'
/
/
IJ4
, ·tour
fi
qlielqu,e
in;tér.:~-t
:taif
&
cpr~fel'lt
nuus follidte
.
_contr'4~1e, u1~
.vort de
qu.eJI~
io1portance efl alors la
croyance
d'un
Di~u
législateur
&
juge, pour nous
_.afl'imnlr
.c.ol}t.r.e
~ -obJWd~s. :~e d~:¡tir
de l·a gloire,
_d.e
1'
appr
ob_a¡t~on . ¡,l~~
RQIT,IJ'IleS,
cf;ecien~.r.a,
dites-yous,
. Pn
:nh~e;
·,fjllÚS
p!efi-il
.p,as
.a.uffi
facile ,, pour oe ri•en
dir~
-de, ;plus, d'Q<:,<mérir
>ce~e
gloir.e
&
cette. appro–
.-l;>attoo,lpac U!le h&r
gqcri.Lie bien
n\éoag~e
&
b1en feu·
, tenue-, qu;e p¡lr une
v.er.ruf(>;lide
&
coo.fi.ante? Le vice
.jngc!11ieux
&
pradl!o
t -n'auroit-il pas l'avant.age fur une
.~tu
qpi 'do ir
m ~-rche·r
dans
u
11
fel'!tier étroi-t, do11t ,
elle ne
peut ,s'~car
;c.erfans éefler d'c!tre ; un
a~h~e
t3 iníi eo¡
¡vainc.llqu'il
peut
~tre
eflimé
a
moios de fr:!ÍS,
•COnteot
ac ménager fes démarches ené¡:.jeures, fe Ji–
_'Yrura en (ec.ret
a
f-es
pe-nchans favoris' il fe dédom–
,.lija~efa
d¡¡ns les té
nebres de la concraiote qu'il s'im·
pol"e
.en
.p,ubJjc, &
f.es-.~ercus
de claéalre
expir~roru
4Jans
la
fqJi.cude.
·
' Q.o'(J;l
ne nQus dife done pa5 que les príncipes font
inddférens, pourvu qu'on fe eonduife bien, puifqu•il
efi manifei"fe,
qu~
les· mauvais
.pr-inci~~s et:~trafoent
tOe
o u ·rar.d au mal¡ on l'a
d~ja rem~rqué,
les faufles ma–
J>:imes fonc Rlus J;1ngereufes que les mauvaifes a6lions,
paree qu'elle s corrompent la raiíon q¡em.e,
&
ne laif·
fenc
poiat d'alip<J ir
de
rerour.
Les fyiH:mes les
pl~s
odieu.x ne funt pas coujour!l
les plu nuilibles, 011 fe la itle p)u$ aifément féduil'e,
lod(¡ue
1~ m ~t l
ejl
cGJioré par ,le!l appareoees du bien;
s'il
re
moo rre -.rel qu'il ell:, il
·rev~ lte,
il indigFJe,
&
fon
remed~
ell da ns ion arrocité .mtme; les méchaos
fe.roieot moim cj¡¡P,'g
ereia,.s'il-s
ne
j_ecioienr fur leur
di.lformiré un
voil~
cljhr.po..crit.e; les mau.vais prillcí–
pes
[e
r~pa.n,droiell
~ moins>
s~ils
ne
s'otfroienc fous
l'appas crompetJr.,d'poe excellence
pa~>ticuliere,
d'une
appar.enre fubi.,mit e..
ll
fa
ue
efperer que l'athéifme
décidé n'aura pa$ •heaucoup._,de
pro f~ly ces;
il
elt
plus
a
craindre
qu',~n
ne s'en laiOe impofer par tes brit–
lances , mais faufles
idées que certains pl;¡ilofophes
nous doone-nr lur •la
'IJertfj ,
Al,
~ui
ne cendeoc au fond
~u·a
un athéiíme ¡plus rdljné ; plus
fpécieu~t:
,
la
ver–
,,
ti#,
nous
.~ifeur-ils,
n'efl
au~re
c!wfe que l'amour
,. de
l'o~dre ~
du
b~au m~rfl,
que le deíir contlanc
., de
l)laln~t;{Ur•
dans
1 ~
fyfieme des c!cres ce concerJ
~ · m~r-veilleux
,
ce~tt;;
-convepanfe, cette harmonie,
,, ql;li en fait tOI,'Ite la .
