![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0015.jpg)
S E N
nateurs
étoi~nt ir1terrogés{llivantl'ahcienneté
de teur
ilge ; cette méthode étoit généralemellt ob{ervée
pendant l'année , jufqu'a. l'éleél:ioll des con{uls fui–
valls , qui fe faifoit d'ordinaire vers le mois d'Aonr.
D e ce moment ju{qu'au premier Janvier, en confé–
quence d'un ufage conO:amment fuivi , on deman–
doit aux confnl dé'lignés leurs avis , avant de le de–
. nander aux autres fénateurs.
Comme ils étoient follicités de parler íllivant leur
rang , il n'étoit auffi permis ;\ perfonne de le fai re
avant (on tour , al'exception des magiO:rats, qui íem–
blenr avoi r en le droit de parler dans tomes les occa–
fions,
&
tolltes les fois qu'ils le croyoient néce(!aire;
c'eO: par cerre raiíon fans doure qu'ils n'étoient pas
interrogés en particulier par le con(u!. Cicéron dit ,
a
la vérit€, que dans certaines occaíion's il fut inter–
rogé le premier de tous les (énateurs privés ; ce qui
Nent dire que quelc¡u'un des magiO:rats avoit été 1n–
terropé avant lui ; mais alors ils l'étoient par le tri–
hun du peuple qui avoit convoqué l'alfemblée ,
&
qui donnoit naturellemenr cette préférem:e aux ma –
gifirats íupérieurs qni s'y trouvoient pré(ens. Mais
on ne trouve point qu'nn con(ul interrogeat d'abord
quelqu'autre qu'un fénateur eon(ulaire , ou les con–
liJls déíignés.
Quoique chaque (énateur (nt obligé de dire fon
avis , lorfque le con(ulle lui demandoit, il n'étoit
cependant pas refireint a la feule quefiion qui fe clií–
cmoit alors ; il pouvoit palfer a quelqu'antre ma–
riere, la traiter auffi longuement qu'il vouloit ;
&
quoiqu'il Pl\t dire librement (on avis, loríque c'étoit
fon tour,
lefonat
ne s'occupoit point a le rétuter ,
&
n e traitoit pas cette quefiion épifodique , a moins
que quelqu'un des magiO:rats ne la proporat dans la
meme alt'emblée. lis avoient feuls le pnvilege de de–
mander qu'on opinat {ur quel9ue
qu.eO:.ion , ainíi que
le droit de renvoyer celle qUI fe traltolr. Toutes les
fois q.u'un fénateur donnoit fon avis, il fe levoit de
{on íiege ,
&
demeuroi.t debout j.ufqu'a
.ce.qu'il ellt
achevé de parler ; malS quand 11 ne fdlfolt que fe
ranacr
a
I'avis des autres , il demeuroit
a
fa place.
Les magiílrats , dans la meme féance , avoient la
liberté de propo(er des avis différens
l
&
de traiter
différentes queilions dans le
jénat.
Si par ha(ard on
vouloit remettre (ur le tapis quelque affaire d'impor–
tance
&
que les con(uls eult'ent négligé de la pro–
po{er : ou qu'ils fulfent éloignés de le fa
i.re,l'u(ag:
etoit
ql~e le/~nat
,
par
~~taine
acclamatlOn"
&
qm
devenolt generale, excltolt
a
la propo(er;
&.
lor(–
qu'ils refu(oient de le fai re , les auu'es maglÍh ats
avoient ce droit , meme mal¡vé eux.
Si quelque opinion propo(ee
a
l'alfembfée
du fl.nat
.xenfermoit différens chefs , dont les uns pouvolent
etre approuvés
&
les autres :ejet,ré? , c'étoit
enco~e
l'ulalle de demander qu'elle fllt dlvifée ; quelque(ols
d'un accord unanime ,
&
par un cri général de l'a(–
femblée exprimé par ces mors?
divide
~
divide.;
,ou
fi
dans la di(cuffion des affaires 11 y avon eu dltfcrens
avis fi chacun de ces avis avoir été appuye par un
nombre confidérable de {énateurs , le conliJl , fur la
/in , étOlt dans l'u(age de les
rapp~~~r
tous ,
pOl~r
que le
finat
traitat (éparément
chac~ne
de
~e~
0.1)1-
nions' mais en mame tems ce magl!l:rat preferolt ,
{elon 'qu'il lui paroiil'oit convenable , l'opinion la
plus favo rable
a
la íien,?e; il
(upprim~it
alors , ou ne
parloit pas de celle qUIl
de(~p~rouvo~t.
,Dans le. cas
.[olltcfois on il neparoiíT'oi[ m dlfficulte m oppoíitlon,
on rendoit le decret (ans demander
&
(ans donner
les avis
a
cet égard.
