TAN
· T
ANESII!,
(Mar.
tnéd.
)
tim~jie
ordimtirt,
ou
herbe
aux
vers;
on emploie en médec1ne les feuilles,
les
fieors
&
les íemences de cene pl.lore .
La
tanefie
a
une odeur tbrre, deíagréable, qui por–
te
a
la
n!r~,
& une íaveur amere, aromarique, un peu
~ere .
Elle donne daos la difHilarlon de l'huile ef!'en–
riell e, m,ais en petite quanrité .
Ses venus les plus reconnues font les qualités ver·
mifuges, utérines & c•rminarives .l.'infulion des fleurs,
feuilles ou des íommirés, lo ic fleuries, íoit en grai–
nes, etl un rem ede forr ordina ire daos les affeélions
vermineuíes
&
venteuíes . On doRne auffi les
me
mes
parties ilefléchées & rédu ires en poudre daos les
m~mes cas, íoit íeules, íoir melées a
d'~urres
remedes
carmínacifs
&
vermifuges. (
lloycz
CARM INATJFS
{!f
VERMIFUGES.) La teinrure (lrée avec le vm efl auffi
d' uiage
ddn
ks
m~mes
maladies,
&
plus encore dans
les íuppreffioos des regles . L'infufion de
tanejie
con.
vienr encore tres-bien pour faire prendre dam cerre
deroiere maladie, par-de flus eles hols emmenagogues ,
L~
fue, qui e1l moins ufiré que rous ces aurres re–
inedes, etl encore plus puifl:1nr, & doit érre regardé
comme nn rres-bon remede conrre les maladies. dont
noos venbns
de
parler. On peut le dqn ner
a
la
dofe
de deux gros juíqu'a
demí-o~ce,
foir íeul, foit étendu
dans ¡:¡uarre onces d'eau diflillée de la
m~me
plante ,
Certe eau ditlillée poflede ur¡e
p~rtie d~s
vertus .de
~
ttmejie.
Elle fournir un
e~cipiept
approprié des ¡u–
l~p
&
des •mix tures vermifuges, & des potions em–
menagogues & hyllériques.
La-
ta11ejie
el!
~ncore
miíe
a
u rang des meilleurs
fébrifuges, des
¡liaphoré¡iques-ale~ipharmaques,
&
des diurériques appellés
chattds.
Cetre derniere vertu
a
été donnée
m~me
pour érrc porrée dans la
tanefie
a
un
a
!fez naut degré' ponr que l' uíage de cette feu'le
plante ait ¡¡uéri· l'hydropiíie en
~v~cua,nt
puifl'ammem
p3r 'les uri nes .
'
L~
femence de
tdiJeJi.e
etl employée quelquefois
au-lieu de celle de
Íd
barbotine ou poudre
a
vers;
mais elle etl bien moins 'eflicace que cette derniere
femenc~.
'
· ·'
·
On en¡ploie auffi la
taHejie
extériepr~menr
comme
réíolu¡ive, for;ifianre , bonne conrre les düuleurs &
les enflures des membres, -& meme contre les dar-
tres, la ¡eigne ,
&c. '
·
·
On la fair entrer dans les demi-bal1s &·le's fomen–
tations for¡ifianres & di(cuif¡ves, dans les vins aro–
matiques,
·&c.
On croit qu'appliquée íur le ventre,
elle cha,fl'e ·\'li rue les vers·,
&
qu'elle peut provoquer
le• regles .
::-
On dit gue for¡ 9deu; chafl'e les
pun~iíes
& les
pu ees.
-
Les feuilles de
tanejie
enrrent dans l'eau Yulhé–
raire ; les tleurs dans la poudre coorre les vers de la
pharmacopée de París; ·les feuill!)S & les fleurs, dans
l'orviétan ,
&c.
Cette plai, te a beaucoup d'analogie avec la grande
abíynrhe .
(
b)
'
TANE1 OS,
(
Géog. a1zc. )
aujourd'hui
Ta1ztdo ,
bourga:le d' fralie , que' P olybe,
lib.
JI/
num.
40.
don ne aúli Bo·rens . T1re-Live,
liv. XXX. ch.
19.
íem–
ble aulli la ·donner
a
ce
p~u ple
·, en dilanc que C. Ser–
vilius & C. Lutarius avoient été pris au village de
1imettú,
par· les Boi'ens,
qoi ad
victmJ
Taqerum
a
lJu•is ,·aptí
fi~trant
.'
