
les femmes
ficilienn~s
encemres du fait des
Franc;ois •
On a donné" a-peu-pres
dan~
le meme feos le
OO!fi'
de
matines fr•nroifir,
au ma'ílacre de la S. Barth6· ,
le~y
ep lj72.; & celui de
m
atines
d~
MqforJtl,
-au car-
.
. E
.
· _
·
1
•
nag.e
1
• 1
.
'
}
•