bea~1té,
eH e ell done dans la
, nature bien ordunoée,
c'ell
le vi<;e qui en trou•
., ble
~es .r,~pJ¡lort
, &, ce-la
feul doie .décider
pdtre
,., cboi" ; cae,
(a
ohe¡¡:,,. a.joutent-ils ,
~e
rout mvtif
•,
d'il}tér~r,
t.¡uel qu ' il toit, Qégrade
6?
~vHi t
la
vr_rlu;
,., il
f¡¡uc
l'aim~r,
l'adorer géoérc¡JÍement & far18
~r
h
poir; des amaos purs,
d~firl[éré (j~,
font
,le~
feu18
,., qu'elte nvou e , tous le' autres font
in~•goe;
d'elle.
·
p ,,-pjiujt
Jli!J/!fJIIa..r
fil
flfl¡u ipot/atia
,'Perbll',
'
...,
• J
,
Tour cela
c¡íb
e$(
l'l'e(l
pas. Nou5 avons déja die apres
mi
U
e
peres,
,CJ\le
lll' tl"~/1
¡;¡ar
ejhr-mtr:ne étojc
dign~
(je l'¡¡t)miratH).n
~
d_e
l'aQJOUr de tout ,t!tre qui pen•,
fe,
m¡¡is il fauc
nou~ «~pliquer;
nJ.)us n'¡¡voos
poio~
VQIJIU 1(1
frutlrer dl!s
récompe•~
Jes Q.U'elle mér'he, ni
enlev~a·
au¡¡ lwmmes
1~
au&res
mori.fs' d'.attachement
pour elle¡
c~aignons d~
donnt-r
daos les piéges d' une
philofephie 111en(o1Jgere, d' abQoder en n<Jcre fens ,
d'~cre
plus fages c¡u'il
u~
faut. Ces
,:n~i m,es
qu'<JQ
JIOI;IS
étale
!JV!!e
pn¡npe foot Q'aQtant plus dwngeról1•
fes, , qu'elle,J
~u?pr~n~urrif
ph1s fubt.ilem"11t ,J'amour·
propre, on
s':ti~.Pll!9-diE .~n.
effet
df!
n'4ime.r la
•lrtu
que pour elle;_ op
roqg~ro1t
d'avo•r d¡¡ns
fe~
aétions
des mocifs
d'elpoi~
ou
d~ crai~;~re-., f~ire
le bien
d~tns
c:es
priqc ipe6
~
íll(f.)Ír Dieu·
rel))untrli~(!Ur
QréfetJt
a¡
Cor)
e.fptit,
lorfqq'on exrree
la
bitnfai~nce
&
l'humaoi–
t.é, o utrou.v~
la
je
ne fai
quoi
d'ínfér~Oé, d~
pe
u
délic.ar;c'efl
infi
qt,~'dn
e¡npralle. le phanrome
~bf
nait qu'on
f~
forf§e'
c'~ll ~inf¡ qu'~rm f~ rl~nature
a
íor.c~
de fe divir¡i fl!r.
'
.
Je
fuppo f~ d' p bon~ , gra'ruiremen.r: ~ peut-~tre,
que
des
phi lofup~e.&
difllit1gués; un Spcrate, uo .Pl3too ,.
par ex.emple, puil}eru par
des
méqjrations profondes
~élever
a
ces
_gr>$~ds.
príncipe!!,
6¡.