Pline mee les
1imetaNÍ
dans la
hmt1eme ''région , qui efl la Ceípada ne; ' '
&
Prolo–
mée,
liv.
Ji!.
ob.
q .
marque
1(mrttm¡
d~
s )a Gaule
appellée
1i!gata.
La rabie de Peu ringer ,
&
l'irinéra ire
a·
Antonio, fonr auffi mention de ce lieu.
!1
étl)it fur
la reme d'Aréminum '
a
'Derrora, entre Reggio
&
Parme,
a
cjix mili es de la préll)iere de
ces
'yi l)es, &
a
neuf mill es de la íeconde . Ce fut dans ce lieu, íui–
vant Paul Uiacre, que Narces · défit Buccellínus, gé.
néral des
tr-oup~s
de Theudebert, allinc!' du íecours
·des Gorhs qui avoient ravog-é Milan.
( D.
J.)
TANEVOUL, f. m. (
Hifl . nae. Bot.
l
arbre de
l'lle de' Mada"aícar, do11t les feullles · croiflenr fans
queue aurqur"·des braºches, auxquelles on
crqiroi~
qu'elles loor collées; ell es fonr longues
&
érroires .
TANFAN/E-L U~US ,
(
fJ~og.
anc. )
bois ía,ré dan&
la Gernianie', au pays des Marfes , entre I'Ems & lá
L ippe , íefon Tacite,
anna1. l.
/ .
c.
lj.
aveé ·uñ"
feiñ–
ple fameux, qui fut détruit par Germanicus.
H
n'etl
pa; ail'é de décider qu'e! peu,
?U
quc:lle
~éeíle
les
Maríes adoroient íous cé nom: rl fallort poqrrant que
fon c:ulte fGt célebre,
puiíqu~
cqntre l'ufage du pays;
on lui avoit coníacré un. lemple.
·
La ph1pari'
~es
hitloriens inrerpretent le nom
<1~
TAN
749
14nfona,
par la déef!'e
Te/lar,
& il feroit
a
!fez naturel
de
d~re
que certe dée!le
Tan{o11a,
étoit l'herrhus des
Suév.es, ou la terre mere & produéll'ice de routes
choles, que les Marfes pouvoient adorer
a
l'e~em
ple des Suéves .
On pourroit demander
fi
les Maríes avoient etfec–
tivement élevé un temple
a
la déefle
Tanfona,
o u
ú
Tacire ne donne point le nom de remple
a
quelque
grorte, ou a quelqu'endroir, retiré dans le bois facré;
mais T acite
lui- m~me
décide en quelque maniere la
quetlion , lorfqu'il dit que Germanicus raía ou dé–
truilir jufq u'aux fondemens, le temple de
T11n{ima .
(D.
J .)
T ANG,
Í.
m.
terme de ((ommerce;
c'etl une des ef–
peces de mouf!'elines unies & fines, que les 1\ng·lois
rapportenr des lndes
orientale~ :
elle a íeize aunes
de longueur fur rrois quaru de largeur.
1img
efl ' auffi
une mouf!'eline·b'rodée
a
fleurs ; elle efl de meme au–
nage qúe l'unie .
( D . ] .
)
TANGI\.,
f.
f.
(
Commeroe .)
iñonnoie d'argent,
.qui a cours. chez les Tareares de la grande )3ukharie,
~
qui vauF enyiron rreQte íols argenr de
Fr~ncc .
Elle
efl lrappée par le ·)ían de ces provinces : d'un cóté
eft le nom
cl!l
pays , l'au¡re
m~rque
)'année de l'hé–
gire ou de !'ere des mahometans.
T ANQI).GB
;-f.
.m. (
Mtwine. )
c'efl le balancement
du vaif!'eau d'ns le fens
d~
í
4
long!JJ!Ur .. Ce balance–
mene peut provenir de denx caufes: des vagues qui
agirent l.e
~aifleau,
&
du vent fur les voiles, qui le
fait incliner
~ cha~ue·
bqulfée ; )e premier ,dépend ab–
folument de
l'~gira riqn
de
la .mer,
~
n'ell pjls íuícep–
tible d'exam'en
¡
&
le
feco.nd' efl ca u
le
par l'in,linai•
[on
du
m~r·,
&
peu't
.~ere
!o
umis
a
des regles.