, Quand une queilion avoit été décidée par le
(~rtl
lin on (éparoit les parcies oppofées dans les diffé–
ren~
cotés de la curie ou Lieu d'alt'emblée ; ce que le
con(ul ou magi!l:rat qui préíidoit en (on
~b(ence,
fai–
(o,u
eN
<;e~t
m¡lIliel'e:
H
que cellx
qlll
fom de tel
SEN
" avis
J
palt'ent de ce coté;
&
que ceux qui penfcnf
" différemment , paifent de celui-ci " . L'avis que le
plus grand nombr.e de (énateurs approuvoit s'expri.
moit dans un deGret
~ui
d10rdinaire étoit cons;u dans
les termes diél:és par le premier de ceux qui avoient
traité la quefiion, ou par le principal orateuren fa–
veur de cene opinion; lequel, apres avoir dit tout
ce qu'il croyoit propre
a
la rendre agréable au
jé–
nat,
terminoit (on difcours dans la forme du decret
qu'il vOHloit obtenir. Ce deeret qu'on nommoitftna'
tufconfuüe,
étoit tC;>ujours (oufcrit par lÍn nombre
coníidérable de (énateurs, en térnoignage de leur ap'
probation particuliere.
V oye{
SÉNATUSCONSULTE.
La république ayant été opprimée par juies-Cé(ar,
il formoit tout (eut les (énatuíconfultes,
&
les (ou(–
crivoit du nom des premiers (énateurs qui lui ve.
noient dans l'e(prit.
Lejénatfe
vit (ans fonél:ions, fans
, rédit
&
fans gloire. En(uite (ous le reO'ne des em'
pereurs, ce
mcmefénat,
jadis íi re(peaable, tomba
dans la (ervirude la plus balt'e. Il porta l'adulation juf,
qu'a encen(er les folles de Caligula,
&
jufqu'lI déeer
4
ner des honneurs excelftfsa Pallasaffranchi deClaude.
Pline le jeune parlant de l'élat de ce corps
immédia~
tement avanr le regne cle T rajan, avoue qn'il étoit
temjours muet; paree qll'on ne pouvoit y dire fans
péril ce qll'on penfoit
&
¡;'\IlS
infa mie ce qu'on ne
pen(oit paso Mais j'ai cm devoir me borner
a
crayon–
ner l'hifioire
dufinat
dans le tems de (es beaux jours;
le leél:eur peut con(ulter les (avans qui ont le mieux
approfondi cette matiere , Manuce , Sigonills , Hot–
man, Zamoléus ,
&
récemment MM. Midleton
&
Chapman , dans de
pe~it~
ou vrages pleins de gOl!t;
de recherches
&
de preciíion.
(Le cllevalier
D E
J,tU"
COURT. )
.
SÉNAT DES ClNQ CENS,
(Hifl.
d'AtMnes.) finat
d'Athenes, lorfque cette ville eut été divi(ée en dix
tribus. On élifoit tous les ans dans chaque tribu cin.
quante hommes qui tous en(emble compo(oient le
jénat des cÍll'l censo
Ce fut Solon qui l'infiitua,
&
qui
étabLit que ohaque tribu amoit tour-a-tour la pré–
(éance dans l'aílemblée ,
&
la céderoit fucceffive–
ment
a
la
(uiv~.nte.
Ce
fl~at
ét,oi,c compofé de ,pry-"
tanes , de proedres
&
d un eplfiale.
Voye{
Epls–
TATE, PROEDRE
&
PRYTANE.
(D./.)
SÉNAT DES QUATRE CENS,
(Hifl.d'Ad,enes.)
an–
cien
fénat
d'Athenes, lorfqu e cette ville n'étoit di–
vifée qu'en quatr.e
tr~bus.
On éli(oit dans chaque
tnbu cent hommes qlll tous en(emble comvofoien[
le
jénat des 'luatre censo
Ce
final
dura ju(qu
a
Solon
qui inilitua le
f énat
des cinq cens dont nous avons
parlé.
(D.
J.)
SÉNAT
DE
VENl BE,
(hifl.
de Venifi.) Veye{
PRÉ–
GADI.
(D.
1.)
SÉNATEUR ROMAl N,
(Gouvunem. de Rome.)
membre
dl~ \én~t
d,e
Ro~ e,
c'efi-a-dire, de ce corp'
augufie
ql11
etolt 1applll, le défenfeur
&
fe aonfer"
vatellr perpéruel de la république. On efi avide de
{a,,:oir
ql~el
étoit le non;bre des
::nemb~es
d'un corps
qlll tcnOlt dans {es mallls les renes d un íi puiíT'ant
empil'e, qui régloit toutes les affaires avec les étran–
gers,
&
qui dans fon lufire préíidoit
a
toute la terre,
On demande aquel age on pouvoit devenir
jénatmr
quelle qualité de biens ils devoient avoir aux
tcr~
mes de la loi, guels étoieJ1t leurs· devóirs , les hon–
neurs de leur charge,
&
leurs privileges
j
tachons
de (atisfaire
a
toutes ces guefiions cllrieufes.
Quant au nombre des
jénateurs,
l'opinion aéné•
Tale efi qu 'il fut borné
a
300, depuis le
tem~
des
rois jufqu'a celui des Gracques; mais on ne doif
pas prendre cen e fixation
a
la rigueu[, paree que
qnelquefois ce nombre peur avoir été moindre;
&
dans le cas d'une grande diminution imprévue on
completoit de nouveaules places vacantes par
~tne
promotion extraorc:linaire. Ainíi, COmme le nombre