C~o~:r-~out
y
con·
f@cmeu leur
y¡a,
~u'ik ~e .
foieor
a-nim<h
que par le
d e{jr pur de
~·l'\rd0 r¡ne"
le mieux pollible , relarivt:
mwnt
a
tous
le~ l~res
.. & de qoníipj.rer pour. leur
par:t
a
cer
te J:¡:¡roJOnie mor(lle <Jent
lb
fQo~
enohan–
ttés;
~·app
~audir.ai,
fJ
I•Qn
v.eut·: '
ce oe>bles
~c¡¡rts,
3
ces gén
éreu" délil'ctS,
&
je
r¡e
qélikvofirfli poill't le
di
rciple de Soc r'l_t.e,, lorfqu'íL s'écrie. que la venu
v-iúblt!
~ pllrfor~ifiée
exdter0i.t t:he;t.¡
l~s
h,c¡)(JliJles
des
_tnnlÍp.(i)tts
d'améi>un
~ ~adW;i.rAltÍO.ll.i;
qYais.
tou.s
1~
VER
h
<»mmes ·ne .funt .opas
des
·-8~rates~ ~
•s
Pl«to~Kt,
&
cependa.nt, il imparte
de
les rendre •tous ver–
cu eux F oF ee n'ell pas fur de's idées
ebllral~s
&
rn.é–
taphy6.ql:les qu'ils fe gol:1ver:11cnr... tous
ceí'oeail~
fy-.
Munes font incoornus
&
ioa;Cce{lJbles
•a
loa
pl~_part:,
& s' il n'
y
avoic de gens. de bien que
ceux
qu'ils
ene prodt1it,
il
y
~uroit
a1furément eotore moins
de
'IJertt~
,fur
la terr;e.
1
.ne faut pas aNoir
tait
tllf~
éwde
profonde du
;ereur
hQmaiu pour f-ávoir
que
J'efpeir & la
eraint~
[-ont
les plus puilfaos
defes ·mó~
i;,iles , les plus
a~ifs,
leS' plus univerfels
de
fes feo,.
:liimeos , céux 9ans · lefquels fe téfol vent tous les
au•
.tres;
l'amour de
foi~mlme
, ou le defit du bonheur.
L'averíion pour la., peine ell done autli etlentieHe
¡
toUt Etre rai{onnable que
l'eten~ue
l'eft
a
la <fDatiere;
~ar,
jc
vous prie, quel
a
uere motif le feroit agin
~ar
quel reflorr
fr'er~t~il .
remuél Commenc s'i:ntéref•
f eruic pour les autres·
c.~lu.j
lJ·IlÍ
ne
~·incéretleroit
pas
poú~>
lui-mc!me?
,
1 •
,
Mais· s'il. efi
pr.~i
que
l'intér~r,
·pr-is daos ·un ,bo11
ferHi, doit _8tre
f.e
~r.fficipe
d.
e
nos détermi.natioos •
l'idée d'un ·oieu rémwnéraceur ell dañe ebfolument
néeelfairc pour donner une ba{e
a
h
1Jtrll#,
;&
~ng-a•
ger les hommes
~
la prariquer. Rerraneher •cetro
id'ée. c'eá
íe
jetter
~
comme -nous l'avons dit,
~~o»
un-e
(orce
d'athéifme, qui pour etre moins diretl.
n'en
etl pas moioa pangereux. Affirmer-que D ieu
,.te –
plus jufie &
lt;
plus iainc de wus les
ltfej,
efi in..
ditférenc tur la
cond~1it~
& fur
1~
for.r: de fC1 créa·
t-u
res
i
qu'iJ voit d'Ufl reil éga-lle jufte
&
le méc1lant,
qu'ell-ce, aurre chofe que
de
l'anéantir, au moins ()ar
ra¡;lpOrt
a
'l0US;
de tqmpre toutes
nos
nel'ations ayee
wi? c'efl admettre le dieu d'Epicuré, e'ell n'en pomt
ac.lmectre au tour,
Si la
flert!l
& le bonheur étoient toujours infép!l•.