Lorí~ue
re V¡?hr agir íur les voiles' le mar incl ine'
& cecee jnclinaifon efl d'a uranr plus grande que ce
mar efl plus long. que l'efforc dtl yent ell plus cunli–
dérpble, .que le
vaif!'c~u
e(l plus ou moins ahargé,
& que cette charge etl djtféremmenr ditlribuée .
La pou!feé vertical e de l'ea u, s'oppoíe
~
cene in–
clinaiíon , ou•
du-mo~ns
la íoutien¡: d'aorant plus que
cerre pouflée " x¡:-éde le morrénr ou )'efforr abíolu du
m
ir
íur lequel le ven;
~~tic :
,a
la 9n de cl)aque bouf–
fée , ou le vene íuípend Ion afrion,
ce~te
pou(fée re–
)eve le vaif!'eau,
.&
~e
font ces inclinaiíons & ces
relev~mens
(ucceffifs qui prodpifept le
.ttmgage;
ce
mouvemenr efl tres-inconJC)Jqde , & quand
JI
el! con–
íidt'rable
1
i) e(l tres-nuif¡p)e au
lill~ge
e
u
vai~e,au .
ll
etl done imporranr de favoir commenr on peut le mo–
dérer loríqu'i.l efl rrop vif, ou
l'accélér~r,
li
cet–
re accéleratinn peut erre mile
-a
ce meme f¡llage.
Ces deux queflions formenr le fond de Fou¡e la théo–
rie du
eangage ;
& comme tour
c~ci s'~pplique
aux:
balancemens du vaif!'eau dans rous íens, la ' rhéorie
du roulis (era
~u!Ti
s:ompriíe dans
l ~s
folu tions fui–
vanees .
On a vü que le mlr avoit deux réíitlances
a
vain–
cre pour pouvoir incliner; prenúeremenr la pefan–
reur du vaifl'eau
&
fa charge; & en lecond lieu la
pou(fée verti.:ale 'de Peau .
lloyez
MATURE. Mais
_quand le vai!feau
a
incliné ; & ·que la 'boutt'ée a cef–
íé, cene pouf!'ée n'a d'autre ob!lacle
a
vaincre que
fon propre poids; or it' efl ·éviJent que ce fouleve–
ment dépend,
r'?.
de fa di!hnce'
a
la verriqle, qui
paf!'e par le Centre de
gr~yité ;
:z.
0 .
iJe Ía
fitu~tiOn
a
l'égard de ce me"!e centre . Dans
1~
prer¡¡ier cas,
plus cette
ditl~nce
íera grande, plus
gr~9d
fera l'ef–
forr de !'eau pour íoulever le
vai!fe~u, pare~ qu~
la
pouf!'ée fera multipliée par cerre diflanc:¡.. qui lui fer–
vira de bras de fcvier : ainíi le
tang11ge
lera d'aurant
plus grand, qu'e l'inclinaifon du mh,' & par confé–
quent du vaif!'ea u, fera coníidérable. ·
Con!iderons maintenanr la íituarion
clu
centre de
la pouflée verricale.
a
l'égard du centre de gravité
du vaifl'eau; & voyons ce que cette íituarion peut
produire lur le
rangage.
Si le cenrre de
gr~vit~
du
vaifleau , & la pou flée verricale de
)'~au ,
comer•
doient dans un
rn~me
'point '
i1
n'y auroit rien
a
chan–
ger
a
ce qui je viens de <!ire,
&¡.
ce
fe~qnd
cas re–
viendroit au prell)ier; mais íi le centre de gravité efl:
fupérieur au, centre de la pouO ée vl!qicqle, il ell:
évident que
1~
moir¡dre impulfion
peu~
t'aire tanguer
le vaif!'eau,
pqií~ue
le centre qe fa peíanteur íera
au-deflus de fqn point de
Í\!fP~[>IfOO,
cqnformément
aux lois de la rnéchanique ; la pouffée verticale de
l'eau aura
do~c
un' grand' avantage aloq pour fe- re–
lever,
&
par coníéquent
1~
ttmgl!{e
f~rH
alors extré–
mement prompt. l.!e conrraire aura lieu,
fi
le cen–
tre de gravité efl
au~deflous
du centre de la
pouf!'é~
·
·
ver-