rabies !ci bas, on a¡;¡roit un prétexte plus fpécieux
pour mer la
n~ceUné
d'tJne a!ltre économie, d'une
compenfadon ultérieure, & le
f)'ll~me
c:¡ue nous com–
battóns olfriroit moins q'abfurfticés ; mais le eontrai–
re n'efi que trop prouvé. Cpmflien de fois· la
vFrltl
·
gémit dans l'opprobre
.&
la Coutfrancel que de
com–
ba.t-s
a
livrer! que de facriljces
a
fairel que
d'~prea
ves
a
foutenir' l'an<;lis que le vice adroir obtiene les
prix. qui luí foot dds, en
fe
frayant urt
chemirt
plot
J.grg_e , en recherehant !!Yant ,tout-
f~n
avaotage pré–
G¡pc
&
parcieulier! La
eonfci~née
dira•t-qn,
le
bctn
témqignage de foi . Ne grolfillons point
Jea
ol:ijeu,
dans
<i~
drconfiances .égales Je
jull~
ell: moins heó•
rpp111
op plus
A
plaindre que le mechanr; la oohf ..
cience
fa ir
pencher alors
~a
balance
en
{9
faveur;
s.'il eíf en proie
a
l'affiiG\ion. elle en
temper~
hieñ
~s
3\llCrtumes. Mais enfin elle ne le rend point in•
f~n{j.ble,
elle
n'emp~c;he
poínt qu'il ne foit en effet
m}llheureux; elle ne futfit •d9nc point pou·r
le dé-1
donrmager.
il
a droic
d~
préteodre
a
quefqu~ ~hoíe
~r;
pi
u~,
la
'Vtt:tu
n'~fl -poiot
quine envers luí; on
lunero1t en
vam
contre le fentíment¡ la douleur eA!
r~ujeurs
on
mol, la eoupe de
1'
igAominie eft
tou–
j.ourli amere, & les dogmes pompeux du porrique,
t;en<iluYellés en p;¡rrie par quelques modernos, ne fonr
a~
Jong
que d'écl¡¡t.lntes abfurdicés. (;:et homme
eft
tyraonif'é par
t~ne
paffion violente.! fon bonheur ac–
~uel
en dépeod;
\HÜf16~~n~
la raiton combar, fa fol–
ble vo_i¡c
~fl
étouffée
~r
les
éclats de la
paffion•.
Daá•
les.
pnncap~s
que vous admet.c:ez·, par quel fre'tn plue
pu1J)ant pouvez-Yous la ·n1primer?
Ce
malhenreu1
tentó
~e
forrir de ía mifere par des moyens coupa•
I;)J~s
1,
mais fOrs; fdduir, entQainé par de5 ter)tationt
délic~td,
fera.+il bien
r~re11U' p~r
la craince de trou–
bl!.!r Je
~e
faa quel coneeu général, dont'
H
n'a pas
m4me
l'tdée?
Que
d'o(:cajjQ!fs dans la fociécé de faire
fon bpnt)eur aux déppna
dci
aqtres-, de faQrifier fes de..
voirs
a
fes
penchan~'
fans
s·~~pofer
a
aucun daoger.
(ans perdre meme l'ellime
&
la bienveillam:e de fes
femblables,
incére!l~s
~tte
indulgence par
d~s
raí-
fans faci!es
~ . voir~l
Di
res-
nous· done, philofophes
~
comment foutlendrez.vaus l'homme dans les pas lct
1
¡¡olus gli{Jans? l·Iélas! avQos-nous trop de motifs poGr
~~r~
vern1eu", que
VO!lf
vo(lliez nous enlever les
plu~
poifians
&
les pipa doux
~
Voyez
d'
ai-lleurs quelle
ell
votr~
inconf&¡uenr:e, vous prétendez aous
ren~
te infenfiblés
a
nos propres- a.vantages' vous exi–
gez que nous fuiviops la
11._1'111
fa05 nul retour fur
nous mtmes .;
fans nu-1 efpo'tr de récompen(e ,
&
:;¡ues nous avoir
~infi
dépouillés de tout fenrimenc
perfoQn
el.,• vous voultl7.
nOUI'
iotéretler d¡¡us nos ac–
tions av.
Rlaioti.end'un
certain ordre moral , d' uno
~<Jcm.eJü
c ultiv~r(eJ<Ie
c¡ui'
nous
c;4
aífurémént
pl\ls
~
tr-3n•